Un milliard de dollars, c’est ce que devait rapporter la vente des parts de Nissan dans AESC, son fournisseur de batteries. Le constructeur japonais a du annuler la vente prévue depuis près d’un an au groupe chinois GSR Capital. Nissan est aujourd’hui en position délicate pour moderniser la chimie des accumulateurs qui équipent ses véhicules électriques.
Leader mondial du véhicule électrique, Nissan risque t-il de décrocher à cause de son fournisseur batteries ? La question est posée avec l’annulation de la vente d’Automotive Energy Supply Corp (AESC) à GSR Capital. Nissan, qui détient 51% des parts de son fabricant de batteries, devait les céder pour un montant d’un milliard de dollars. Mais selon le constructeur, le groupe chinois n’a pas réuni les fonds nécessaires à cet achat avant la date limite du 29 juin. Des difficultés dans les négociations avec NEC corp, propriétaire des 49% restants du capital d’AESC, semblent également avoir contribué à cet échec.
Une technologie lithium-oxyde de manganèse déjà obsolète
Ce contretemps pourrait compliquer le développement du véhicule électrique chez Nissan. En effet, la marque souhaitait s’en séparer pour s’orienter vers un fabricant de batteries à la chimie plus moderne et compétitive. AESC produit des batteries lithium-oxyde de manganèse dont la technologie est aujourd’hui moins avancée que la concurrence. Remise en vente, la société risque de ne jamais trouver preneur selon des experts interrogés par l’agence Reuters.
La batterie de la Nissan Leaf 64 kWh probablement fabriquée par LG Chem
« AESC n’a pas été en mesure d’augmenter la performance de ses batteries au niveau qu’il espérait » explique notamment l’analyste en chef de Rakuten Securities Yasuo Imanaka. « A moins d’avoir une technologie qui se démarque, il pourrait être difficile de trouver un investisseur dans une telle opération » poursuit-il.
Délicate situation pour Nissan, qui doit sortir en 2019 la version à grande autonomie de sa nouvelle Leaf, équipée d’une batterie de 64 kWh. Un accumulateur qui sera très probablement fabriqué par LG Chem et ses nouvelles cellules NCM 811.
Des pourparlers infructueux avec Panasonic
La déconvenue poussera t-elle Nissan à imiter Renault, qui s’approvisionne déjà en batteries auprès de LG Chem ? Le constructeur japonais devra d’abord se débarrasser d’AESC.
Selon Reuters, il aurait tenté de négocier le rachat de la société avec Panasonic dans le passé. Interrogé lors d’une table-ronde organisée le 2 juillet dernier, celui-ci s’est cependant déclaré « pour le moment […] pas intéressé ».
Nissan n’a pas indiqué s’il tenterait d’ouvrir de nouvelles négociations avec GSR Capital. Le groupe chinois, qui investit dans l’industrie du véhicule électrique notamment en Suède et en Turquie, n’a d’ailleurs pas souhaité commenter l’annulation de l’opération.
https://news.autoplus.fr/Volkswagen/I.D-R/Volkswagen-I.D-R-Pikes-Peak-Video-Batterie-1528467.html
avec des citrons pressés !
Plutôt qu’un titre « Nissan annule la vente d’AESC, son fabricant de batteries « , il semble pluis approprié d’écrire : » La vente projetée …….
ne se fera pas, à cause de défaillance de l’acheteur potentiel. Ce n’est pas la même chose.
Le titre de l’article est trompeur, il faudrait plutot dire que Nissan est contraint d’annuler la vente d’AESC.
En l’état votre accroche laisse penser que c’est une décision de Nissan de ne pas vendre son actif.
PANASONIC est investi dans Gigafactory 1 avec Tesla beaucoup plus rentable .
Résumons l’article : les cell li-on des leaf sont sans avenir, ont de sérieux pb de fiabilité et de pérennité
sauf la future leaf 64 kWh
bref, merci aux pigeons qui achètent des leafs depuis 2011
C’est marrant parce que pleins de « spécialistes » ici se plaignaient de cette vente, considérant que c’étaient la preuve que Nissan, et par extension Renault, n’étaient pas sérieux sur les VE et qu’ils avaient forcément tort car c’est l’inverse de ce que fait Tesla.
Or cet article tend à prouver que c’était la meilleure chose à faire.