Dans les médias et sur les réseaux sociaux, l’empreinte écologique des véhicules électriques est régulièrement pointée du doigt. Leur utilisation de « terres rares », notamment fait l’objet de débats. La parution récente d’un ouvrage dénonçant la « face cachée de la transition énergétique » en remet une couche. Alors, si « sales » que ça les voitures électriques ? Faisons le point.
Les terres rares (TR) ne sont en vérité pas des terres, mais des métaux et elles ne sont pas rares ! Il s’agit en fait du nom d’une famille de 17 éléments chimiques du fameux tableau de Mendeleïev que tous les écoliers ont un jour appris à connaître. Les plus utilisés sont le cérium (40,2 % des TR consommées), le lanthane (27,8 %) et le néodyme (17,6 %). Attention, il ne faut pas tout mélanger : certains autres métaux comme le lithium et le cobalt utilisés dans les batteries Li-ion ne sont pas des terres rares. Bien qu’ils fassent aussi parfois polémiques, leurs problématiques ne sont pas du tout les mêmes et nous ne les aborderons pas dans cet article.
Contrairement à ce que leur nom pourrait laisser penser, l’abondance des terres rares dans l’écorce terrestre est bien plus grande que celle de nombreux autres métaux d’usage courant : leur concentration est trois fois plus importante que celle du cuivre et deux fois plus que celle du zinc, deux métaux pourtant très utilisés dans l’industrie et présents dans de nombreux biens d’usage courant. Les terres rares sont par exemple 200 fois plus abondantes sur terre que l’or ou le platine. En d‘autres termes, les réserves exploitables de terres rares sont bien moins critiques que celles de nombreux autres métaux stratégiques.
Leur nom de famille « terres rares » vient du fait qu’on les a découvertes à la fin du 18e siècle dans des minerais (d’où le nom de « terres »), peu courants en ces temps-là et difficiles à séparer les uns des autres avec les techniques utilisées à l’époque.
Historiquement les premières exploitations de terres rares dans les années 1940 étaient situées au Brésil et en Inde. Après la découverte dans les années 1950 de gisements importants en Afrique du Sud, ce pays a été le principal producteur jusqu’au début des années 1970 quand de nouvelles mines se sont ouvertes aux Etats-Unis (gisement de Mountain Pass) et en Australie notamment. Et puis, dans les années 1980, la Chine a commencé à produire des terres rares, et pratiqué un dumping des prix qui a finalement conduit à la fermeture, pour manque de rentabilité, des principales autres exploitations mondiales. Au début des années 2000 les chinois disposaient d’un quasi-monopole de la production avec une part de marché de près de 90 %. Puis ils ont décidé de réduire leurs quotas d’exportation ce qui a provoqué une remontée des prix et l’ouverture ou la réouverture de nouvelles mines dans le monde, aux Etats-Unis (Californie), en Australie, en Suède, au Brésil, au Vietnam, en Russie … Très récemment (fin 2017), un des plus riches gisements de la planète, celui de Gakara au Burundi est entré en exploitation. Au Brésil, un projet pilote financé par l’Allemagne étudie sous l’égide de l’Université de Clausthal la possibilité de récupérer des terres rares dans les résidus miniers des exploitations de phosphate.
A l’inverse de ce que l’on peut lire ci et là dans certains médias et sur le net, la Chine, bien que toujours premier producteur mondial de terres rares ne détient pas la majorité des réserves : seulement 30 à 40 % d’entre elles selon les estimations. Le Brésil (avec des réserves estimées à 22 millions de tonnes, soit plus de la moitié de celles de la Chine), l’Inde, les Etats-Unis, le Canada, le Groenland, la Russie, l’Australie, l’Afrique du Sud, le Vietnam, la Thaïlande et plusieurs pays en Afrique de l’Est, notamment, disposent d’importants gisements. La carte ci-dessous montre la distribution des principaux gisements de terres rares sur la planète. Comme on le voit, la ressource est bien mieux répartie que de nombreuses autres.
En 2010, l’Institut d’études géologiques des Etats-Unis (USGS) estimait que les réserves mondiales d’oxydes de terres rares s’élevait à 110 millions de tonnes pour une production annuelle, cette année-là, de 130.000 tonnes. Un petit calcul rapide nous permet de comprendre qu’au rythme de la consommation actuelle (qui n’a pas fort varié depuis 2010 et à même légèrement régressé) nous en avons dès lors pour … plus de 800 ans ! Même en cas de forte croissance de la demande, il y a de quoi « voir venir ». Première vérité à rétablir : les terres rares ne sont pas du tout rares, les réserves mondiales sont importantes, bien réparties dans les 5 continents et aucune pénurie n’est à craindre avant très longtemps. Si la Chine détient une part majoritaire de la production c’est uniquement parce qu’elle pratiquait un dumping des prix. Mais la croissance de la demande a amorcé un renversement de la tendance et de nombreuses nouvelles mines s’ouvrent aux 4 coins de la planète.
Utilisation des terres rares
Si, au début de leur exploitation, les terres rares servaient à fabriquer des pierres à briquet, des alliages réfractaires et des colorants pour des objets en terre cuite, la production s’est envolée à partir des années ’60 avec leur utilisation dans les tubes cathodiques des télévisions couleurs. Aujourd’hui, leurs propriétés électroniques, magnétiques, catalytiques, optiques, luminescentes et mécaniques en font les vitamines de l’industrie technologique. Elles sont utilisées, par exemple, dans les écrans plats, les lampes économiques, les LED, les lasers, les radars, les disques durs des ordinateurs, les ailettes de turboréacteurs, les pompes à chaleur et les installations de conditionnement d’air, des applications frigorifiques, certains panneaux photovoltaïques, le polissage du verre, certains types de moteurs électriques, comme catalyseurs dans le raffinage du pétrole, l’industrie pétrochimique et les pots catalytiques des véhicules à moteur thermique … Bref, dans un très grand nombre d’applications industrielles.
Plus du quart (26 %) des terres rares utilisées dans le monde le sont en tant que catalyseurs dans l’industrie du pétrole et dans les pots catalytiques des voitures à moteur thermique. Leur utilisation dans la fabrication d’aimants permanents pour moteurs électriques est l’autre application la plus consommatrice (20 à 23 % des usages). L’intérêt des aimants à terres rares est que le volume et le poids nécessaires pour une performance magnétique équivalente est bien inférieur à celui des aimants fabriqués avec d’autres technologies. Ils permettent ainsi une miniaturisation intéressante pour les micromoteurs électriques dans l’automobile (lève-vitres, rétroviseurs, sièges réglables, …), les ordinateurs, les têtes de lecture des disques durs, etc. Bon à savoir : dans chaque ménage des terres rares sont utilisées dans les moteurs équipant nos frigos, aspirateurs et autres appareils électroménagers.
Et les véhicules électriques, alors ?
Il y a une dizaine d’années, les premiers véhicules hybrides, notamment la Toyota Prius et la Honda, étaient équipés de batteries NiMH (Nickel Métal Hybride) dont l’électrode négative (anode) était constituée d‘un alliage de lanthane-pentanickel (LaNi5). Ces batteries des véhicules hybrides de la première génération contenaient une dizaine de kilos de lanthane, qui est bel et bien une terre rare. Mais aujourd’hui cette technologie de batteries est dépassée : elle a été remplacée par la famille des batteries lithium-ion (Li-ion) aux performances bien plus élevées. Si certains modèles de Toyota hybrides vendus en Europe font encore exception en étant toujours équipés de batteries NiMH (mais ça ne devrait plus durer longtemps), la toute grande majorité des véhicules hybrides et électriques sont pourvues aujourd’hui de batteries Li-ion … qui ne contiennent pas de terres rares. Oui, monsieur (ou madame). Certes, elles contiennent du lithium, du cobalt et du nickel, mais comme indiqué plus haut, ces métaux ne sont pas des terres rares et ne posent pas les mêmes problèmes. Pour ne pas être trop long nous y reviendrons dans un autre article.
Reste le cas des terres rares présentes dans les moteurs de certaines voitures électriques, principalement les hybrides qui doivent loger un moteur électrique à côté d’un moteur thermique et où le critère de place est donc plus important. Néodyme, dysprosium, samarium sont les terres rares les plus utilisées pour fabriquer les aimants permanents qui équipent les moteurs synchrones sans balais. Mais on peut très bien s’en passer ! Il suffit d’attribuer le rôle des aimants à une bobine d’excitation. Des modèles comme par exemple la Renault Zoé (la plus vendue en Europe) ou les Tesla (les plus vendues en Amérique) utilisent cette technologie et leur moteur ne contient donc pas de terres rares. D’autres aussi, probablement : nous n’avons pas ausculté les moteurs de tous les modèles actuellement en circulation. L’important est de comprendre que les voitures électriques peuvent très bien se passer de terres rares et que certaines, dont les plus vendues, n’en contiennent quasi pas. A l’exception peut-être des terres rares que l’on pourrait retrouver dans des micromoteurs tels que ceux des lève-vitres, qui ne sont pas spécifiques aux véhicules électriques.
Deuxième vérité à rétablir : les batteries des véhicules électriques actuellement sur le marché ne contiennent pas de terres rares. Certains modèles en contiennent dans leurs moteurs électriques mais ce n’est pas une nécessité, ils pourraient très bien s’en passer. En d’autres termes, l’avenir et le développement de la mobilité électrique ne dépend nullement de l’exploitation de terres rares. Par contre, le raffinage du pétrole et les pots catalytiques des voitures thermiques qui, eux, ne peuvent pas se passer de terres rares figurent parmi les plus gros consommateurs. Comme d’ailleurs de nombreux appareils électroménagers, technologiques ou industriels qui, bizarrement, et à l’inverse des véhicules électrique n’ont, eux, jamais été montrés du doigt pour cette « tare ».
Impact écologique
Dans l’imaginaire véhiculé par certains médias en mal d’émotions ou à la recherche du buzz qui fera grimper les ventes, l’extraction de terres rares dans les carrières chinoises s’accompagne inévitablement d’une catastrophe écologique et sanitaire. Et le coupable est bien évidemment le véhicule électrique. Montrer une photo comme celle-ci fait toujours sensation :
On le sait, la Chine n’a jamais brillé pour la gestion écologique de son expansion industrielle. Ses mines de charbon, ses centrales électriques, son industrie lourde, sa gestion des déchets provoquent des catastrophes environnementales et d’innombrables décès prématurés. Que ses carrières de terres rares ne fassent pas exception n’est pas une surprise. Faut-il pour autant accuser les véhicules électriques d’être à l’origine de ces impacts écologiques quand on sait qu’ils n’utilisent qu’une infime partie des terres rares produites dans le monde et, qu’en outre, une liste établie en 2017 par l’U.E. montre que seulement 40 % des terres rares importées en Europe viennent de Chine ; les Etats-Unis (34 %) et la Russie (25 %) se répartissant le solde. Imputer les problèmes environnementaux posés par l’exploitation de terres rares en Chine aux véhicules électriques est aussi absurde que d’accuser les chemins de fer et le métro de produire des déchets radioactifs parce qu’ils utiliseraient de l’électricité produite par des centrales nucléaires.
Comme le montre la photo illustrant, en tête de cet article, une carrière de terres rares aux Etats-Unis, il est tout-à-fait possible d’extraire et de produire des terres rares en respectant des normes environnementales et sanitaires sévères. Par ailleurs la situation évolue en Chine aussi : depuis décembre 2016 les autorités de Pékin ont inspecté plus de 400 compagnies actives dans l’extraction et la transformation de terres rares et fermé de nombreuses mines en infraction ou illégales.
Troisième vérité à rétablir : l’impact écologique des carrières de terres rares en Chine n’est en rien imputable aux véhicules électriques.
A qui profite le « crime » ?
Et pourtant, malgré ces 3 vérités ainsi rétablies, le mythe « les véhicules électriques contiennent de grandes quantités de terres rares … ce qui est néfaste pour l’environnement et les ressources de la planète» se perpétue : des « journalistes », des blogueurs de toutes sortes et même des économistes ou des analystes financiers continuent à propager cette mysthification, sans vérifier leurs sources, sans comprendre, apparemment, que les technologies – plus particulièrement celles des batteries – évoluent à grand pas. Et que ce qui a été vrai un jour ne l’est plus nécessairement le lendemain.
La véritable rareté c’est celle des énergies fossiles dont les réserves seront épuisées avant la fin du siècle. Ce sont elles qui posent les vrais problèmes environnementaux, sanitaires, climatiques, et géopolitiques, tuent des centaines de milliers de personnes par les émissions de particules fines et de gaz à effets de serre qui provoquent, déjà aujourd’hui, cyclones, ouragans, inondations ou sécheresses catastrophiques partout dans le monde. Les marées noires et les forages en eaux profondes ou dans les zones polaires ravagent les écosystèmes littoraux et maritimes. L’extraction de pétrole dans les schistes et sables bitumineux est une aberration énergétique et provoque des catastrophes écologiques. Les forages pour produire des gaz et pétroles de schiste consomment massivement de l’eau douce, polluent les sols, provoquent des tremblements de terre et dévastent les paysages …
Mais ce tableau apocalyptique est camouflé par un procès fait aux véhicules électriques basé sur des amalgames fallacieux, des accusations sans fondement, des informations tronquées pour ne pas dire inexactes voire falsifiées. En un mot, et pour employer une expression à la mode : des fake news.
Qui est à l’origine de cette campagne de désinformation ?
On sait que Monsanto a financé des scientifiques pour manipuler l’opinion sur le glyphosate. On sait que l’industrie des pesticides exerce un lobbying intense et finance des études pour éviter l’interdiction des néonicotinoïdes tueurs d‘abeilles. On sait que le développement rapide de la mobilité électrique constitue une menace de taille pour l’industrie pétrolière. Le blog Automobile-propre et plusieurs ONG comme notamment Greenpeace ont déjà révélé les agissements des lobbies pétroliers qui financent des campagnes pour décrédibiliser la voiture électrique et les énergies renouvelables.
Alors, à vous de tirer les conclusions …
Principales sources de l’article :
- http://www.mineralinfo.fr/sites/default/files/upload/documents/Panoramas_Metaux_Strateg/rp-65330-fr_labbe-final_160119.pdf
- https://seekingalpha.com/article/103972-rare-earth-metals-not-so-rare-but-valuable?page=2#
- http://www.rareelementresources.com/rare-earth-elements#.WoQ6XiXOWpp
- https://geology.com/articles/rare-earth-elements/
- https://www.statista.com/statistics/277268/rare-earth-reserves-by-country/
- https://geology.com/usgs/ree-geology/
- https://pubs.usgs.gov/fs/2002/fs087-02/
- http://mern.gouv.qc.ca/mines/industrie/metaux/metaux-proprietes-terres-rares.jsp
- http://burundi-eco.com/exploitation-terres-rares-burundi-source-importante-de-devises/#.WoQ-biXOWpo
- htts://www.usinenouvelle.com/article/un-gisement-de-terres-rares-en-vue-au-groenland.N516999
- https://www.usinenouvelle.com/article/une-nouvelle-usine-pilote-de-terres-rares-en-australie.N441952
- https://www.elektroauto-news.net/2018/tu-clausthal-beteiligt-suche-seltenen-erden
Quelle déception ! Après avoir dévoré l’article, très bien fait et qui remet en place pas mal d’idées reçues, j’étais à 2 doigts de partager ce lien. Mais arrivé en fin du papier, patatras. En parlant de glyphosate ou de néonicotinoïde dans votre conclusion, vous contribuez vous-même à propager le même genre de « fake news » que vous combattez à propos des véhicules électriques. Restez dans le domaine que vous maîtrisez. Mais, de grâce, si vous voulez vous aventurer sur d’autres secteurs, comme l’agriculture (qui est ma partie), prenez le temps de vous renseigner aussi bien que vous l’avez fait pour les terres rares.
Quant à mettre Greenpeace de votre côté sur un sujet concernant l’électricité, c’est assez risible au vu de la position extrémiste de cette ONG, qui préfèrerait revenir aux centrales à charbon que de reconnaitre un quelconque avantage au nucléaire…
Petite erreur dans l’article : Tesla utilise bien des terres rares dans son moteur à aimants permanents équipant les Model 3 et Y…
Bon je ne sais pas d’où vous sortez vos chiffres sur les “terres” rares mais ils ne sont pas bon.
En milliers de tonne, est mondial quantité “terres rares” 120 000, Chine 44 000t….très loin devant tout le monde.
https://fr.statista.com/statistiques/571500/reserves-mondiales-de-terres-rares-par-pays/
Après il y a les conditions économiques d’exploitation. Comme pour toutes activités d’extraction minière, c’est la concentration dans le sol qui va définir son exploitabilité. Or les terres rares, bien que présentent en effet partout sur terre, ne sont pas concentrés de la même façon. En Chine, les gisements présentent des concentrations plus élevés et si 80% des systèmes électriques des éoliennes et batteries électrique y sont fabriqués ce n’est pas un hasard. Après vous oubliez un tout petit détail….pour extraire ce métaux, les séparer de la terre, les nettoyer, les sépare entre euxr, les purifier, les Transformer….il faut beaucoup, beaucoup d”énergie. D’où le fait qu’en Chine on construise chaque semaine des centrales à charbon fournissant autant d’électricité qu’une centrale nucléaire en France. Donc, la voiture propre, cela n’existe pas. L’énergie marque en physique un changement d”état de la matière, Pour produire les matériaux nécessaire à une batterie électrique, le bilan global est juste catastrophique…. et je ne parle pas des infrastructures à développer pour charger ces mêmes batteries…mais bon, les défenseurs de la voiture électrique sont comme ceux du pétrole, ils vont donner les informations qui arrangent leur business et leurs “visions” du business.
Bien pour le début d’article et la dépendance aux “terres rares” pour la fabrication de certains types de batteries, mauvais pour l’envolée finale mal documentée,dogmatique et tendancieuse…La mobilité électrique pose beaucoup d’autres problèmes occultés eux aussi par leurs adeptes, problèmes qui vont du turnover des batteries dont la durabilité est limitée, à leur charge pour laquelle le réseau de distribution et la production électrique ne sont actuellement pas adaptés ni facilement adaptable, en passant par l’augmentation des productions de Lithium, Cobalt et Nickel, ainsi que d’Aluminium et de Cuivre, dont certes il y a des réserves, mais dont l’exploitation est non seulement actuellement loin de suffire à la demande futur, mais est loin d’être aussi écologiquement blanc et neutre que ce que les adeptes du tout électrique essaient de faire croire…et il n’y a pas qu’à…Quant aux réserves supposée de carburants fossiles, vous êtes dans l’erreur également, ce calcul que vous présentez comme une vérité absolue, ne vaut que pour les réserves les plus facilement exploitables avec une technologie du siècle dernier…Le tout électrique est une hérésie et une impasse qui arrange bien certaines industries lobbyistes et nos politiques avides de buzz électoraux, et de rentrées d’argent dans le contexte actuel de climatophobie catastrophiste, mais il est totalement irréaliste, et inadapté à un bonne partie du parc automobile pour diverses raisons…. Alors la mobilité future passera certainement par un large panachage électrique, hybride et thermique (biocarburants, gaz et pétrole), et il faut arrêter cette tyrannie electro-verte aveugle parce qu’on déplace pudiquement le problème loin de nos yeux … Production d’électricité loin de chez nous, au charbon ou à la tourbe parce qu’on ne veut pas de nucléaire, et que l’éolien et le solaire sont au mieux aléatoires et au pire inconsistants, mines loin de chez nous, recyclage illusoire mais encore une fois on rangera les problèmes sous le tapis jusqu’à qu’ils nous sautent aux yeux, et alors, les Khmers verts monteront une fois de plus au créneau pour dénoncer des scandales qu’ils auront eux même provoqués par leur politique à courte vue…
Bonjour, mais alors est-ce que dans la ZOE, il y a des TR dans les batteries ?
Incompréhension de la “supply chain” ici. La Chine possède entre 30-40% des terres rares donc la Chine peut faire très mal au marché des terres rares contrairement à ce que laisse entendre l’article.
L’OPEP dans les années 70, a créé une crise majeur en diminuant de 5% sa production ! Ils n’ont pas dit “on coupe tout” seulement 5%. Le prix du baril est passé de 3$ à 12$US. Comme si aujourd’hui le petrole passait de 70$ à 280$ Ouch !
Donc avec 30-40%, la Chine peut véritablement créer une crise. Il faut aussi prendre en compte le fait que les USA ne sont pas autosuffisant dans beaucoup de matiere premiere dont les terres rares. Cela ne les empeche pas d’être de tres gros producteur mais ils ne se suffisent pas à eux-même dans bien des marchés de matieres premieres.
Toujours amusant de voir un article écrit en France, un pays qui consomme des terres rares mais n’en produits pas, nous expliquer comment ca fonctionne mais du meme coup ne pas comprendre que dans un marché tendu, une simple baisse de 5% peut-être une catastrophe.
Bonjour, j’ai une question concernant cet article. Il est indiqué que dans les batteries Toyota NiMH, il y a encore des terres rares. La marque passe progressivement vers le lithium ion. mais ce n’est pas le cas pour le nouveau RAV-4, ni pour l’hybride 2 litres de la Corolla (180 ch). Est ce pour des raisons de capacités de production? La marque s’est engagée à éviter d’utiliser des terres rares dans ses moteurs et ses batteries. J’imagine que cela s’inscrit dans cette politique? Si jamais vous avez des infos… Merci !
J’invite quiconque à venir sur “Transition 2030” sur FB où les informations et sources sans conflit d’intérêt ne manquent pas, vous pourrez comparer…
On en parle du recyclage des batteries ? Des particules fines venant des pneus et des plaquettes de frein qui sont plus nombreuses à se dégager des véhicules électriques que des voitures à moteur classique ? Je ne remet ps e’ cause le sujet sur les TR mais dites toute la vérité au lieu de faire de la désinformation
Voici un article bien senti, qui démonte bien à propos, les détracteurs de la mobilité électrique (lobbies en tous genres, notamment pétroliers…)
NB. Les batteries NIMH ne sont pas hybrides comme il est indiqué dans l’article ;o)), mais hydrides ou plus précisément à base d’hydrures métalliques
Bonjour, bonsoir. Ces métaux rares sont un sacré problème, ou plutôt seront…On titre “Fake news” pour discréditer des questions légitimes mais pour annoncer des vérités. Vos sources sont des sites internet un peu partiaux, mais vous ne citez pas les “détracteurs” comme un Guillaume Pitron dont l expérience sur le sujet est indiscutable.
Votre seule légitimité serait elle dans votre titre?
Vous devinerez que je suis un suspicieux car je m étonne que des métaux aux propriétés si fabuleuses ne fassent même pas l objet d une bourse d’échange. Rien que ça, c est suspect. Vous citez les mines chinoises, soit. Parlons d autres endroits: Ce post intervient après la nomination de Denis Mukwege au prix Nobel de la paix pour être l homme qui repare les femmes victimes de mutilations faites par des milices essentiellement financée par des mercenaires. Mercenaires financés par qui? La lecture d une BD Kivu scénarisée par Van hamme qui connait et le sus-nommé et les conditions de cette region. Ça interroge quand même non?
bon cet article est interessant mais y a de la pub pour les voitures éléctriques et comme c’est cher 18500 euros voire bp plus, d’autre part vous écrivez = Imputer les problèmes environnementaux posés par l’exploitation de terres rares en Chine aux véhicules électriques est aussi absurde que d’accuser les chemins de fer et le métro de produire des déchets radioactifs parce qu’ils utiliseraient de l’électricité produite par des centrales nucléaires. et bien si il faut se rendre à l évidence que le métro , le TGV marchent à l electricité qui vient surtout du nucléaire et donc qu’ils produisent des déchets radio actifs …d’autre part , j ai bien compris que les terres rares ne sont pas si rares …à nous de nous faire une opinion et donc développer les energies renouvelables qui donnent aussi de l’éléctricité = solaire, eolien, géothermie, bientot l hydrogene; Qui est à enercoop , pour motiver ces energies vertes ???
Voilà une mise au point argumentée qui méritait d’être faite, merci.
“Bernard DEBOYSER” n’apparaît pas dans la liste des ingénieurs sur IESF, de plus avec une simple recherche sur linkedin, votre parcours ne mentionne évidemment pas l’X, franchement c’est incroyable ce que des lobbies peuvent faire pour transmettre leur désinformation !
Par ailleurs votre argumentation est tout simplement fallacieuse : vous essayer de noyer le poisson en utilisant une juxtaposition de vérités, mais qui ne démontrent strictement rien.
Expliquez au moins quel est le stock de Lithium sur Terre, quelles concentrations faut-il pour pouvoir l’extraire avec une énergie raisonnable, et quelle est l’espérance de vie du stock concentré exploitable avec la consommation actuelle. Le seul espoir est actuellement de trouver une alternative au Lithium, mais il s’agit d’un simple espoir.
Automobile propre peut-être un jour, mais pas avec la solution électrique actuelle en tout cas…
Le prix d achat des vehicules est un indicateur de la consommation de petrole pour produire ledit vehicule. Or l electrique est encore beaucoup plus cher a fabriquer que le thermique… Donc encore beaucoup plus energivore a produire. C’est quelque peu reducteur comme approche mais bien une realite.
“certains autres métaux comme le lithium et le cobalt utilisés dans les batteries Li-ion ne sont pas des terres rares. Bien qu’ils fassent aussi parfois polémiques, leurs problématiques ne sont pas du tout les mêmes et nous ne les aborderons pas dans cet article.”
Comme c’est pratique… on ne parle que des problèmes pas trop gênants, et on occulte le reste. Je travaille pour le secteur minier au Canada, et non seulement je sais, mais j’ai vu comment ces métaux, que Monsieur Deboyser occulte, sont produits, et les conséquences sur les écosystèmes. De plus, même sans aller voir les mines, comme Monsieur Deboyser est ingénieur, il doit avoir certaines notions de calcul, et donc pouvoir voir les problèmes de l’extractions de métaux présents à 7ppm en moyenne dans la nature.
Si l’article est de bonne qualité je reste persuadé que l’automobile propre est un mythe dangereux…
Cet article induit en erreur. Il ne parle que des 17 métaux qui sont désignés comme “terres rares”.
Les véhicules électriques utilisent des métaux rares qui ne sont pas des “terres rares”. Ces métaux rares sont vraiment appelés à l’être de plus en plus, on les dit critiques tant leurs réserves sont basses. Je pense principalement au cuivre, au nickel et au cobalt.
En conclusion, l’auteur aurait dû signaler qu’il n’y a pas que les terres rares à considérer (lesquelles en effet ne posent pas trop de problèmes pour les véhicules électriques), mais également d’autres métaux, qui sont critiques.
Ils font partie de toute la problématique de nos ressources limitées de notre petite planète, qui doit supporter une population toujours plus nombreuse.
Merci très bon article relayé sur http://acti-ve.org/la-nouvelle-batterie-infiniment-plus-sure-et-economique/mobilite-electrique/2017/11/
The new owner of the Mountain Pass rare earths mine in California is MP Mine Operations LLC – a Chinese-led consortium including rare earths miner Shenghe Resources.
The mine, which was the only functioning rare earths mine in the US before it went bankrupt in 2015, went up for auction on Wednesday. http://www.mining.com/mountain-pass-sells-20-5-million/
Le seul gisement américain de terres rares, situé au sud de Las Vegas (Californie), a été vendu aux enchères le 14 juin à un consortium de créditeurs de Molycorp, qui l’a exploitée jusqu’à sa faillite en 2015.Ce groupement mené par la minière chinoise spécialisée Shenghe Resources, associée aux fonds américains JHL Capital Group et QVT Financial.