AccueilArticlesBonne nouvelle : le secteur des bornes de recharge génère de plus en plus d'emplois en France

Bonne nouvelle : le secteur des bornes de recharge génère de plus en plus d'emplois en France

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Avec le développement des bornes de recharge, la filière IRVE (Infrastructure de Recharge pour Véhicules Électriques) connaît une progression rapide en France. Un rapport publié récemment par l’ANFA fait état de 24 000 emplois dans le domaine au sein de l’Hexagone. On fait le point sur les différents métiers, les opportunités à venir et les défis du secteur.

Une filière jeune, mais déjà structurée

En toile de fond de cette croissance de l’emploi, l’accélération de l’électrification du parc automobile. Portée par les objectifs de neutralité carbone de la France et les mesures incitatives à l’achat de véhicules électriques, la demande en infrastructures de recharge a littéralement explosé depuis 2021. On compte aujourd’hui environ 2,5 millions de points de charge installés dans le pays, dont près de 170 000 accessibles au public. D’ici 2030, le gouvernement vise les 7 millions de points de charge, dont 400 000 ouverts à tous.

Selon la dernière étude publiée par l’ANFA et l’Observatoire des métiers des services de l’automobile, la filière IRVE compte désormais 5 400 structures et mobilise environ 24 000 emplois partout en France. Ce n’est pas anecdotique et les perspectives sont bonnes. Cette première cartographie du secteur permet d’y voir plus clair sur les métiers qui émergent et ceux qui recrutent. Reste maintenant à structurer cette filière encore jeune, mais en forte mutation, pour mieux anticiper les besoins en compétences.

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Les techniciens, colonne vertébrale du secteur

Premier constat : le cœur du réacteur de la filière, ce sont les installateurs et les techniciens de maintenance. Ces deux métiers concentrent à eux seuls près de 19 500 postes. Le développement rapide des réseaux de recharge impose un besoin constant en main-d’œuvre qualifiée pour l’installation, mais aussi pour la maintenance, enjeu crucial dans la fiabilité du service. Et cela se vérifie autant pour les bornes résidentielles que les équipements pour les flottes d’entreprises ou les stations de recharge publiques.

Au-delà des techniciens, d’autres profils participent à la chaîne de valeur. Les opérateurs de recharge représentent 2 876 emplois, principalement dans la supervision, la gestion des données ou le service client. Suivent les fabricants de bornes (990 emplois), les opérateurs de mobilité (172), les superviseurs (124), les acteurs publics (132) et les sociétés de conseil (144). Ces différents métiers devraient croître dans les années à venir à mesure que les technologies et services autour de la recharge se complexifient.

Des métiers en mutation constante

L’étude souligne la difficulté de classer strictement certaines entreprises, tant les périmètres d’activité se recoupent. Un acteur peut à la fois fabriquer, installer, maintenir et superviser des bornes. Pour éviter les doublons, les auteurs de l’enquête ont retenu l’activité principale de chaque entité. Ce flou est symptomatique d’un secteur encore en structuration, où les contours des métiers évoluent avec les usages et les technologies. Voici en infographie à quoi ressemble l’écosystème IRVE en 2025.

Le rôle des groupes de distribution automobile

Autre évolution notable, l’implication directe de certains groupes de distribution automobile dans le développement de la recharge. Face à des offres constructeurs jugées parfois peu lisibles ou incomplètes, plusieurs réseaux (comme Chopard, Faurie, Emil Frey, ou Mary) ont lancé leurs propres filiales IRVE. Une manière intelligente de répondre plus efficacement aux besoins des clients particuliers comme professionnels, en proposant une offre intégrée de conseil, vente et installation de bornes.

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L’étude met également en avant l’évolution du métier de vendeur automobile avec l’électrification de l’offre. Désormais, leur mission dépasse largement la vente du véhicule. Ces vendeurs doivent aussi être capables de guider les clients dans le choix de leur solution de recharge, en tenant compte des puissances, usages, types d’installation ou contraintes réglementaires. Pour accompagner cette montée en compétences, l’ANFA a mis en place un Certificat de Compétences de Branche dédié au conseil en électromobilité.

Face à cette demande croissante, la question de la formation devient centrale. Pour éviter les tensions sur le marché du travail, les acteurs misent sur la montée en puissance des parcours qualifiants. L’objectif est d’attirer de nouveaux talents, mais aussi de permettre la reconversion de professionnels issus d’autres filières techniques.

Un potentiel d’emploi durable

La filière IRVE présente un intérêt majeur : ses emplois sont ancrés dans les territoires. De l’installation dans un pavillon en zone rurale à la maintenance d’une station de recharge urbaine, ces métiers sont « non délocalisables ». Avec un rythme d’installation qui va continuer de s’intensifier, notamment dans les copropriétés et les entreprises, la croissance de l’emploi dans le secteur IRVE semble loin d’avoir atteint son plafond. Le défi reste celui de la coordination entre acteurs et de la lisibilité de l’offre.

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