Argument majeur de Nio, le réseau de stations d’échange de batteries pourrait s’ouvrir à d’autres constructeurs. Mais aucune discussion avec d’autres constructeurs n’a encore été confirmée.
En lançant son système d’échange de batteries avec ses véhicules en 2018, Nio a fait face à un certain scepticisme. 5 ans plus tard, la start-up chinoise a transformé l’essai. Les ventes ont décollé, accompagnées par un développement rapide du réseau de stations d’échange. Aujourd’hui, ce réseau comporte plus de 1300 stations en Chine et le constructeur compte en construire 1000 de plus avant la fin de l’année pour soutenir la croissance de ses ventes et l’arrivée prévue de deux nouvelles marques à la diffusion encore plus élevée.
Le cap des 20 millions d’échanges de batteries vient d’ailleurs d’être franchi, seulement 273 jours après les 10 millions... Les 1327 stations en Chine réalisent ainsi en moyenne 45 000 échanges par jour.
Place au partage
Pour William Li, patron et co-fondateur de Nio, il est temps de passer à l’étape suivante : ouvrir le réseau et le service à d’autres constructeurs. Le principe n’en a jamais réellement été exclu par le constructeur, mais il déclare à présent que l’option est réellement sur la table et que des discussions peuvent s’engager (ou sont engagées ?) avec d’autres constructeurs.
Bien entendu, il faudra que ces constructeurs adoptent des standards de conception similaires à ceux de Nio : implantation et fixation de la batterie, connecteurs, interface logicielle d’échange entre le véhicule et la station, etc.
À lire aussi Break électrique : voici la version familiale de la Nio ET5 conçue pour l’EuropeCela dit, cela n’impose pas de partage la batterie en elle-même. Les différentes générations de stations en service depuis quatre ans ont montré leur flexibilité en proposant des batteries compatibles avec différentes générations de véhicules. Les premières générations d’ES8 sont ainsi dotées de batteries 70 et 84 kWh, les plus récentes de packs de 75 ou 100 kWh, une batterie 150 kWh arrive bientôt et Nio a déjà confirmé une prochaine génération de batteries en 800V à l’horizon 2024/2025.
L’ajout d’une batterie spécifique pour un autre constructeur serait donc tout à fait possible et ne nécessiterait in-fine de s’assurer d’avoir à disposition une capacité de stockage d’un nombre suffisant de batteries de chaque type sur place.
Des offres multi-marques d’échange de batteries existent déjà en Chine. C’est le cas de Aulton (plus de 400 stations) ou de CATL avec son offre Evogo. Les deux réseaux restent toutefois pour le moment réservés aux professionnels (taxis et VTC par exemple).
Il me parait très aléatoire de vouloir faire un standard sur l’élément qui va le plus évoluer dans les années avenir, et dont l’intégration peut-être complètement différent d’un constructeur à l’autre(ex/ Tesla..), en plus venant de Chine qui n’est pas un modèle pour le moins d’échanges bilatéraux……
Sur les moteurs thermique, il n’y a pas eu de standard, par contre, il y a eu des normes et sur les VE, il y aura des normes européennes, mondiales peut-être, les prises de charges, mais pour le reste, c’est surement du rêve, surtout avec les tensions mondiales actuelles.
Donc, je peux me tromper mais je n’y crois pas.
comme toujours, la proposition d’un constructeur pourrait devenir un standard…
mais les constructeurs n’auraient-ils pu trouver un compromis et developper le standard ensemble ? beaucoup d’energie gâchée en R&D là où des travaux communs auraient pu aboutir plus vite pour moins cher… et plus rentable pour les opérateurs/constructeurs auto !
Si l’échange de batterie devient « populaire » en Chine, c’est sans doute aussi parce que l’habitat très majoritairement urbain (en silo) des classes moyennes et supérieures n’offre pas de possibilités de recharge à domicile. Ce problème existe aussi en Europe, mais est sans doute moins « général ». Et aux USA où les zones pavillonnaires s’étalent partout il n’existe pas de difficulté pour la recharge à domicile.