Le manufacturier allemand Schaeffler vient de commencer à fournir sa technologie de moteur intégré dans la roue à ses premiers clients qui construisent de petits véhicules municipaux.

Tous les composants du moteur-moyeu de Schaeffler sont installés directement dans la jante, ce qui gagne de l’espace et, selon Schaeffler, rend le véhicule plus agile et facile à manœuvrer dans la circulation urbaine. Puisque le groupe motopropulseur ne se trouve plus au centre du véhicule, cela permet d’augmenter le volume de chargement ou d’ajouter des batteries supplémentaires.

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Un système très compact et souple

Dans une jante au diamètre d’un minimum de 14 pouces, on peut donc intégrer un moteur électrique, stator et rotor, une boîte de vitesses et un frein mécanique. L’onduleur doit toujours être installé à bord du véhicule lui-même, mais n’a pas besoin de se trouver dans l’essieu et peut en conséquence se positionner dans un endroit optimal, sachant qu’un onduleur peut commander jusqu’à deux moteurs. Chacun de ces derniers peut délivrer de façon nominale entre 7 et 26 kW (de 9,5 à 35 ch) et jusqu’à 60 kW (82 ch) en pic. Schaeffler développe actuellement des architectures à la tension comprise entre 48 et 400 V, mais pourrait l’étendre dans un futur proche selon lui.

L’un des premiers véhicules à en bénéficier viendra de Jungo. Dans le cadre d’une coopération avec le manufacturier allemand, le système entier a été adapté à une balayeuse de voirie. Nicolas Jungo, fondateur de la marque du même nom, ne tarit pas d’éloges : “Le moteur-moyeu permet d’éliminer les vidanges et améliore nettement les performances de nos véhicules, que ce soit en termes d’efficience, de rapport poids/puissance, de sécurité, de maniabilité et de freinage”.

Schaeffler continue de se concentrer pour le moment sur ce genre de véhicules d’entretien mobile utilisant avant tout en milieu urbain et où les inconvénients liés au moteur-moyeu sont négligeables. Ces derniers peuvent effectivement pénaliser la tenue de route à des vitesses plus élevées, mais qui ne sont pas atteintes en ville, ce qui permet de les utiliser à bord des dépanneuses, des chasse-neiges ou des petits véhicules de livraison qui ne sortent que rarement des zones urbaines.

Un marché gigantesque

L’entreprise est confiante sur l’énorme marché où sa technologie serait la bienvenue : véhicules d’entretien pour les villes et les municipalités donc, mais aussi ceux destinés aux usines et aux centres de logistique, aux ports et aux aéroports, la liste est longue. Ces engins ayant un itinéraire fixe, cela les rend parfaitement adaptés à la conduite électrique avec une autonomie calculée au plus juste et des charges pouvant être programmées. Schaeffler ajoute que les opérateurs de ces véhicules bénéficieront aussi du fait que leur moteur-roue ne nécessitent que d’un minimum d’entretien, ce qui permet de limiter les coûts de fonctionnement.

Source : electrive.com

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