
La Fiat Punto, l'un des modèles du constructeur italien décliné en GNV.
Sergio Marchionne, le patron de Fiat, estime que les véhicules GNV représentent une plus grande opportunité pour réduire les émissions de CO2 que la voiture électrique. Des propos atypiques alors que les véhicules électriques sont à la mode.
Selon AutomotiveNews, Sergio Marchionne aurait déclaré que « les moteurs au gaz naturel proposent une meilleure voie pour réduire les émissions de CO2 car ils sont moins chers que les autres technologies », l’électrique en tête. Il estime aussi que GM et Toyota vont se heurter à beaucoup d’obstacles, comme le temps de charge des batteries.
Ces propos sont à remettre dans leur contexte puisque le patron de Fiat s’exprime au sujet du marché US. Rappelons aussi que Fiat est le leader en Europe dans les moteurs GNV avec une part de 80% des voitures GNV et 55% des véhicules utilitaires légers. L’Italie est d’ailleurs l’un des premiers marchés dans le monde pour ces véhicules.
La production de gaz aux Etats-Unis et au Canada a augmenté ces dernières années grâce à la mise en exploitation de nouveaux gisement de gaz de schiste, qui sont devenus rentables avec la montée du cours. Grâce à cela, l’utilisation du gaz naturel va pouvoir s’amplifier dans ces pays puisque ces nouvelles sources pourraient constituer jusqu’à la moitié de la production nord-américaine d’ici 2020.
D’autres responsables de Fiat ont ajouté qu’aux USA le GNV est particulièrement adapté pour les transports publics et le transport de marchandise, car les véhicules sont réapprovisionnés dans une base centrale. Il faut dire qu’il n’existe que 1 300 stations GNV dans le pays, à comparer aux 160 000 stations essences déjà déployée. Une problématique finalement assez proche de celle des véhicules électriques.

Tableau des émissions de polluants GNV par rapport à un modèle essence - Source FIAT
Rappelons que les véhicules GNV permettent une baisse des émissions de CO2 comprise entre 15 et 20%, tout en réduisant considérablement les rejets d’oxydes d’azote, de particules et de COV (Composés Organiques Volatils). Si l’on y rajoute les coûts de fabrication réduits, on comprend aisément l’intérêt qu’y trouve Fiat.
Sources : Cartech / Automotive News / FIAT
Concernant la tenue du site, j’ai remarqué que les VE étaient présentés, chacun ayant une fiche.
Pourquoi ne pas faire pareil avec les GNV, ceux disponible à la vente, et ceux annoncés ??
Cordialement,
Comme le dit Yoann, il n’y a pas qu’une seule solution pour réduire les émissions de CO2 et par ailleurs de diminuer les émissions polluantes des véhicules (le CO2 n’étant pas un polluant, je le rappelle).
Si le GNV est bien adapté à certaines régions, tant mieux. Si l’électrique est plus adapté à d’autres régions, tant mieux aussi.
Chacune de ces technologies nouvelles de remplacement de la motorisation à essence a un intérêt, mais il est impossible pour un Etat de toutes les financer. Equiper la France d’un réseau de stations services et de tout l’équipement de support aux véhicules thermiques ne s’est pas fait en un claquement de doigts.
N’accablez donc pas les Etats qui ont choisi de soutenir une des technologies au détriment des autres, mais plutôt ceux qui n’en soutiennent aucune. Car comme dirait Léonard de Vinci « Ne pas prévoir, c’est déjà gémir ».
Ce sont les Etats qui ne prendraient pas en main ce sujet en choisissant la (ou les) technologie(s) la(les) plus adaptée(s) à leur situation industriel et économique qui sont à blâmer (par leurs citoyens en particulier).
Je roule au GNV depuis 3 ans avec une Caddy EcoFuel Volkswagen (Fiat fonctionne également très bien !) et j’en suis très heureux notamment sur l’aspect écologique mais également économique vis à vis des carburants traditionnels.
La France est très à la traine sur le GNV comparé à l’Italie, la Suisse, l’Allemagne… à cause du manque de stations. L’État avait pourtant promis l’équipement de 300 stations à l’horizon 2010… (il reste encore quelques jours !)
Pour ma part, j’ai opté pour une station de remplissage à domicile (Gaz Naturel du réseau GDF comme la cuisinière et la chaudière).
Le GNV comporte de très nombreux avantages et est disponible immédiatement (et très fiable!).
Pour Fiat, c’est surtout un moyen de paraitre « vert » quand on a pas les moyens de développer des voitures électriques.
Karl, nous ne sommes effectivement pas les seuls à en avoir parlé. En tout cas, merci pour ta remarque quand à ce que tu cherches sur ce blog, ça va dans le sens de ce que j’aimerai que l’on propose, même si ça n’est pas toujours évident. Elle m’encourage pour poursuivre dans cette voie.
J’ai voulu parler de ces propos du patron de Fiat car c’est la vision que j’ai depuis le départ du projet Automobile Propre : il n’y a pas une seule solution au problème de l’impact environnemental, mais plusieurs. Je pense que le GNV peut en faire partie dans certain cas, et j’ai trouvé la position de Fiat intéressante.
Même si je reste convaincu que les motorisations électriques prendront le relais des moteurs thermiques, le GNV à l’avantage d’être une solution que l’on peut déployer rapidement et à faible coût. Pourquoi ne pas essayer, notamment pour proposer des véhicules « bon marché » et donc accessibles au plus grand nombre.
Malheureusement, je pense qu’en France le choix est fait : ce sera l’électrique (donc cher) ou rien. Le GNV est condamné à y être marginal.
Merci pour cet article mais je ne vois pas trop l’intérêt de recopier des articles lu ailleurs. Il est quasiment identique à celui d’un autre site que j’ai lu hier. Je suis l’actualité de la voiture vertes sur différents sites web et ce que je cherche sur celui là c’est un peu de différence, un peu de sueur, de prise de position.
Qu’en pense l’auteur?
Peut on voir en ces propos une façon de faire prendre un peu de recul par rapport à la focalisation autour de l’électrique, pour ce rendre compte qu’il y a des technos disponible et peu coûteuse ayant un bilan écologique plus que positif?
Le seul aspect manquant dans ces propos, est que le gaz naturel (source d’énergie fossile) est directement remplaçable par une source renouvelable qu’est le biogaz (méthanisation des déchets organiques…).
Et dans ce cas l’émission de CO2 chute proportionnellement au % de biogaz injecté dans le réseau gaz naturel.
Francky