Le service d’autopartage DriveNow fondé en 2011 par BMW et le loueur Sixt dispose d’une flotte de 6.000 véhicules (BMW et MINI) dont 15 % sont électriques. Cette semaine BMW a annoncé le rachat des parts de Sixt en vue d’une fusion avec Car2Go la plateforme similaire développée par Daimler.
DriveNow est présent dans 13 villes européennes dont Bruxelles, mais pas encore en France. Dans chacune d’elles, le million d’abonnés à la plateforme peut choisir une BMW i3 électrique. Pour l’heure, la flotte n’est que partiellement électrifiée, mais elle l’est à 100 % à Copenhague où les 400 voitures disponibles sont toutes des i3.
Contrairement aux services plus classiques de location comme Autolib, DriveNow fonctionne selon le principe du « free floating », les véhicules peuvent être déposés et récupérés n’importe où dans une zone définie. Tout est géré à partir d’une application mobile : géolocalisation et réservation du véhicule, déverrouillage…
En 2017, les utilisateurs de DriveNow ont parcouru quelque 8 millions de kilomètres avec des voitures électriques dans les 13 villes où le service est présent, soit l’équivalent de 220 tours de la Terre.
Il y a quelques jours, le loueur allemand Sixt qui détenait une participation de 50 % dans DriveNow a révélé avoir vendu ses parts au constructeur bavarois pour un montant de 209 millions d’euros. Selon plusieurs sources bien informées cette opération s’inscrit dans le cadre d’un projet de fusion de DriveNow avec Car2Go la plateforme de carsharing du groupe Daimler. Car2Go est bien plus développée que DriveNow puisque l’entreprise est déjà présente dans 25 grandes villes, en Europe bien sûr mais aussi en Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada) et elle a pris pied en Chine à Chongqing. En 2012 Car2Go s’était implantée à Lyon, mais suite à une plainte du loueur français CarGo, la filiale française de Car2Go a finalement été fermée.
Les succès de Drive Now et Car2Go dans l’autopartage ne sont pas une surprise et ils démontrent l’intérêt des grands constructeurs pour les nouvelles mobilités. Pour Peter Schwarzenbauer, l’un des dirigeants de BMW, « DriveNow n’est pas une opportunité de diversification, c’est une activité qui s’inscrit dans la stratégie de croissance du groupe sur le long terme ». De ce point de vue, BMW, qui a fêté son centenaire il y a 2 ans, montre que même les vieilles industries traditionnelles peuvent se montrer suffisamment agiles pour innover y compris dans le domaine naissant de l’économie partagée.
Les deux systèmes sont complémentaires !
Il ne faut pas confondre location court terme et autopartage (car sharing) : ce sont 2 services différents. Dans le cas de l’autopartage on s’abonne à un service et, même si les voitures sont prises en charge et ramenées dans une station fixe, il n’y a pas de (nouveau) contrat signé, pas de remise de clés ni d’état des lieux fait avec un employé. Tout se fait via une application sur smartphone : la réservation, le déverrouillage de la voiture avec un code et l’état des lieux que vous faites seul dans l’application. Si vous constatez un dégât quand vous prenez la voiture en charge, vous en faites une photo et l’ajoutez à l’état des lieux. La photo sera donc archivée dans le système au moment de la prise en charge et vaudra tout autant comme preuve que si vous fassiez l’état des lieux avec un employé. C’est aussi simple que cela. Ne cherchez pas midi à 14 heures.
Le système d’abonnement (qui évite la corvée fastidieuse de contrat à chaque location), de paiement par domiciliation, de réduction des frais, etc. permet alors de bénéficier de tarifs plus attractifs. Et la nécessité de ramener la voiture au point de prise en charge n’existe plus. D’où le système de free floating qui permet de prendre la voiture en charge et de la laisser n’importe où (dans une zone déterminée) qui offre une très grande souplesse.
Ce système a fait ses preuves, par exemple avec Drive Now qui compte déjà 1 millions d’abonnés fidèles et est rentable. A mon avis c’est l’avenir de la voiture. Avec de telles possibilités, il n’est plus nécessaire, quand on habite en ville d’être propriétaire d’une voiture avec tous les aléas qui l’accompagnent (nécessité de payer des assurances, des taxes, de l’entretien , des frais de réparation, d’avoir une place de parking, etc.).
l’avenir en ville, mais pas en france pour maintenant
– non respect du matériel
– concurrence du style « j’ai la place »
– point de recharge ( squatter, inadapter ou inexistant )
Cela devrait être l’avenir en ville, mais aussi peut-être pour les provinciaux qui veulent y entrer, afin d’éviter les embouteillages et le manque de places de stationnements, à condition d’avoir des parkings périphériques en suffisance.
Reste qu’un jour, il faudra que ce système trouve une rentabilité même pour les villages de campagne et les communautés de commune !
Peut-être que nous finirons par concevoir que de posséder un véhicule qui roule si peu est une aberration économique et environnementale ?