Copilote de l’équipage Automobile Propre au Vendée énergie Tour, Julien Clarisse témoigne d’un an d’utilisation de sa Nissan Leaf achetée il y a 1 an. Vraisemblablement remplacée dans 2 ans par une Tesla Model 3, elle devrait cependant rester dans la famille.

De la Renault Fluence Z.E. à la Nissan Leaf 2.0

En mai de l’année dernière, Julien Clarisse dressait pour nos lecteurs le bilan de 5 ans d’utilisation d’une Renault Fluence. Il venait d’acquérir la nouvelle Nissan Leaf. Un choix de raison, puisque, amateur de berline tricorps, il pensait plutôt remplacer celle du Losange par une Hyundai Ioniq électrique qu’il juge plus efficiente que la compacte japonaise.

Un choix qu’il ne regrette pas

Aujourd’hui, Julien Clarisse ne regrette pas son choix. « La Leaf plaisait davantage à Murielle, mon épouse. Cette voiture dispose d’un grand coffre. Et, surtout, elle a l’avantage d’être équipée d’un connecteur CHAdeMO pour la recharge rapide. Mes parents sont dans le Nord. Pour les rejoindre, le tracé le plus satisfaisant traverse un désert de Combo qui m’obligerait à passer par Paris, ce que je ne souhaite pas », témoigne-t-il.

« Nous avions bénéficié d’un tarif très intéressant : Alors que la Ioniq en version d’entrée de gamme Créative nous était proposée à 28.000 euros, nous avions reçu une offre à 27.000 euros pour la meilleure finition de la Leaf, la Tekna », se souvient-il.

35.000 kilomètres en 1 an

« En un an, nous totalisons 35.000 kilomètres avec cette Leaf », souligne Julien Clarisse. Pour quelle utilisation ?

« J’ai parcouru environ 24.000 km pour rejoindre mon bureau en Loire-Atlantique, et ma femme 3.000 pour se rendre à son travail. Ce qui laisse 8.000 km pour les sorties », répond-il.

« Quand nous avions la Fluence, du fait d’une autonomie limitée et de l’absence de recharge rapide, 60% des sorties de loisir étaient effectuées avec une voiture thermique. Désormais, elles sont toutes assurées par la compacte japonaise », ajoute-t-il.

Rapidgate

Julien Clarisse a acheté sa Leaf en ayant déjà entendu parler du fameux problème de refroidissement de la batterie, dit « Rapidgate ». Il rappelle : « J’ai effectivement constaté ce phénomène en ramenant la voiture du Nord jusqu’en Vendée ». A chaque arrêt, la puissance de recharge était plus basse : 38, 24, 22, 17 kW.

Quand même inquiet lors de l’achat il y a un an, notre interviewé ne l’est plus autant aujourd’hui. « J’avais surtout une crainte sur la durée totale du voyage, mais pas sur un risque d’endommager les batteries », commente notre interlocuteur.

Pas assez de suite

« J’ai suivi les vidéos du youtubeur Lemon-Tea Leaf sur le sujet, et je suis satisfait de savoir qu’une correction BMS a été apportée par Nissan. Je n’ai cependant pas encore eu l’occasion de constater ce qu’elle modifie, car 99% de nos déplacements ne sont pas à ce jour assez lointains pour cela », détaille notre interviewé.

Il modère cependant : « J’aimerais bien voyager désormais en France avec ma Leaf sur des distances supérieures à 500 kilomètres. Je trouve qu’on a trop vite arrêté de communiquer sur le Rapidgate. J’aimerais, par exemple, qu’on me dise dans quelle mesure le problème a été corrigé. Le phénomène est trop vite passé dans l’oubli ! ».

Le bon choix au bon moment

« La Hyundai Ioniq reste un bon choix : j’ai décidé mon frère à en acheter une. Mais en avril 2018, dans ma situation, le meilleur rapport qualité/prix pesait en faveur de la nouvelle Nissan Leaf. Aujourd’hui, avec mes besoins et le marché actuels, c’est du côté de la Tesla Model 3 qu’a glissé le meilleur choix. Je prendrais d’ailleurs cette voiture aussi bien pour des raisons rationnelles qu’irrationnelles », indique Julien Clarisse.

Il liste : « Puissance du véhicule, son avancée technologique et ce qu’elle a apporté au monde automobile, la marque et le message qu’elle véhicule, l’autonomie ».

Recharge rapide…

Julien Clarisse met cependant en avant 2 points qui lui paraissent plus importants.

Le premier, c’est la disponibilité sans faille de la recharge rapide. « Les mecs en Tesla n’ont pas besoin de faire de plan B comme nous devons le faire pour voyager loin », justifie-t-il.

Le second point, c’est la possibilité de tracter. A peine évoqué, il se reprend, car le sujet n’est pas simple et il sait très bien qu’il recevra des critiques, comme ça a été le cas l’an dernier à la suite de son précédent témoignage. Mais qu’importe finalement, il assume et sait prendre la nécessaire distance qu’impose la navigation sur Internet (je veux bien la recette !!!).

…et attelage

« En fait, j’ai besoin d’un crochet d’attelage pour emmener de temps en temps, avec une remorque, des encombrants et bricoles à la déchetterie », avoue Julien Clarisse. Une Tesla pour véhiculer des ordures ?

Ce n’est pas cela le vrai problème de notre interlocuteur. « La déchetterie de Challans est devenue une vraie zone de non droit. Il faudrait presque un flingue pour y venir ! Il n’y a aucun respect des gens entre eux et des règles pourtant affichées sur le site. Tu commences à manœuvrer pour te garer avec une visibilité diminuée, mais ça n’empêche pas quelqu’un de s’engouffrer discrètement dans la place que tu avais choisie », illustre-t-il, pas vraiment à l’aise avec le sujet.

Dans 2 ans !

« Quand j’ai parlé de la Model 3 à ma femme, elle m’a dit : ‘D’accord, mais je garde la Leaf et on vend notre voiture thermique !’ Ca m’a positivement marqué quand elle m’a dit ça, prouvant ainsi son estime pour une voiture électrique, en l’occurrence notre actuelle compacte japonaise », s’amuse-t-il.

C’est pour quand, l’acquisition de la Model 3 ? « C’est prévu pour mes 40 ans, en 2021 », se réjouit-il à l’avance.

« L’achat d’une Tesla doit être raisonné et planifié. Comme d’autres foyers avant d’acheter un modèle de la marque, nous n’avons jamais investi autant d’argent dans une voiture. C’était déjà comme cela chez nous pour la Leaf. Notre situation nous permet d’envisager la fin du remboursement de son crédit dans 2 ans, sauf accident de la vie », calcule-t-il.

Le petit tour de roue qui confirme un premier choix

« Comme avec la Nissan, je ne voulais pas m’engager pour une voiture si chère avant de pouvoir la voir et monter dedans. Je remercie Jérôme Fresnay de m’avoir pris à son bord en même temps que Michaël Torregrossa, le rédacteur en chef d’Automobile Propre qui a filmé la séquence de l’expérience vécue dans le cadre du Vendée énergie Tour sur le circuit de Fontenay-le-Comte », tient-il a exprimer.

« J’ai pu apprécier le volume du coffre, l’espace intérieur, les matériaux, la finition, et le comportement de la Model 3 sur circuit avec 3 personnes à bord », explique-t-il.

Appel aux lecteurs

Disons-le tout net : pour Julien Clarisse, l’intérieur tout noir, c’est juste pas possible ! Sauf que chaque fois qu’il peut s’attarder à faire le tour d’une Model 3, elle est toujours équipée de la sorte.

« J’aimerais recueillir l’avis de ceux qui connaissent les 2 propositions d’intérieur pour la Model 3, en noir et en blanc. Et en particulier celui des personnes qui préfèrent le second pour un meilleur confort sous des températures estivales. Tesla indique que l’intérieur blanc est de meilleure qualité, mais c’est vraiment la différence de sensation au niveau des sièges, lorsqu’on récupère la voiture après une longue exposition au Soleil, qui m’intéresse », expose le Vendéen d’adoption

Automobile Propre et moi-même remercions Julien Clarisse pour son témoignage, mais aussi et surtout pour sa bonne humeur lorsque nous formons équipe au rallye des ambassadeurs du Vendée énergie Tour (3e épisode : Leaf 1, Leaf 2, Kia Soul EV).