Il y a quatre ans, Renault annonçait son intention d’utiliser un cargo à voiles pour réduire son empreinte carbone.
Renault vise la neutralité carbone en Europe d’ici 2040. La neutralité carbone, cela concerne toute l’activité de l’entreprise, pas seulement la vente de modèles zéro émission. Donc de la conception à la fin de vie du véhicule. Parmi toutes les étapes, il y a la chaîne logistique.
L’une des idées du Losange pour décarboner le transport est l’utilisation d’un cargo à voiles ! Renault s’est ainsi associé à la start-up Neoline, qui planche sur ce type de bateau. Mais la signature du partenariat remonte à fin… 2018.
A l’époque, l’ambition de Neoline était de construire deux navires avec un objectif de mise en service sur une ligne pilote entre Saint-Nazaire et la côte est des Etats-Unis pour 2020/2021. La promesse était d’avoir une baisse de 90 % des émissions de CO2 par rapport à un cargo traditionnel sur un trajet équivalent.
Nous sommes fin 2022, l’info de départ a refait surface chez des confrères à l’étranger, mais rien n’a donc vu le jour. Le premier navire devait être fabriqué à partir de 2019. Le projet géré par Neoline, Renault étant surtout à voir comme un client, a ensuite été maintes fois repoussé, à cause d’un manque de financement. La situation n’a évidemment pas été arrangée par l’éclatement de la crise sanitaire, qui s’est transformée en crise économique.
À lire aussi Renault se moque de Tesla pour faire la pub de ses camions électriquesDébut 2022, le principal investisseur se retirait du projet. Mais ce dernier a retrouvé du souffle avec l’arrivée à la rescousse en septembre dernier du groupe CMA-CGM. En prenant des parts, CMA-CGM, grosse entreprise de transport maritime basée à Marseille, devrait aider le cargo à enfin prendre le large.
La date de mise en service du premier bateau de Neoline est maintenant espérée pour fin 2024. Renault n’a pas tourné le dos au projet. Au printemps, des représentants de la marque ont par exemple fait le déplacement à Saint-Nazaire. On se demande toutefois quels véhicules vont voyager à travers l’Atlantique, Renault n’ayant aucun plan pour se lancer en Amérique du Nord ! Cela peut en revanche servir aux autres membres de l’Alliance, notamment Nissan.
Un gros facteur limitant est la largeur maximale des formes de radoub. Un gros catamaran serait plus efficace surtout si on utilisait N rotors à effet MAGNUS (les plus hauts possibles, la problématique est la mème que pour les éoliennes à axe vertical, car plus on monte plus le vent est fréquent et intense). Là encore c’est l’infrastructure (des ports de construction navale) qui seule peut impulser un progrès logistique notable grâce à un navire faisable (au de la R&D industrielle, c’est à dire sans les délires de designer n’ayant que peu de connaissances en résistance des matériaux).
On devrait utiliser des bateaux (tout court) pour faire traverser ce qui n’est pas « fabricable » d’un côté ou de l’autre. Une voiture cela peu se faire partout.
Il existe des bateaux à voile (en fait ils sont hybrides) pour faire traverser le cacao, le café. Là, cela à du sens.
Sinon, pour connaitre un peu le sujet, cela permet de faire travailler des salariés et grappiller des crédits impôts recherche pour des projets qui ne verront jamais le jour. C’est de la recherche et crédit à 99% de perte pour l’état.
Parce que quelqu’un a réellement cru que ça allait effectivement se réaliser un jour???
Il y a plusieurs projets et quelques réalisations très sérieuses pour utiliser ce que l’on appelle « l’appui voiles » afin de soulager les machines traditionnelles, qui elles-mêmes se doivent d’évoluer.
Par exemple, « Grain de Sail » qui construit deux petits cargos après avoir expérimenté la faisabilité, Michelin avec une voile aile gonflable et arrisable (ce qui est très important) de grande hauteur, ou le déploiement d’un kite géant (Yves Parlier)
Ce qui est escompté est une réduction l’ordre de 30 à 50% de la consommation en hydrocarbures, avec l’aide de routages météos très efficaces.
Avel mad.
Comme beaucoup de projets de start-ups qui vont créer un VE révolutionnaire en 2 ans, soit une équivalent Clio à 15k€ avec 400km, soit une énième Tesla-killer. Et toujours du vent. Mais pas dans les voiles!
Pourvu cependant que CMA-CGM fasse vraiment avancer le schmilblick, même si l’intention de verdissement reste sous-jacente.
D’ailleurs Airbus avec son avion commercial électrique en 2035 nous raconte aussi des fables. Il s’agit du délai nécessaire pour sortir un nouvel avion purement classique. Et non un pour lequel il faut tout inventer, y compris les procédures de certification et l’infrastructure aéroportuaire.
Airbus a un partenariat pour principal objectif de fabriquer un mât et une aile pour tracter les bateaux.
Plein de jolie projet l’occasion de faire du green de faire des bons repas entre responsable de projet glaner des crédit recherche etc et la belle vie continue. La fiesta la fiesta.