Figurant parmi les partenaires principaux du Solar Impulse avec Bertrand Piccard, le groupe Solvay propose également de nombreuses applications pour le monde automobile. Un secteur sur lequel il souhaite être de plus en plus présent au cours des prochaines années.
De l’avion solaire à la voiture électrique, il n’y a peut être qu’un pas. Partenaire de l’aventure Solar Impulse et fleuron belge de la chimie, le groupe Solvay était présent au salon K, à Düsseldorf, pour présenter une série d’innovations dédiées aux voitures électriques.
Le plastique c’est fantastique
Tant sur la voiture thermique qu’électrique, Solvay, c’est la chasse aux kilos ! La solution : remplacer les pièces en métal par leurs équivalents plastique. Sur le Solar Impulse, ce sont plus de 6000 pièces plastiques qui ont été utilisées en remplacement d’autres matériaux.
Une réflexion qui va des vis et fixations jusqu’au pack batteries en lui-même. Sur ce point, l’idée est de remplacer l’actuel habillage en métal par du plastique qui permettrait de réduire jusqu’à un tiers le poids de la batterie. Une solution qui n’est pas forcément évidente, l’enjeu restant de trouver un composant plastique capable d’offrir une résistance similaire au métal en cas de choc mais aussi de durer dans le temps. Chez Solvay, on estime qu’il faudrait entre 2 et 4 ans de pour parvenir à une solution, quitte à redimensionner le pack batteries pour mieux l’adapter à ces nouveaux composants plastiques.
Un travail qui passe également par les moteurs où Solvay propose également d’intégrer du plastique à la place de certaines pièces en métal. « Dans les 5 ans à venir, nous devrions être en mesure de proposer 5 à 6 nouvelles applications dans le domaine des véhicules électriques et hybrides rechargeables » nous explique James Mitchel, en charge de la division automobile. A plus long terme, l’objectif est également de s’orienter vers la pile à combustible.
Des chimies batteries innovantes
L’autre domaine dans lequel Solvay est particulièrement investi concerne les batteries. Agissant en tant que fournisseur de matières premières pour des équipementiers comme LG, Samsung ou Panasonic, le groupe développe une technologie à base de PVDF (polyfluorure de vinylidène), utilisée comme liant et séparateur à bord des deux versions du Solar Impulse. Au total, l’avion solaire embarquait 640 kilos de batteries lithium-ion avec une densité énergétique de 260 Wh/kg.
Et alors que la plupart des cellules fonctionnent actuellement à 3.7 V, l’ambition de Solvay est de parvenir à développer des cellules à haute tension fonctionnant jusqu’à 5V qui, à poids et dimensions égales, pourraient considérablement augmenter la capacité énergétique des batteries. « Tout est question de chimie » précise Thierry Baert, en charge de la division batteries chez Solvay, qui résume le développement de nouvelles technologies batteries à deux points essentiels : la capacité énergétique et la durabilité. « Il y a parfois des annonces sur des batteries révolutionnaires mais dont la durée n’excède pas quelques dizaines de cycles. L’un ne peut aller sans l’autre » souligne t-il.
Et si le lithium-ion devrait continuer à dominer le marché commercial au cours des prochaines années, Solvay mise également sur d’autres technologies dont l’arrivée à maturité devrait intervenir à l’horizon 2020. Il y a le lithium-souffre mais surtout la batterie dite « solide ». Thierry Baert estime que l’avenir pourrait se tourner vers un concept proche de la batterie LMP développée par Bolloré. A ceci prêt que celle-ci sera capable de fonctionner à température quasi-ambiante là où la technologie du groupe breton tourne aux alentours de 80°C.
Commentaires
Je pense aussi que ce projet Solar Impulse est une bonne chose, car au delà de tester telles ou telles technologies par telles ou telles méthodes, cela permet d'émuler une synergie entre différents acteurs, chercheurs, industrielles ou autres partenaires pour un but précis (qui n'aurait peut être pas pu être réalisable à travers ce défis). Et puis, un défis nous donne un but, une raison de faire quelque chose. Et bravo pour cette équipe.
Après, si l'on pense comme certains disant que cela ne sert à rien, alors on peut extrapoler et dire qu'il y a bien d'autres choses qui ne servent pas vraiment dans nos sociétés, voir des domaines d'activités qui cannibalises des sommes extravagantes alors que ces sommes pourraient être plus utiles ailleurs. Et, si l'on va plus loin dans le raisonnement de dénigrement qu'on peut lire dans les commentaires, à quoi peuvent servir un Pertrus92 et autre Mario, dont leurs existences même induits un mauvais bilan carbone. Après tout, ils servent à quoi ? Sont ils indispensables pour nos sociétés ? Au moins, dans Solar Impulse il a eu un but atteint, même si au travers d'aléas, qui soit technique ou humain et restera un défis qui restera dans les annales.
Je ne permettrai pas de dire que l'existence d'untel ou de tel autre est inutile voire nuisible. Certains ont tenu dans le passé (et d'autres le font encore aujourd'hui) ce genre de propos avec les conséquences que l'on sait, quelle que soit leur pilosité.
Certes l'expérience SI a consommé des ressources, matière, énergie, pétrole. Et effectivement il existe plein d'autres consommateurs "inutiles" de ressources. Un GP de F1, ça sert à quoi? Un sommet de chefs d'états qui débouche comme d'habitude sur rien, ça sert à quoi? A faire voler plein d'avions, griller des mégatonnes de kéro.
Le vol du SI est un déclencheur. Un ringardiseur des technologies fumantes. Un générateur d'image positive pour tous les moyens de transport propres, VAE, voiture élec, bus élec (le train c'est déjà fait).
Pour l'avion élec, il faudra encore attendre. Quelques années pour les avions école (E-fan etc...), et nettement plus pour l'aviation commerciale. P'tet que celle-ci fonctionnera en fait à l'hydrogène issu de surplus électriques "propres", si l'électrolyse fait des progrès en rendement.
L'avion de demain sera plus léger, probablement un peu moins rapide et il carburera au bio gaz ou au gaz de synthèse issu des EnR surtout avec les progrès fait par les allemands dans cette filière. Mais il va falloir avoir une vraie taxe carbone pour que tout ceci se mette en place Sinon on aura ... rien ou à peu près
Qu'en est-il du recyclage. A toujours mettre plus de plastique est-ce la solution?
N'y aurait-il pas d'alternative? Avec des fibres naturelles combinées? La nature a parfois des ressources incroyables.
Par contre il est vrai que la chasse au poids est une priorité absolue.
Les voitures sont vraiment devenues obèses ces 20 dernières années.
Bien que je suis favorable à l'utilisation de produits naturels là où leurs propriétés naturelles correspondent à 'application (isolation, vêtements), il faut admettre que pour des produits d'une haute technicité, on a le plus souvent besoin de matériaux avec des propriétés très spécifiques, qu'aucun produit naturel ne possède. Tu ne trouveras pas beaucoup de produits naturels dans ton smartphone, ni dans le réacteur d'un avion, ni dans une batterie à plomb (essentiellement un conteneur d'acide sulfurique). Je pense qu'une batterie Li-ion pose aussi des contraintes qui excluent une réalisation en matériaux naturels (sinon, on l'aurait déjà fait).
une petite pensée à l'article précédent sur Solar Impulse, massacré par certains commentaires comme étant un projet totalement inutile sans répercussion dans la vraie vie ...
un avion de la taille d'un Boeing pour transporter une personne
est totalement inutile .
le fait qu'il soit en plastique en titane ou en or n'y change rien ..
je dirai même :
quoi en plus pour faire voler une seule personne il faut qu'il soit en matériaux ultra complexe ????
Il ne 'transporte pas' une personne, ça on sait déjà faire depuis longtemps... il traverse un océan et il vole de nuit au 100% solaire. c'est ça la clé : prouver que c'est possible, cocher une date dans le calendrier et pouvoir dire : le drone solaire qui vole jour et nuit avec une charge humaine et sans la moindre goutte de pétrole, avec de quoi franchir un océan, c'est 2016.
Ensuite on peut faire de l'incremental; plus de passagers, moins d'envergure. Mais avant c'était juste impossible
j'ai assisté à une conférence sur Solar Impulse. Le but n'était pas de lancer la possibilité de faire un A320 électrique, l'idée était de servir de support au regroupement de diverses sociétés privées intéressées par un développement vers des technologies solaires. Ce qui fut fait : Solvay a développé je ne sais combien de trucs sur mesure pour permettre à Solar Ipulse #1 et #2 de voler, d'autres entreprises ont développé d'autres savoir faire le tout donne des progrès pour les VE à venir et probablement le 1er avion école électrique démontré par EADS il y a quelques mois. D'après le conférencier les compagnies se posent la question de mettre des panneaux solaires sur la carlingue pour consommer un peu moins de carburant (élec produite par les réacteurs donc ce serait çà de gagné; pas énorme mais bon à condition que ce soit léger )
la même sur aérobuzz, avec les mêmes pisse-vinaigre
ça doit drôlement piquer, quand on pisse du vinaigre! Tant pis pour eux!
Je rêve, c'est quoi cet article?
Je rêve, c'est quoi ce commentaire?
Ce rêve pourra devenir réalité dans quelques années. Il faut respecter la recherche appliquée qui est faite dans ces grands groupes industriels, tels que Solvay, LG Chem ... etc. Toujours plus de capacité de batterie, pour moins de poids, cela ne pourra être que bénéfique.
On respecte ce que vous voulez, ceci n'est pas un thread, c'est un publirédactionnel.
Ha bon, j'ignorais qu'on pouvait commander le Solar Impulse ...
+1Pertrus
.Qu'est qu'on ne va pas chercher pour justifier la gabegie Solar Impulse et son bilan carbone désastreux.
Comment peut on croire que les industriels on besoin de SI pour intégrer dans leur recherche les problématiques (du reste très justes) listées dans l'article.
On se moque de nous.
allons y ! Mario et Petrus qui s'offusque du bilan CO2 de Solar Impulse. Bon ben y'a plus qu'à s'offusquer de vos bagnoles de 1,5 tonne avec votre postérieur dedans, ou du bilan CO2 du vélo de mario !
Boites privées qui avec leur fric à eux et pas les sous de nos impôts, et qui mettent au point à travers un tel projet des améliorations de dizaines (centaines ?) de pièces pour gagner en poids et donc en bilan carbone. Voire améliorer les technologies des batteries li-on ou autres.
pq y a t il toujours des pisse vinaigres jamais content de rien ?
Ne perdez pas votre temps à répondre à ces deux idiots. C'est du troll pur et dur à poil long ^^
SI a servi aussi a valider un outil logiciel particulier , proche du / ou utilisant du machine learning pour déterminer le design idéal et minimal en fonction des caractéristiques brutes des matériaux , batteries, cellules solaires. unr sorte de robotisation du travail de l'ingénieur. Ce truc a été moqué sur certains blogs d'ingénieurs ... jusqu'à l'accomplissement du voyage.
D'une manière générale, en terme de gabegie, je préfère 1000 solar impulse qu'une seule saison de foot
nom d'une pipe, l'IA et le deep learning pour les tâches répétitives de l'ingénieur. Je n'y avais pas pensé !
"nom d’une pipe, l’IA et le deep learning pour les tâches répétitives de l’ingénieur. Je n’y avais pas pensé !"
Whaoo Jumper !
Solar Impulse 1 exploitant ce logiciel et ayant été conçu en 2003, ça veut dire que si toi tu avais pensé, tu étais un sacré précurseur ! je te conseille de postuler au MIT.
Parce que vois tu, les ingés qui se sont moqué de ce projet à sa genèse n'ont pu mettre un mot (en l'occurence, "deep learning") sur cet outil que vers 2013 pour les plus geek d'entre eux... Que maintenant ça te fasse marrer, tant mieux, en 2003 je pense que tu n'aurais juste rien pané au truc en question
@philouze : précision
mon wahou était de l'étonnement , pas une moquerie et pour de vrai, je n'y avais pensé. Je vois bien le deep learning dans les IA pour VAE et pour automatiser des tâches humaines "simples" mais en fait très complexes (exemple : évaluer si cet enfant est près du passage piéton donc ralentir ou pas ?) mais arriver à faire une IA en deep learning sur de subtils équilibrages pour choisir tel ou tel matériau, telle approche pour concevoir telle pièce dans un avion => çà me paraissait hors de portée d'une IA basée sur réseau de neurones et deep learning. à priori, tu écris que oui, les ingé de IS l'ont fait.
en fait, tout ce qu'il faut, c'est une énorme quantité de données aussi variées que possibles, ce qu'apporte justement un tour du monde ... A ceux qui ne disent que ça ne sert à rien, il leur manque justement cette dimension ! C'est la même raison qui explique pk Tesla équipe tous ses véhicules dès aujourd'hui, emmagasiner le plus de données possible !
c'est juste que l'utilisation du machine learning n'a rien à voir avec une "robotisation" du travail de l'ingénieur !! Les logiciels de simulations utilisés par les ingés tentent de modéliser le comportement des matériaux à partir de données théorique. Ici, on a juste une autre approche basée sur des données réelles et non issue de la simulation. Mais au final, les ingés gardent le même rôle, à savoir choisir la configuration finale et tweaker les paramètres. Sur l'utilisation du mot "deep Learning", celui à été introduit en 2012, suite à la remise au gout du jour de l'utilisation des réseau de neurones (méthode déjà ancienne du machine learning) par l'utilisation de calculateurs graphiques hautement parallélisés et permettant de rajouter des dimensions supplémentaires aux réseaux de convolution multi-couches classique (d'où "deep"). Cela n’empêche pas de dire que l'IA, notamment grâce au deep learning va être utilisé ds de plus en plus de domaine (comme je le disais ds mon post un peu plus bas ...).
Quand tu vois que le secteur medical (du diagnostic à l'administration des traitements) ou la politique (prise de décision) vont être totalement boulversés par l'IA, oui, on va tous être concernés !
C'est sûr, tous ces millions dépensés par des fonds privés juste pour promener papy ds les airs ...
Mon commentaire était ironique bien sûr ! Il faut être vraiment naïf pour penser que tous ces millions et temps de cerveaux vont être perdus sans analyse ni retour d'expérience ds le monde industriel réel ! Aucune grosse subvention publique ici, et ce n'est certainement pas pour 2-3 articles et qqs secondes de TV qu'une société va y dépenser ses millions, même si AP fait déjà partie des gds médiats d'influence ;)
oui, et non
Oui, le bilan carbone désastreux doit être désastreux
non, les industriels ont besoin de tester "en vrai" par de vrais gens les solutions qu'ils mettent au point
La recherche en labo, c'est bien, les tests en circuits fermés c'est bien, mais les tests par des utilisateurs sont nécessaires
cdlt