Après une première expérience en voiture électrique, 20 % des Californiens envisagent un retour au thermique.
Comptant parmi les marchés les plus dynamiques pour la voiture électrique dans le monde, la Californie supporte la technologie. L’écosystème local favorise les déplacements en voitures sans émissions et de nombreux Californiens ont franchi le pas. Toutefois, 20 % d’entre eux ont abandonné la technologie. C’est ce que révèle une récente étude menée par l’UC Davis auprès d’automobilistes ayant acheté une voiture électrique ou une voiture hybride rechargeable entre 2012 et 2018. Les résultats révèlent que 21 % des propriétaires de PHEV et 19 % des propriétaires de voitures électriques ont fait machine arrière.
La cause principale : la recharge
En se penchant sur les réponses, il apparaît que ce n’est pas tant l’autonomie qui pousse à l’abandon de la technologie que la recharge, considérée comme trop contraignante par les utilisateurs. Certains regrettent ainsi de ne pas pouvoir profiter d’une recharge plus rapide à domicile. Rappelons que le réseau se limite à une tension de 120 V en Californie, et que c’est principalement ce Level 1 qui est disponible chez les particuliers. Le Level 2 (que l’on peut considérer comme notre recharge « classique ») repose sur une tension 240 V, mais n’est généralement disponible qu’à l’extérieur.
Parmi les autres raisons, l’étude note la volonté des ménages à se séparer d’une voiture. Dans ce cas, c’est la voiture électrique qui fait fusible. Et les résultats sont similaires en ce qui concerne les véhicules hybrides rechargeables. S’ajoutent ici l’impossibilité de recharger suffisamment lorsque les propriétaires résident en appartement, le prix d’achat ainsi que celui d’utilisation du véhicule. Plus surprenant : l’étude indique aussi que l’une des principales raisons d’abandon pour l’hybride rechargeable est le fait d’être… une femme. Aucune précision n’a été donnée à ce sujet, mais il semblerait qu’il s’agisse ici d’une interprétation statistique plutôt que d’une réelle cause liée au genre, comme le note l’étude dans sa conclusion.
Une infime partie seulement refuse un retour à l’électrique
Cette étude a aussi permis aux enquêteurs de connaître le taux de satisfaction en rapport avec la marque de la voiture électrique. Sans surprise, les Californiens roulant en Tesla sont les moins susceptibles d’abandonner leur voiture pour un véhicule thermique. À l’autre bout, ce sont les possesseurs de modèles Fiat qui ont décidé de reprendre le chemin des stations-service. Sans doute les stigmates des premières générations de Fiat 500e.
Mais tout n’est pas si sombre. Car si un conducteur sur cinq envisage le retour au thermique, les autres sont pleinement satisfaits par leur voiture électrique ou hybride rechargeable. En outre, l’étude montre que 65 % de ceux qui ont abandonné la voiture électrique (69 % dans la catégorie des PHEV) sont susceptibles d’en acheter une autre dans les années à venir. Il faudra pour cela qu’ils puissent trouver des réponses à leur besoin, notamment en matière d’infrastructures de recharge.
Pour faire seulement 300 Km sur autoroute, combien de temps faut t’il pour recharger la voiture ?
Une étude « super pertinente », sur des véhicules achetés entre 2012 et 2018, epoque ou une batterie de 40 kw etait presque le graal , hors tesla…et dans un pays ou on charge a 110 V…
Ha ha ha.
Et si le titre avait été « …et pourtant 80%, gardent leur électrique « … aurait-il été plus accrocheur ?
20% de personnes qui regrettent leur achat de VE, c’est finalement peu, eut egard aux types de véhicules concernés dans la période considérée.
Tiens, combien d’acheteurs de kona/niro/soul 64 kw ont revendu leur auto pour une thermique car déçus ?
Une idée d’enquête pour automobile propre ?
S’il y avait eu un cabinet d’enquête qui avait analysé la situation lorsque les VT sont apparus et que les propriétaires de calèches cheval abandonnant leur attelages traditionnels pour être à la page, sinon à la mode, se sont rués sur les pétaradantes, ils auraient certainement constater la même marche arrière, car les pionniers dans ce qui coute cher ne sont pas forcément les plus réfléchis mais toujours seulement les plus fortunés. Le foin se trouvait plus facilement que les premières pompes à essence par exemple, et on ne tombait jamais en panne avec un quadrupède tandis qu’avec une machine à laquelle on ne comprenait rien, quoi qu’il arrive on était démuni, surtout qu’on ne tombait jamais en panne devant le garage ou la voiture avait été achetée… sans compter qu’il parait qu’on pouvait se faire casser le poignet avec un retour de manivelle au démarrage…. finalement pompon était une bien brave bête, vais-je en retrouver une aussi peu exigeante ?
Sans surprise.
Il faut n’avoir jamais été confronté à la galère de la recharge ou être un intégriste du VE pour être étonné par ces résultats.
Fallait s’y attendre de ce gros soucis avec les voitures électriques. Sans compter les bornes en panne ou la surcharge de celle-ci. Nous sommes pas prêts pour l’électrique dans ces conditions. Par contre pour le local elles sont superbes
110 Volts pour recharger et pas Tesla ; c’est sur que ça doit en dégouter plus d’un
Je l’ai toujours dit, pour une bonne expérience de la VE ou de la PHEV, il faut sa propre place de parking électrifiée. La personne dont la voiture dort dans la rue et qui achète une electrique devra composer son agenda en fonction de sa voiture, pas top
« C’est ce que révèle une récente étude menée par l’UC Davis auprès d’automobilistes ayant acheté… » : il serait peut-être utile de préciser le nombre de personnes interrogées ?
Sans cette info, difficile de dire si l’étude est pertinente !!!🤔🤔🤔
Il est evident qu’en 110V sous 10A, une nuit ne suffit pas pour une charge complete, et rebrancher en 2 courses ne fait pas grand chose, deplus les voitures de « l’époque » n’étaient pas celle de maintenant.
La recharge par induction est la solution, même pas besoin de sortir de ta caisse, on peu même imaginer ça directement intégré dans la route, même plus besoin de s’arrêter, plus besoin de très grosse batteries, voitures plus légère et moins chère.
Attention : 2012 à 2018 !
Quels étaient les véhicules éléctriques à l’époque ?
Des Leaf 24 et 30 KWh avec 100 à 150km d’autonomie
Les premières Kia Soul avec pas mieux d’autonomie
C’est bien que 80% en redemandent malgré tout.
Mais au delà de ca :
Est-ce que cette étude est pertinente aujourd’hui ?
Pourquoi avoir attendu 3 ans pour publier les résultats ?
Peut être parce-que ça arrange certains et alimente les gros titres …
C’est une bonne nouvelle, 80% des acquéreurs y restent.
Rien de très étonnant… en France aussi, les infrastructures de recharge publiques, notamment urbaines, sont grossièrement sous-dimensionnées. Quand on s’intéresse un peu au VE, on connaît tous au moins une connaissance qui, par conscience écologique et bien qu’habitant en habitat collectif, a neanmoins courageusement acheté un VE, et s’est résolu à le revendre la mort dans l’âme devant la galère sans nom, le stress et le temps perdu par la faute du manque criant de bornes de recharge (ceux que je connais se sont rabattus sur une Prius hybride simple) … Habitant une ville de province avec peu de transports en commun et la majorité des actifs financiers privé ayant obligation de posséder un véhicule pour pouvoir travailler (emplois diffus dans l’industrie, l’agroalimentaire, le BTP et l’agriculture), cela fait pourtant bien longtemps que je crie à mon maire que, une fois les « early adopters » – population aisée habitant un pavillon de banlieue ou un village decperipgetie avec possibilité de recharge à domicile – convaincus, la généralisation du VÉ passera obligatoirement par la commercialisation de VÉ moins chers – ça arrive – ET SURTOUT par la généralisation des bornes de recharge publiques urbaines. Peine perdue, il y a 3 mois, le conseil municipal n’a rien trouvé de mieux que de réserver près de la moitié des bornes de centre ville à un dispositif d’autopartage : des Zoé, utilisées moins de 4 fois par semaine et immobiles 98% du temps, monopolisent donc maintenant donc la moitié des bornes de recharge urbaines disponibles… enlevez les VT qui stationnent sur la moitié des places électrifiées restantes avec l’approbation tacite de la police municipale, et vous obtiendrez le résultat inévitable : les automobilistes urbains vont en majorité conserver leur VT, et les plus aisées migreront en 1ière ou 2ième couronne, dans une maison particulière qu’ils feront construire et où ils pourront recharger leur VE, aggravant l’étalement urbain … tout ceci parce que des élus refusent de construire de simple bornes 7kW ! C’est à pleurer de rage…
Acheter un VE au US ou les prix du carburant et des voitures thermiques (le pickup F150 de chez Ford , 5 places, clim, cuir est quasi au au meme prix qu’une Clio chez nous) est un acte militant , j’imagine que c’est un vrai dilemme de maintenir ce choix d’un petit VE dans ce contexte. Ce qui explique aussi pourquoi le choix d’une Tesla , vrai voiture américaine pour ses dimensions , est moins susceptible d’être revu .
Dans mon cas, avec la retraite et sa baisse tres sensible de nos revenus , pas sur qu’on maintienne le choix électrique quand il faudra se poser la question . Meme si le budget de fonctionnement est très faible vu qu’on ne charge qu’à la maison , l’investissement sera trop élevé.
En même temps le sondage ne sert pas à grand chose , c’est logique en fait il faudrait supprimer les pompes à essence pour voir la réaction des automobilistes adeptes de ce carburant 😉 enfin on voit que chez Tesla il ont compris dès le début 👍
En gros, les californiens ont les mêmes problèmes que nous, mais en pire!
Le pire: réseau électrique ancien en 110V qui rend les charges à la maison trèèès lentes. Le 240V semble ne pas être possible partout, ou alors moyennant un coût supplémentaire.
En appartement ils ont aussi le non-accès à la prise.
Et les bornes de recharge semblent ne pas être « sécurisées » par rapport aux malfaiteurs, ce qui refroidit les gens , surtout les femmes.
Concernant ce dernier point, on peut aussi supposer que les étatsuniens sensibles aux VE sont sans doute moins « armés » que la moyenne, ce qui ne les rassure pas lorsqu’ils attendent à une borne perdue dans une endroit glauque….
Ce constat étant fait, les solutions sautent aux yeux!
Merci pour la qualité de cet article, où vous analysez de façon critique et statistique les constats de l’étude.
C’est bien supérieur à ce qu’on voit dans la presse en général, qui ne cherche souvent pas la raisons derrière tel ou tel chiffre (comme celui sur les femmes par exemple).
« l’étude indique aussi que l’une des principales raisons d’abandon pour l’hybride rechargeable est le fait d’être… une femme »
désolé mais cette phrase est complètement stupide, et si elle est tirée de l’étude je pense que ça la discrédite complètement. Et je ne parle pas d’éthique, je parle du fond, de l’analyse.
toujours le meme problème avoir une voiture électrique c’est d’abord maitriser les points de recharge sinon c’est vite la galère
Oui, je pense que quel que soit le pays, l’extérieur d’une station-service ou une aire de recharge ne sont pas des lieux où les femmes seules prennent plaisir à devoir rester 1ou 2H…
Il faut surtout regarder les dates de l’étude universitaire (ça met souvent du temps). La période est de 2012 à 2018). Le réseau de recharge n’avait rien à voir avec aujourd’hui
bizarre votre explication sur la recharge à la maison, j’ai un ami au texas qui a acheté un etron, je lui ai demandé comment se passe la recharge à domicile, il m’a dit qu’il a fait appel à un électricien qui lui a installé une borne 240 V. Ca ne semble pas poser de problème. D’ailleurs dans l’étude ils indiquent qu’il faut une borne 240V parce que charger en 110 V est trop lent. Il n’est fait nulle part référence à des difficultés à la maison. Sur grands trajets le réseau electrify america (financé par VW dans le cadre du projet dieselgate!) est vraiment dense
Le réseau de distribution dans certains Etats, est pathétique voire très dangereux, il fait partie des infrastructure que le « new new deal » est chargé de mettre au niveau.
Par ailleurs, dans certaines zones, s’imobiliser plusieurs minutes n’est pas très indiqué surtout pour une femme, les communautés armées étant très présentes, avec ou sans uniformes.
Des amis à San Diego payent des protecteurs(des #1) pour qu’ils aillent recharger leurs Teslas à leur place.
Rien n’est très évident et cela n’apparait pas souvent dans les sondages !