Les constructeurs automobiles chinois sont dans le viseur des gouvernements occidentaux. La Turquie vient d’annoncer la mise en place de mesures strictes à l’égard des importations de véhicules électriques en provenance de Chine.
La Turquie freine l’arrivée des modèles électriques chinois
Dans la lignée de la position de l’Union européenne vis-à-vis des voitures électriques en provenance de Chine, la Turquie va imposer de nouvelles règles pour ralentir les importations des modèles chinois. L’Europe a accusé la Chine de concurrence déloyale sur le sujet des voitures électriques. En effet, le Vieux Contient affirme que les aides gouvernementales accordées par Pékin à ses constructeurs nationaux leur permettent de proposer des véhicules à des prix défiants toute concurrence. Ce qui pourrait nuire aux fabricants historiques en Europe.
À lire aussi Le patron de Mercedes s’oppose au protectionnisme européen face aux marques chinoisesLa Turquie est le premier pays à emboîter le pas à la Commission européenne. Dans un décret publié par le ministère du Commerce, on peut lire que « les entreprises qui importent des véhicules électriques en Turquie doivent disposer d’au moins 140 succursales agréés réparties uniformément dans le pays et ouvrir un centre d’appel pour chaque marque ». Le gouvernement turc ne cite pas explicitement la Chine, mais cela ne fait pas de doute : cette loi a été pensée pour mettre des bâtons dans les roues des fabricants chinois.
BYD et SAIC vont en faire les frais
Les importations en provenance de l’Union européenne et des pays ayant conclu des accords de libre-échange avec la Turquie sont exemptés. Aussi, les marques n’ont que jusqu’à la fin du mois de décembre pour se conformer à ces nouvelles restrictions. C’est mission impossible et un revers important pour les entreprises qui vendent des voitures en Turquie. BYD et SAIC font partie de ceux-là. Les voitures électriques ont un certain succès dans le pays. Les ventes ont été multipliées par 10 en 2023 par rapport à 2022.
Pour Ismail Ergun, directeur général de BYD Turquie, « si la règle est appliquée, nos véhicules pourraient devoir attendre à la frontière pendant plusieurs mois ». Le gouvernement précise que « ces nouvelles règles visent à mettre de l’ordre dans une industrie qui se développe rapidement ». Selon Kagan Dagtekin, un distributeur spécialisé sur la marque MG (détenue par SAIC), « la raison d’être de la réglementation est correcte, toutefois, il faut veiller à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ».
À lire aussi La Chine n’apprécie pas la façon dont l’Europe s’en prend à ses voitures électriquesEntre janvier et octobre 2023, l’empire du Milieu a vendu « pour 184 millions de dollars de véhicules électriques à la Turquie. Près du double du chiffre enregistré pour l’ensemble de l’année 2022 » selon BNN Bloomberg. La Turquie avait déjà mis en place des droits de douane sur les véhicules électriques en provenance de Chine. Une taxe douanière de 50 %. Avec cette nouvelle loi, le pays fait un pas de plus pour freiner l’arrivée massive de modèles chinois sur son sol.
si en france on appliquait cela
même tesla serait à la ramasse !
peu de concessionnaires, c’est du mépris pour les clients !
Ils ont bien raison. Les économies locales ne pourront s’en sortir qu’avec du protectionnisme. Ça commence à se faire… Trop doucement, mais ça va dans le bon sens.
Le cheval de Troie Chinois doit être stoppé… Les américains ont commencé, l’Europe a suivi (trop timidement je pense) et maintenant la Turquie. Au suivant…
Encore une fois, le prix ne fait pas tout !!!!
Il est temps de se réveiller et d’ouvrir les yeux…. Nous avons fait n’importe quoi pendant 30 ans en délocalisant tout en Chine et on voit les dégâts sur le plan économique et écologique … Il est temps de remettre de l’ordre….
“Selon Kagan Dagtekin, un distributeur spécialisé sur la marque MG (détenue par SAIC), « la raison d’être de la réglementation est correcte, toutefois, il faut veiller à ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ».”
Ah, ils disent également ça en Turquie ? 😁
On en apprend tous les jours ! 😊
Finalement, la position turque semble la plus logique. Pour pouvoir vendre des voitures dans un pays, il faut des concessions dignes de ce nom, avec des centres d’entretien et les pièces détachées. Cela fait travailler les gens locaux et permet de réguler un peu le business avec les accréditations. Bon, après la taxe chinoise de 50% nous semble surévaluée, mais elle peut correspondre au déficit commercial entre les deux pays. Puis surtout, c’est une protection douanière en cas de réexportation en douce des véhicules vers l’UE. La Turquie ne voudrait pas se fâcher avec l’UE et perdre ainsi ses liens privilégiés, en ce qui concerne la sous-traitance des véhicules.
Hum, avec cette clause “140 succursales agréés réparties uniformément dans le pays” il doit y avoir des victimes collatérales dans l’affaire comme les indiens, les vietnamiens… En fait tout le monde qui produit des voitures mieux et moins cher que les turcs.
C’est du protectionisme pur et dur, rien d’autre.
La Turquie avait déjà mis en place des droits de douane sur les véhicules électriques en provenance de Chine. Une taxe douanière de 50 %.
Ouch ! 50% ça commence à causer.
Si on ajoute tous les frais derrière, les marges de l’importateur, du distributeur etc…
Le prix est largement doublé au final.
Finalement Xi Jinping et Erdogan ne sont pas si copains que ça, sauf peut-être pour faire main basse sur les richesses africaines.