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France 2 a rediffusé dimanche 21 janvier 2024 le film « Un homme pressé » (2018) où le personnage joué par Fabrice Luchini est victime d’un AVC alors qu’il veut imposer la sortie d’une voiture électrique. Disponible gratuitement en replay jusqu’à mardi 30 janvier sur le site France TV, il est inspiré de l’histoire de l’ancien patron de PSA, Christian Streiff. Les deux hommes se rencontrent même dans une courte séquence.
L’idée d’un article peu naître à tout moment. On commence par regarder un film que l’on trouve intéressant. Puis, déformation professionnelle oblige, on va gratter un peu sur Internet pour aller plus loin que le scénario. Souvent ça s’arrête là. Parfois, on découvre une pépite, avec un environnement presque plus sensible que le film lui-même.
Dans tous les cas, aucune raison d’en faire un article pour Automobile Propre. Sauf s’il y a un ancrage important dans la mobilité durable. C’est tout à fait le cas avec « Un homme pressé », puisque Alain Wapler (Fabrice Luchini) est à la tête d’un groupe automobile où il impose la construction d’une berline électrique face à des investisseurs qui cherchent à s’opposer au projet.
Le véritable thème développé dans le film réalisé par Hervé Mimran et produit par Matthieu Tarot tourne cependant autour de cette question : quelle vie après un accident vasculaire cérébral pour un homme complètement absorbé par son travail jusque-là ?
Fabrice Luchini est parfaitement crédible dans ce rôle, même si l’ancien PDG de PSA ne se reconnaît pas dans le personnage. Nous n’allons pas développer bien davantage l’histoire afin de vous donner l’envie de découvrir ce film.
Rien ne nous empêche en revanche de mettre en avant les voitures électriques vues à l’écran. Certaines ne montrent parfois qu’à peine un bout de museau. Ainsi une Renault Zoé noire qui dépasse tout juste d’un mur. Clin d’œil ? Souci du détail ? Hasard ? On ne saura pas, sauf si le réalisateur ou un proche de la production nous fait l’honneur de nous répondre dans un commentaire à la suite du présent article.
C’est sûr que nous sommes passés à côté de plusieurs VE. L’idée n’est pas non plus d’en faire une liste exhaustive, mais plutôt de surligner ce qui sort de l’ordinaire. Dans les quatre premières minutes, avec en fond musical Johnny Hallyday interprétant « J’ai oublié de vivre », on a déjà une brochette composée d’une Tesla Model S entre une BMW i3 et une BMW i8.
Des voitures que Wapler essaye, sans doute pour à la fois jauger le degré de maturité de la concurrence et se conforter dans l’idée de construire sa propre voiture branchée, la LX2 : « Le futur, ligne, confort, luxe, 100 % électrique ». Contre l’avis des investisseurs qui ne croient pas à ce projet, le lancement de l’engin est annoncé par voie de presse pour le salon automobile de Genève de 2017.
À lire aussiLa voiture électrique est-elle compatible avec le cinéma ?Pas la peine de chercher dans les archives, la LX2 ne figure pas dans les véhicules présentés au public lors du Salon Automobile de Genève en 2017. En revanche, on trouve bien de vraies images de cet événement. En témoignent les trois secondes où l’on voit la Dragonfly, cette incroyable voiture électrique à la bouille d’Autobianchi Panoramica des années 1960. Même disposition, même moquette, même bonhomme dans le film et la photo de presse que j’avais utilisée cette année-là pour réaliser un article sur cet engin hors norme.
Le bonhomme, c’est le Suisse Henri-Philippe Sambuc, fondateur de Catecar à l’origine de cette libellule (traduction de Dragonfly) : « Inutile de vouloir comparer une Dragonfly et une Mercedes. Dans la mobilité que nous préconisons, les compteurs de watts et de particules fines sont plus importants que les compteurs de vitesse et de tours/minute ».
Exposée sur le stand 6 229 au Geneva International Motor Show, sa voiture embarquait des panneaux solaires (4 km d’autonomie par heure d’ensoleillement), un prolongateur d’autonomie et un énorme filtre pour purifier l’air en permanence, à l’arrêt comme en roulant.
À l’instar de la Bee Bee XS à laquelle il ressemble beaucoup, et présentée à Genève l’année précédente, l’engin reposait sur un châssis conçu par Beta Epsilon au Mans. Derrière cette entreprise, Michel Lecomte, également à l’origine de la société PowiDian où je suis allé en reportage l’année dernière. Comme le monde est petit !
La LX2 a-t-elle un avenir à la fin de l’histoire ? Alain Wapler s’en fiche, et la grande majorité des spectateurs qui ont déjà regardé le film aussi. Mais si ça vous intéresse vraiment, sachez qu’on le découvre par des images furtives que je vous laisse retrouver en générique de fin.
L’histoire est inspirée de ce qu’a véritablement vécu Christian Streiff en 2008, lorsqu’il était à la tête de PSA. Démis de ses fonctions en raison de son AVC, il a raconté lui-même cet épisode de sa vie dans l’ouvrage intitulé « J’étais un homme pressé », paru en 2014 aux éditions du Cherche Midi.
Autre originalité dans tout cela, Hervé Mimran a proposé à Christian Streiff un petit rôle dans le film. C’est ainsi qu’on peut le voir assis à côté de Fabrice Luchini dans l’agence Pôle Emploi. Avez-vous envie de voir ou revoir ce film où toute une histoire se cache derrière l’histoire ? Si oui, il est accessible en replay jusqu’à mardi 30 janvier 2024 sur le site de France TV.
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