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Dix ans après, le dieselgate fait encore parler de lui. Cette fois-ci, ce sont nos voisins britanniques qui convoquent les constructeurs automobiles devant la justice. Après Volkswagen, c’est au tour de Mercedes, Nissan, Ford, Renault et Stellantis de répondre de leurs agissements au Royaume-Uni.
Le scandale du dieselgate continue d’ébranler l’industrie automobile mondiale. À Londres, la Haute Cour ouvre ce lundi un nouveau procès d’envergure visant cinq géants du secteur : Renault, Stellantis, Mercedes, Ford et Nissan. Tous sont accusés d’avoir équipé certains de leurs véhicules diesel de logiciels susceptibles de fausser les tests d’émissions polluantes. Les audiences devraient s’étendre sur trois mois.
À lire aussiSelon le cabinet d’avocats britannique Leigh Day, qui représente plusieurs milliers de plaignants, l’enjeu financier est colossal. Si la justice confirme la responsabilité des constructeurs, les indemnisations pourraient atteindre plusieurs milliards de livres sterling. Cette affaire risque également de faire jurisprudence et d’ouvrir la voie à d’autres actions en justice, au Royaume-Uni comme ailleurs en Europe.
Souvenez-vous, tout a commencé en 2015 lorsque l’Agence américaine pour la protection de l’environnement (EPA) a révélé que Volkswagen avait installé un logiciel permettant de détecter les conditions de test antipollution. Résultat : les véhicules paraissaient conformes en laboratoire, mais rejetaient jusqu’à 40 fois plus d’oxydes d’azote (NOx) sur les routes. Depuis, un grand nombre d’autres marques ont été éclaboussées.
Comme partout à travers le monde, les plaignants britanniques se sentent trahis. Ils estiment avoir été trompés et pointent la perte de valeur de leurs véhicules. Au total, 1,6 million de conducteurs réclament réparation outre-Manche. Mais les marques concernées nient toute volonté de contourner les normes. Renault et Stellantis assurent par exemple que leurs véhicules étaient « conformes aux réglementations ».
De son côté, l’allemand Mercedes évoque des dispositifs « justifiables d’un point de vue technique ». Les ingénieurs avancent que ces systèmes visaient à protéger les moteurs ou à réduire la consommation, et non à manipuler les tests. Le procès devrait d’abord déterminer si les constructeurs ont, oui ou non, eu recours à des stratégies trompeuses. La question des compensations financières ne sera abordée qu’à partir de 2026.
En attendant, le dieselgate continue de rappeler à l’industrie automobile que la transition écologique ne peut se construire sur des promesses faussées. Les automobilistes attendent de la transparence de la part des marques.
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