
Voilà le genre de voiture électrique qu'on aimerait bien avoir dans son garage :-) Merci Jean pour la photo.
La question du « Plan Véhicules Électrique » a été posée au Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du Développement Durable et de la Mer (publiée le 15 juin 2010 au Journal Officiel). Le Ministre d’État a été questionné afin de préciser les modalités de la mise en place d’un réseau de bornes de recharge sur le territoire Français.
La réponse a été publiée au Journal officiel le 14 septembre 2010. Le plan du Gouvernement pour le développement des véhicules électriques et hybrides rechargeables est de voir circuler 2 millions de véhicules de ce type d’ici à 2020.
Concrètement, des actions seront menées dans les différents domaines du véhicule électrique (batteries, infrastructures de recharge, recherche, industrialisation). Concernant les infrastructures, un réseau de 900 000 points de recharge privés et 75 000 points de recharge accessibles au public sera développé d’ici à 2015.
D’ici à 2020, ce réseau portera à 4 millions les points de recharge privés et à 400 000 les points de recharge publics. Ces infrastructures nécessiteront un investissement de 4,7 Milliard d’euros à l’horizon 2020.
Pour les années 2010-2011, l’objectif est de déployer une infrastructure minimale, de nature à rassurer les premiers acheteurs, dans les agglomérations les plus concernées par le lancement commercial des véhicules à grande échelle. Treize agglomérations pilotes se sont déjà engagées à déployer des infrastructures de recharge dès 2010 : Bordeaux, Grenoble, Rennes, Nice, Angoulême, Aix-en-Provence, Orléans, Paris, Rouen, Strasbourg, Le Havre, La Rochelle et le Grand Nancy.
Afin de faciliter le déploiement de ces infrastructures, l’État s’est engagé à établir un cadre conceptuel et organisationnel au travers d’un Livre vert 1 qui sera publié en octobre 2010. L’animation de la rédaction de ce Livre vert est confiée à M. Louis Nègre, sénateur des Alpes-Maritimes. L’objectif est de permettre d’apporter toutes les réponses aux questions qui se posent pour un déploiement d’envergure sur le territoire national.
En cela, ce document constituera un véritable guide pour assister les collectivités territoriales dans la mise en œuvre de leurs projets. Celui-ci décrira notamment les modalités d’intervention de l’État pour la mise en place et le déploiement de l’infrastructure de charge des véhicules électriques. Le dimensionnement des infrastructures de charge, les modèles économiques possibles de déploiement, les questions liées à la réglementation et la standardisation y seront également abordés.
Nous reviendrons sur ce livre vert pour faire le point dès qu’il sera rendu public.
1 Un livre vert est un rapport officiel renfermant un ensemble de propositions destinées à être discutées, en vue de l’élaboration d’une politique.
@écofail
ne soyez pas défaitiste !
je vous rejoins sur un point :
comment est il possible qu’un constructeur français aspirant a être leader dans la voiture électrique se permette de commercialiser sa voiture sans aucune possibilité de recharge sur voie publique dans de nombreux départements ?
je pense au coup de gueule d’un utilisateur de rennes qui ne peut se rendre nul part avec sa zoë ! il ne ferait pas mieux dans les yvelines premier département automobile de france =
– avec zéro recharge rapide + 1 point (officiel) en lente au seul centre commercial leclerc de conflans sainte honorine.
vu comme ça c’est une vaste fumisterie ! dans le 78 la moindre communauté d’agglomération tourne entre 80 et 100 000 habitants ! s’il n’existe qu’un point charge adapté à la zoë pour 262 communes ça fait carrément désordre.
le bassin de population de la vallée de la seine se compte en centaines de milliers de personnes. ce n’est pas sérieux.
la voiture électrique est une bonne chose, mais on a un gouvernement de bon à rien qui ne savent pas s’ y prendre, ils vont la tuer comme ils ont tuer la voiture gpl…
dès les gpl ont commencé à se développer ils ont stopper les aides, du coup aujourd’ hui il la plupart des stations gpl sont sur l’ autoroute, donc il faut payer le péage, se détourner et donc cramer du carburant, user le véhicule inutilement etc, alors que le gpl consomme plus que l’ essence, l’ écologie n’ est plus rentable et c’ est pour ça que les gens roulent en diesel hypers polluants…
la voiture électrique c’ est le même problème, dès que ça se développera, les aides baisseront, alors pourtant qu’ elles sont déja ridicules, une twizzy ne fait que 70km d’ autonomie, et encore suivant conduire, relief, et surtout temps car la nuit il faut l’ éclairage tout comme lorsqu’ il pleut etc…ce qui diminue considérablement la batterie, alors si c’ est pour partir en voiture et rentrer à pied, la voiture électrique est pour l’ instant encore inutile dans bien des cas…
comme en ville, on veut 2millions de voitures, je dis ok, mais alors y aura au minimum 2 voir même beaucoup plus de millions de stations de recharge, et encore de recharge gratuite, car si vous faites des recharges payantes, il sera clairement plus intéressant financièrement de rester à la voiture thermique…
et puis pour ceux qui veulent s’ y mettre avant les infrastructures, c’ est bien mais déja en ville vous tourner longtemps avant d’ avoir une place pour vous garer, à présent il faudra tourner longtemps avant d’ avoir une place équipée pour les voitures électriques pour vous garer, je ne vous explique pas le bazar…!
les box sont pour la plupart en location et ne sont pas munis de prise électrique, et si vous êtes garer dans le rue, vous n’ allez tout de même pas tirer 50 mètres de cables jusqu’ a votre voiture pour la recharger…et encore même si vous le faisiez, il y aura un petit c.n pour vous faire une crasse et couper le cordon ou le débrancher…
donc déja rien qu’ en voyant des effets de base, on se rend compte sans aller plus loin qu’ elle ne sera pas commercialisée comme on voudrait qu’ elle le soit…
on nous dit qu’ elle s’ adresse au citadin, c’ est tout le contraire, elle s’ adresse aux gens de la campagne qui viennent travailler en ville…
oublier les vacances, oublier le métier vrp et tout ce demande de parcourir de la distance…
Je me suis en effet trompé sur le bonus des véhicules hybrides, ce qui ne fait qu’améliorer ma démonstration.
Je ne suis pas très étonné que Renault vous ai dit cela. En matière de réduction des conso, ils n’ont pas été les meilleurs élèves ces dernières années.
Les groupes BMW, VW et Fiat ont fait beaucoup en ce sens, que ce soit sur les motorisations essences et diesel.
Ce qui est sûr, c’est qu’il va devenir plus compliqué de rendre des petits diesel économiquement viables car les normes de dépollution vont devenir trop contraignantes, et donc trop chères à mettre en œuvre sur les petites cylindrées. Et c’est tant mieux.
Sur les motorisations essences, il n’y a qu’à voir les progrès qu’ont apporté les double suralimentation, l’injection directe ou encore le récent Multiair de Fiat. Et il en reste sous le pied. Des recherches sont en court sur le moteur cameless, encore une bonne 10zaine de pourcents à gagner. On peut évoquer aussi le réacteur Pantone, même s’il est sujet à une polémique scientifique.
Enfin, il faut rappeler, car on l’oublie facilement, qu’un moteur thermique peut brûler autre chose que du pétrole. je ne suis pas personnellement favorable à l’utilisation des terres cultivables pour faire du carburant, mais les résidus de la biomasse sont parfaitement exploitable. Des labos de VW en produisent pour test environ 5000 tonnes par an, les huiles végétales aussi, etc. Avantage immédiat : l’infrastructure de distribution est prête.
(On s’amusera en même temps à se rappeler l’engouement du gouvernement français pour l’E85, poussé à grand renfort de comm et de star. Ce carburant devait sauver la planète et réduire notre indépendance énergétique, non ? Le même empressement sur le VE est pour le moins stupéfiant)
Parlant d’indépendance énergétique, si le pétrole est remplacé par le lithium, ça ne change pas grand chose au problème, même si le lithium est recyclable en partie.
Nous évoquions aussi le rendement d’un VE, même alimenté à l’électricité issue d’énergie fossile. Un spécialiste de la question (Supélec, je ne peux pas le soupçonner de vouloir me vendre du pétrole) que j’ai consulté m’écrit, en parlant des centrales thermiques nécessaires à assurer la production lors des pics de conso : « rendement de l’ordre de 40%, du même ordre que celui des moteurs à essence modernes, d’autant plus qu’il faut ajouter les pertes en ligne et l’autoconsommation de la chaîne de production (de l’ordre de 15% en France) et celles lors de la recharge-décharge des batteries. On tombe alors facilement sur un rendement inférieur à celui de brûler directement le carburant dans un bon moteur thermique. »
Enfin, je dirai que pour développer l’image verte de la France, comme vous dites, l’état ferait mieux de promouvoir les énergies renouvelable et stopper ses investissements ruineux et hasardeux dans le nucléaire. Là, oui, on verdirait l’image de la France. Bien plus rapidement, et avec une conséquence directement mesurable pour les générations futures qui n’auront pas à entretenir des stocks de déchets dangereux, sans parler du danger (euphémisme) que représente une centrale elle-même.
Eh ben, sacrée discussion :-)
Je ne vais pas revenir sur chacun des points, mais compléter certaines choses importantes à mes yeux.
1. L’intervention de l’état : je crois que c’est un faux calcul que de chercher à mettre en parallèle les subventions d’état pour le VE et le coût de la tonne de C02 qui serait économisée. Ça voudrait dire que le seul objectif de cette aide serait de faire baisser les émissions de CO2, ce qui est réducteur a mon avis.
J’imagine que l’état a d’autres ambitions en subventionnant le VE :
– encourager les early adopters à s’équiper d’une telle voiture, sachant que c’est encore assez contraignant
– stimuler le développement de nouvelles technologies et d’une nouvelle filière, ce qui est positif économiquement (et c’est important à leurs yeux à mon avis).
– développer l’image « verte » de la France (ça rejoint les émissions de CO2, mais ça va aussi bien plus loin)
– aller dans le sens de l’indépendance énergétique
– ect.
2. Le fait qu’on puisse encore faire progresser les moteurs thermiques pour faire baisser les émissions : je n’en suis pas convaincu du tout. Lors d’une discussion avec la Directrice environnement de Renault, elle me confiait qu’il devenait de plus en plus difficile de gagner le moindre gramme de C02 en moins sur les motorisation. Que ça nécessitait de plus en plus de moyens et de R&D à leur niveau. Ce qui me fait penser qu’on commence à arriver au bout de ce qu’on peut faire, sauf si une innovation de rupture arrive (on peut toujours rêver).
3. Ma vision du VE : pour moi, la voiture électrique constitue un progrès par rapport au véhicule thermique. Je crois que ça n’est pas discutable, même si il va falloir revoir notre manière de produire et de consommer l’électricité. Mais au moins ça nous laisse le choix de l’origine de l’électricité ! On peut donc choisir de s’orienter vers les énergies renouvelables, ce qui ne sera jamais le cas avec le pétrole.
Je pense que les consommateurs sont prêts pour l’électrique, même si il va encore falloir lever des freins (comme l’autonomie, mais aussi toutes les contraintes liées à la charge). La catastrophe de BP a marqué les esprits, et je crois que le grand public est prêt, pour peu qu’on lui en donne les moyens, à se tourner vers des véhicules plus « propres ».
C’est sûr que la voiture électrique n’est pas au top au niveau environnemental, mais c’est un progrès. Si on veut vraiment n’avoir aucun impact sur l’environnement, le mieux est encore de ne pas utiliser de voiture (et peu de gens sont prêts à le faire).
Personnellement je ne vois pas le plan VE comme un coût, mais comme un investissement qui va très vite devenir rentable.
Evidement si on garde une manière de penser l’économie basé sur le pétrole, les problèmes à régler peuvent sembler insurmontable.
Mais si on prend un peu de recule, et si on raisonne d’une manière globale, on s’aperçoit que notre système économique basé en grande partie sur le pétrole est non seulement absurde, mais aussi contre productif.
Un seul exemple pour illustrer mon propos : La TIPP, je ne reviendrais pas sur les calculs d’Alex mais soulignerais juste le fait que la moyenne kilométrique journalière d’une voiture en France est de moins de 40 km et que les taxes représente 65% du prix du gazole, mais bon passons ce n’est qu’un détail. Ca ne change rien sur la validité de son raisonnement, et le fait qu’a première vue l’état et donc le contribuable a fort a perdre en subventionnant massivement le développement des véhicules électrique.
A première vue, car si on y regarde de plus prés et que l’on raisonne globalement, a enveloppe constante, mettons 25 milliards de rentré fiscale grâce aux taxes sur les carburants.
Imaginons qu’on se passe de pétrole, l’état (et donc le contribuable) peut récupérer une bonne partie de cette somme (les 25 milliards de taxe) avec les économies faites sur la facture pétrolière que la pays fera. Cette partie là ne coûtera rien a personne, sinon aux pays producteur, l’autre partie sera toujours acquitté par le consommateur contribuable comme avant, mais au bout du compte si on fait le bilan globale, le consommateur sera gagnant car une partie des 25 Milliards qu’il était jusque là, seul a payer sera payé par les pays producteur (plus précisément par l’argent qu’on ne leur versera plus) Il sera aussi gagnant du simple fait que le rendement globale d’une voiture électrique est meilleur que le rendement d’une voiture essence et que même si le kw/h électrique était aussi chère que le kw/h essence, le prix au kilomètre resterait moins chère.
Enfin il y a un point sur lequel je suis d’accord c’est que le développement des véhicules électrique ne prendra tout son sens, que si on développe parallèlement des moyens propre de produire de l’électricité. Mais ce n’est pas le développement des VE qu’il faut dénoncer, mais le manque ou l’insuffisance des moyens mis sur les technologies alternatives de production électrique dans le plan gouvernementale. Et puis dans un premiers temps une bonne gestion des capacités de production devrait largement suffire (avant de mettre en place de nouveaux moyens de production regardons comment on peut mieux les utiliser et regardons aussi comment moins consommer).
Et, pour terminer, l’objectif des deux millions de VE en circulation à l’horizon 2020 est certes un objectif ambitieux, mais à mon avis possible.
Cela dépend de deux facteurs essentiels (en plus de la volonté politique) le prix du pétrole et surtout de l’évolution de la technologie des batteries. Imaginons en 2020, le prix du gazole a 2€, une autonomie des VE a 600 km avec un prix contenue, et un réseau de stations de recharges en place, perspective qui n’est pas totalement irréaliste, ce n’est pas 10% d’électrique et 90% de thermique qui se vendrait mais la proportion inverse.
@Marc-André KOEHNLEIN Vous posez une excellente question.
Le parc nucléaire, que l’on met volontiers en avant pour tenter de maximiser l’impact du VE sur l’environnement (notre électricité serait « propre », bien que ce terme me hérisse le poil quand on évoque le nucléaire).
Pourtant, on sait fort bien que ce type de production n’est pas fait pour répondre à des besoins de pointe. L’ADEME le signalait dès l’été 2009 : 50 000 VE qui rechargent en même temps peuvent faire sauter le réseau. Et l’hiver les centrales sont déjà au taquet, sans compter qu’elles seront bientôt à bout de course.
Conséquence, il faudra alimenter les VE avec de l’électricité carbonnée (la part du renouvelable en France ne permet pas d’absorber non plus les pics), soit produites chez nous, soit achetée à l’étranger. Mais ça revient au même, on partage la même planète.
On va vite mesurer la bêtise d’avoir prôné le tout électrique en France !
Merci pour la qualité de vos commentaires ! De mon coté je me demandais tout simplement s’il était dans notre intérêt à tous, d’espérer un tel développement du VE en France, par rapport à notre capacité de production d’énergie. La problématique est surtout forte en hiver lorsqu’il fait très froid. Le VE sera il un bon « régulateur » sur le réseau ou bien sera il une source de KO, comme on a déjà pu en voir les prémices en Bretagne par exemple…
Quelles mesures seront à prendre pour être capable de produire suffisamment d’électricité pour alimenter les chauffages électrique et les pompes à chaleur ainsi que les 2 millions de VE ? Combien cela va-il couter à EDF et au contribuable ? Quels en seront les conséquences sur le prix du KWh électrique à l’échelle 2020 ?
@charles : nul ne sait dire combien de temps durera cette incitation de 5000 €, mais le fait est que pour l’hybride elle perdure et elle mène au même type de calcul. On peut même le faire très facilement sur la base d’une Toyota Auris, puisqu’elle existe maintenant en version hybride.
Donc, soit une Auris Hybride homologuée à 89 g. de CO2, la même en diesel homologuée à 118 g. de CO2.
Sur 150 000 km, le modèle D. va émettre 17 tonnes de CO2, le modèle H 13,3 tonnes. L’incitation est de 1000 euros, l’état achète donc sa tonne non émise autour de 250 euros. Pour mémoire, Sarkozy préconisait de pénaliser les foyers autour de 17 euros la tonne. Que dans le même administration, ce genre de grand écart n’ait pas l’air de se remarquer me laisse songeur.
@mario
À vouloir tout changer d’un coup, on ne change rien du tout.
Vous avez raison, j’aurai du préciser qu’il s’agissait d’une moyenne. On aurait compris encore mieux le ridicule de ce genre de chiffre. Aujourd’hui, l’offre est pour ainsi dire inexistante. L’an prochain, elle sera à peine supérieure. Et les scénarii les plus optimistes, je veux dire ceux qui sont appuyés par des études et non ceux qui reposent uniquement sur des envolées politico-lyriques, tablent sur 3 % de part de VE dans les ventes dans 10 ans, au mieux.
25 000 euros de TIPP ? C’est pourtant pas très compliqué à calculer (et encore je l’ai fais au prix actuel du GO, ce qui veut dire qu’en réalité c’est plus). Le Kangoo équivalent consomme 5,9 l/100, et sur le prix du GO l’état prend 80 % de taxes. Si le véhicule roule 200 km par jour, 5 jours par semaine, sa dépense carburant annuelle se monte à 3120 euros, soit 31200 euros sur 10 ans. Prenez 80 % de ça et vous arrivez au chiffre que je donne. Prenez le temps de vérifier, hein. On ne sait jamais.
Raison de plus pour passer à l’électrique ? La belle affaire. Que croyez vous ? Que l’on n’en viendra pas à taxer l’électricité pour continuer à entretenir les routes ? LE prix de roulage annoncé est, au mieux, une malhonnêteté intellectuelle, au pire une escroquerie. La TIPP rapporte 25 milliards d’euros par an à l’état. Vous voulez les compenser demain de votre poche (ça vous fera 385 € de plus par tête de français vivant, bébé ou grabataire compris, à sortir chaque année) ou voulez-vous cesser de rouler parce que les routes ne seront plus entretenue ? La vraie question serait plutôt là : faut-il voyager pour vivre ou vivre pour voyager ? En d’autres termes, si vous voulez changer de société et émettre un peu moins de CO2 (comme si c’était un poison, mais puisque c’est ce que vous voulez…), ne cherchez même pas à fabriquer une voiture électrique, mais cessez simplement de vouloir rouler à tout prix.
Votre voiture électrique n’est plus vertueuse qu’une voiture thermique qu’à la marge. Elle impacte tout autant les ressources naturelles lors de sa fabrication qu’une voiture thermique, nécessite grosso-modo les mêmes matériaux de construction, les mêmes usines, etc. Moi, personnellement, je n’ai rien contre les VE. je dis juste qu’on fait n’importe quoi au nom de ça, comme si c’était une sorte d’Eldorado écologique. NON !
Et oui, on donne un prix au CO2 car ça stimule la vertu. Des entreprises qui peuvent se permettre de changer rapidement leurs modes de fonctionnement vendent leur quota non émis aux industries plus lourdes, qui ne peuvent pas changer aussi rapidement. Maintenant, au nom d’une subite découverte que les ressources naturelles ne sont pas inépuisables et sont en danger, vous pouvez vous en offusquer. Mais soyez juste un peu réaliste.
Sachant que la prime à l’achat de 5000 euros ne sera surement pas maintenue pendant 10 ans, mais servira juste à démarrer le système. Elle sera probablement dégressive. On peut raisonnablement imaginer que 200 000 * 5 000 = 1 milliard d’euros est une somme pas anodine dans les comptes de l’état. Il serait logique d’imaginer que la prime serve pour atteindre 50 000 ou 100 000 véhicules en circulation.
Et je trouve aussi très étrange le marché du CO2. Ca fait très roman de science-fiction! Et pourtant ca n’en est pas. Ca provoque même des scandales, des abus, des arnaques, etc… et des traders spécialisés!
Qu’on puisse donner un prix au Co2 c’est quelque chose que je ne comprendrais jamais! Mais passons, puisqu’on ce place sur un plan financier, est ce que dans vos calculs vous avez compté le cout que le réchauffement climatique fera peser sur la collectivité dans quelques années si nous ne faisons rien maintenant? Je suppose que non, puisque ce n’est sans doute pas chiffrable, bien que certainement très supérieur aux quelques milliards sur dix ans qu’aura couté le plan véhicule électrique de l’État Français, et puis dans les moins il y a aussi l’énorme facture pétrolière, car pour moi la gabegie c’est avant tout les 60 milliards d’euros qui servent tout les ans a régler la facture pétrolière et qui sont a jamais perdu et pour l’état et pour le consommateur.
Ceci dit pour faire le bilan comptable de ce plan, il faudrait avoir des chiffres précis, des plus et des moins, faire des calculs rigoureux, et les publier pour que chacun puisse se faire une idée, et les vérifier. A ce propos j’ai un doute sur les 25 000€ de TIPP sur dix ans, je n’ai pas vérifié, mais ça me parait beaucoup, (si c’est le cas raison de plus de passer a l’électrique)
Enfin pour avoir 2 millions de VE en circulation en 2020, il n’est pas nécessaire d’en vendre deux cents milles dés cette année, mais deux cents milles en moyenne par ans jusqu’à 2020, (50000 en 2011, 80000 en 2012 etc…)
C’est sans doute ambitieux mais pourquoi pas! Ca va dépendre des progrés des technologies liées aux véhicules électrique, et du coût du baril pétrole.
Mais personne ne se rend compte que ces chiffres sont irréalistes ?
2 000 000 de VE en 2020 ? Il faudrait en vendre 200 000 par an dès aujourd’hui. Qui peut y croire ?
Plus ça va, et plus on fait rimer écologie et gabegie. Il est peut-être temps de réfléchir sérieusement à une sortie raisonnée des énergies fossiles et non tout précipiter, et les caisses (de l’état et donc les nôtres) avec !
J’ai fait un rapide calcul avec le Kangoo Express ZE.
Si on admet qu’un utilitaire roule 200 km/jour, 5 jours par semaine, un kangoo ZE va représenter sur 10 ans un manque à gagner de 30 000 euros pour l’état (5000 € de prime + pas de TIPP).
Ce même Kangoo ZE, en admettant qu’il roule 200 km par jour, va permettre d’éviter le rejet d’un peu plus de 7 tonnes de co2 sur 5 ans, 15 tonnes sur 10 ans. Ces 15 tonnes, l’état va les payer 5000 euros. Quelqu’un se rend compte que c’est 20 fois le prix de la tonne de CO2 au cours du jour ? Et si ce VE roule moins de 200 km/jour, la facture est évidemment encore plus élevée.
STOP ! Inutile de chercher à dégommer les niches fiscales pour percer les poches ailleurs !