Les immatriculations de voitures rechargeables aux USA ne décollent toujours pas, malgré les prix record du gallon d’essence. Petite éclaircie du coté de la Volt et de la Prius Plug-In, mais déception du coté des autres.

Les ventes de Chevrolet Volt ont atteint un record, avec 2 289 unités vendues, contre 1 023 en février. La Prius Plug-In fait son apparition avec 891 unités (sur les 28 711 Prius vendues en mars). La Nissan LEAF déçoit avec 579 immatriculations, à peine mieux qu’en février. Pareil pour Mitsubishi, qui annonce la vente de 56 « i » en mars. Pas de chiffres pour Fisker, qui dit simplement avoir immatriculé 650 Karmas dans le monde depuis son lancement. Un autre nouvel entrant sur le marché refuse de communiquer ses chiffres de vente : Coda, qui a enfin livré ses premières voitures le mois dernier.

On se demande ce qui peut bien se passer chez Ford : aucune Focus électrique vendue en mars. En plus, Azure Dynamics, la firme canadienne qui fabriquait le Transit Connect électrique pour Ford, vient de se mettre en faillite… D’autre part, les mauvaises langues expliquent les ventes record de la Volt par le fait que GM aurait fait ses premières livraisons à GE qui, l’année dernière, a commandé 12 000 Volts. Mais aucune confirmation de la part de GM.

Autre mauvaise nouvelle dans le secteur : la Fisker Karma qui est tombé en panne lors d’un essai par « Consumer Reports» et dont on a beaucoup parlé dans les médias américains a bien été la victime d’une défaillance de sa batterie lithium. Son fabricant, la firme américaine A123, a reconnu avoir découvert un défaut de fabrication dans son usine du Michigan, et a annoncé qu’elle va devoir remplacer toutes les batteries qui y ont été fabriquées. Cela touche toutes les Fiskers, et quatre autres constructeurs (notamment des constructeurs de bus et de camions électriques). Pour A123, c’est la catastrophe : le coût de ce « recall » s’élève à plus de $50 millions, soit près du quart de ses ventes annuelles. Le prix de son action s’est effondré, et les observateurs s’interrogent sur la survie d’A123.

Heureusement pour Fisker, la firme semble avoir résolue ses problèmes financiers, ayant trouvé des investisseurs prêts à mettre $500 millions de plus dans l’aventure. Et la présentation de l’Atlantic vient à point pour changer de sujet. Reste à savoir si Fisker va continuer de faire confiance aux batteries d’ A123 pour son nouveau modèle, bien que le fabricant de batteries soit un des premiers investisseurs dans Fisker…