La voiture électrique a du mal à décoller en France, ses ventes sont encore relativement confidentielles. Selon les médias, mais aussi Carlos Ghosn, c’est le manque de borne de recharge qui en est la cause principale.
Mais est-ce vraiment juste ?
Le manque d’une infrastructure de recharge publique est évident en France. Nous sommes l’un des seuls grands pays dans lequel le principal opérateur d’électricité, EDF pour ne pas le citer, n’a pas investi dans un réseau de bornes de recharge réparties dans le pays. À la place, il s’est contenté d’expérimentations à l’échelle régionale souvent financées en bonne partie par les collectivités. Une bonne manière pour tâter le terrain à moindre frais.
Pour autant, le manque d’infrastructures de recharge publique n’est, à mon sens, pas le premier frein au décollage des ventes de voitures électriques. Pour moi, il existe deux plus gros obstacles à lever pour faire adopter la voiture électrique plus largement.
1. La peur de l’inconnu
Quel est l’avantage réel qu’a un automobiliste à acheter une voiture électrique ? Certes, c’est hi-tech, écolo, branché. Mais c’est aussi cher (même si les prix baissent et qu’à l’usage ça peut être plus économique) et surtout, c’est « dangereux » : il y a plein d’inconnues qui ne rassurent pas les consommateurs.
Comment je vais recharger ? Combien de temps vont durer les batteries ? Comment je fais quand je veux partir en vacances ? Et cette autonomie de 100 km, c’est pas un peu risqué ? Est-ce c’est vraiment fiable avec toute cette électronique ? Pourquoi payer plus cher quelque chose qui « fait moins » ?
Voilà autant de questions et de craintes, justifiées ou non, qui se bousculent dans la tête des acheteurs potentiels. Il y a un gros travail de pédagogie à faire pour répondre à ces interrogations et pour lever ces freins.
Rappelez-vous, les gens ont peur du changement. Ils n’aiment pas bousculer leurs habitudes, partir à l’aventure. Face à la voiture électrique, beaucoup adoptent la position qui consiste à attendre un peu pour avoir du recul sur le produit. En gros, tant que leur voisin n’en n’aura pas une, ils ne prendront pas le risque…
Il est impératif que les pionniers de la voiture électrique témoignent et participent à l’effort de pédagogie nécessaire pour faire découvrir ces véhicules au grand public. Les constructeurs doivent axer leurs campagnes publicitaires vers plus de pédagogie plutôt que vers le produit (que les gens ne sauront pas « décrypter »). Enfin, les pouvoirs publics doivent soutenir cet effort en utilisant des voitures électriques dans leurs flottes quand c’est possible.
2. La recharge à domicile
Acheter une voiture électrique n’a de sens que si on peut recharger chez soi ou au travail. Autrement, c’est très compliqué. Et je ne suis pas convaincu que cela changera si on déploie une infrastructure de recharge publique à travers le pays : un possesseur de voiture électrique doit être absolument certain de pouvoir recharger tous les 2 ou 3 jours. Il ne peut pas prendre le risque de recharger sur les bornes publiques qui peuvent être squattées ou en panne à tout moment.
La recharge à domicile est un sacré obstacle pour beaucoup de français. Le premier préalable est d’avoir un garage ou une place de parking ; et cette première barrière bloque beaucoup de monde.
Ensuite, faire installer une borne de recharge n’est pas franchement toujours évident. Il faut trouver un installateur de borne de recharge compétent, qui pratique des prix cohérents et qui soit capable de vous conseiller. Et surtout, qui puisse vous l’installer avant l’arrivée de la voiture si vous achetez une ZOE (70% du marché) car le câble permettant de se brancher sur une prise domestique n’est pas fourni avec le véhicule… le rendant inutilisable jusqu’à ce qu’une wallbox soit posée.
Si vous avez le malheur d’habiter en copropriété, faire équiper sa place de parking d’une simple prise (je ne parle même pas d’une borne) est un parcours du combattant. En fonction de la configuration de votre logement, du fait que vous soyez propriétaire ou locataire et de la bonne volonté du syndic, l’opération est plus ou moins difficile.
Ce point de la recharge à domicile devrait faire l’objet d’une attention toute particulière de la part des constructeurs automobiles et des pouvoirs publics. Elle freine aujourd’hui de nombreux français intéressés par le véhicule électrique, même sans parler du coût associé à l’installation d’une prise.
Les pistes de solution pourraient être nombreuses : un crédit d’impôt pour diminuer le prix de l’installation d’une wallbox par un professionnel ? Un texte de loi pour faciliter l’installation d’une prise en copropriété ? L’obligation pour les propriétaires de faire installer une prise dès que le locataire peut justifier qu’il possède une voiture électrique ?
N’hésitez pas à compléter cette liste dans les commentaires de l’article…
En conclusion
Il est indéniable que l’infrastructure de recharge n’est pas encore très développée en France mais les collectivités sont en train d’avancer à grand pas sur le sujet, à défaut de voir l’opérateur national s’impliquer réellement.
Néanmoins, ceux qui roulent en voiture électrique savent bien que 95% des recharges se font à domicile (ou au travail), les 5% restants étant souvent de la recharge de « complaisance », en général dans les centres commerciaux.
Je pense que les deux points qui bloquent la vente des véhicules électriques sont avant tout le manque d’information des Français et la difficulté d’accès à une infrastructure de recharge privée. C’est sur ces points qu’il faut avancer en priorité pour faire progresser la voiture électrique en France.
Bonjour,
L’auto électrique, oui, mais on la branche où ?
6 Octobre 2013
Certains constructeurs tentent de promouvoir le concept de voiture tout électrique avec location de batterie. La simplicité du concept permet d’obtenir un coût de production compétitif, et la prime écologique peut séduire plus d’un acheteur potentiel.
Il n’est pas inutile de regarder d’un peu plus près de quoi il retourne, en particulier concernant le service rendu.
Ce type de véhicule doit être équipé d’une batterie de 20 à 25 kWh de capacité afin d’offrir une autonomie décente, environ 150 kms.
Dans la technologie actuelle, une telle batterie pèse 300 kg ( Batterie + système de gestion + berceau de fixation + renforts de suspensions et de caisse ).
Elle permet une autonomie équivalente à celle que procure une dizaine de litres de carburant classique dans un moteur thermique.
Un véhicule à moteur thermique est généralement équipé d’un réservoir de 50 à 70 litres, ce qui lui procure une autonomie cinq à sept fois supérieure à celle de son homologue électrique, et beaucoup plus avec du gazole.
Au crédit de la voiture électrique, on porte la possibilité de recharger la batterie sur une prise « domestique », ce qui permet de bénéficier d’un tarif de braderie.
Certes ce « plein » d’électricité ( 20 kWh) ne coûte que 2 euros à la maison, grâce auxquels on peut parcourir 150 km.
Pour parcourir la même distance, dans les mêmes conditions de conduite éco, une voiture « thermique » fonctionnant au gazole consommera 7 litres, coûtant environ 10 euros.
Sur une distance annuelle de 20 000 km l’économie réalisée avec l’électrique est de 1 100 euros environ.
La démonstration paraît concluante.
Si l’on oublie la location de la batterie.
En effet, pour diverses raisons, les batteries ( les grosses) sont généralement proposées en location à un tarif fonction du kilométrage annuel. Pour 20 000 km/an le loyer mensuel est d’environ 100 euros, soit 1200 euros par an ( Source Renault, modèle ZOE, contrat de 5 ans).
L’économie réalisée par rapport au thermique est annulée.
D’autre part la prochaine introduction de la tarification progressive de l’énergie prévoit d’établir des quotas de consommation domestique et de taxer les dépassements. Or un véhicule électrique qui parcourt 20 000 km/an doit recharger sa batterie environ 150 fois, ce qui constitue une consommation de 3 MWh ( Mégawatt-heure ) environ.
Lesquels seront soit taxés au titre du dépassement de quota de consommation domestique, soit soumis à la TICPE, soit les deux.
( 3 MWh électriques sont comptabilisés en énergie primaire pour environ 8 MWh, ce qui correspond à la consommation primaire de chauffage pour un logement de 160 m2 conforme à la règlementation RT 2012 !!!).
Il est probable qu’alors l’avantage financier de l’électrique ne sera plus qu’un souvenir lointain…
Mais ne nous égarons pas car le vrai problème est ailleurs.
La voiture électrique actuellement proposée doit donc être rechargée au bout de 150 km en moyenne.
A moins d’être confinée en ville en utilisation exclusivement citadine comme second véhicule, la voiture électrique devra être compatible avec les longues distances, plusieurs centaines de kms, comme c’est aujourd’hui devenu courant.
Cet usage exige que le réseau soit équipé de bornes de recharges rapides permettant de « faire le plein » en moins d’un quart d’heure. En effet il n’est pas question d’attendre 6 à 8 heures pour faire le plein.
Fournir 20 kWh en 15 minutes requiert une borne de recharge capable de délivrer une puissance de 80 000 W, ce qui est déjà respectable. Le courant délivré à la batterie de 400 V doit être alors de 200 A.
Chaque « station service » devra être équipée d’une dizaine de ces bornes, ce qui implique une installation de l’ordre du Mégawatt.
Nous laissons au lecteur le soin de recalculer ces chiffres pour les futures batteries qui sont censées permettre une autonomie de 500 kms. Le problème d’autonomie sera certes résolu, mais un nouveau problème apparaîtra, celui de la recharge de ces batteries monstrueuses.
Il y a aujourd’hui en France environ 12 000 stations services classiques, ce nombre s’étant à peu établi en fonction du parc de véhicules, de l’utilisation qui en est faite, de l’autonomie des voitures thermiques, et de l’intérêt des fournisseurs de carburants.
Le passage au tout électrique impliquera un nombre de points de recharge rapide supérieur à 12 000 puisque l’autonomie sera réduite.
Aujourd’hui, selon Chargemap, il y a en France 220 points de charge rapide, installés à 90% dans les villes de quelque importance, ce qui laisse un désert pour le reste du territoire.
L’acheteur d’un véhicule tout électrique doit savoir qu’il ne pourra pas s’éloigner de plus de 70 km d’une grande ville .
Au débuts du XXè siècle l’automobiliste prudent pouvait emporter un ou deux bidons d’essence pour éviter la panne sèche. L’électricité ne permet pas cette précaution.
Cette situation, parfaitement normale au demeurant pour un marché encore inexistant, représente le classique problème de la poule et de l’œuf.
Ce type de problème se traduit par un allongement de la période d’apprentissage, les industriels n’étant pas pressés d’investir dans une application qui n’existe pas encore, et qui peut-être n’existera jamais.
Ici le problème se complique à cause de l’absence de normalisation pour assurer l’interopérabilité entre les différents fabricants de voitures et les différents systèmes de bornes de recharge.
Il existe aujourd’hui au moins quatre systèmes de prises non compatibles, un standard européen est attendu mais pas avant 2015.
Aujourd’hui, non seulement le nombre de bornes de recharge rapide est ridiculement faible, mais si l’on en trouve une, il n’est pas certain qu’elle soit du type qui convient à votre auto !
Conscients de cette situation bloquée, la plupart des constructeurs se sont orientés vers l’hybride sous la forme d’un véhicule électrique avec un moteur thermique prolongateur d’autonomie, avec une batterie de capacité moyenne ( de l’ordre de 6 kW).
Un tel véhicule se passe d’un réseau de recharge et permet de lever le principal obstacle technologique au développement du marché.
Même Renault, jusque là partisan inconditionnel du tout électrique, semble avoir compris que l’issue est comme toujours dans le compromis.
Ce concept, s’il ne satisfait pas les puristes, permettra au moins au marché de démarrer dans des conditions plus réalistes et d’attendre une éventuelle solution de troisième génération ( 2030 ?).
La pile à combustible, attendue comme le messie, utilisera de l’Hydrogène et posera un autre type de problèmes. Par exemple celui du stockage embarqué de ce carburant dans des réservoirs sous une pression de plusieurs centaines de kg, et celui de la production de l’Hydrogène, l’électrolyse n’étant pas forcément la méthode la plus économique ni la plus efficace énergétiquement.
La voiture hybride à prolongateur d’autonomie sera peut-être LA solution pour les dix ou vingt ans à venir.
Petite mise au point concernant la Leaf 2013 option « 6,6kW », donc 32A.
Pour la recharger à cette puissance il n’est pas nécessaire d’avoir une WB. Il suffit (avec un abonnement 9kW mini) d’installer une prise murale CEE17 bleue type « 32A » reliée au tableau électrique en 6mm² sur un disjoncteur 40A, et d’acheter le CRO italien pour la ZOE, quitte à demander le remplacement du pistolet type 2 par un type 1. Et le tour est joué! C’est moins cher et plus flexible.
Le seul véhicule électrique Renault sur lequel il est possible
d’avoir une remise est la fluence ! (hors offre de LLD)
Pour la Zoé, il faudra attendre !
Sinon tout a fait d’accord, avec « haffem ».
Ce week end le garage Renault prés de mon domicile sur une fois expo, présentait sa gamme ZE ! mais impossible de les essayer. La meilleure façon de les vendre !!!!
@Mr cent mille Volts,
Je ne suis pas étonné par ce que vous ecrivez.
Chez Peugeot et citroën c’est pareil avec leur ion et c-zero.
Mais bon dieu, qu’il nous demandent à nous les contributeurs d’automobiles propres de les vendres leurs VE.
Nous les fournirions directement avec le CRD de David, nous mettrons à disposition nos prises et expliquerons aux clients chiffres à l’appui les économies réalisés en roulant en VE.
Et aux arguments ; louer une batterie 80 euros par mois c’est trop chère, nour pourront répondre ; vous avez combien de constructeurs qui vous garantissent leurs moteurs thermique à vie tant que vous payez le loyer et ceux pour 2 euros d’énergie au 100 kms.
Ainsi, Renault n’aurait pas investit 4 milliards juste pour pouvoir dire on a essayés, mais les gens n’était pas prét.
Tout ça ça me rappel Générals motor dans les années 1990 avec la EV1.
Bonjour à tous,
Je l’ai déja écris mainte fois dans plusieurs billet, mais là, je le redit en poussant un coup de gueule.
RENAULT NE VEUT PAS VENDRE SES VE
Depuis plusieurs mois, j’ai en projet d’acheter une Zoé, je me suis rapproché du seul agent qui dans mon coin est pro ZE à savoir Renault Garage Gloser à Orange (84)dont la fille Julie est une convaincue des VE.
Nous avions convenu elle et moi au mois de Juillet, vu que Renault ne faisait aucune remise sur sa gamme VE d’attendre le mois de Septembre avec ses habituelles porte ouvertes.
Et bien aujourd’hui, j’ai appris que les promotions de septembre, y compris le remboursement intégral par tirage au sort de 300 voitures, de marque Renault ; y compris les occasions récentes ne concerne que les thermiques.
Alors, Monsieur Ghosn, expliqué moi pourquoi les VE sont systématiquements mis de coté par les promos, les remises, les vendeurs, les commissions que touches vos commerciaux, etc ; si ce n’est par ce que contrairement à ce que vous dites, vous ne souhaitez pas plus en vendre que ça.
Monsieur Ghosn, vous êtes un menteur.
Ps :
Très sceptique sur le dossier des voitures vertes paru dans le journal de l’automobile du mois de Septembre, les données sont totalement farfelues. J’ai eu suffisamment longtemps tous les modèles de V.E. en essai, pour me permettre d’avoir un avis suffisamment objectif et précis:
Je ne me retrouve pas du tout dans les données d’autonomie qu’ils annoncent dans l’article ! Niveau tarif ils sont pas à jour du tout, que c’est le meilleur moyen de tuer le V.E.
Dans le désordre :
Une Zoë = 192 kms ? Pour moi ça ne peut être qu’un « proto »
Une C Zéro = 80 kms ? C’est une 16 kws/h premier modèle
En étant « pied lourd » niveau rythme…etc…
Autant tout le monde s’accorde pour dire que de série, c’est bien la Zoë qui « pédale » le plus longtemps, genre lapin de chez « Wonder », autant personne n’a réussi à rouler une distance deux fois supérieure, en Zoë par rapport à une Peugeot Ion (une 14,5 kws/h fait 120 kms)!
Je passe sur la Fluence à 26 800 € auquel il faut rajouter de 80 à 148 € mensuel de location de batteries …
Quand on parcourt ce type d’article, si on n’y connaît rien de chez rien (couic) en V.E., on referme la revue illico, pour ensuite la reposer dans la foulée dans son présentoir, en se disant que le V.E., c’est définitivement un truc de passionné inaccessible et totalement inbranlable …
Bonjour à tous,
Automobile propre qui démonte le véhicule électrique! Bien vue le nom du site!
Pour ma part je travaille dans le monde du véhicule électrique et c’est assez drôle de voir combien vous êtes capable de décrire des anneries « Yoann ». Notamment en vous basant sur le fait que le véhicule électrique doit répondre à toutes les contraintes du véhicule thermique. Qui a dit que le VE devait remplacer le VT ? Ce n’est pas le but n’y l’objectif à court terme.
Votre réflexion est donc de dire puisque le système n’est pas parfait n’y allons pas! Vous n’allez pas aller bien loin dans le monde industriel Monsieur!
Vous critiquez EDF et vous profitez de son argent en faisant la pub pour une de ses filiales! Bien vu la cohérence!
Vous critiquez le coût d’une installation pour une Zoé et vous faite la pub pour un câble de recharge d’une Zoé en mode 2 alors que la photo ne montre pas un câble avec une prise domestique! Bien vu Automobile propre!
Surtout que ce câble n’est pas certifié (ni CE ni NF)pour 695€ (presque aussi cher qu’une installation pour une Zoé en mode 3) et vous osez parler de dangerosité et de manque de cohérence!
Bref vous êtes nul et ignorant!
il me semble que pour les permis de construire du 1/01/2012 des nouveaux immeubles,et à partir du 1/01/2015,pour ceux existants , les prises électriques pour recharge des vehicules électriques seront obligatoires pour les parkings,box des copropriétés.(il me semble!!!)
Fausses excuses ?
Peut-être que cela joue effectivement dans le mental des gens lambda (ceux qui n’ont pas de garage privatif). Car il faut dire que c’est quand-même encore compliqué de charger dans la rue. Pour les autres plus nantis, c’est sûrement d’autres choses qui doivent freiner à l’achat :
1_ Peur de l’inconnu ?
Oui, sûrement. Les gens sont conservateurs, en général, et c’est l’autonomie incertaine qui fait surtout peur.
Avec le pur VE, ils doivent anticiper un trajet impromptu, ça change d’aller au coin de la rue refaire le plein, au cas où il faille chercher son chemin. C’est cette « idée » qui angoisse les utilisateurs.
Autre peur, la fiabilité, car nous n’avons pas encore assez de recul (en production de masse) sur cette technologie. Le VE a toujours été anecdotique dans le marché du VP.
2_ La recharge à domicile ?
Cela devrait être plus simple que çà, comme pour un sèche-linge.
L’idéal serait un chargeur embarqué « intelligent », qui saurait détecter tout-seul, la puissance de la prise (via son simple cordon de raccordement). Si c’est un simple CRO prise standard, hop du 10A max. Si c’est un cordon de puissance avec la prise ad-doc au bout, hop on essaye du 6kW. Si c’est un cordon triphasé, hop on pousse jusqu’à 9kW. Mais pas plus au domicile, sous peine de surcharge du réseau ERDF, par le nombre d’usager (si cela devient trop facile). Au-delà, il serait souhaitable de ne passer que par des bornes, forcément moins nombreuses.
3_ La recharge en bornes publiques ?
Il faut d’abords une uniformatisation européenne des interfaces. Pour moi, il faut une pléthore de bornes simples pas chères, seulement en AC limité à 22kW, puis une sur dix, en bornes de puissance AC/DC pour les quick-charges.
Pour la standardisation, je la verrais comme suit :
En AC mono 16A à 32A (7kW max). Prises domotiques uniquement (simple rallonge 3 fils).
En AC triphasé 16A à 32A(22kW max). Prises domotiques et cordon dédié, norme EU.
En DC 400V 50A à 125A (50kW max). Cordon dédié uniquement, norme EU.
Bien-sûr, il faut que le chargeur embarqué puisse traiter toutes ces situations. Mais cela viendra …
4_ Le coût des batteries encore trop élevé ?
Oui, il faut attendre 2015-2016, pour des progrès significatifs.
Et l’option, location 1er prix, reste trop chère pour les petits rouleurs.
5_ Le pur VE sur l’autoroute des vacances encore problématique ?
Oui, autonomie trop faible donc des queues rédhibitoires aux stations de recharges.
Avec les charges rapides répétées, on grève sérieusement le vieillissement des batteries.
Pour moi, il y a quatre points essentiels au développement du 100% VE.
Coût, autonomie, infrastructures de recharges et fiabilité.
Donc finalement, les gens attendent de voir venir !
§
pour celles et ceux que ça intéressent, voici le lien vers l’excellent rapport remis lundi aux membres du gvt par le commissariat général à la stratégie et à la propective (support ayant servi de base au séminaire Quelle France en 2025?)
http://www.strategie.gouv.fr/blog/wp-content/uploads/2013/08/Quelle-France-dans-dix-ans_CGSP_20130819_final_WEB_3.pdf
Accrochez vos ceintures, dans les 10 ans à venir, ça va secouer! (surtout dans le monde du transport à pétrole!)
Bordeaux-lacanau et retour, 122kms, climatisation automatique en fonction, radio,sans conduite particulièrement « écologique »,depuis cet été sans aucun problème et sans angoisse.
L’autonomie est un faux problème quand on a analysé ses réels besoins
Il faut effectivement arrêter de se cacher derrière son petit doigt et de se trouver de fausses excuses, comme le manque d’infrastructure, bien réel mais qui n’explique qu’a la marge le démarrage poussif des ventes de VE c’est un peu comme la question stupide de l’œuf et la poule, les deux vont bien évidement ensemble.
A mon avis pour que les ventes décollent vraiment et rapidement (elles décollent mais tout doucement) Il faut que le client y trouvent un avantage clair, lisible et évident, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, ou il faut sortir la calculette et faire des projections sur plusieurs années en tenant compte d’une multitude de paramètres pour éventuellement trouver un avantage économique a passer à l’électrique. Si l’avantage était évident et lisible du premier coup d’œil, le manque d’infrastructure, la faible autonomie (l’autre faiblesse souvent mise en avant), serait vite oubliés.
Il y a aussi toujours l’idée qu’on veut nous entuber, s’ils tiennent tant à ce qu’on passe à l’électrique en offrant une belle prime c’est qu’ils ont une idée derrière la tête, mais même ça, ça ne tiendrait pas longtemps si l’avantage était évident.
Les gens achètent du diesel, tout simplement parce que on leur a fait croire, que grâce à la moindre consommation et au cout du carburant moins élevé ils amortiraient rapidement le surcout a l’achat, et secondairement que les moteurs de camion c’est plus fiable. S’ils sortaient la calculette pour vérifier, il n’y aurait certainement 70% de diesel en France, mais comme l’avantage parait évident (il n’y a qu’a regarder les prix a la pompe) pourquoi vérifier?
Aujourd’hui quand on achète un VE on a le choix entre deux formules :
1) Achat du véhicule complet, avec cette formule l’avantage sur le carburant est évident, mais le véhicule est bien trop cher à l’achat par rapport au thermique équivalent, ce qui aux yeux des acheteurs s potentiel est encore plus évident (quand une nouveauté représente un avantage et un inconvénient par rapport à l’ancien produit le consommateur retiendra l’inconvénient, qui pèsera beaucoup plus que le plus)
2)Achat avec location de batterie, le véhicule est dans ce cas, à peu prés aussi cher que le thermique équivalent (en théorie ! dans la réalité avec les remises il est souvent plus cher).
Mais c’est là que pour trouver un avantage à l’utilisation il faut sortir la calculette et prendre en compte une multitude de paramètres, prix de l’électricité, prix de la loc, nombre de kilomètres annuel, type d’utilisation…
Bref s’il y a avantage dans un cas comme dans l’autre il n’est pas évident. Comparer le prix du KWh au prix de l’essence ne parle pas aux consommateurs, demandez aux passants dans la rue combien on peut faire de kilomètres avec un litre de gasoil, et combien on peut en faire avec un KWh ! Demandez-leur aussi le prix du KWh et du litre gasoil…
En fait le problème c’est que le prix du pétrole et donc des carburants n’est pas au niveau de ce à quoi on s’attendait, sans doute à cause de la crise qui pèse sur la demande et le boum des gaz/ pétrole de schiste.
Cela fait trois ans que le baril stagne autour 100$/110$ et le gasoil 1,3€/1,4€ le litre alors qu’on l’attendait plutôt à 1,6/1,8€ litre voir 2€. A ce niveau plus besoin de sortir les calculettes.
Il faut juste être patient et attendre la prochaine flambée du prix du pétrole, on verra alors les gens se précipiter sur les VE aussi surement que chez leur pompiste lors des grèves de camionneurs et des blocages des raffineries!
« Patience la perfection arrive »
Ah bon. En 2014 :
– Linky obligatoire d’ici 2020 est abandonné ?
– Monsieur Ghosn propose une location de batterie à 45 euros mensuels pour 6.000 km par an ?
– le CRO 10A « by Renault » recharge la Zoé 8 heures ?
Vivement 2014.
Monsieur Ghosn se plaint de ne pas vendre assez de VE pour cause de manque d’infrastructure de recharge.
Ce Monsieur ferait bien de commencer par balayer devant sa porte et reconnaître ses propres erreurs.
Marketing :
– étude de marché qui refuse de voir la véritable sociologie des clients potentiels (ce ne sont pas des « geeks urbains ») ;
– difficulté pour la clientèle visée d’installer des bornes privatives en habitat collectif.
Résultat, Renault a réussi l’exploit de mettre sur le marché le seul VE qui ne se recharge pas, d’origine, sur une simple prise de courant.
Technique :
– Caméléon optimisé pour les charges accélérées ou rapides sur borne collective et inefficace en monophasé 10A.
Commerciales :
– location de batterie inadaptée aux petits rouleurs (entre autre, la fameuse clientèle des « véhicules urbains » qui parcourt assez peu de kilomètres annuellement) ;
– bornes de recharge chez les concessionnaires Renault réservées aux véhicules Renault.
Si Monsieur Ghosn souhaite réellement l’essor du VE, le minimum serait que tout VE puisse se recharger sur toute borne quelle que soit sa marque. Que l’on aille chez Shell ou Esso, les pistolets sont compatibles avec tous les réservoirs.
En réalité, Monsieur Ghosn verrait bien le contribuable (et les entreprises) financer un réseau de bornes Caméléon utilisable par les seuls véhicules Renault pour lui permettre d’augmenter ses ventes sans que ça lui coûte trop cher.
En plus de ces erreurs, il y a en filigrane la fiscalité. Tôt ou tard, si le VE se développe et que les ventes de gazole s’étiolent, les énarques et autres X-mines vont chercher à taxer la recharge pour rouler.
Sur une borne collective : aucun problème pour taxer l’électricité servant à rouler.
La recharge individuelle sur prise ordinaire va poser un vrai problème. Rien de tel qu’une borne « intelligente » raccordé à un compteur « intelligent » pour prélever une dîme sur chaque recharge de batterie.
A méditer par ceux qui pensent que ce sera mieux en 2020.
Pour démocratiser, il faut aussi accepter de cesser de montrer le V.E. comme « un truc à part »…
Super que l’UGAP référence mia et Zoé, je trouve cela très bien. Mais il y a tout de même un malaise en France, regardez le site de l’UGAP : http://www.ugap.fr/catalogue-marche-public/vehicules-particuliers_1995.html, si vous cherchez un « véhicule particulier », nulle trace de mia, ni même de Zoé. Ah non parce que si vous voulez un V.E., ça c’est une race à part, faut d’abord sélectionner « électromobilité ». Si l’on veut démocratiser le V.E. il faut commencer par le proposer de la même façon et au même titre qu’un « véhicule » (normal !)
Je dirais aussi que les bornes disponibles dans les concessions des constructeurs, comme Renault par exemple, devraient être accessibles 24/24 7/7… et non pendant les horaires d’ouverture…
Exemple vécu ce jour, j’avais prévu de faire une recharge à Renault Nîmes… je téléphone à 17h pour prévenir mon arrivée… et on me dit « Ah non pas possible, nous fermons le portail à 17h30, donc vous ne pouvez pas charger chez nous »… même en disant que je n’avais pas le choix d’aller chez eux car il me restait 140km à faire pour rentrer… ce qui aurait faisable en rechageant 1h chez eux…
Du coup, Renault va recevoir la facture du rapatriement de ma ZOE par un l’assistance ZE… et là le coup n’est certainement pas le même…
Pourquoi tu raconte ta vie? On s’en fou!!!
« Je n’achèterai PAS de VE avec 100 Kms d’autonomie »
Tu fais plus de 100 km par jour ?
Je viens vous lire ( souvent ) en secret.
et je vous vois « essuyer » les plâtres en achetant des VE.
Vous avez là, bien du courage
( et je salue votre coté: « on était les premiers » … il en faut ).
Moi j’attends la TESLA C
( à partir de 2016 aux USA… 2018 en EU… au pire je dirai 2020 en France )
Je met en épargne 300 € mensuellement
( mon projet d’achat est sur 2020 )
en attendant je roule avec ma CLIO III au Gasoil.
Je n’achèterai PAS de VE avec 100 Kms d’autonomie
( quand je vois… et je lis… par-ci par-là des moyennes de 35 à 50 Km par heure… lol )
Je fais parti des gens qui ont un FREIN irrémédiable sur les autonomies ( ridicules )
Je crois en l’avenir du VE
( mais pas dans les conditions d’autonomies actuelles )
Le manque d’infrastructure est également du à un problème d’info et de communication. J’aimerais dire (même hurler!) à tous les Maires de France, mais aussi tous les restaurateurs, tous les hôtels, tous les supermarchés, tous les parc d’attraction, toutes les piscine, tous les …gens (!) que proposer l’accès à une prise de courant, c’est déjà « proposer une infrastructure de charge ».
Oui, les charges « accélérées » sur boîte à mur et autre bornes DC etc.. c’est vraiment super, MAIS pour qui dit « ouais, mais pu…. ça coûte cher ! », il faut savoir qu’une bête « plexo » ferait le bonheur de bien des conducteurs de V.E. .
Mais c’est savamment orchestré pour faire comprendre à tous qu’il « faut » une station de charge dédiée, avec un branchement dédié, avec de l’électricité automobile spéciale….
Il y a en France une certaine manie de toujours vouloir faire en sorte qu’il n’y ait « que » LE truc officiel, certifié, vendu exclusivement par le fournisseur approuvé etc… Combien de Maire ont déjà parcouru une pub pour tel ou tel fabricant ou installateur de borne en se disant « Pu…. » (ok j’arrête) et qui ensuite n’y croit pas quand on leur explique que leur place du village a peut-être déjà le coffret électrique qui faut, installé il y a 10ans pour servir deux fois dans l’année lors de la fête du village et qui pour moins de 100€ pourrait recevoir une prise de courant 16A et ainsi offrir à leur centre-ville une « infrastructure de charge » ?
Encore une fois, OUI une WB et/ou une borne de charge a sa raison d’exister, mais NON ce n’est pas la seule solution. Et avec une prise secteur dans tous ces lieux potentiel, nos V.E. n’auraient tous simplement JAMAIS de « problème d’autonomie » !
(ah oui il y a le coût de l’électricité, mais bon, imaginons qu’il y ait 20 ou 30kWh de bouffé par jour. Quel serait la balance bénéfice/charge pour la collectivité ?)
Très bon billet, je trouve !
Parmi les commentaires, je note des choses incompatibles. Certains prennent le comportement actuel des gens (ou plutôt la manière dont ils perçoivent leurs besoins) et d’autres regardent l’inverse : la manière dont le VE répondrait en fait déjà aux besoins de beaucoup de gens. L’opposition des uns et des autres se fait peut-être sur l’idée qu’on pourrait réussir à convaincre les gens de changer (ce que pensent probablement les deuxièmes) ou qu’on n’y arriverait pas (ce que pensent peut-être les premiers) ! :)
Ceux qui pensent qu’il faut partir du marché actuel, des attentes des gens, en viennent à considérer plusieurs choses :
* il faudrait que les véhicules électriques soient aussi coûteux à l’achat que les véhicules thermiques, voire moins
* il faudrait que leur autonomie atteigne un seuil critique (300 km ?)
* il faudrait qu’ils soient tous compatibles avec la charge rapide et/ou l’échange de batteries
* il faudrait un réseau de bornes de charge rapide et aussi de charge normale quand on a du temps devant soi
On va avoir, à mon avis, un sacré coup derrière la nuque quand on va devoir consacrer une part toujours plus importante de son budget à des déplacements en voiture… Et, personnellement, je pense qu’IL FAUT changer et que ces recettes ne sont pas bonnes.
Pour l’instant, les véhicules électriques, si on intègre le coût de la batterie, sont plus chers que les thermiques. Sur la durée de vie du véhicule, sous réserve de rouler beaucoup, ça peut se valoir, financièrement parlant. Mais, à mon avis, le problème n’est pas là ! ça ne sert pas à grand chose de rêver sur la Tesla et les performances éventuelles des VE dans 5 ans parce que si les de maintenant ne se vendent pas maintenant, ceux de « dans 5 ans » n’existeront probablement pas…
Si on fait avec l’autonomie actuelle, il faut plutôt faire comme Triphase et montrer comment le véhicule répond déjà aux usages de beaucoup de personnes. Et là on rejoint bien la problématique soulevée par Yohann : l’argument des bornes de recharge serait-il le bon ? Comme lui, je pense que non.
Dans l’absolu, on aurait pu imaginer un truc merveilleux : des bornes de charge partout et gratuites ! Résultat : chaque fois que je me gare, même pour quelques minutes, je me branche. Super ! Mais quand on voit le prix d’investissement puis de fonctionnement d’un système protégé et responsable (sur le plan environnemental), on se dit qu’il faudra prévoir une belle augmentation des impôts pour le financer…
Il n’y aura donc pas de truc merveilleux et on payera la recharge. Là, forcément, vu le prix que ça coûte de se recharger à domicile et vu que l’avantage économique du VE, c’est bien de payer un coût dérisoire à l’utilisation, se brancher à l’extérieur, même à des tarifs symboliques comme maintenant, c’est diminuer un peu l’intérêt économique de la chose ! Bref, si on arrive à faire payer sur les bornes publiques un prix plus proche de la réalité des coûts, subitement, ça ne va plus intéresser grand monde !
Reste la solution de la charge à domicile. Je pense que c’est ce qu’il faut viser. Aujourd’hui, tous les bâtiments construits doivent intégrer au moins le prééquipement de 10% des places avec un minimum d’une place. ça concerne les parkings couverts des bâtiments privés (copropriétés ou bureaux). Le problème, c’est qu’on ne sait pas ce qui se passe si les places sont attribuées à certains logements…
Demain (2015), on devra faire la même chose dans les bâtiments existants. http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000024402483&cidTexte=LEGITEXT000006074096
En attendant, on est concerné par les dispositions actuelles. Le syndic ne peut pas s’opposer à ce qu’on amène les fourreaux nécessaires pour alimenter son dispositif de charge… mais c’est à nos frais ! Dans la plupart des cas, ça se chiffre à plusieurs milliers d’euros…
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=36AD93A7CD5EA019170C0A4733BCDC43.tpdjo16v_2?idArticle=JORFARTI000022470871&cidTexte=JORFTEXT000022470434&dateTexte=29990101&categorieLien=id
La question est vraiment : qui paye ? Si j’habite dans une copropriété et que je fais l’effort de me déplacer en vélo, en transports en commun et autre autopartage, ça m’embêterait un peu de devoir payer pour mon (ou mes) voisin(s) qui utilise sa voiture (même électrique) pour aller chercher le pain au bout de la rue. Je caricature évidemment mais c’est pour donner une idée des débats qui peuvent apparaître…
Je pense qu’on devrait plutôt, comme l’évoque Yohann, voir si on ne peut pas mettre en place des aides à l’équipement. D’un point de vue purement économique, sous réserve que ces points de charge soient partagés entre copropriétaires et mis à disposition des visiteurs (valables aussi dans les entreprises), ça pourrait revenir moins cher à la collectivité que de mettre en place des bornes sur voirie… Je dis ça, je dis rien… ;)
Que tous les sceptiques continuent ainsi, il ne faut pas que le véhicule électrique se démocratise trop vite car nous, pendant ce temps on profite du système : le plein pour moins de 2€, les recharges gratuites chez les concessionnaires ou certains Ikea, le dépannage 24/24 (pour les Nissan)… Et pendant ce temps, les autres pestent devant la pompe à essence (que l’on trouve aussi de moins en moins en rase campagne). Moi je rigole tout simplement !
Avec ma copie, je roule aussi vite qu’une TESLA S ou Spider!! Si si…
A 130km/h maxi sur autoroute comme tous ceux qui respectent la loi et tiennent à leurs points.
Oui, je sais, Czéro comme blague…
Ce qu’il manque au véhicule électrique, c’est surtout un vrai produit. Les infrastructures, la concurrence se construit autour des produits, Tesla Motors est la seule marque qui survit à vendre des véhicules électriques de qualité. Il ne manque que quelques euros pour passer à l’électrique et contribuer au développement de ce marché.
Tesla-mag.com
François. C’est un sacré hasard car je suis justement au Porge!!!!!
Et tu dois être de Bordeaux car effectivement la distance Bordeaux-Le Porge c’est facilement 130km aller-retour. C’est un peu juste
Aller à la plage 3-4 heures. Charger la voiture pendant ce temps. C’est classe!!!
Je pense que cette excuse n’est pas valable car les installations coûte moins cher que celle de maintenant, c’est juste que l’état ne veut pas changer toutes les stations services..
François. Je suis bien d’accord avec toi!!! Et triphase. J’adore ton commentaire
Je pense que les gens voient surtout que comme petite voiture de tous les jours entre une clio a 11000/12000 euros apres nego et une zoe a 14000 euros sans nego, le choix est vite fait
Aujourd’hui, j’achèterais volontiers une MIA, mais pour aller à la plage l’autonomie est insuffisante. Alors oui l’autonomie est un frein, oui aussi les bornes de recharges peuvent aider. Le jour où il y aura des bornes de recharge près des plages de l’océan je pourrai aller à la plage et repartir en ayant rechargé la voiture.
Pas mal ta réponse!!! Tu as de la répartie!!
Il me vient aussi une autre réflexion: l’autonomie en vérité cache un problème plus important: celui de la liberté.
La voiture c’est la liberté d’aller où on veut et quand on veut. Peu de gens sont prêts à « penser autrement »: le train, la location…
Si l’on veut changer les choses ce n’est la seulement en prenant une « voiture d’appoint »: tiens pourquoi un VE.
Le vrai changement c’est d’ABANDONNER la voiture à essence.,,,
D’où le besoin de recharge ponctuelle pour se déplacer
(message de Yannick)
D’accord pour dire que le prix fait (presque) tout. Le côté « environnement, climat, charia » n’intéresse vraiment personne.
De façon pragmatique, il est impossible que quelqu’un (qui?) mette des dizaines de milliers de bornes partout en attendant que les « gens normaux » aient fini d’attendre qu’il y ait des bornes pour envisager un achat VE. La bonne comm’ est celle du « penser autrement la voiture », si tu as par ailleurs une fumante (ce qui est le cas presque général), alors l’autonomie du VE n’est pas un problème, même si elle ne permet de faire « que » 95% des trajets….
Et dans ce « penser autrement », la recharge se fait à domicile et nulle part ailleurs. Ainsi plus aucune angoisse pour trouver une prise. La fameuse « infrastructure » n’étant alors que la cerise sur le gâteau qui permettra plus tard de passer progressivement de 95 à 100% des trajets.
Ce n’est pas parce que 50% des « gens » sont électroincompatibles que le marché du VE doit se cantonner à 0,1%….
En résumé, avec de la pédagogie (qui la fait, à part nous, les pionniers?) il serait possible d’atteindre 15 millions de VE en circulation sans qu’il soit nécessaire d’installer la moindre infrastructure publique de recharge.
La charrue avant les bœufs, toujours et encore!
Pour moi c’est 8500km depuis le 3 mai et 100% des charges à la maison (JE LAISSE LES BORNES PUBLIQUES A CEUX QUI EN ONT REELEMENT BESOIN).
Encore une fois tout est histoire de communication, et si il faut déployer un réseau de bornes publiques pour rassurer le chaland…. Allons y et à moindre frais (Charge AC au maximum 22kW).
Les gens finiront par acheter un VE et se rendre compte que finalement ils n’ont pas besoin d’infrastructure publique. Tout est dans la tête et rappelons nous du cahier des charges du VE actuel :
– Moins de 100km par jour
– Emplacement privé pour recharger
– Deuxième véhicule.
Je suis persuadé qu’un réseau de bornes publiques n’apportera qu’un réconfort psychique, mais c’est obligatoire pour un déblocage de la situation.
Je ne suis pas entièrement d’accord avec ta conclusion. Tu parles de 2 points qui bloquent. Moi autour de moi j’en vois un troisième: la faible autonomie. Les gens que je rencontre et qui sont intrigués par la voiture me demandent TOUS en premier: « elle peut rouler combien de km »
Pour moi c’est la faible autonomie en rapport à un prix trop élevé qui est un frein total.
En gros si je pouvais faire un petit résumé réducteur: une voiture qui roule beaucoup coûte cher, une voiture qui roule peu ne coûte pas cher. C’est simple: la czero a une autonomie de 120 km en été et 80/90 en hiver. Elle devrait coûter dans les 8000 euros. C’est le calcul que les gens font. Après quand on leur dit quelle coûte le même prix qu’une essence ils sont morts de rire et se moquent.
Bref, il faut attendre 4/5 ans encore.
En conclusion et pour en revenir au sujet de ton message, ce n’est pas le manque d’infrastructure, c’est le prix point final.
Si les voitures coûtaient un prix comparatif au nombre de km qu’elles peuvent faire, il y aurait un nombre important qui l’achetaient comme 2ème voiture. Et qui dit nombre important dit infrastructure qui s’adapte: beaucoup de clients potentiels, donc une offre qui s’étend.
Déjà la moindre des choses serait une borne de charge rapide (ou plusieurs) accessible 24/h/24 (payant je dis bien) dans les concessions qui vendent des véhicules électriques. C’est vraiment lamentable de ne pas le proposer surtout quand on voit le maillage renault ou citroen en France
J’ai une MIA-L achetée fin 2012 qui totalise seulement 6500 km au compteur (utilisée l’hiver avec location d’une place de parking au lieu d’utiliser la moto et en août pour la gratuité du stationnement).
Je pense qu’il y aura toujours en France une bonne excuse des automobilistes pour ne pas tenter l’électrique.
Le mot-clé pour moi est « déjà » :
– « déjà », si les ménages utilisant une routière (pour les trajets domicile-travail de l’un + vacances) et une petite urbaine (pour des trajet domicile-travail de moins de 50 km de l’autre) faisaient l’effort de remplacer cette dernière par un VE, l’exposition du modèle et leur retour d’expérience seraient un plus pour cette filière.
– « déjà », si le gouvernement annonçait une hausse graduelle de la fiscalité sur le gasoil, beaucoup d’automobilistes prendraient vraiment le temps de faire le calcul sur leur facture actuelle de transport.
– « déjà », si le volume de VE en circulation donnait une crédibilité plus importante auprès des acteurs publics ou privés, on pourrait identifier pas seulement un coût mais aussi un gain potentiel sur le fait d’installer une borne de recharge.
– « déjà », si tout un chacun se posait la question de ce que peut peser le pétrole en termes de balance commerciale, de destruction de l’environnement et de perturbations géopolitiques, on ferait un vrai pas en avant.
Mais on peut également se poser la question du coté visionnaire de certaines entreprises, dans la mesure où la prime à la casse aura finalement servi uniquement à écouler les stockes de constructeurs en panne d’innovation (et pourtant Peugeot a bien développé l’hybride au Brésil, qu’attendait-il pour la France ? Son plan social ?).
J’approuve cet article concernant la peur de passer à l’électrique pour une personne « lambda », et je pense donc que les bornes publiques sont un excellent moyen de rassurer le client : elles sont presque un panneau publicitaire pour les VE, en disant « regardez, il y a des infrastructures pour les électriques, c’est que vous pouvez en acheter une », même si elles sont inutiles.
Car la peur de la panne s’estompe complètement au bout de deux semaines, testé et approuvé : mes parents ont eu une Fluence dans le cadre du projet SAVE (ce qui signifie que les mairies et supermarchés du coin sont quasiment tous équipés de bornes), et celles-ci n’ont servi que comme charge d’appoint, de confort. On se branchait 40 min, le temps d’aller faire ses courses : c’était un plus, complètement superflu, mais dès qu’on allait la brancher/débrancher, tout le monde accourait, stupéfaits de voir une VE dans la rue, utilisée par des gens tout à fait normaux. Ils se disaient donc « tiens, ils ont une VE, pourquoi pas nous ? »
Car, faut-il le rappeler, il faut rassurer, rassurer & rassurer le client : sans ça, il n’y aura jamais d’augmentation notable des ventes :)
Donc je suis pour une déploiement massif des bornes publiques (même si ça fait un peu méthode Coué) !
Après presque 13 ans en diesel robuste (le XUD9 de PSA sur BX et 405) avec entre 30000 et 40000 km / an en moyenne, je me suis tourné vers l’électromobilité grâce à la Volt (hybride – à prolongateur d’autonomie thermique) que j’utilise à 80% du temps sur mon A/R quotidien maison-boulot (2 x 65 km tout de même).
Grâce à la recharge nocturne à domicile (sur prise standard, 5h à 10A = – de 1€ la charge) et une recharge au travail (wallbox), je roule en tout électrique quasi toute l’année… les 20% restants de mes trajets sont des trajets « longs » de déplacement pro ponctuels ou perso (vacances) que je réalise grâce au mode thermique au delà de la capacité de la batterie.
Résultat : 7 mois et 22000 km plus tard = 1,8 l / 100 km.
Et ce n’est qu’un chiffre, car la conduite électrique s’est vraiment « green » à tout point de vue (pour la planète certes mais aussi pour l’esprit…) ;) alliant silence et performance, sérénité et réactivité.
Ne jamais changer ses bonnes vieilles habitudes dieselistiques, et continuer de râler après le prix du gasoil qui est pourtant trop bon marché! Avec les Français, le changement, c’est …. jamais!!
Je ne comprends pas pourquoi Carlos lui-même se plaint du manque d’infrastructure. A croire qu’il ne roule jamais en VE, lui! Ah oui, à son niveau, une Zoé (et même une Leaf) n’est pas assez chère comme véhicule de fonction. Il devrait rouler en Tesla!!!
Arrêtons de jouer au révolutionnaire populiste de comptoir de bistrot. « si c’est pas accessible à tout le monde alors c’est nul ».
Oui, le VE c’est pas pour les smicards, oui c’est pas pour les zurbains, oui c’est pas pour les locataires. Et alors? Avec tous les gens qui ne sont pas dans ces catégories il reste un énorme marché potentiel d’électrocompatibles. La Tesla non plus n’est pas « pour tout le monde », et pourtant elle fait un tabas (un tabac? je ne sais jamais).
En fin de compte, c’est qui qui souhaite qu’il y ait plus de VE? Pas les constructeur de voitures (sauf Mia et Tesla). Pas les fournisseurs d’énergie (sauf à la rigueur EdF). Pas les Français moyens qui se complaisent dans le statut quo. Pas les médias ni les politiques qui suivent « le mouvement majoritaire ».
Mais alors qui? Les écolos? Lesquels? Ils forment une galaxie d’avis divergents tous azimuts, parfois méfiants face aux véhicules « nucléaires », roulant eux-même en vieille fumante qui pue et chargée d’autocollants.
Enfin, bref, il ne reste plus grand monde, tout au plus les gens qui se promènent sur les blogs et les forums comme AP et VE.fr :-)))
100% d’accord avec tout ça! La peur de l’inconnu et surtout celle du changement.
De ce point de vue, pas sûr que les infra publiques y changeront qlq choses… sauf à ce que la recharge rapide soit mise en avant (ce qu’il faut éviter si on veut s’assurer d’un bon bilan économique et écologique) : dans ce cas, les gens pourront faire un // avec ce qu’ils connaissent = la voiture à pétrole.
Comme j’ai souvent l’occasion de le répéter, ce qu’il faut que les français comprennent, c’est que désormais, l’ennemi public n°1 dans le transport, c’est le pétrole! Surtout pour les transports courtes et moyennes distances du quotidien ( = domicile – travail ; domicile – loisirs)
Pour accélérer cette inévitable prise de conscience, le moyen le + efficace et de loin, c’est le signal prix. Temps qu’il coutera moins cher de rouler au GO au volant d’une voiture Diesel achetée d’occasion à prix cassé (la faute à un marché complétement SATURE), rien ne bougera! :/
Vu le niveau déjà très conséquent des aides publiques déjà accordées aux VE en France, pour moi, la solution est clairement du coté des taxes à la pollution que du coté des aides…
Pcq que le tout thermique (qui pue) pour faire moins de 60km/j., ça commence à bien à faire! Na! :p