Le patron de LI Auto estime que la forte croissance des ventes des véhicules électriques et hybrides rechargeables en Chine ces deux dernières années va continuer. Il table sur une part de marché qui dépasserait 80% avant la fin 2025.
En 2022, les ventes de véhicules électriques et hybrides rechargeables (NEV) ont dépassé le seuil de 25% en Chine, avec un pic au-dessus de 35% en novembre. Soit l’objectif qui était prévu par le gouvernement en 2025. Face à cette forte croissance, Pékin a déjà revu à la hausse les ambitions et le système de quotas fixé aux constructeurs augmentera désormais de 10% par an, et non plus 2%, sur les deux prochaines années : 28% en 2024 et 38% en 2025. Officiellement, l’objectif serait de 60% de part de marché en 2030. Une croissance soutenue, malgré tout moins élevée que ce que le marché a connu en 2021 et 2022.
Mais pour Li Xiang, fondateur de LI Auto, la forte croissance pourrait continuer et même s’accélérer. Sa théorie est la suivante : lorsqu’une nouveauté passe le seuil de 30% de part de marché (ce qui est aujourd’hui le cas des NEV en Chine), sa progression s’accélère. Une sorte d’effet « boule de neige ».
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Le mois dernier, il prédisait ainsi 70% de part de marché pour les NEV avant la fin de l’année 2025. Au salon de Shanghai, il a sans doute estimé que sa vision n’était pas assez ambitieuse et il évoque désormais 80%. Ce qui représenterait plus de 20 millions de voitures sur un an ou 1,67 million en un mois.
Une telle croissance pourrait naturellement représenter un danger pour les constructeurs étrangers fortement implantés en Chine, mais encore peu électrifiés. Seuls les constructeurs chinois et Tesla semblent actuellement en mesure de satisfaire de tels volumes, que ce soit par la largeur de leur offre ou leur capacité de production…
Mais cela pourrait aussi représenter une sorte de répit pour la vieille Europe… Occupés à satisfaire l’appétit de leur marché intérieur, les constructeurs chinois auront forcément moins de ressources à consacrer à l’export. Répit qui serait toutefois de courte durée. Une telle assise sur leur marché national est forcément un avantage, et n’oublions pas que la conquête internationale est un objectif majeur du gouvernement, et donc des constructeurs. D’autant plus que notre continent représente pour eux une belle opportunité de rentabilité face à la terrible guerre des prix qui sévit en Chine.
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Pouvez vous nous rappeler par quel « carburant » est produit l’essentiel de l’électricité en Chine ? (51.7% de la consommation mondiale de charbon, source BP Statistical Review of World Energy).Une automobile électrique ne peut pas (ne doit pas) être disjointe de son empreinte carbone depuis les mines de matières premières jusqu’au stade terminal de leur recyclage en fin de vie.
Si cela peut réduire le nuage de pollution 😉
Et dire que chez nous, ils sont encore nombreux ceux , les adeptes de: » mais cela ne marchera jamais… » ;
En attendant les constructeurs étrangers ( vous savez, ceux qui n’ont que pour théorie: moins de volume mais un max de marge …), se font progressivement éjecter du marché chinois, ou la guerre des prix monte chaque jour un peu plus .
Le problème n’est plus de savoir, si cela va se produire en Europe, mais plutôt à quel rythme, et quels sont ceux, qui faute d’avoir systématiquement retardé les investissements lourds dans les plateformes dédiées et les giga de batteries, privilégiant les dividendes immédiats, vont passer à la trappe , en pleine guerre commerciale ???