La commercialisation de la Nissan Leaf e+ à grande autonomie pourrait fortement solliciter l’usine de Sunderland, où sont produites les batteries. Limité, Nissan risque de ne pas parvenir à dépasser le score des 40.600 Leaf atteint en 2018 en Europe. A moins qu’il ne réquisitionne ses autres usines asiatiques et américaines…
Avec 40.609 exemplaires écoulés, la nouvelle Nissan Leaf a été le véhicule électrique le plus vendu d’Europe en 2018. Une version de base dotée d’une batterie de 40 kWh qui a nécessité la production d’un total de 1,62 GWh d’accumulateurs. Un volume assuré par l’usine Envision AESC (une joint-venture à laquelle Nissan participe) de Sunderland au Royaume-Uni et dont la capacité plafonne à 1,9 GWh par an.
Problème : sans extension de ses lignes d’assemblage, l’usine risque de ne pas pouvoir répondre à la demande européenne en 2019. En effet, Nissan à lancé début mai la commercialisation de la version « e+ » à grande autonomie de la Leaf. Équipée d’une batterie de 62 kWh, elle engage logiquement davantage de ressources. Ainsi, selon InsideEVs, l’usine de Sunderland ne pourrait théoriquement honorer que 30.600 Leaf e+. Dans l’hypothèse d’un partage à parts égales de la production entre les deux versions, le site ne parviendrait pas non plus à dépasser la barre des 40.000 Leaf cette année. D’autant que quelques milliers de packs sont également réservés au e-NV200 40 kWh.
Pour éviter d’afficher des résultats en baisse par rapport à 2018, Nissan pourrait alors faire appel à ses autre usines de batterie réparties en Asie et en Amérique. Déjà sollicités par leur marché, les sites de Kanagawa au Japon (2,6 Gwh annuels) et Wuxi en Chine (20 Gwh annuels) répondraient sans doute défavorablement. A l’inverse, l’usine de Tennessee aux États-Unis dispose d’une capacité de 3 Gwh annuels, démesurée au vu des faibles ventes de la nouvelle Leaf dans le pays (14.715 en 2018).
Si la solution américaine est retenue, il n’est pas impossible que les tarifs de la Leaf soient révisés à la hausse. Au Royaume-Uni, il a déjà augmenté de 6% début mai en raison « de la demande du marché et d’autres influences telles que l’inflation et le coût de base » selon Nissan.
Commentaires
La course a l'autonomie des VE est aussi stupide que pour un thermique affichant 1000 kms. Pour 80% de la population, une batterie couvrant 90% des besoins suffit (autour de 30kWh) pour autant qu'on veuille bien lui adjoindre un prolongateur (comme le REX de la i3) afin de ne pas avoir peur de la panne et cela tant que le réseau de recharge ne sera pas plus dense et fiable.
Difficile de produire des VE à batteries pour Monsieur tout le monde, pour les longues distances, s'entend. Les Allemands l'ont bien compris et ne mettent tous les œufs dans le même panier en continuant d'investir dans la PAC H2. Et le plus beau, c'est qu'ils ont un ministre de l'écologie qui le dit haut et fort. On se demande pourquoi ce n'est pas le cas chez nous. Une petite addiction au nuke, peut-être ?...
https://www.caradisiac.com/l-allemagne-se-mefierait-elle-deja-des-voitures-electriques-a-batteries-176048.htm
N'importe quoi avec le brexit en vue et la volkswagen id 3 chercher l'erreur
« Rançon de la gloire » pour la pénurie !
La Leaf-1 ayant été le modèle de VE le plus vendu dans le monde, il est normal que la suivante soit handicapée par le volume de batterie à fabriquer, surtout si cette Leaf-2 a le même succès que sa petite sœur.
A suivre …
§
Pour qu'un VE soit attractif, il doit pouvoir effectuer 300km dans de bonnes conditions, en deçà, c'est compliqué pour Mr ou Mme tout le monde.
Donc une batterie de 40kWh mini, sauf peut être certaines exceptions coréennes qui font tâches avec des autonomies respectables avec 30kWh de batterie.
Le jour où ça sera truffé de bornes rapides sur nos routes, la donne aura changée
Le gros problème de Mr et Mme tout le monde est qu'ils sont incapables de choisir un véhicule qui correspondent à 90/95% de leur véritable utilisation.
Ils choisissent un véhicule par rapport aux 2/3 longs trajets occasionnels qu'ils feront par an.
C'est surtout que sans un véhicule répondant à 100% des besoins, on n'a pas vraiment de solution pour quelques déplacements longue distance :
-Auto+Train : service en voie de disparition et de toutes façons réservé aux parisiens.
-Train + location de thermique sur place : c'est cher,quand c'est possible du point de vue assurance (certaines compagnies refusent les -25 ans) ou disponibilité des véhicules et ça peut prendre beaucoup de temps de voyager en train selon la destination ou le point de départ (essayez un Guéret-Annecy pour voir).
-Tout en transport en commun : Humm, vacances à la campagne, on oublie et même pour les plagistes, ça va pas être très pratique.
-Covoiturage : pour un couple avec enfants, c'est mort.
Reste la marche mais le pélé de St Jacques tous les étés, ça va être lassant.
Donc leur problème c'est de préférer un véhicule qui corresponde à 100% de leur utilisation ? OK, très bien, voyons les choses ainsi.
T'as raison Berti, c'est d'une logique IMPARABLE de préférer payer beaucoup plus cher un véhicule qui ne couvrira que 90 % de ce que permettait le précédent, pourtant nettement moins coûteux !!!
Tant que nos "donneurs de leçon écolo" nous gratifieront de raisonnements pareils ("200 km d'autonomie, c'est largement suffisant, haro sur les grosses batteries " etc etc), on ne sera pas prêt de voir décoller le VE en France .
La réalité est imparable: le VE aura du succès quand il ne sera pas plus cher que le VT qu'il remplace, en permettant le même usage polyvalent , avec des contraintes "acceptables" (temps de recharge réduit et facile) !
C'set comme par hasard le cas en Norvège (e-golf moins chère que la Golf thermique et superchargeurs existants, TM3 moins chère qu'Audi A4 ou BM série 3 etc etc) .
Tout à fait d'accord. bon, c'est facile a dire car je possède le REX, mais les 20kWh de mon i3 sont amplement suffisant pour mon quotidien. Après, à chaque usage son véhicule ...
Coréennes qui sont bien plus efficientes que la Leaf. Pour une autonomie semblable.