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Accord douanier entre l'Europe et les États-Unis : ça change quoi pour les voitures électriques ?

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Cadillac Lyriq V
Cadillac Lyriq V

L’Union européenne et les États-Unis viennent de s’accorder sur des droits de douane de 15 %. Voilà ce que cela signifie pour l’industrie automobile, et tout particulièrement pour les voitures électriques.

Une nouvelle taxe à 15 % entre l’UE et les USA

Les tensions commerciales entre Bruxelles et Washington vont enfin connaître une phase de répit : les deux puissances se sont accordées sur une taxe à hauteur de 15 % pour les exportations de nombreux produits, dont les voitures. Cet accord intervient après plusieurs mois de tensions durant lesquels Donald Trump avait joué de ses talents d’acteur. Côté européen, on souligne la stabilité retrouvée. Mais dans les rangs de l’industrie automobile, les réactions sont contrastées.

En effet, ce taux reste supérieur à celui en vigueur avant l’escalade tarifaire (il était encore de 10 % il y a quelques mois). Mais depuis avril, les voitures fabriquées dans l’Union européenne et exportées vers les États-Unis étaient taxées à hauteur de 27,5 %. La réduction à 15 % représente donc un allègement, mais elle ne ramène pas la situation à celle d’origine. Pour des groupes comme Volvo ou Volkswagen, dont une partie de la production destinée aux États-Unis est expédiée depuis l’Europe, l’impact est significatif.

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Ça change quoi pour les consommateurs ?

Concrètement, ça change quoi pour les consommateurs ? Les prix des voitures européennes peuvent évoluer aux Etats-Unis à cause de cette taxe de 15 %. Mais ce niveau de taxe n’est pour l’instant pas réciproque.

Donc les voitures made in USA vendues chez nous ne sont pas particulièrement impactées. Parmi ces véhicules produits aux États-Unis, il y a par exemple le Cadillac Lyriq ou la Mercedes EQE SUV. Chaque marque est toutefois libre de fixer des prix en fonction de sa situation. Des prix peuvent par exemple augmenter en Europe pour compenser le manque à gagner aux Etats-Unis !

On déplore quand même le fait que ce nouveau cadre tarifaire ne distingue pas les véhicules selon leur motorisation. Qu’il s’agisse de thermiques ou d’électriques, tous restent soumis au tarif de base. Alors on est en droit de se demander pourquoi Bruxelles n’a pas négocié un meilleur taux pour les wattures. Et nous ne sommes pas les seuls. Les constructeurs du Vieux contient, qui peinent déjà à s’adapter aux règles du crédit d’impôt américain (Inflation Reduction Act), voient dans cet accord un signal ambivalent.

Un accord qui ne fait pas l’unanimité

La Fédération des industries allemandes (BDI) a exprimé sa déception. Pour elle, cet accord « envoie un mauvais message » à des économies profondément interconnectées. Berlin aurait souhaité une levée totale des barrières tarifaires sur les voitures, dans un marché nord-américain crucial. L’industrie automobile allemande exporte massivement de l’autre côté de l’Atlantique. Mais pour Ursula von der Leyen, ce pacte offre « stabilité et prévisibilité aux citoyens et aux entreprises des deux côtés ».

Si l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA) salue une forme d’apaisement, elle appelle à la vigilance : l’accord, conclu dans les grandes lignes, laisse de nombreux détails en suspens. L’enjeu est désormais d’éviter de nouveaux déséquilibres réglementaires ou fiscaux, qui pourraient pénaliser davantage les véhicules électriques européens dans la course mondiale à la décarbonation. Certaines marques, comme Alpine, ont déjà été forcées de revoir leurs plans. Affaire à suivre.

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