Ford F-150 Lightning

Les États-Unis veulent accorder un crédit d’impôt sur les voitures électriques, à condition d’avoir une batterie américaine dans le châssis. Ce qui pénalise les constructeurs européens.

En passe d’être adopté à la chambre des représentants, l’IRA, l’Inflation Réduction Act, est un grand plan du président Joe Biden sur le climat et la santé. Une de ses mesures vise à booster les ventes de véhicules électriques au pays de l’Oncle Sam. Les clients d’un tel modèle profiteront d’un crédit d’impôt allant jusqu’à 7 500 $.

Mais cette aide fait réagir de l’autre côté de l’Atlantique. D’abord, le coup de pouce est réservé aux véhicules construits dans les usines américaines. Et ce n’est pas tout : la batterie doit aussi être made in USA, avec des matériaux trouvés sur le sol américain ! Pour les Américains, l’idée est de favoriser la production locale pour moins dépendre de la Chine.

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Ces conditions ne plaisent donc pas à l’Union européenne, qui juge que ces règles ne sont pas compatibles avec celle de l’OMC, l’Organisation Mondiale du Commerce. Une porte-parole de l’UE a déclaré : « les crédits d’impôt constituent une mesure incitative importante pour encourager la demande de voitures électriques […], mais nous devons nous assurer que les mesures introduites sont équitables ».

Les constructeurs non plus ne sont pas favorables à ces conditions. Selon le PDG de l’Alliance pour l’innovation automobile, un groupement qui rassemble la quasi-totalité des constructeurs présents aux États-Unis, environ 70 % des autos électriques actuellement vendues au pays de l’Oncle Sam ne seraient pas éligibles au crédit d’impôt.

Pour l’Alliance, il faudrait élargir les critères pour l’origine des composants de batteries, et « inclure des pays de production qui ont des accords de défense collective avec les États-Unis, comme les membres de l’OTAN, le Japon et d’autres ».