Shell va ralentir ses investissements sur les énergies renouvelables. Le pétrolier admet ouvertement viser des activités plus profitables et moins positives pour l’environnement.
Comme plusieurs pétroliers, Shell investit depuis plusieurs mois pour développer les énergies renouvelables. Outre ses bornes de recharge électriques, la firme travaille sur des technologies éoliennes, solaires, sur la capture de carbone et sur les biocarburants.
L’objectif final est d’atteindre la neutralité carbone en 2050, mais la marque compte profiter avant de s’y astreindre. Ainsi, le nouveau PDG Wael Sawan a expliqué que l’objectif à court terme était le profit pour les actionnaires. Shell va donc stabiliser ses investissements sur le renouvelable et se concentrer sur des domaines plus rentables.
« Notre philosophie a été un véritable pivot vers les investissements de transition énergétique », a déclaré Sawan. « Mais nous veillerons à ce que ces investissements aillent dans les domaines où nous pouvons voir la ligne de mire vers des retours attractifs pour pouvoir récompenser nos actionnaires. »
Les énergies renouvelables ont représenté des investissements de 3,5 milliards d’euros pour Shell en 2022. Cela représentait 14 % des dépenses du groupe, et ce dernier ne compte donc pas accélérer sur les dépenses.
L’an dernier, le pétrolier avait été critiqué pour son manque de vision d’avenir, et le greenwashing de sa communication. Cela avait amené des perturbations importantes à son assemblée générale.
Une décision prise en toute conscience
Les dépenses liées aux énergies renouvelables étaient pourtant en large hausse, puisqu’elles dépassaient tout juste les 2 milliards d’euros en 2021. En 2020, ces investissements avaient diminué à cause du Covid-19 tandis qu’en 2019, ils dépassaient tout juste un milliard.
L’accélération notée en 2022 atteignait toutefois moins de la moitié de ce que l’entreprise dépense pour l’extraction des énergies fossiles. Et pour cause, outre le pétrole, c’est le gaz naturel qui intéresse Shell. Et c’est donc au détriment des énergies renouvelables que ces dépenses vont augmenter.
Comble de l’ironie, le nouveau PDG reconnait ouvertement qu’il faut accélérer sur la transition énergétique. Sawan rejette la faute sur les gouvernements, qui n’aident pas assez les entreprises selon lui.
« Le rythme des investissements dans les énergies renouvelables est-il assez rapide ? Je ne pense pas que nous évoluions assez vite en tant que monde. Mais cela nécessite un changement significatif des politiques gouvernementales. Il faut que les clients adoptent les bonnes solutions et, bien sûr, que des entreprises comme la nôtre continuent à investir. »
Bien entendu, on ne peut pas nier que Shell investit, avec plus de 3 milliards de dépenses annuelles dans le domaine. Mais pour une entreprise qui a généré un bénéfice de 47,5 milliards d’euros en 2022, on attend davantage.
En effet, il semble difficile de rejeter la faute du manque d’investissements sur autre chose que les décisions des dirigeants. Nul doute qu’avec ces choix, les accusations de pollution et de greenwashing ne vont pas cesser en 2023.
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Trop de watts n’est pas non plus une solution…..
En rapport à vos bornes énormes qui apporteront des surprises : tél que de continuer vers le casse pipe nucléaire.
Y a pas de noms pour qualifier ce genre de propos disons des faux culs en terme familier ! Dangereux irresponsables qui tueraient père et mère pour se faire un peu plus de blé !
Rien de grave. Les actionnaires auront pas plus de dividendes, mais pourquoi faire des efforts puisque le monde va devenir invivable. Plus d’humain, mais la terre, elle, continuera sa rotation et portera des espèces vivantes qui vont enfin souffler. de Shell il n’en sera plus question et si par hasard une autre espèces dans 100 ou 200 000 ans avait les capacité de l’humain actuel ils auraient un avantage qu’on leur aura laissé, pas de pétrole, ni de gaz pour polluer la planète et détruire leur espèce. Finalement Shell travaille pour l’avenir d’une hypothétique prochaine humanité (ou hominidéité). Je trouve que c’est courageux de leur part de tuer l’avenir de leurs enfants et de ceux des autres.
« Ralentir » sur leurs dépenses sur le renouvelable qui ne sont que de 16% ?
Ça signifie passer de 84% à 95% sur le fossile !
Cela fait 50 ans qu’ils connaissent la responsabilité des émissions de combustion du pétrole sur le changement climatique.
Cela fait 50 ans qu’ils « ralentissent » tout développement des énergies renouvelables.
Pouyané, de TotalEnergiesFossiles, s’attend à une augmentation de 3° à 3,5° de la température moyenne de la Terre. C’est dire qu’il a encore énormément d’énergies fossiles à faire brûler, pour contenter ses actionnaires.
Houaaa!!!
Je ne sais pas d’où sort ce communiqué, mais je n’en voit pas l’intérêt commercialement parlant pour cette entreprise. Il réduit à néant tous les efforts réalisés jusqu’à aujourd’hui alors qu’ils auraient pu le décider en catimini, personne n’en aurait rien su.
En démocratie, ce sont les états qui doivent penser le bien collectif. Les privés, surtout les mastodontes comme Shell, s’en moquent royalement : ils ne pensent qu’à leurs profits.
C’est pour cela que les Etats doivent garder la main sur l’édiction des règles. Quand l’Europe dit plus de VT en 2035, on est en plein dedans. Demain on peut très bien dire que Shell n’est pas vertueux et se fait sortir de l’Europe.
16% des dépenses dans le renouvelable.
Du coup, il reste seulement 84% dans le fossile.
Il faut arrêter de faire la vierge effarouchée.
Le but d’une entreprise c’est de faire des bénéfices donc entre une activité vertueuse peu rentable et une activité non vertueuse rentable le choix est vite fait …
Si on vous offre un placement non vertueux pour lequel je vous garanti un gain de 50% et un autre vert sans garanti au mieux vous vous abstiendrai.
L’objectif des investissements renouvelable c’est juste un moyen pour eux de préparer l’avenir de leur société mais si les consommateurs continuent de consommer du pétrole ils vont freiner pour assurer la rentabilité.
Le consommateur a donc une énorme responsabilité …
De plus il ne faut pas oublier que l’ensemble des pays de la planète n’ont pas les même enjeux, il est donc compréhensible que les pays sous développés retorquent aux pays « développés » que ce sont eux qui ont la plus grosse responsabilité dans la situation climatique et qu’ils ne vont pas freiner leurs développements pour ce motif.
La seule solution étant donc les aider réellement financièrement (pas juste des promesses durant les COP)
panneaux solaires et éoliennes ne font que transporter la prod de co2 sur la chine, le nucléaire , non !
Les records de bénéfices ne sont visiblement pas suffisant …
Pure logique capitaliste, avec le cynisme qui va bien.
La réponse ne peut venir que de nous citoyens-consommateurs par nos choix.
Personnellement jamais eu de gaz ni de fuel à la maison, et les stations essence ne me verront plus jamais, nos deux voitures sont électriques. Plus de packs d’eau ni sodas en bouteilles plastiques, malheureusement il reste encore beaucoup trop de produits avec des emballages et suremballages plastiques.
Ils peuvent même donner l’argument que le gaz est moins polluant que le pétrole et que l’on a 30 ans de réserves.
Il manquerait plus que les actionnaires ne se soucient plus de leur confort de vie mais de celui des descendants…
Shell… je n’irai plus chez eux par hasard…
Vont construire moins de supercharger pour que les gens restent avec leur voiture essence pour pouvoir vendre plus de pétrole et gagner encore plus d’argent. CQFD
(facepalm)
c’est pas grave le monde de demain pourra se passer de Shell… les Supercharger TESLA ( en nombre et en forte évolution de l’implantation et ouverture à tous ), les reseaux spécifique comme FASTNED avec un confort d’usage proche des Supercharger TESLA font bien mieux que Shell de toute façon.
Tout-à-fait logique !
La troisième énergie mondiale est le gaz, et avec le coup de l’embargo de celui de Russie, de nouveaux marchés s’ouvrent. Celui qui peut le liquéfier, peut livrer sur toute la planète, mais il faut faire d’énormes investissements. Alors à choisir, faire des EnR (peu rentable) ou du gaz (très rentable), les actionnaires ont vite fait le calcul, sachant que l’un ne va pas sans l’autre. Avec le développement intensif de l’éolien et photovoltaïque (de base intermittent), le gaz sert en appui aux creux de production, la nuit sans vent. Donc le gaz a un avenir tout tracé, et il serait vraiment étonnant que Shell se fasse distancer par son concurrent Total Energy. Le fossile « verdâtre » a de beaux jours devant lui.
Une grosse partie de la planète est indifférente aux aspects climatique, la majorité silencieuse, alors qu’une minorité soucieuse fait grand bruit ce qui laisserait le sentiment que notre monde est uni devant ce pb. Alors tant que le liquide noir sort de terre, c’est signe de croissance économique, de vie dans certaines contrées reculées, de guerre mécanisée. Tout va bien madame la marquise, demain on verra bien…
Alors que risque Shell avec de telles annonces? Rien en dehors de quelques agitations sporadiques.
On sera gré à Shell d’annoncer la couleur sans détour contrairement à leurs homologue qui font de la cosmétique à minima bien emballée d’une montagne de com.
J’espère que ces entreprises ont des plans B quand la pression aux robinets des puits viendra à manquer, sans diversification ce sera un naufrage annoncé.
Manque juste l’annonce de licenciements pour être dans le ton actuel.
On a tellement dit sur les chefs d’entreprises qui mentent en fonction de leurs intérêts…
Celui-ci est manifestement sincère. Et on le critique aussi! Décidément, nous ne sommes jamais contents!
Non mais je rêve…Avec les profits colossaux que font les pétroliers, et qui profitent principalement aux actionnaires, il faudrait en plus que les gouvernements les aident. Non, mais on va où ?