Dans le cadre du plan « France 2030 », le ministère de l’Économie a lancé un dispositif doté de 100 millions d’euros pour accompagner les territoires confrontés à l’évolution de la filière auto.

Poussée par les décideurs politiques, la transition vers le tout électrique va être rapide chez nous, l’Europe comptant toujours interdire la vente des véhicules thermiques dès 2035. À l’échelle de l’industrie automobile, c’est demain !

Face à ce changement à marche forcée, l’inquiétude monte chez les sous-traitants. On a déjà pu voir de premiers effets pour des usines ou des entreprises spécialisées dans le diesel ou la fonderie. L’État français veut donc venir en aide à la filière pour accompagner cette transition, inquiet aussi des conséquences sur l’emploi dans les territoires. 

Mais du côté du gouvernement, on souligne également que cette mutation de l’automobile est une source d’opportunités et de développement pour les entreprises, d’autant que la production devrait repartir à la hausse dans notre pays. Emmanuel Macron a fixé comme ambition d’assembler dans l’Hexagone deux millions de véhicules électriques et hybrides. Renault va par exemple faire de la France le cœur de son activité électrique, ayant notamment prévu de produire dans le Nord la future R5. Et cela avec un maximum de la chaîne de valeur liée à l’électrique (moteurs assemblés à Cléon, batteries à Douai…).

À lire aussi Renault : le moteur de la Mégane électrique est made in France

Pour soutenir cette transition et aider les petites entreprises encore spécialisées dans le thermique à évoluer, l’État vient donc de lancer le dispositif « Rebond Industriel », doté de 100 millions d’euros. Il s’agit d’un appel à manifestation d’intérêt, en deux volets. Le premier, avec un budget de 10 millions d’euros, devra « faciliter l’identification et la concrétisation de nouveaux projets industriels (…) et l’élaboration d’une feuille de route de rebond industriel à moyen terme ». 

La seconde partie, avec 90 millions d’euros, ce sont des subventions et avances remboursables qui viendront appuyer « les projets industriels détectés et jugés prioritaires, en particulier les projets créateurs d’emplois et concourant à la transition écologique du territoire ». L’État veut accompagner une dizaine de territoires par an jusqu’en 2026.