Plus d’un demi-siècle que ça dure : toujours plus de voitures en circulation, toujours plus d’infrastructures routières, toujours plus de kilomètres parcourus. Une tendance qui n’est évidemment pas durable. Ca tombe bien, les prochaines décennies s’annoncent très différentes…
I. La fin du tout pétrole dans le transport
Après les 30 glorieuses et 3 décennies d’endettement public pour soutenir un système basé sur la consommation de masse, le moment est venu de passer à autre chose. Avec une difficulté : convaincre que mieux c’est moins.
Dans le secteur des transports, les adeptes du covoiturage, de l’autopartage et de la consommation collaborative en général n’ont pas attendu que l’impulsion viennent d’en haut pour appréhender la mobilité sous un nouveau jour. Mais malgré la progression spectaculaire de ces nouvelles mobilités, force est de constater que l’auto-solo continue de se tailler la part du lion dans les déplacements motorisés du quotidien. Il faut dire que depuis plus de 50 ans, la voiture individuelle a accompagné l’évolution des modes de vie. Elle a rendu possible un très grands nombres de situations qui n’auraient probablement jamais eu lieu sans elle. Elle a véritablement façonné les territoires, redessiné les villes et les villages.
Mais les temps changent. Depuis 2008 et l’envolée du prix du baril de pétrole notamment, beaucoup d’automobilistes ont pris conscience de la vulnérabilité des modes de vie pétro-dépendants. Les comportements ont évolué, l’offre en mobilité aussi, même si beaucoup reste à faire…
II. Des mutations d’une ampleur inédite à venir
Outre la question de l’énergie, ce qui va radicalement changer au cours des 10 prochaines années, c’est la place du numérique dans le secteur des transports. Une révolution qui a déjà commencé, notamment chez les jeunes et les habitants des grandes villes qui ne consomment plus du tout l’automobile comme la génération qui les a précédé. Amélioration des offres de transport collectif, montée en puissance du vélo, de la marche à pieds, de l’autopartage (électrique), etc… : autant d’alternatives qui ne rendent plus aussi indispensables la possession d’une voiture pour couvrir les besoins en mobilité du quotidien.
Autre évolution majeure : conduire une voiture – surtout à pétrole (!) – est de plus en plus assimilé à une contrainte avant d’être synonyme de plaisir. D’où l’inévitable succès à venir des véhicules autonomes. Une nouvelle offre de transport pour répondre aux besoins en mobilité des citadins à l’intérieur des grandes agglomérations notamment.
III. Les véhicules autonomes : un potentiel gigantesque
Comme souvent lorsqu’il s’agit d’imaginer un nouveau service d’apparence très futuriste, le plus difficile n’est pas d’expliquer en quoi les véhicules autonomes apporteront demain des réponses aux problématiques nombreuses de transport que connaissent les grandes villes aujourd’hui. Non, le plus difficile est de réussir à convaincre les décideurs, les usagers potentiels et surtout les acteurs déjà en place (AOT, exploitants de réseaux de transports urbains, etc…) du potentiel et de la pertinence de ces futurs véhicules.
Contrairement à ce que l’on peut lire ici et là sur le sujet, les véhicules autonomes n’ont absolument pas vocation à concurrencer l’offre classique de transport en commun en place à l’intérieur des grandes villes. Ni à concurrencer les trains express régionaux pour relier les villes entre elle. En tant que mode de transport individuel (partagé) les véhicules autonomes ont surtout vocation à remplacer la voiture individuelle, avec ou sans chauffeur.
Un rapide coup d’oeil en arrière devrait pourtant suffire à convaincre les plus sceptiques des évolutions prévisibles à venir dans ce domaine : malgré d’inévitables effets induits (…), les deux prochaines décennies vont continuer à subir la très forte influence des systèmes numériques complexes. Des solutions potentiellement à même de faire beaucoup mieux avec beaucoup moins, notamment dans le secteur des transports.
Objectif : optimiser l’existant plutôt que réactiver sans cesse les vieux remèdes du passé aussi coûteux que dévoreurs de ressources naturelles.
Dans les très grandes villes – Paris fait hélas exception à la règle – l’offre abondante de taxis permet déjà de couvrir un part importante des déplacements individuels motorisés avec beaucoup moins de véhicules que si ces déplacements étaient effectués par des voitures individuelles. Seul problème : pour un déplacement seul, le coût moyen des services offerts par les taxis traditionnels demeure élevé. Surtout comparé au coût des services de transport collectif ou de vélo en libre service. Une faiblesse qui n’en sera bientôt plus une le jour où les exploitants de réseau de transport ou les compagnies de taxis offriront à leurs clients de nouvelles offres de transport ayant recours aux véhicules autonomes.
IV. Imaginer la ville de demain
À l’heure où beaucoup de grandes agglomérations sont en train d’imaginer la ville de demain et réfléchissent à l’aménagement de futurs morceaux de villes et/ou quartiers qui feront l’objet de vastes restructurations, est-il bien raisonnable de continuer à construire d’importantes surfaces de parking quand les véhicules autonomes, l’autopartage et toutes les autres formes de mobilité individuelle partagée seront demain à même de répondre aux besoins des habitants tout en réduisant significativement l’emprise au sol occupée par les voitures individuelles ? La question mérite au moins d’être posée.
Ce qui est certain, c’est qu’avec l’explosion en cours du nombre de consommateurs à l’échelle planétaire, les décennies à venir s’annoncent très différentes de celles que nous avons connu jusqu’à présent…
Il est temps de changer d’époque !
Commentaires
Une voiture autonome n'est pas un problème Technique mais PSY.
Au début de mon travail sur la ligne EOLE ( 14) je suis allé à Lyon qui avait déjà une Ligne de Métro Automatique MAIS il y avait un conducteur qui ne faisait rien ! il observait ! et quand on demandait aux passagers s'ils prendraient un Métro SANS conducteur, les passagères reculaient avec EFFROI.
PS : Avec une difficulté : convaincre que mieux c’est moins.
Je crois plutôt à MOINS c'est MIEUX
La prochaine révolution ? Ce sera l'imprimante 3D avant les voitures autonomes :)
Eh oui, selon son usage, ses parcours et son envie, telle ou telle technologie sera la plus appropriée. Donc oui, pour la multi-mobilités, deux, trois ou quatre-roues, autonomes ou pas, mais au choix SVP !
§
+1
Vous voulez voir à quoi ressemble un moyen de transport vraiment révolutionnaire?
Faites un tour ICI: http://www.velomobile-france.com/
Calomel
Sympas mais lourds, chers et peu pratiques. A réserver aux tout petits trajets sur le plat.
"Sympas mais lourds, chers et peu pratiques."
Là on doit parler des voitures bien sûr! :D
Calomel
C'est sûr que 30 kg pour un vélo, c'est en effet très très léger, de même qu'un tarif moyen de 6000€ sans assistance électrique (d'après les modèles proposés) est une somme ridicule! :-D
Quant à être au chaud là-dedans, ben...
Reste les intempéries, qui, en tant que motard habitant un pays pluvieux (doux euphémisme), ne me dérangent pas plus que cela.
Une moto, c'est son moteur qui la pousse, pas mes jambes.
Quant à mettre une somme pareille dans un vélo, seuls les passionnés pas trop fauchés peuvent se le permettre. Pas le grand public. Bref, engins de (petite) niche. Perso, il ne me viendrait pas à l'idée de payer un tel prix pour un vélo, fut-il caréné. A ce tarif-là, je préfère un twizy ou un scooter électrique.
C'est beaucoup plus léger qu'une moto de 200kg! Pour ce qui est d'être au chaud, pas de problème quand on pédale. Le problème, c'est plutôt la surchauffe en été, pas de clim!
Et pour le prix, chacun voit midi à sa porte, il y en a qui mettent 10k€ dans un vélo ordinaire sans carénage juste pour le plaisir de caresser du carbone et du titane et gagner 500 grammes, soit rien du tout par rapport au poids du bonhomme qui est dessus!
C'est sûr que 30 kg pour un vélo, c'est en effet très très léger, de même qu'un tarif moyen de 6000€ sans assistance électrique (d'après les modèles proposés) est un somme ridicule! :-D
Quant à être au chaud là-dedans, hem!...
Reste les intempéries, qui, en tant que motard habitant un pays pluvieux (doux euphémisme), ne me dérangent pas plus que cela.
Oui les VM sont révolutionnaires, mais n'ont pas d'avenir hors "le cercle des initiés sportifs originaux". L'immense majorité des "gens" veulent un moyen de transport qui fonctionne "tout seul" sans effort. De plus le VM n'est pas à l'aise en ville (en fait il le serait si les villes étaient débarrassées des gros 4x4 et... des bus!), c'est un bouffeur de départementales!
Les expériences récentes de divers constructeurs de véhicules montrent que tout ce qui a un aspect trop "exotique" est systématiquement rejeté par le gros de la clientèle.
Un VM à assistance électrique répond à ces exigences.
Je suis d'accord pour la ville, mais d'une manière générale on doit choisir entre:
- être au chaud et coincé dans les embouteillages
- affronter les intempéries mais pouvoir se faufiler
De toute façon, le VM est un exemple d'efficacité énergétique: une architecture minimaliste (plus ou moins selon les modèles), léger, il ajoute en plus la protection de l'occupant (des intempéries mais également des chocs) ainsi qu'un certain volume de rangement.
En tant que tel, ce devrait être un modèle pour la conception de véhicules individuels (motorisés ou non)!
C'est simple, je ne connais pas de moyen de transport individuel plus vertueux énergétiquement!
Calomel
Depuis 2 semaines que je me suis bien gammellé avec mon VAE rapide, je commence à réfléchir à ajouter une 3ème roue, et donc dans la foulée un habillage. L'idée du VM électrique, que je connaissais sans en percevoir vraiment l'utilité dans mon cas à moi, commence à se creuser un chemin dans mes vieux neurones. Ne le dites pas (encore) à ma femme, je n'ose pas imaginer sa tête en voyant débarquer un cigare à roulettes!
"Le ver est dans le fruit" comme on dit :)
On est pas vraiment habitué par notre environnement à ces machines à 3 roues mais avec du recul, on (je) y trouve une vraie pertinence:
- stable (bien plus sécurisant que les 2 roues sur les surfaces glissantes)
- format 3 roues adaptée à une optimisation de l'aérodynamisme, synonyme d'efficacité énergétique
- position assise confortable (incomparable au vélo droit...)
- carénage protecteur (vent, pluie, soleil, chocs, ...)
- volume utile à condition de s'adapter aux formes du carénage
- très visible pour les autres usagers
- poids faible pour un VEHICULE INDIVIDUEL (quelque soit son moyen de propulsion) donc: peu énergivore, peu dangereux pour les autres en cas de choc (piétons notamment), peu consommateur de matériaux pour la fabrication, ...)
- faible emprunte au sol, donc besoin en infrastructures modérés (garages, voies de circulations, à l'inverse de nos métallosaures actuels)
Ce qui est notamment intéressant, c'est d'être de facto limité par la puissance développable par l'humain et donc de devoir optimiser le véhicule pour tirer le meilleur parti du "moteur" ! à l'inverse des véhicules motorisés, pour lesquels chaque ajout de fonctionnalité, élément de confort, etc. est compensé par une augmentation de puissance moteur.
Le vélomobile est également un excellent candidat pour l'électrification légère (spéciale dédicace pour triphase!), en hybride muscle/électrique, la très faible consommation (de l'ordre de 1kWh/100km, dépend bien sûr de la stratégie d'assistance) ne rend pas la faible densité énergétique des batteries rédhibitoire et rend les accélérations et ascensions de côtes acceptables au plus grand nombre.
Je rajouterais que même en cas de "panne" de batteries, les jambes peuvent encore permettre encore de rentrer au bercail.
à méditer pour le futur de la mobilité individuelle. ;)
Calomel
Effectivement, les contraintes des TC ne sont pas près de disparaître. Le vieux slogan "mon auto, c'est ma liberté" est toujours valable, sauf qu'avec la circulation actuelle, cette liberté est tout de même fortement amoindrie. C'est pourquoi je roule beaucoup à moto, mais avec par contre une sécurité très aléatoire.
Oui la moto, parlons en, hier encore deux motard qui dépasse le bouchon en sens inverse et se pointe droit sur ma Prius en plein milieu de la chaussée. Chouette situation, idem avec les cycleux dans les sens unique, en plein milieu, non mais. Le code la route c’est manifestement pour les autres et si on fait un appel de phare, pour légitimement signalé le danger de collision imminent, on reçoit un doigt d’honneur en retour. La prochaine fois je ferme les yeux au lieu de faire un appel de phare histoire de reconfirmé le dicton pot de fer contre pot de terre. C’est tellement facile de dire j’avais pas vu que je me demande pourquoi je m’échine à freiner et faire des appels de phare. Probablement ce putain de facteur humain en moi. Si au moins ils roulaient en Brammo électrique, mais non. En tout cas avec les autres fous, à quartes roues ceux là, qui circulent sur la route, rien d’étonnant au taux de décès dix fois plus élevé parmi les deux roues.
Pour ce qui est des bouchons, cela n’a plus rien a voir avec la circulation mais avec des politiques volontairement anti voiture comme des site propres à un bus diesel par heure, des feux rouge volontairement asynchrone, des arrêts de bus volontairement sur la chaussée, surtout quand il n’y a qu’une bande et une ligne blanche, des casse vitesses en série alors qu’on est déjà a du 30 km/h, des cycleux dans les sens unique qui foncent vers vous en plein milieu de la chaussée au lieu de se mettre sur le coté comme prévu, bandes qui sont d’ailleurs rendues exagérément étroite même pour une Prius voire impossible pour un autocar ou un camion. En cette saison on a aussi, les cycleux dans le noir sans éclairage réglementaire, les cycleux en noir dans le noir qui passe à grande vitesse sur un passage piétons, les piétons eux même complètement débiles qui ne regardent plus DU TOUT avant de traverser (pour info je regarde quand même a gauche quand j’ai priorité de droite et je m’arrête quand c’est un gros camion qui déboule à grande vitesse, tord ou raison la survie d’abord). Il est grand temps de jeter les TC au bac et de rétablir notre bon vieux réseau routier tel qu’il était en 1975 c'est-à-dire au moins volontairement fonctionnel au lieu de volontairement saboté.
T’inquiétè pas pour les motards, ils vont t'éviter de toute façon.
Ils ne font que ça à longueur de journée, évitement et freinage d'urgence fait partie de leur quotidien.
Qui ne dure généralement pas jusqu'à la retraite. On les appelle aussi donneurs d'organes....
Hier, je me suis fait surprendre par la neige (fondante mais elle tenait par endroit) à moto. Je n'avais pas regardé la météo. Vraiment pas à l'aise mais tout s'est finalement bien passé: j'ai roulé vraiment extrêmement doucement, y compris sur autoroute (90 km/h maxi).
+1
En général je roule en vélo électrique ou en scoot électrique (en ce moment le vélo est abîmé et moi aussi suite à une gamelle!). Et je suis bien content ce matin où la neige s'est mise à tomber de pouvoir reprendre la Czéro et son confort douillet. Normalement c'est Madame qui l'utilise mais là elle préfère la fumante et ses pneus hiver pour aller travailler dans la montagne. On joue aux chaises musicales avec nos moyens de transport!
+ 1!
Moi aussi, en tant que motard, je rencontre des cinglés en voiture tous les jours. Je ne compte plus les suceurs de roue arrière, ceux qui démarrent au carrefour ou déboîtent juste devant moi alors que la plupart m'ont pourtant clairement vu (casque orange fluo de type police, sur-veste jaune fluo, etc...). Sans compter ceux qui font exprès de se déporter sur la gauche lorsque l'on passe entre les voitures dans les bouchons sur le ring (périph) de Bruxelles (en Belgique, la remontée des files est autorisé). C'est quotidien.
Et en effet, dans plus de 70% des cas, la responsabilité des motards n'est pas en cause dans les accidents.
Mais il est vrai que pas mal de motards ou de scootistes roulent de façon risquée. Ce n'est pas mon cas.
@BelPrius: les motos électriques présentent les mêmes défauts que les VE: trop chères et pas assez autonomes pour mon usage (je fais parfois jusqu'à 150 km en un jour à moto sans pouvoir recharger, et ce surtout sur autoroute).
De toute façon, on sort du sujet. Les deux-roues, motorisés ou non, restent les véhicules les plus adaptés au trafic, mais certes avec de très gros inconvénients.
C'est juste pour dire.
Aujourd'hui j'ai encore échappé a un abruti en grosse allemande qui trouvait que 80kmh pour une limite à 70 n'est pas assez rapide, et qui m'a doublé alors qu'il n'y avait pas la place.
A peine ai je eu le temps de me pousser pour éviter l'accrochage. En 35 ans de moto, des comme ça j'en compte à la pelle.
Il faut savoir que statistiquement les motards sont plus victimes que coupables.
les TC et vélo que tu décris tant sont les seuls moyens d'efficience énergétique pour le transport aujourd'hui !! Le vélo parce que tu déplace le minimum de poids mort et les TC car il y a nécessité d'un conducteur humain et donc pas possible que tout le monde se déplace en Taxi (côté poids mort c pas le top non plus !). Seule solution viable dès aujourd'hui: un système de tube avec capsules individuelles mais le besoin en infra devient gigantesque (cf projet hyperloop). Par contre, prendre le meilleur de l'individuel sans les contraintes du collectif à coût réduit et efficience energétique passe forcément par des VE autonomes. Quitte à les conduire en manuel lors de son déplacement pour faire plaisir aux accroc de la route, l'important étant: j'appelle mon taxi perso, il se pointe devant chez moi tout seul, il/je conduit jusqu'à destination, puis il sert de suite à qq d'autre ... réduction du nombre de VE, optimisation de la gestion de flotte, élimination des contraintes, baisse de coût, efficience énergétique ... tout y est ! A l'unique condition qu'un VE puisse se déplacer seul d'un point A à un point B. Et là, je vous garanti que tout va aller très vite. Quand Google a déjà le projet de proposer ce genre de location à la demande avec un millions de VE sur la côte ouest des US et travaillent d'arrache pied à l'autonomisation des VE, le moment où la techno sera fonctionnelle et celui où tout le monde vendra sa voiture devenue trop chère ne prendra pas bien longtemps !
Un vélo qui roule correct ok mais pas ces cas que je décris.
Pour ce qui est du véhicule autonome cela ne change pas le nombre nécessaire car tout le monde part le matin pour allez au travail quasi en même temps et donc il en faudrait tout autant que de voitures actuellement, en fait même plus puisqu’il faut tenir compte du temps qu’elle met pour venir vous chercher. Bon c’est partiellement compensé par certains covoiturages acceptables mais on voit bien que le nombre reste à peu de choses près identiques.
@leclar TC et VE TC autonome
la performance des VE TC en terme de flexibilité, de vitesse, de disponibilité est dépendante de 2 choses :
- la technologie des VE autonome bien sur
- la qualité du logiciel
Bolloré a montré qu'avec une équipe performante d'informaticiens on peut mettre au point un logiciel très efficace pour gérer la flotte de milliers d'autolib sur l'Ile de France. Au vu des enjeux, la qualité d'un tel développement pèse des clopinettes
Oui, le logiciel actuel d'autolib pourrait être amélioré (il y a quelques défauts, ex : pas détection d'un pneu crevé semble t il, la voiture reste dispo ) et d'ailleurs une autolib autonome gommerait nombre de défauts et de coûts inhérents à une telle architecture.
@Jumper: D'accord avec toi en ce qui concerne les défauts des bus. Mais pour que le VE TC soit vraiment performant, il faudrait que l'organisation de ses parcours soit vraiment au top. Pas sûr que les correspondances soient si réduites et que les horaires soient beaucoup mieux respectés, ceux des bus étant rarement le fait des chauffeurs. Et je doute qu'il soit utilisé sur les trajets déjà parcourus par les bus, alors que ceux-ci sont trop peu nombreux et en effet souvent en retard.
A mon avis, ces VE autonomes seront plutôt utilisés là où le bus ne passe quasi jamais, ce qui est déjà bien, mais ça ne fait pas mon affaire (j'habite pas loin d'une ligne de bus qui passe toutes les heures, mais jamais à l'heure).
@leclar
les bus ont les inconvénients suivants :
- polluant
- pas fiable surtout en hiver
- rarement à l'heure, surtout aux heures de pointes ce qui pose problème pour arriver à une correspondance bus + train de banlieue / RER => on doit prendre de la marge => ajout au temps de transport
- quand il se plein, il prend du retard
- quand il est quasi vide, il encombre la route et pollue pour 3 pékins à bord
- se met en grève
un VE TC :
- pas de personnel à bord
- fiable car électrique
- plusieurs tailles : de petit à grand en passant par moyen => optimise la taille du bus VE TC en fonction du volume
- peu de correspondances
- à l'heure
- dessert des destinations non desservies par les TC ou mal foutues
- avec une élec EnR => 0 pollution
- diminuera réellement le nombre de voitures sur les routes.
- complément aux RER / TRAM / métro
- remplace les bus à 80%
+ 1
Franchement, si ces VE TC autonomes ne sont là que pour me mener à la gare, je peux tout aussi bien prendre le bus, sauf que ce dernier est fort polluant. Mais pour le côté pratique, on en revient donc aux problèmes des trop nombreuses correspondances (dans mon cas).
@triphase
pas vraiment d'accord avec toi.
un TC coûte très cher. Il est très long à mettre en place. Pendant ce temps les embouteillages continuent.
Un VE autonome "TC" peut être un mini ou moyen bus capable d'embarquer vélo ou trotinette).
Le but est la circulation DANS un périmètre défini et surtout pas d'aller concurrencer RER, trams etc. Maintenant, si les RER Trams n'existent pas ou ne correspondent pas, il peut y avoir des trajets partiels. Je prends un exemple réel. à paris, il n'existe aucun TC reliant rapidement une grande partie de l'Essonne (> 1 million d'ha) à la porte d'Orléans. Soit tu y vas en thermique ou en VE (notre cas) soit tu passes par Paris centre puis un changement puis de nombreuses stations de métro. C long. Trop long. Aller à une gare plus adaptée entraine de la route avec des embouteillages, prix du parking quand il y en a un.
Pour qu'un véhicule autonome soit efficace, il ne doit pas perdre "son" temps dans les embouteillages (files en Belgique).
En zone rurale ou suburbaine c'est le cas. en zone urbaine (Paris, Bxl) ce n'est pas le cas. S'il y a des bouchons c'est donc aussi qu'il y a une clientèle potentielle suffisante pour rentabiliser des TC plus nombreux/efficaces. Je veux dire par là que sur les axes très fréquentés, un réseau de tram/métro fera un meilleur boulot que des milliers de véhicules autonomes qui vont se bloquer les uns les autres.
@belprius
à Paris, comme un oignon, il y a différentes "couches" de départs :
- ceux qui doivent être en poste à 7h voire avant afin d'être prêt pour 8h à l'ouverture (magasins, restaurant, bars ...)
- ceux qui doivent être en poste à 8H pour l'ouverture
- ceux qui démarrent à 9H
- ceux qui bossent en horaires décalés (à 10H ou en horaires souples)
je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas pareil à Bruxelles
j'y vais régulièrement et je vois des gens en TC et en auto de tôt le matin à 10H pour aller bosser et s'activer à je ne sais quoi.
faudrait une étude bien sur, mais intuitivement, on perçoit qu'un véhicule autonome pourrait faire plusieurs trajets chaque matin.
très simple: faire payer plus cher aux heures de pointes. C fou comme un système complexe à une aptitude à s'auto-organiser ! Suite à Fukushima, le Japon est passé en horaire de nuit durant l'été pour éviter l'usage de la clim ... quand on a pas le choix ...
Paris je ne sais pas mais en tout cas à Bruxelles c’est tout le monde à 8 h et une heure pour rentrée dans la ville c’est aussi une heure pour en ressortir pour allez éventuellement chercher quelqu’un qui partirait de chez lui à 9 h c'est-à-dire pas grand monde. A cela s’ajoute le fait que le matin il y aurait forcement un certain temps à attendre avant de voir venir la voiture vous chercher.
bonne remarque belprius : "tout le monde part en même temps le matin ..."
mais je suppose que tu vises : j'habite en banlieue, je vais à Paris. Ben non, les V autonomes ne sont pas fait pour cela (en tout cas sur Paris, en Californie pour y avoir travailler et un peu vécu la donne est très différente)
on met de côté les pros de la route (technicien de maintenance, réparateurs, livreurs, taxi etc. ). On ne cible que les usagers trajet travail.
en région parisienne, voici ce qu'on peut observer chez utilisateurs d'auto :
* à partir de 7h du mat', 1ère vague de ceux qui partent avec leur auto pour aller au boulot dans le coin, à la gare pour y prendre le RER.
* à partir de 8h du mat, vague n°2 : boulot dans le coin, emmener les enfants à l'école, et aller à la gare
* à partir de 9h du mat' ceux qui bossent dans le coin qui commencent en heures décalées.
On voit intuitivement qu'un VE autonome pourrait faire au bas mot 3 à 6 trajets le matin
donc on discute d'une tendance de remplacer sur la route 3 à 6 voitures par une seule.
ensuite on peut discuter des zones mal desservies. Exemple : ligne D du RER => porte d'Orléans. En TC, c clong, tres long. Nous ne le fait 2 fois / semaine en journée en leaf car en TC = trop de temps. Mais avec un VE autonome loué, là çà change tout. Plutôt que d'utiliser notre VE, c bien plus simple et moins cher de faire le trajet en VE autonome loué et de coller cela sur les frais de fonctionnement de l'entreprise plutôt que de faire des frais kilométriques à rembourser ! à cause de cela, nous avons 2 voitures. Avec un TC à base de VE autonomes, on peut tout de suite passer à une seule ! nous sommes nombreux dans ce cas.
en fait, en y réfléchissant, on pourrait tout faire comme cela et notre voiture ne servirait que pour les longs trajets.