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Essai Nissan Leaf 2026 : la pionnière des voitures électriques peut-elle redevenir reine ?

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Apparue dès 2010, la doyenne des voitures électriques modernes a ouvert la voie à toute une génération d’automobiles à batterie. Quinze ans plus tard, la Nissan Leaf 2026 est la troisième génération, bien décidée à reprendre l’avantage dans une catégorie devenue autrement compétitive. Cette nouvelle Leaf change tout, du style à la technologie, tout en préservant l’esprit de la première : celui d’une compacte électrique rationnelle, mais désormais bien plus désirable.

Design et gabarit de la Nissan Leaf 2026 : une grande compacte aux airs de berline

Avec 4,35 mètres de long, 1,81 mètre de large et 1,55 mètre de haut, la Leaf s’installe clairement dans le haut du segment des compactes, soit quinze centimètres de plus qu’une Renault Mégane E-Tech. Ses proportions sont équilibrées, avec une silhouette plus élancée que par le passé et un arrière fastback qui la rapproche davantage d’une berline que d’un simple hatchback.

Les détails extérieurs confirment cette montée en gamme : une calandre lumineuse au logo éclairé, des poignées de portes affleurantes, un toit panoramique opacifiant et des feux arrière-3D. Les jantes de 19 pouces participent au look dynamique, même si les versions d’entrée de gamme se contentent de 18 pouces un peu moins larges. L’ensemble respire la qualité, avec des ajustements de carrosserie plus précis et des joints de portes mieux intégrés que sur certaines concurrentes françaises, qu’il s’agisse de la Renault R5 ou de la Mégane.

Nissan Leaf 2026 : les détails de l’extérieur en photos

Mécanique et batterie de la Nissan Leaf 2026 : deux versions, deux philosophies

Sous le capot, on retrouve deux configurations bien distinctes. La première, à moteur de 130 kW soit 177 chevaux, s’accompagne d’une batterie de 52 kWh nets. La seconde, plus ambitieuse, associe un bloc de 160 kW (soit 218 chevaux) à une batterie de 75 kWh nets. Dans les deux cas, la Leaf reste une traction, mais les performances et l’autonomie changent sensiblement entre les deux versions.

Coffre : bien conçu et plutôt logeable

Le coffre offre un volume de 437 litres selon la norme VDA, et jusqu’à 1 293 litres une fois les dossiers rabattus. Le hayon est électrique dès la finition Advance, et le double-fond modulable avec plancher en deux parties facilite le rangement.

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L’ouverture n’est pas la plus large du segment, mais la praticité est au rendez-vous. Dommage qu’il n’y ait pas de frunk sous le capot avant occupé par le moteur.

Places arrière de la Nissan Leaf 2026 : confort et toit magique

À l’arrière, le toit vitré opacifiant signé Saint-Gobain, identique à celui du Renault Scénic, apporte une belle luminosité. L’espace aux jambes est correct sans être exceptionnel, et la garde au toit se révèle juste convenable pour les grands gabarits.

En revanche, la place centrale est exploitable grâce au plancher plat et à une assise étonnamment moelleuse. Les genoux sont un peu relevés, ce qui conviendra mieux à des adultes de taille moyenne ou à trois enfants.

Places avant et sellerie : confort premium et massages intégrés

Dès la finition Advance, la Leaf propose sièges et volant chauffants. La version Evolve ajoute des sièges électriques avec soutien lombaire et fonction massage pour le conducteur, ainsi qu’un réglage en hauteur côté passager. La position de conduite est naturelle, et la sellerie, à la fois ferme et enveloppante, offre un très bon niveau de confort.

Multimédia et finition de la Nissan Leaf 2026 : connectée comme jamais

L’habitacle impressionne par son double écran de 14,3 pouces disponible dès la finition Engage +. L’affichage tête haute apparaît à partir du niveau Advance, et la connectivité s’appuie désormais sur tout l’écosystème Google : planificateur d’itinéraire, commande vocale, services intégrés, sans oublier les applications Spotify, Deezer, YouTube ou même Waze projeté directement dans le champ de vision. Le processeur Snapdragon garantit une fluidité exemplaire et permet même de faire tourner des jeux en 3D.

Nissan Leaf 2026 : les détails de l’intérieur en photos

Conduite en ville : douce et reposante

La conduite urbaine se fait dans le calme et la douceur. La caméra à 360° est livrée de série dès la version d’entrée de gamme Engage, ce qui reste assez rare. La visibilité avant et latérale est correcte, mais l’arrière pâtit du hayon très incliné. Le diamètre de braquage de 10,8 mètres place la Leaf dans la moyenne, sans briller pour autant.

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La régénération est gérée avec soin, via des palettes au volant ou le mode e-Pedal. Ce dernier permet de conduire presque sans toucher la pédale de frein, même si les palettes deviennent alors inactives. La filtration des irrégularités à basse vitesse est excellente : la voiture reste souple et très confortable, y compris avec les jantes de 19 pouces.

Conduite sur route : agréable et étonnamment bien suspendue

Avec son moteur de 218 chevaux, la Leaf 75 kWh passe de 0 à 100 km/h en 7,6 secondes, soit une seconde de mieux que la version 52 kWh. La direction, douce et suffisamment consistante, manque un peu de rappel mais reste précise. Le poids atteint 1 789 kg pour la petite batterie et 1 937 kg pour la grande, ce qui reste des valeurs élevées, plus proches de celle d’un SUV que d’une voiture compacte. Cela dit, la Nissan Leaf peut compter sur un bon châssis.

Sur route sinueuse et dégradée, le train arrière multibras fait des merveilles. Le confort est remarquable et la filtration exemplaire. La Leaf ne pompe pas, ne s’écrase pas en virage, et conserve une belle stabilité. Un compromis quasi idéal entre confort et tenue de cap. Le freinage, en revanche, déçoit un peu : s’il est puissant en cas d’urgence, la pédale manque de progressivité et change de consistance, ce qui nuit à la précision en conduite dynamique.

Conduite sur autoroute : silencieuse et sereine

La vitesse maximale est fixée à 160 km/h, largement suffisante pour nos routes, même si la Leaf ne fera pas rêver les conducteurs d’autobahn. Les reprises sont franches, et l’ADAS ProPilot, disponible dès la finition Engage, fonctionne à merveille. L’ergonomie est bien pensée et la voiture s’adapte automatiquement aux limitations de vitesse, rendant la conduite semi-autonome particulièrement naturelle.

L’insonorisation est globalement bonne avec un Cx de 0,25, même si des bruits d’air apparaissent vers 100 km/h. Rien de dramatique toutefois, les bruits de roulement restant très bien contenus malgré les grandes jantes. Le système audio Bose à neuf haut-parleurs, réservé à la finition Evolve, ajoute une note premium bienvenue.

Consommation et autonomie de la Nissan Leaf 2026 : efficace, mais pas exemplaire

Selon Nissan, la consommation moyenne s’établit à 13,8 kWh/100 km en cycle mixte et à 22,5 kWh/100 km à 130 km/h. Lors de mon essai à Copenhague, l’ordinateur de bord indiquait 18,4 kWh/100 km. Le rendement énergétique semble plus flatteur que celui des moteurs à rotor bobiné de chez Renault, mais on reste loin de l’efficience d’une Tesla. L’autonomie WLTP atteint 622 km, mais en usage réel, il faut plutôt compter de 310 à 500 km selon les conditions. Une performance honorable, sans être révolutionnaire.

Recharge : rapide et polyvalente

La recharge DC atteint 150 kW, permettant de passer de 20 à 80 % en une grosse demi-heure. En AC, la puissance de 11 kW autorise une recharge complète en environ 7 h 30. La Leaf propose aussi une fonction V2L (Vehicle to Load) à 3,6 kW, pratique pour alimenter un appareil électrique ou recharger un vélo sur une aire de pique-nique.

Prix de la Nissan Leaf 2026 : plus chère, mais bien mieux finie

La gamme Nissan Leaf débute à 36 000 euros pour la finition Engage avec la petite batterie, mais les tarifs du reste de la gamme ne nous ont pas été communiqués. Notre version Evolve de 75 kWh devrait avoisiner les 42 000 euros. Pas donnée, surtout face à Tesla et ses modèles d’entrée de gamme, que ce soit la Model 3 Propulsion ou la Model Y Standard, ou face à des marques chinoises comme MG. Néanmoins, la Leaf reste plus compétitive qu’une Renault Mégane E-Tech, même si cette dernière s’affiche parfois sous les 40 000 euros avec promotions.

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Fabriquée en Angleterre, la Leaf bénéficie du label EcoScore, offrant des avantages fiscaux pour les professionnels et une réduction de 1 000 euros sur la batterie. La garantie standard couvre trois ans pour la voiture et huit ans pour la batterie, mais le programme Nissan Privilège peut étendre la couverture à huit ans sur l’ensemble du véhicule.

Conclusion : une belle renaissance, mais encore un peu chère

Cette nouvelle Leaf apparaît comme une voiture bien née, bien fabriquée et très confortable. L’équipement est complet, la présentation soignée et le comportement routier réellement abouti. Elle prouve que Nissan n’a pas perdu la main dans le domaine de l’électrique. Dommage simplement que son tarif reste trop élevé pour rivaliser frontalement avec Tesla ou certaines marques chinoises plus agressives. Mais pour qui cherche une compacte électrique raffinée, homogène et rassurante, la pionnière mérite clairement une seconde jeunesse.

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Nissan Leaf

270 à 385 km
Berlines compactes
Électrique
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