Conduite autonome : Tesla risque gros avec les déboires du logiciel FSD

Les années passent et la technologie FSD de Tesla n’est toujours pas au niveau. Elon Musk fait des promesses qu’il n’arrive pas à tenir. Logiquement, les clients sont de plus en plus mécontents. Certains exigent même des dédommagements financiers. La firme d’Austin est dans une situation délicate et elle risque gros.

En 2016, le patron de Tesla promettait à ses clients que tous les véhicules de la marque fabriqués à partir de cette date disposeraient « du matériel nécessaire à la conduite entièrement autonome ». On peut supposer qu’au cours des neuf dernières années, cette déclaration a encouragé des dizaines de milliers de personnes à choisir la marque américaine plutôt qu’une autre. Mais le temps passe et la désillusion gagne du terrain.

Tesla piégé par… Elon Musk ?

Elon Musk avait assuré que cette promesse pourrait être tenue grâce à de simples mises à jour logicielles. Nous sommes aujourd’hui fin 2025 et le constat est amer : la technologie Full Self Driving (FSD) n’a toujours pas atteint les ambitions annoncées, et la frustration des clients monte en flèche. Techniquement, Tesla se retrouve piégé par ses propres limites. Le constructeur a dû faire évoluer son matériel à plusieurs reprises.

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Nous sommes passés du système HW2 en 2016 à HW3, puis récemment à HW4. Mais en janvier 2025, coup de tonnerre ! Elon Musk a admis publiquement que les véhicules équipés du logiciel HW3 ne seraient jamais capables d’assurer une conduite totalement autonome sans supervision humaine. Autrement dit, des milliers de propriétaires ayant acheté le pack FSD, parfois pour plus de 10 000 euros, estiment avoir été trompés.

Des propriétaires mécontents s’organisent

Certains s’organisent en créant des collectifs. C’est le cas notamment en Australie, en Chine et aux États-Unis. Dans plusieurs cas, la justice a commencé à donner raison aux plaignants estimant que la marque avait commercialisé une fonctionnalité qui n’existe pas réellement. En Europe, la situation est également scrutée de près. Les associations pour la protection des consommateurs s’intéressent désormais aux communications de Tesla.

Le risque pour la firme d’Austin est important. D’un côté, la facture financière pourrait atteindre des sommets. Entre le coût d’éventuelles compensations, la modernisation du matériel et les frais juridiques, la note pourrait se chiffrer en milliards de dollars. De l’autre, c’est la réputation de Tesla qui vacille. Longtemps perçue comme le symbole de l’innovation automobile, la marque voit son image ternie par ces promesses non tenues.

À cela s’ajoute un contexte réglementaire de plus en plus strict, notamment en Europe, où la conduite réellement autonome reste soumise à des autorisations complexes et limitées. Ce n’est pas un simple problème de logiciel, c’est tout le modèle de confiance construit par Tesla autour de la voiture du futur qui en prend un coup. Le constructeur pourrait bien payer au prix fort son avance autoproclamée dans la course à la conduite autonome.

Nouvelle version FSD V14.2

Dans ce contexte assez tendu, Elon Musk tente de reprendre la main. Le milliardaire a confirmé en octobre 2025 le déploiement à grande échelle du FSD V14.2. Une nouvelle version du logiciel censée marquer une étape importante vers la conduite autonome. Sur X, il a annoncé que cette mise à jour serait diffusée sur l’ensemble de la flotte sans donner de calendrier précis. De premiers testeurs ont salué des progrès notables.

Cette dernière version introduit également une fonctionnalité baptisée « Mad Max ». Elle permet au véhicule d’adopter un comportement plus « humain » de la conduite avec des vitesses plus élevées quand c’est nécessaire, ou encore des dépassements plus « dynamiques ». Mais tout cela ne suffira probablement pas à apaiser les craintes et la colère des propriétaires. Sans compter que le système est encore loin d’être infaillible !