AccueilArticlesEssai : MG Cyberster 2WD, un roadster électrique au charme anglais et à la rigueur chinoise

Essai : MG Cyberster 2WD, un roadster électrique au charme anglais et à la rigueur chinoise

La suite de votre contenu après cette annonce

D’abord proposé avec quatre roues motrices 4WD, le MG Cyberster se décline désormais dans une version propulsion 2WD certes moins puissante, mais tout aussi plaisante et plus polyvalente.

Design et gabarit : sculpture roulante

Il suffit d’un regard pour comprendre que ce MG Cyberster n’est pas là pour jouer dans la cour des SUV. Avec ses 4,54 m de long, 1,91 m de large et une hauteur de 1,33 m tout mouillé, il colle à la route comme un lézard au soleil. L’empattement de 2,69 m inspire la stabilité et son Cx de 0,27 trahit un vrai travail d’aérodynamique. 
Feux full LED, rétros repliables électriquement, freinage Brembo quatre pistons à l’avant, portes sans montant… Le Cyberster coche toutes les cases du véhicule sportif en conservant un certain flegme britannique. Le toit souple, commandé électriquement, se replie en dix secondes jusqu’à 50 km/h. Parfait pour passer en mode cheveux au vent (ou crâne au vent) à la moindre éclaircie.

Principale différence avec la version 4WD, les jantes sont un peu moins grandes (19 contre 20 pouces) et chaussées de pneus aux flancs un peu plus épais (245/45 à l’avant, 275/40 à l’arrière). Mais le clou du spectacle reste ses portes en élytre, qui s’ouvrent vers le ciel. Il faut prévoir 45 cm d’espace pour les déployer, mais elles embarquent des capteurs pour ne pas fracasser le plafond du garage souterrain. Lamborghini n’a qu’à bien se tenir.

À lire aussi
Essai : MG Cyberster, Grand Tourisme de masse

Mécanique du MG Cyberster 2WD : de l’efficacité sans excès

Dans sa version 2WD, le Cyberster se contente d’un seul moteur arrière, distillant 340 chevaux et 475 Nm de couple via une batterie NMC de 77 kWh brut (74,4 kWh utiles). C’est nettement moins puissant que la version 4WD, de 510 chevaux et 725 Nm, mais le museau s’allège de 100 kg pour jouer les escrimeurs plutôt qu’au catcheur. Et la répartition des masses de 49/51 reste idéal pour le dynamisme.

Coffre : petit mais pratique

Avec 249 litres, le coffre du Cyberster n’a rien d’un déménageur, mais il reste plus logeable que celui d’une Porsche 718 Boxster. Surtout, il ne perd pas un litre quand la capote se replie. Ce qui, pour un cabriolet, tient presque du miracle. Vous pourrez donc prévoir quatre sacs pour partir sur un week-end prolongé. Un petit compartiment derrière les sièges complète la capacité d’emport même si cela n’excuse pas l’absence de « frunk » sous l’immense capot.

À bord du MG Cyberster 2WD : sport, confort et bon goût

À bord, les sublimes sièges sport en cuir offrent un bon compromis entre maintien et confort, sans vous broyer les côtes comme certains baquets durs comme la justice. Réglables électriquement des deux côtés avec mémoire, chauffants bien sûr, ils s’accompagnent d’un volant lui aussi chauffant, ajustable dans tous les sens. L’ambiance intérieure évoque un croisement entre cockpit futuriste et salon anglais bien ajusté.
Rien ne craque, rien ne grince, même sur les chaussées maltraitées. Les matériaux sont flatteurs, les assemblages précis, les joints de portes épais comme ceux d’un coffre-fort. On retrouve la clim bizone, les pare-soleils avec miroirs, les vitres électriques à impulsion et un pédalier en métal pour le petit clin d’œil sportif. Le tout dégage une impression de rigueur, qui ferait presque oublier qu’on est dans un cabriolet décapotable de marque MG.

Multimédia : technologique mais perfectible

Trois écrans pour l’instrumentation (deux de 7 pouces sur les côtés, un central de 10,25 pouces), plus un autre pour le multimédia, ça fait un peu beaucoup. Surtout que les branches du volant viennent parfois masquer les données importantes, obligeant à jouer au hibou pour suivre la navigation. Dommage, car le système MG iSMART est complet, fluide, compatible CarPlay/Android Auto et doté d’un hotspot Wi-Fi. La sono Bose à 8 haut-parleurs assure l’ambiance musicale comme un bon DJ, décapoté ou non.

En ville : pas si sauvage qu’il en a l’air

Pour un engin aussi bas et large, le MG Cyberster s’en sort étonnamment bien en milieu urbain. Caméra 360°, capteurs partout, diamètre de braquage raisonnable de 10,9 m, capote manœuvrable jusqu’à 50 km/h, palettes pour ajuster la régénération, mode One-Pedal… Il a même la garde au sol d’un petit crossover (115 mm) qui lui permet de franchir les ralentisseurs sans y laisser le bas de caisse. Bref, il n’a pas peur de descendre en ville.

Sur route : plus agile que brutal

Avec un 0 à 100 km/h abattu en 5 secondes, le Cyberster vous colle un sourire aux lèvres et un passager au dossier sans pour autant vous brutaliser les os. À moins de jouer au dragster tous les matins, personne ne se plaindra de la différence de 1,8 s devant le chrono par rapport à la version 4WD. Le comportement routier ne porte pas à critique et se révèle même plus fluide que sur la plus puissante version avec un train arrière plus volontaire et une inscription en virage plus incisive. Il est possible de déconnecter l’antidérapage ESP pour faire patiner l’arrière, mais il n’y a pas de système vectoring permettant de reproduire les effets d’un autobloquant pour bien se maintenir en dérive. Bref, cela peut être joueur, mais ce n’est pas une voiture de drift.

La direction manque un poil de rappel et de retour d’information, mais elle reste assez précise et douce en manœuvre. Le roulis est bien contenu, les mouvements de caisse filtrés avec soin, et les suspensions plus souples que sur la 4WD absorbent les défauts de la route avec une élégance rare sur un cabriolet. Le poids contenu à 1 885 kg (contre 1 985 kg pour la version double moteur) contribue à cette agilité. En prime, décapoté, les remous d’air sont limités grâce à un filet anti-remous bien pensé.

Sur autoroute : Grand Tourisme au sens noble

À 195 km/h en pointe (contre 200 pour la 4WD), le Cyberster ne fera pas tomber des records, mais il tient la cadence. L’insonorisation capote fermée est excellente, même si quelques bruits d’air s’invitent au-delà de 130 km/h au niveau du pare-brise. Rien de dramatique. La capote triple épaisseur filtre bien les sons extérieurs. Et les aides à la conduite sont au complet, avec régulateur adaptatif, freinage d’urgence et gestion intelligente des feux. La sono Bose vient compléter le tout pour transformer les longues liaisons autoroutières en concert.

Consommation et autonomie du MG Cyberster 2WD : l’atout sobriété

Le 2WD fait parler sa sobriété : 16,7 kWh/100 km en mixte WLTP, contre 19,1 kWh pour le 4WD. L’autonomie grimpe à 507 km (WLTP), soit un gain de 64 km par rapport à la transmission intégrale. En conditions réelles, tablez sur 420 km en ville, un peu plus de 300 km sur autoroute à 130 km/h, et environ 250 km en mode arsouille. On gagne facilement une cinquantaine de kilomètres d’autonomie utile. Comme quoi, parfois, moins c’est mieux.

À lire aussi
MG Cyberster : quelle différence de consommation avec et sans capote ?

Recharge : efficace, mais pas explosive

Le chargeur embarqué de 11 kW permet de refaire le plein sur une borne AC en une nuit. En DC, la puissance atteint 144 kW avec un 10-80 % annoncé en 38 minutes, voire 28 minutes dans les meilleures conditions. La courbe de charge reste stable jusqu’à 50 %, sans effondrement prématuré. Le Cyberster propose aussi le V2L, pour alimenter un appareil électrique ou recharger un autre véhicule. Parfait pour briller dans les brunchs !

Prix et concurrence du MG Cyberster 2WD : un ovni bien placé

En rouge ou noir, le MG Cyberster 2WD réclame 62 990 € et 650 € de plus pour cette tenue jaune canari. C’est 5 000 € de moins que la version 4WD. Pas négligeable même si le prix n’est pas l’élément clef sur une voiture de luxe sportive. Le ticket d’entrée reste raisonnable pour un roadster électrique aussi spectaculaire et confortable. Face à lui, difficile de trouver un équivalent dans le monde thermique sans exploser le malus CO₂.

Même sur le marché des découvrables électriques, le Cyberster joue presque cavalier seul. La Maserati Grancabrio Folgore figure dans une autre sphère avec son tarif délirant de 207 250 € (hors options). Pour redescendre sur terre, on dira que pour 57 490 €, une Tesla Model 3 Performance va plus vite avec plus d’espace, plus d’autonomie et un équipement encore plus complet. Mais la berline américaine est terriblement banale, n’a pas de portes en élytre, pas de capote qui se plie en 10 secondes, … Bref, elle n’a pas le « sex à piles » de ce Cyberster. Quant au nouveau roadster de la marque, promis depuis longtemps, il n’est toujours pas sur la rampe de lancement.

On a aimé
  • Le design élégant et la qualité de fabrication soignée
  • Le niveau de confort général sur long trajet
  • L’équipement complet et la garantie 7 ans
  • La capacité d’emport raisonnable pour un cabriolet deux places
On a moins aimé
  • La direction qui manque un peu de rappel et de feeling
  • Les écrans masqués par les branches du volant
  • La vitesse de charge qui pourrait être un peu plus rapide

La suite de votre contenu après cette annonce

La suite de votre contenu après cette annonce

MG Cyberster

443 à 507 km
Cabriolets
Électrique
Réservez votre essai

Nos guides