Le groupe Stellantis a signé un accord d’approvisionnement avec CATL pour des batteries LFP. Les deux parties envisagent aussi la création d’une coentreprise dédiée à ces batteries.
Stellantis a annoncé la signature avec le géant chinois CATL “d’un accord non engageant” pour l’approvisionnement de cellules et modules de batteries LFP, qui alimenteront la production européenne du groupe.
Dans le communiqué de presse qui officialise l’accord, il est indiqué que le protocole d’entente prévoit une collaboration à long terme autour de deux axes stratégiques : “d’une part l’élaboration d’une feuille de route technologique audacieuse pour soutenir la commercialisation des véhicules électriques de Stellantis, et d’autre part l’identification de nouvelles opportunités permettant de renforcer la chaîne de valeur des batteries”. Stellantis et CATL disent ainsi étudier la possibilité de créer une coentreprise 50/50 dédiée à la production des LFP.
Selon Carlos Tavares, à la tête de Stellantis, “ce protocole d’accord avec CATL sur la chimie des batteries LFP est un nouvel élément clé de notre stratégie à long terme, dont l’ambition est de préserver la liberté de mouvement des classes moyennes européennes”. La technologie LFP est en effet moins onéreuse et permet de faire baisser le tarif des voitures électriques.
On la retrouve par exemple sur la nouvelle Citroën C3 électrique, qui est affichée à un prix de départ canon, 23.300 € hors bonus, avec 320 km d’autonomie (la C3 a une batterie de Svolt). Le groupe indique que les batteries CATL serviront à des modèles de catégories B et C. Il met aussi en avant “la longue durée de vie et l’excellente stabilité thermique” des batteries LFP.
Stellantis a l’objectif de faire 100 % de ses ventes européennes avec des voitures électriques dès 2030.
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Et deuxième coup de poignard dans le dos de Stellantis pour l’Europe face à la Chine. Bravo Tavares.
“Amis chinois, vos VE ne sont pas les bienvenus, par contre si vous pouviez nous aider à vendre les nôtres…”
Excusez moi, mais dans l’attente que CATL fabrique ses batteries dans le nord ou ailleurs en Europe, ne vont-elles pas venir de Chine ?
En théorie, Stellantis ne devrait donc plus avoir droit au bonus usine à gaz de 2024… La future e-C3 n’était pas celle qui devait montrer que l’on savait fabriquer français, pas trop cher, et bonus pour tous ? Uhmmmm 😉
C’est évident que tant que la production de batterie en UE ne sera pas full-opérationnelle, il est logique de s’associer avec un des plus grands fabricants de batterie. Surtout que sur le décret éco-score, la table des coefs charge-carbone batterie a été volontairement minimisée (surtout de Chine, Corée, Japon) pour ne pas affecter trop vite nos constructeurs locaux. Finalement quoi qu’en disent les détracteurs, C.Tavares a mené très bien sa barque depuis le début de l’aire électrique, et il continue au rythme adéquat, sur un marché qui débute sa transition.
Je vois deux choses contradictoires dans cette annonce :
– “ce protocole d’accord avec CATL sur la chimie des batteries LFP est un nouvel élément clé de notre stratégie à long terme, dont l’ambition est de préserver la liberté de mouvement des classes moyennes européennes” = a priori baisse de prix dans le langage tordu de Tavares
– “d’autre part l’identification de nouvelles opportunités permettant de renforcer la chaîne de valeur des batteries” = faire plus de marge dans ce même langage
Heureusement que la ë-C3 a été annoncée, sinon nous nous serions à nouveau retrouvés plongés dans un abîme de perplexité.
CATL numéro 1 mondiale dans les batteries, de plus ils sont à la pointe dans la technologie LMFP.
Sur quel type de batteries Stellantis à bâti son accord ?
Espérons que ce soit sur les dernières évolutions des batteries CATL Qilin.
Je pense que c’est une bonne décision stratégique dans une bonne nouvelle direction surtout sur le segment C
Après ne pas avoir cru en la motorisation électrique puis avoir crier au loup sur les voitures électriques chinoises qui allait envahir l’Europe.
Stellantis finit par créer des alliances avec les mêmes chinois qui pourront grâce à ses partenariats fabriquer des batteries et je n’en doute à pas à terme des voitures.
Un élément de plus qui montre que l’industrie automobile française à du retard.
Après si c’est un moyen de proposer une offre moins cher pour accéder à l’électrique tant mieux.