À peine deux mois après avoir abandonné sa voiture solaire Sion, Sono Motors pourrait être confronté à de nouveaux problèmes, cette fois-ci liés au financement même de son projet de survie.
Après la banqueroute déclarée par Sono Motors en mars dernier, 21 000 particuliers ont mis la main à la poche pour offrir près de 44 millions d’euros dans le cadre d’un appel à un financement participatif. Mais ce cadeau n’en est pas vraiment un puisque, l’objectif de somme finale nécessaire pour permettre à l’entreprise de survivre n’ayant pas été atteint, il doit être maintenant remboursé, ce qui n’a été que partiellement fait selon la déclinaison allemande du magazine Capital.
Mais la question la plus importante soulevée par ce dernier se pose à propos du principe de financement participatif même qui n’aurait pas été réalisé dans les règles imposées par la loi bancaire allemande. En effet, selon certains avocats, Sono Motors n’a pas informé les investisseurs des risques encourus et n’a pas décrit dans ses conditions générales de contrepartie réelle aux participations.
De nouveaux déboires potentiels en vue pour l’entreprise donc, même si elle estime de son côté être dans son droit. En tout cas au moins moral : « Nous avons toujours cherché à apporter une mobilité électrique solaire abordable en nous associant avec notre communauté, nous n’avons en conséquence pas voulu offrir une option d’investissement ou un projet de retour sur investissement avec des réservations de Sion », a-t-elle déclaré à Capital, tout en assurant qu’elle prévoit de rembourser tous les dépôts.
Source : Capital
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C’est tout le problème de l’investissement dans les technologies vertes : il faut un minimum de connaissances en sciences physiques pour évaluer la faisabilité (et la rentabilité) d’un projet. Ainsi, imaginons 4m2 de panneaux photovoltaïques sur un toit d’auto (c’est déjà beaucoup). A Lille, pour les « nordistes », avec un flux solaire de 1100 kWh/an.m2 et un rendement de conversion 20% (l’état de l’art en grand public) on obtiendrait pour une auto dehors 365 jours par an : 880 kWh/an brut avant injection dans les batteries et avec un rendement de restitution 80% et un rendement propulsif de 85% : 600 kWh ; pour une auto à 15 kWh/100km , une autonomie « purement solaire » de 40 h/an se décomposant en : 5h au T1, 16h au T2, 15h au T3 et 4h au T4. D’ailleurs toutes les centrales solaires ont les mêmes limites d’inadéquation entre période de production et période de consommation.(Pour les « sudistes », à Marseille, remplacer 1100kWh/m2.an par 1900kWh/m2.an et refaire les calculs à due proportion).Conclusion : une auto solaire plausible devrait être une « fusée sur roue » avec 2 places semi-couchées et une tare de moins que 240kg (VOM=400kg) genre APTERA.
ah, ils demandent un financement pour un faire un truc, ne l’obtiennent pas et ne peuvent donc pas faire le truc, coulent et gardent ce qu’ils ont recu… c’est pas joli. Un peu comme de prétendre que les panneaux solaires sur une voiture, de chaque coté et sur le toit, donc jamais tous exposés correctement, vont produire ce que produirait des panneaux bien exposés sur un toit.
Le prochain épisode c’est une action collective des investisseurs pour escroquerie ?
Quel domage car le véhicule sans ses panneaux, monospace et simple était super et aurait sans doute pu viser les tarifs cible.
Ils auraient aussi pu faire des pack voiture + panneaux pour le toit de la maison comme certains vendent une borne de charge avec la voiture.
« Nous avons toujours cherché à apporter une mobilité électrique solaire abordable » et à la fin ils n’ont rien apporté d’autre que des ennuis!
Quand je vois un article ou une pub qui vante le PV sur la voiture, bah, j’oublie vite et je passe mon chemin tellement une carrosserie est le plus mauvais endroit où exploiter le soleil.