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Budget 2026 : le plein de mauvaises nouvelles pour les automobilistes

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Le projet de loi de finances 2026 n’est pas tendre avec les automobilistes. Pour faire des économies, le gouvernement veut supprimer plusieurs avantages. Et attention : des taxes alourdies ont déjà été votées !

L’examen du budget 2026 vient de débuter, avec pour commencer l’étape de la commission des finances de l’Assemblée. Les discussions s’annoncent tendues avec une Assemblée sans majorité absolue et la volonté du Premier ministre de ne pas passer en force en utilisant l’article 49-3.

L’objectif principal du gouvernement est de faire des économies. Et un public est particulièrement visé pour cela : les automobilistes. Plusieurs propositions budgétaires concernent les conducteurs, qui semblent plus que jamais être des cibles faciles.

C’était déjà le cas avec le budget 2025. Celui-ci avait été l’occasion de quasiment diviser par deux les dépenses allouées aux aides à l’achat d’un véhicule plus propre, passées d’environ 1,5 milliard d’euros en 2024 à moins de 800 millions en 2025. La prime à la casse avait été définitivement arrêtée.

Et l’Etat est même allé plus loin courant 2025, en se retirant complètement du bonus écologique dès le 1er juillet. Désormais, l’aide, renommée « coup de pouce véhicules électriques » est financée par les Certificats d’Economies d’Energie, c’est-à-dire les fournisseurs d’énergie. Il en est de même pour le leasing social.

Il n’y aura bien sûr pas de retour en arrière en 2026, permettant ainsi à l’Etat de supprimer du budget les aides à l’achat de voitures ! Et ce n’est donc pas l’unique mauvaise nouvelle en rayon.

Fin du crédit d’impôt pour les bornes de recharge à domicile ?

Déjà, un doute subsiste sur la fin du crédit d’impôt pour installer une borne de recharge à domicile. Elle a été évoquée par les entreprises ZePlug et ChargeGuru. En fait, selon l’article 200 quater C du code général des impôts, le crédit est prévu jusqu’au 31 décembre 2025. Il faut donc le faire prolonger sinon il prendrait fin. Pour rappel, il est de 500 €, ce qui couvre une bonne partie de l’installation. On se souvient qu’il était avant 2024 à 300 €. S’il disparaissait, installateurs et concessionnaires feraient, on l’espère, un geste pour prendre en charge cela…

Une envolée des prix de l’E85 ?

Mais ce n’est rien à côté de ceux qui roulent avec de l’E85. Ce carburant, qui contient jusqu’à 85 % d’éthanol, est affiché en ce moment à des prix incroyables, en moyenne 75 centimes le litre. Un tarif qui découle d’une fiscalité très légère en comparaison avec les carburants classiques.

Le projet de loi de finances 2026 veut mettre fin de manière progressive à cette niche fiscale. Avec la possibilité de voir le prix au litre augmenter de 40 à 50 centimes d’ici 2028 rien que pour la partie taxes. Si l’E85 resterait au final moins cher qu’un SP 95 classique, l’écart ne serait plus du tout le même et allongerait nettement la durée pour rentabiliser la pose d’un kit de conversion. L’idée a toutefois déjà été retoquée en Commission des Finances. A voir si elle revient lors du débat à l’Assemblée.

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Des malus toujours plus sévères

Il y a d’un côté les avantages rognés et de l’autre les taxes alourdies pour faire entrer plus d’argent dans les caisses. Cela passe notamment par les malus, chaque année plus sévères. Et sur ce point, il y a un fait important : peu importe l’issue des débats en cours, les taxes seront alourdies le 1er janvier 2026. Tout simplement parce que cela a été voté dans le cadre de la loi de finances 2025 !

Ainsi, le 1er janvier 2026, le malus CO2 commencera à 108 g/km au lieu de 113 g/km. Et le montant maximal sera relevé, passant de 70.000 à 80.000 € (à partir de 191 g/km). Le malus CO2 2027 est aussi déjà acté par vote : ce sera dès 103 g/km et jusqu’à 90.000 €. Le projet de loi de finances 2026 prévoit de poursuivre avec la même logique, ce qui donnerait un malus CO2 dès 98 g/km en 2028, avec jusqu’à 100 000 € de taxe. A ce moment là, un Captur hybride (homologué actuellement dès 99 g/km) serait taxé !

A cela s’ajoute le malus au poids. Pour lui aussi, un durcissement a été voté dès la loi de finances 2025. Actuellement, le barème s’étend de 10 € pour la fraction de la masse en ordre de marche comprise entre 1 600 kg et 1 799 kg, à 30 € pour la fraction de masse à partir de 2 100 kg. En 2026, le malus au poids commencera dès 1500 kg. Et la taxe par kilo en trop sera plus progressive.

Autre grande nouveauté de 2026 : à partir du 1er juillet, des modèles électriques seront touchés par le malus au poids. Ce sont ceux qui n’ont pas obtenu l’éco-score suffisant. Il y aura toutefois un abattement de 600 kg. Les électriques « éco-scorés » resteront épargnés. Le projet de loi de finances propose même que cela soit le cas jusqu’en 2028.

Les autos hybrides et hybrides rechargeables ne sont déjà plus épargnées, mais profitent d’un abattement (respectivement 100 et 200 kg) qui sera maintenu aussi jusqu’à 2028.

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