Selon une étude de l’ONG T&E, les utilisateurs de voitures électriques paient trop cher leurs contrats de leasing.
Dans sa nouvelle étude, l’ONG Transport & Environment s’est penchée sur les prix pratiqués par les sociétés de leasing avec les voitures électriques. Après avoir démarché anonymement plusieurs grandes compagnies, qui s’adressent d’abord aux entreprises, T&E a constaté que « le loyer mensuel demandé pour une location de longue durée est en moyenne 56 % plus élevé pour un véhicule électrique que pour son équivalent thermique ». Avec une Peugeot 208, l’électrique est en moyenne à 547 € par mois, contre 355 € pour l’essence.
Certes, cela ne vous étonnera guère, il est de notoriété publique que la voiture électrique reste plus onéreuse que la thermique à l’achat, se rattrapant ensuite à l’usage. Mais selon l’étude de T&E, les prix sont « bien trop élevés par rapport à la réalité du marché ». L’ONG estime que les sociétés de leasing « ne tiennent pas compte des évolutions récentes du prix de revente des véhicules électriques sur le marché de l’occasion ».
Cette donnée est la principale variable utilisée par les sociétés de leasing pour fixer leurs prix. Plus la valeur de revente est élevée, plus le loyer doit baisser. Pour avancer cela, T&E a analysé près de trois millions de prix de véhicules d’occasion dans les cinq principaux marchés européens, dont la France, entre début 2017 et mi-2022. Son constat est clair : le prix de revente des électriques a bien progressé, se rapprochant de celui des thermiques.
À lire aussi Cette ONG qui veut la peau des hybrides rechargeablesSelon l’étude, en France, une société de leasing qui revendait en 2017 une voiture électrique vieille de 3 ans pouvait espérer récupérer 37,3 % du prix d’achat initial. En 2022, dans le même cas, elle récupérait 43,4 % du prix d’achat. Les valeurs de revente ont aussi progressé pour le thermique, mais dans une proportion moindre (46,6 % en 2017, 49,8 % en 2022). T&E souligne que cette évolution ne se traduit donc pas dans les offres de leasing.
Pour Léo Larivière, responsable du plaidoyer électrification des flottes chez T&E France : « Les sociétés de leasing adoptent aujourd’hui des hypothèses trop conservatrices dans la fixation de leurs prix. Leurs offres reflètent l’état du marché d’il y a 5 ans, lorsqu’il y avait des incertitudes sur l’attractivité des véhicules électriques de seconde main ». Les électriques seraient donc surfacturées, ce qui ne facilite pas la transition vers l’électrique.
L’ONG rappelle que « les sociétés de leasing sont des géants discrets du marché de l’automobile ». Elles mettent chaque année en circulation plus d’un véhicule sur cinq. De plus, ces entreprises sont « souvent détenues par des banques et des constructeurs automobiles, comme Renault (RCI Bank), BNP Paribas (Arval) et la Société Générale (ALD Automotive et Leaseplan) ».
T&E pointe aussi du doigt le fait que ces sociétés n’ont pas souvent de réelles ambitions en matière de véhicules électriques, manquant même de transparence sur la part des électriques dans le renouvellement des flottes. L’ONG constate toutefois un décalage important entre les entreprises et les ménages : « En 2022 en France, 7,5 % des nouvelles immatriculations dans le secteur du leasing étaient des véhicules électriques, contre plus du double (18,5 %) pour les ménages privés ».
Or, le parc de véhicules d’occasion se fait beaucoup via ces sociétés. Les voitures achetées aujourd’hui par les entreprises de leasing seront revendues dans trois ou quatre ans et conditionneront l’offre de seconde main pour les ménages les moins aisés. Ceux-ci pourraient donc manquer d’électriques si les sociétés de leasing n’en vendent pas davantage. Ce qui est compliqué si celles-ci ne font pas baisser les prix du côté des entreprises, qui restent donc tournées vers le thermique et l’hybride.
Il y a quelques années, j’ai acheté une Peugeot neuve. Je me souviens que le vendeur a passé 15 minutes à me parler du véhicule, et 45 minutes à me parler du financement. C’était pas la voiture qu’il voulait me vendre, c’était le leasing !
Au final, je l’ai payée cash et je ne regrette pas d’avoir fait comme ça.
Il n’y a que deux intérêts au leasing (Location Longue Durée)
Et en effet on paye très cher pour ces deux avantages.
A tous ceux qui veulent faire un leasing je conseille de comparer avec l’achat (y compris avec le cout d’un credit) l’entretien (ou le prix d’une extension de garantie à l’achat) et la revente ultérieure pour bien comprendre combien les deux avantages cités au dessus leur coutent.
Pour ma part la LLD, c’est jamais, et si je ne pouvais pas acheter je choisirai une LOA (avec option d’achat à la fin).
Quand j’entend parler de la LLD à 100€ par mois pour un VE pour les petits revenus, j’imagine déjà la tète des gens a qui on va expliquer à la fin du contrat qu’il faut debourser 3000€ pour les 3 rayures chopées sur les parkings.
J’ai résolu mon problème pour mon véhicule électrique, avec un prèt bancaire à 0% avec un étalement possible sur 9 ans.
J’attends de voir la tête de ceux qui ont une diesel par rapport à la décote. Et même une essence. Et même une hybride. Quand les gens ne voudrons plus en acheter.
Hi hi, il faut dire que ce n’est pas des entreprises philanthropiques…
mais que voulez vous, les entreprises taillent dans les des services généraux..
Perso je suis un professionnel du chiffre et je peux vous dire :
3 arnaques sur le sujet :
A) ta banque, peut ne pas vouloir te préter à 5%… pour que tu prennes de la LOA à 30% (et cela sans limitation)
B) sur une malheureuse 3008… en 4 ans les loyers payaient le prix du neuf (donc le prix de la revente dans la poche du loueur) sans compter l’indéfendable malus quand tu rends ton véhicule (on a eu le droit à des micro fissures sur le pare brise comme justification la dernière fois… la précédente on la retrouvé vendu en l’état, alors qu’ils nous avaient facturé 5000 euros de remise en l’état… pour de la peinture)
C) l’électrique est toujours plus cher… même si dans la LOA il y a souvent de la maintenance (ce qui est inutile dans l’électrique) mais : « vous comprenez c’est plus compliqué », m’avait on dit… …
mais bon vous pouvez me dire que, déjà avec un thermique, facturer 100 euros par mois de maintenance pour un véhicule neuf… (ils prennent directement un ans de plus de garantie auprès du concessionnaire)
Bref rien de nouveau sous le soleil… embauché un mec rien que pour cela et vous ferez des économies
Sûrement, elles profitent du coût élevé du VE pour mieux amortir leur investissement sur le dos des gens. A part quelques cas particuliers de personnes ne voulant pas garder longtemps leur véhicule, le leasing n’est pas intéressant financièrement.
6500 € par an pour une e-208, ce qui fait 65 000 € pour 10 ans et sans doute moins de 150 000 km si l’on renouvelle en continu la formule.
Intérêt nul pour l’acheteur, doublement nul s’il passe par cette formule parce qu’il n’avait pas les moyens de faire un achat comptant ou avec un crédit classique.
Très gros intérêt pour le vendeur qui facture presque autant de produit financier que de produit tout court. Après on vient nous faire pleurer sur le coût de la main d’oeuvre en France…
C’est un peu comme pour les produits bio. C’est à la mode et demandé, alors on marge! Les entreprises financières n’ont pas « vocation » à être philanthropes. Seule la concurrence peut réguler les prix. A condition qu’il y ait une contrainte réglementaire croissante sur le niveau d’émissions du « parc » vendu ou mis en loc.
La société est tournée plus que jamais vers l’argent, vers l’augmentation des marges, donc il n’y a plus à s’étonner de la décorrélation du prix de revient du produit/service et du prix auquel il est vendu.
J’ai toujours considéré le leasing comme l’arnaque la plus réussie dans le milieu de l’automobile, c’est une poule aux œufs d’or pour les sociétés de leasing, les gens ne s’en rendent même pas compte , exactement comme être locataire de son logement à l’inverse d’être propriétaire, les gens jettent l’argent par les fenêtres, ce système ne permet aucun capital, il reparte à zéro et reprenne des mensualités qui créer des dépenses supplémentaires dans le foyers, à la base c’était fait pour les entreprises qui peuvent déduire leur frais , là oui cela à du sens, mais pour le particulier ? à moins de vouloir changer souvent son véhicule, mais cela induit un sacré coût d’utilisation, le vrai gagnant c’est le constructeur ou la société de leasing qui encaisse les loyers pendant toute la période et rempoche une deuxième fois la mise en revendant le véhicule, elle est pas belle la vie !
le risque et les banques ne font plus bon ménage depuis longtemps surtout pour les particuliers
Je gère le parc automobile de mes 2 sociétés:
Mon constat:
Les Leasing sont sans intérêt comptable ou fiscal, et très contraignants en assurances et entretien.
Ils sont plus chers qu’un achat à crédit classique, si vous manquez de trésorerie.
Si vous voulez racheter le véhicule vers la fin du LOA, c’est lourd de frais et une galère administrative pour récupérer votre certificat d’immatriculation.
Le seul intérêt est la possibilité d’obtenir un véhicule avec un ‘mauvais’ bilan.
Les véhicules électriques, PHEV et hybride sont les plus intéressants si vous comptez l’ensemble des couts sur 5 ans. Remarque à moduler selon vos besoins.