Electra et Chronopost renforcent leur collaboration pour accélérer la transition électrique du dernier kilomètre

Chronopost poursuit sa stratégie de décarbonation en s’appuyant sur l’expertise d’Electra, dont le réseau de recharge rapide s’étend aujourd’hui sur tout le territoire.

Les deux entreprises avaient lancé une phase test fin 2024. Moins d’un an plus tard, cette coopération se concrétise en parallèle du développement des flottes de véhicules de livraison électriques, qui ont besoin d’infrastructures fiables, accessibles et rapides pour fonctionner à grande échelle.

Pour les chauffeurs des partenaires Chronopost, plus de 300 véhicules électriques utilisent désormais les stations Electra pour assurer leurs tournées. L’accès facilité à la recharge rapide a permis d’augmenter significativement le nombre de livraisons réalisées avec des véhicules rechargés sur ce réseau, qui sont passées d’une trentaine à près d’une centaine par jour en moins de douze mois. Conséquence, plus de 55 000 sessions de recharge ont été comptabilisées, représentant plus d’un million de kilomètres parcourus sans émission directe de CO₂ grâce à la flotte électrique mobilisée.

La logistique urbaine évolue vite, poussée par l’essor du commerce en ligne et l’attente des livraisons rapides. Pour un transporteur, disposer d’un réseau de bornes rapides proche des agences et des axes de passage devient indispensable pour tenir les délais sans dégrader les conditions de travail des chauffeurs. C’est ce qu’apporte le rapprochement entre Electra et Chronopost.

Un réseau dense pour aider la logistique du dernier kilomètre

Avec plus de 550 stations en service, Electra s’est imposé comme l’un des leaders européens de la recharge rapide. Ce maillage crée un environnement favorable à l’électrification des flottes professionnelles, car il limite les détours et évite les temps morts liés à la recharge. Les bornes installées délivrent jusqu’à 400 kW, ce qui permet de récupérer suffisamment d’autonomie en environ 12 à 20 minutes selon le véhicule. À titre de comparaison, une recharge équivalente sur une infrastructure standard peut dépasser les deux heures.

Dans le quotidien d’un chauffeur, cette différence apporte un vrai confort. La recharge rapide permet de préserver les engagements de livraison J+1, tout en améliorant la fluidité des tournées. Les retours sont d’ailleurs plutôt positifs puisqu’une majorité de livreurs évoquent un gain de temps réel, une expérience utilisateur simple et un support technique disponible sans délai.

La quasi-totalité des agences Chronopost utilise désormais les stations Electra comme point d’appui régulier, à l’exception de quelques sites particulièrement éloignés. Les deux entreprises ont posé un cadre national commun qui garantit des conditions tarifaires stables et une visibilité économique pour les prestataires, ce qui permet d’éliminer plusieurs freins pratiques à l’électrification, notamment pour les sous-traitants qui doivent absorber les coûts d’usage avant d’en tirer les bénéfices.

Ce partenariat, qu’Electra décrit comme industriel avant tout, s’adapte progressivement aux besoins des professionnels. Les infrastructures évoluent en fonction des usages, et non l’inverse. Cette dynamique permet de rendre la transition électrique plus simple à vivre pour les chauffeurs, les gestionnaires d’agences et les opérateurs de flottes.

Une électrification qui mise sur le long terme

Chronopost travaille sur la réduction de son empreinte carbone depuis près de vingt ans. En 2024, l’entreprise disposait déjà de 1 345 véhicules électriques, soit 21 % de sa flotte. L’ambition commune avec Electra est désormais d’accélérer le mouvement, avec une montée en charge prévue sur trois ans pour accompagner les prestataires vers un basculement plus massif. L’idée n’est pas seulement de déployer davantage de véhicules électriques, mais de garantir l’existence d’un environnement capable de les alimenter rapidement et de manière fiable.

L’objectif fixé par Chronopost est d’atteindre 43 % de véhicules à faibles émissions pour la livraison d’ici 2030, soit 3 188 véhicules électriques. Ce cap s’intègre dans la trajectoire SBTi du groupe Geopost, qui vise une réduction de 43 % des émissions entre 2020 et 2030.