Alors que la contestation populaire exprimée initialement contre la hausse des taxes sur le carburant s’est rapidement transformée en ras-le-bol fiscal général, la question de la stratégie à adopter dans les mois et les années à venir se pose. Objectif : éviter une nouvelle fronde des automobilistes face à une problématique annoncée de longue date et dont il devient urgent de se saisir collectivement : la réduction drastique de la dépendance au pétrole dans le transport.
Entre colère et exaspération
Entre d’un coté la colère de celles et ceux qui ont le sentiment d’avoir été pris au piège en achetant une voiture diesel à crédit ces 3 dernières années ou qui n’ont pas eu beaucoup d’autre choix étant donné l’offre d’occasion à petit prix et de l’autre, l’exaspération de ceux qui depuis plusieurs années mettent un point d’honneur à organiser leur vie afin de limiter leur dépendance au pétrole, la France se retrouve divisée à un moment où elle aurait besoin d’être réunie et plus que jamais solidaire pour aborder sereinement la fin annoncée du tout pétrole dans le transport.
Dans un cas comme dans l’autre, la frustration est grande car au bout du compte, on a une nouvelle fois le sentiment que les décisions politiques sont dictées par l’urgence du court terme au détriment du long terme. Résultat : jamais le décalage entre l’offre de véhicules d’occasion à petits prix et la réalité des besoins n’a jamais été aussi décalée. Et vu la part croissante que représentent les SUV à pétrole dans le total des ventes de voitures neuves, la situation n’est malheureusement pas prête de s’arranger dans les années à venir.
La responsabilité des acheteurs de véhicules neufs
On ne le répétera jamais assez : plus que jamais, les acheteurs de voitures neuves – LLD inclus – ont une responsabilité particulière dans le sens où ils participent indirectement à structurer l’offre future du parc de véhicule d’occasion. Considérant que l’acheteur de véhicule d’occasion n’a pas d’autre choix possible que de trouver son bonheur parmi l’offre de véhicules déjà immatriculés, c’est bien aux acheteurs de véhicules neufs et à eux seuls que revient la lourde responsabilité d’améliorer l’efficacité énergétique du parc roulant au fur et à mesure que l’offre constructeur s’enrichit en véhicules sobres.
Problème : depuis plusieurs années déjà, les acheteurs de voitures neuves – que ce soit des particuliers ou des entreprises – font rarement du critère environnemental une priorité.
Résultat : dans 5 ans, le marché de l’occasion sera toujours relativement pauvre en véhicules électriques d’occasion. Le constat sera un peu moins rude s’agissant de l’hybride compte tenu des volumes écoulés ces dernières années, tout en restant très inférieur à l’offre disponible en véhicule thermique à petit prix.
Un immense besoin de pédagogie, de justice sociale et de cohérence
Plutôt que de continuer à donner la parole à des gens mal informés qui défendent la théorie du complot et continuent à croire, à tort, que la technologie seule pourrait répondre à leur problème, qu’attendent les médias pour donner la parole à celles et ceux qui, quelque soit leur niveau social, n’ont pas attendu que les prix à la pompe augmentent pour réduire d’eux même leur dépendance au précieux fluide ?
Vélo, vélocargo, train, covoiturage, scooter électrique, Twizy, voiture électrique, citadine à essence alimentée partiellement à l’E85, transport collectif + torttinette électrique, voiture + vélo pliant : à l’heure où les alternatives au tout voiture partout tout le temps n’ont jamais été aussi nombreuses et financièrement accessibles, que font les médias pour aider celles et ceux qui en réalité ont d’autre choix possible que la solution du tout voiture dans laquelle ils sont installés depuis des années, bien aidés par le matraquage publicitaire incessant en faveur du dernier SUV à pétrole du moment qui transpire le monde d’hier ?
Que font les décideurs, tant à l’échelle nationale qu’au niveau local, pour inciter réellement la population à préférer la sobriété et l’efficacité énergétique plutôt que la gabegie organisée et les vieilles habitudes du passé ?
Face à l’ampleur du défi, les solutions pour sortir de l’impasse nécessitent plus que jamais une mobilisation de l’ensemble des acteurs. La responsabilité des individus se limitant à préférer les solutions qui répondent le mieux à leurs besoins tout en prenant soin de vérifier qu’elles apportent d’une manière ou d’une autre un début de réponse aux enjeux à venir.
15 ans de retard à rattraper
Si les mesures prises par le gouvernement au nom de la transition énergétique ont été très critiquées par l’opposition ou par les gilets jaunes, ce n’est pas uniquement à cause du sentiment d’injustice et de ras-le-bol fiscal auxquelles elles sont associées. En réalité, cette colère est d’abord et surtout la conséquence d’un manque criant de courage et de vision des gouvernements en place ces 15 dernières d’années. Des décideurs qui n’ont cessé de privilégier le court terme au détriment du long terme. Assumant tour à tour le versement de bonus écologique y compris pour l’achat de petites voitures diesel dépourvues de filtre à particules ou encore le renoncement de la taxe poids lourds et ses conséquences désastreuses pour le pays, les gouvernements successifs ont leur part de responsabilité dans le désarroi et la colère qui s’expriment dans la rue et les médias ces dernières semaines.
Une autre raison à cette colère, c’est le manque de cohérence. Entre d’un coté un gouvernement qui annonce vouloir engager des réformes courageuses en faveur de la transition énergétique et de l’autre un manque d’ambition manifeste pour obliger les constructeurs automobiles à commercialiser des produits qui répondent vraiment aux enjeux actuels et à venir.
Pour mémoire, souvenons-nous qu’en 2012, le ministre de l’industrie de l’époque, aux cotés de Renault et de PSA, promettaient de faire de la voiture à 2L/100km, une priorité pour 2020. Lorsque l’on voit ce qui constitue le gros des ventes de voitures neuves à ce jour, difficile d’imaginer comment un tel objectif pourrait être tenu, même avec quelques années de retard ?
En finir avec la vie à crédit !
Au risque de déplaire à une majorité de français, l’autre difficulté à laquelle la société française dans son ensemble est confrontée c’est l’addiction forte à la vie à crédit : addiction au pétrole et à l’énergie nucléaire, addiction à la voiture partout tout le temps (congestion, pollutions, accidentologie, etc…), addiction à la maison individuelle qui grignotte inexorablement les terres agricoles et accélère le déclin de la biodiversité, addiction aux subventions et au prix artificiellement bas de l’énergie, addiction au toujours plus de services publics, etc…
Une réalité inaudible par les très nombreux ménages qui peinent à boucler leur fin de mois dès que le prix de l’énergie augmente mais qui pourtant est difficilement contestable pour qui fait l’effort de regarder objectivement la situation. Une réalité devant laquelle les décideurs ont aussi leur part de responsabilité tant qu’ils continueront à désigner à tort la croissance comme une solution alors qu’elle est devenue au fil du temps un problème.
Face à cette situation, il y a plus que jamais urgence à sortir du déni et regarder enfin la réalité en face : avec ou sans taxe carbone, la transition énergétique est une question dont la société française aurait du se saisir depuis plusieurs années déjà pour anticiper les difficultés actuelles et surtout à venir.
Pour éviter que la transition énergétique ne se transforme en déclin énergétique, les ménages aisés ont une responsabilité particulière devant l’histoire : cesser d’entretenir le mythe du toujours plus qui accentue les inégalités et montrer qu’une autre croissance est possible. Une croissance synonyme de mieux avec moins. Une croissance qui ne se fait pas sur le dos de ceux qui ont peu ou pas assez et qui pour pouvoir faire mieux ont besoin d’un peu plus. Il y a urgence…
Sic « Citadine à l’E85 »
Hérésie totale, l’E85 n’est pas un carburant adapté aux petits trajets urbains à cause d’une pollution à froid qui explose littéralement : CO, HC, CH4, Aldéhydes
Sic « Le constat sera un peu moins rude s’agissant de l’hybride »
Il suffit de lire les tests de l’ADAC pour juger vraiment de la pollution des véhicules
Le meilleur véhicule hybride la Suzuki Ignis émet sur le cycle ADAC 79 milliards de particules fines/km, la Toyota Yaris en émet le double et la prius le triple … donc la suzuki se situe au niveau des pires véhicules diesel alors que les meilleurs sont à moins de 0,2 milliards de particules fines/km
Bref pour juger réellement de la pollution, il faut simplement faire des mesures des polluants … comme l’ADAC
détails in http://blogs.caradisiac.com/pollution-automobile/2018/9/
Simple
On médite la pensée de Pompidou » arrêter d’emm….r » les Français : 80 km/h, hausse de gazole, interdiction d’accès aux grandes villes, avec des véhicules de moins de 20 ans etc… tout ça avec des prétextes bidons
– réchauffement climatique … parce que même si la France se met en mode hibernation complet (zero chauffage, zero agriculture, zero industrie, zero chauffage), la planète économise 0,9% du CO2 mondial … et pendant ce temps là, la Chine ouvre en catimini 200 GW de centrales à charbon (soit autant que les centrales à charbon en service aux USA), l’Inde 100GW, l’Australie, 1° exportateur mondial de charbon se retire des accords de Paris, l’Allemagne déclare que de toutes façons, elle ne respectera pas les accords de Paris, etc…
– pollution … parce la pollution due aux véhicules baisse, tous polluants confondus de 4% par an à cause du renouvellement naturel du parc … Il faut évidemment continuer dans cette réduction mais sans pour autant culpabiliser les Français le matin, le midi et le soir.
Quant à la mobilité électrique, elle ne survit que parce qu’elle est archi subventionnée
– subvention à l’achat des VEs , zero TICPE, … bornes gratuites fournies par les villes , etc…
– subventions des éoliennes Merci M Cochet d’avoir imposé un prix de rachat du kWh à 3 fois son prix … ouvrant grand la porte aux sociétés qui s’engouffrent dans cette brêche pour jsute toucher les subventions … sachant que pour compenser son caractère intermittent , il faut coupler les éoliennes à des turbines à gaz (400 g de CO2 par kWh produit) … avec au global un intérêt CO2 faible (à cause des turbines à gaz) pour une énergie vendue comme renouvelable
Tout ça pour un gain de CO2 contestable car la fabrication d’une batterie c’est (source ICCT)
– 1g de cO2/km et par kWh embarqué si la batterie est fabriquée dans un pays peu carboné
– 2g de cO2/km et par kWh embarqué si la batterie est fabriquée dans un pays ultra carboné
Donc en fait une voiture Coréenne ou Chinoise avec 64 kWh de batterie ça fait déjà 128 g de CO2/km auquel on ajoute évidemment la cO2 du carburant électrique …
En France (nucléaire donc peu carbonée), ce carburant électrique c’est 15g de cO2/km soit en tout 143g de CO2/km … autant du puits à la roue qu’une 208 diesel …
En Allemagne le carburant électrique (merci Lignite) c’est 120g de CO2/km … donc du point de vue du seul CO2; la planète se porte bien mieux avec un véhicule thermique … en Pologne (80% de l’électricité au Charbon) le carburant électrique c’est 150g de CO2/km et en Estonie c’est 200g de CO2/km
Bref il faut simplement arrêter d’emm….r les François avec des sornettes .
Sinon curieusement il pensent à 1789.
il faut continuer mais autrement !
VOTER !!!
il faut continuer mais autrement !
VOTER !!!
Deux remarques :
1) la lutte contre le réchauffement climatique ne peut pas être uniquement menée par la France,qui ne représente qu’1% de la population mondiale. C’est illusoire et débile, digne de Don Quichotte, de vouloir mener ce combat seul. Ce combat est mondial et devrait d’abord être chinois, indien, brésilien, américain,..
2) en revanche, éviter de payer des milliards en pétrole est une bonne politique : il faut fortement encourager les habitations à énergie positive, véhicules électriques, éolien, photovoltaïque, etc…On peut très bien habiter à la campagne et avoir une empreinte carbone nulle ( construction BBC, toit photovoltaïque avec batterie de stockage, Ve,…). C’est mieux que d’habiter en ville et prendre l’avion pour un séjour aux Maldives…
Raisonnement déprimant. Ils font rien, alors on on fait rien. On se regarde en chiens de fayences et on attend que le premier bouge ou on attend le mûr…
Partiellement d’accord avec le fond.
Pour la forme en revanche, relisez vous avant de sortir un article. Je cite la plus belle, mais pas la seule : « jamais le décalage […] n’a jamais été aussi décalée » (c’est une seule proposition, dont je ne change pas la structure)
Vous omettez un « détail » dans votre article, la manne de cette prétendue taxe carbone n’allait pas à l’écologie mais au budget de l’Etat pour rester dans les clous fixés par Bruxelles d’un déficit de 3%. Les français se sont rendu compte de la supercherie, ce gouvernement à gravement fauté en opposant l’écologie aux français modestes avec ce mensonge. Si ce gouvernement avait été honnête dans sa démarche il aurait surtaxé les achats des véhicules neufs diesel et détaxés les achats de véhicule « propres » pour ne pas prendre en otage les français modestes, les véhicules polluants seraient parti à la casse progressivement, là on se retrouve avec des demies-mesures où il est possible d’acheter un véhicule diesel moins polluant neuf avec une prime ! On marche sur la tête.
Vous omettez un « détail » dans votre article, la manne de cette prétendue taxe carbone n’allait pas à l’écologie mais au budget de l’Etat pour rester dans les clous fixés par Bruxelles d’un déficit de 3%. Et ça les français s’en sont rendu compte, ce gouvernement à gravement fauté en opposant l’écologie aux français modestes par ce mensonge. Si ce gouvernement avait été honnête dans sa démarche il aurait surtaxé les achats des véhicules neufs polluants et détaxés les achats de véhicule « propres » pour ne pas prendre en otage les français modestes, les véhicules polluants seraient parti à la casse progressivement, là on se retrouve avec des demies-mesures où il est possible d’acheter un véhicule diesel moins polluant neuf avec une prime ! On marche sur la tête.
« matraquage publicitaire incessant en faveur du dernier SUV à pétrole »
Nous avons interdit les publicités de cigarettes il faudrait peut etre penser a interdire les publicités de voitures fumantes ?
Que vient faire la théorie du complot ? A partir de là j’ai même pas lu le reste de ce torchon.
Pour ce qui est de » ceux qui depuis plusieurs années mettent un point d’honneur à organiser leur vie afin de limiter leur dépendance au pétrole », il ne faut pas trop exagérer (merci quand même) ; si c’est un investissement rentable au point de vue climat, ça l’est également (avec ou sans aides) au point de vue « fin de mois » .
La base en est du PV, qui a été,en passant, bien plus aidé que le VE.
Pour le chauffage, j’ai un plancher chauffant alimenté par une PAC Géothermique et/ou une cheminée avec échangeur flamme/eau.
Evidemment, j’ai troqué une Toyota Célica (modifiée GPL, faute de mieux) contre une Leaf vite remplacée par un VE nettement plus efficace.!
Donc, plus un goutte d »or noir », comme on disait avant, de consommée direcrement !
On continue à expérimenter dans de l’électrique léger (quand on ne peut pas aller à pied, à vélo ou en transport en commun), sur la conduite économique, le co-voiturage, l’effacement de charge et toutes les finesses technologiques possibles et imaginables ; il n’y a pas de solution unique, et nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes pour un changement ; malheureux le pays qui a besoin d’un héros, comme disait B. Brecht (qui a dit une autre fois : « Le président devrait élire un autre peuple »)
Définir la trajectoire et la faire savoir a TOUS:
– telle année: plus de diesel
– telle année: plus de chaudière au fioul
…
Et les solutions de remplacement doivent être prêtes au moins 5 ans avant la fin programmée de telle ou telle technologie.
« Au risque de déplaire à une majorité de français, l’autre difficulté à laquelle la société française dans son ensemble est confrontée c’est l’addiction forte à la vie à crédit : addiction au pétrole et à l’énergie nucléaire, addiction à la voiture partout tout le temps (congestion, pollutions, accidentologie, etc…), addiction à la maison individuelle qui grignote inexorablement les terres agricoles et accélère le déclin de la biodiversité, addiction aux subventions et au prix artificiellement bas de l’énergie, addiction au toujours plus de services publics, etc… »
C’est en effet très peu politiquement correct, mais sans détour. Pas sûr de tout comprendre. « addiction à la voiture partout, tout le temps »: justement les gilets jaunes veulent faire comprendre qu’ils ont besoin de leur voiture pour se déplacer, et qu’ils ne voient pas de porte de sortie. En creux, c’est aussi le signe qu’il apprécient leur véhicule, sinon pourquoi se battre à ce point pour rouler? Il y a donc un mélange de nécessite et de plaisir dans leur usage automobile. Je ne tranche donc pas mais pense aussi qu’ils pourraient faire des efforts, sans pour autant s’obliger à choisir une voiture qui ne leur plait tout simplement pas. Vous ne pouvez mettre tous les ménages très modestes en transports en commun et vélo, sans voiture, les ménages modestes en C-Zero, les moins modestes en Leaf d’occase etc … Ça ne marche pas comme cela, c’est aux constructeurs de proposer une offre plus dense et sexy de VE et autres. Effectivement, comme pour la bagnole, je suis pour acheter une maison existante. Et si je gagne au loto, ne serais-je pas tenté par la Model 3 neuve, caution écolo garantie? Pas facile quand les promoteurs ont des offres si alléchantes de maison sur plan, donc aussi c’est un choix individuel.
Oui le prix de l’énergie électrique est un futur sujet explosif, après le carburant, car dès qu’il coutera son vrai prix ou aura une taxe écologique, ça va faire mal. Et nous avons encore moins de choix pour y échapper que la voiture pour le moment. Mais que faire? Là je ne vois même pas.
Par contre, le « ‘toujours plus de services publics » alors là, vous êtes vraiment à contre courant. Partout on se plaint de la disparition des services publics, en tout cas dans la France des gilets jaunes. C’est moins de services publics qu’on constate, et la demande légitime de la population est au moins qu’on arrête l’hémorragie dans les territoires. Par contre les hauts fonctionnaires qui président des commissions ad hoc, là on peut s’en passer, mais ce ne sont pas des services publics.
C’est bien joli tout ça, mais la voiture électrique n ‘est pas la panacée : chère, lourde, peu d’autonomie, recyclage des batteries, peu d’infrastructure.
Et qui nous dit que, dans 10 ans, comme on nous a fait le coup pour le diesel, on ne nous dira pas : l électrique, c est pas bien, trop polluant.
Et vous ne parlez pas de la pollution dûe aux plaquettes de frein et aux pneus, jusqu’au jour, où, on fera payer une surtaxe sur les plaquettes de frein et les pneus au sacro-saint prétexte de l’écologie.
Et puis j’aimerais bien savoir qui a décrété, quasiment du jour au lendemain, que le diesel était extrêmement polluant, alors que les diesels actuels polluent 50 fois moins qu’il y a 25 ans, et que BOSCH avait, il y a à peine un an, mis au point un système, quasiment au même prix de revient, qui réduit les rejets actuels de plus de 90 % ?
Et puis, vous oubliez que la pollution ne fait pas comme le nuage de Tchernobyl, elle passe les frontières.
Et quid des vieux diesels, on les exporte en Afrique, la pollution s’arrêtera aux frontières ?
Savez-vous par exemple que la voiture reine, à Madagascar est la 4L RENAULT de 1962 ?
Tout cela est-il bien sérieux ?
En tous cas, c’est un bon moyen de faire marcher le commerce. Et les taxes.
PS : Perso, je m’en fous, je roule à l éthanol E85, sans boîtier, ni aucune transformation d’aucune sorte. Et cela fonctionne très bien, même mieux que l’essence.
Une belle arnaque, ce boîtier, vendu près de 1000 euros pour un coût de revient dérisoire. Et pourquoi donc les constructeurs n’équipent -ils pas les véhicules de suite à l’E85 ? Parce que l État ne s’y retrouverait pas côté taxes !
Dans 10 ans, l’état vous dira « tout le monde est à l’electrique, allez on taxe l’électrique, c est trop polluant !
Allez les moutons, on suit la bien-pensance écologique dictée par l’Etat…
« addiction au toujours plus de services publics, etc… » euh, certains (beaucoup ?) revendiquent le maintien des services publiques pas leur accroissement, il y a nuance.
Doublon à supprimer, il faut dire que mon premier message (identique à part le ?) a mis plus de 6h avant d’être validé par la modération.
« L’exaspération de ceux qui depuis plusieurs années mettent un point d’honneur à organiser leur vie afin de limiter leur dépendance au pétrole ». Là oui on est pas mal ici à se reconnaitre, mais globalement j’ai l’impression qu’encore peu de gens raisonnent comme cela ou peuvent se le permettre. Donc, ce n’est pas une France coupée en 2, d’une part parce que les « autres » sont largement majoritaires, et que les anti-gilets jaunes avancent bien d’autres raisons que celles-là et ne se classent pas dans cette petite catégorie des « économes » « écolos » voire « décroissants » (cochez la croix selon le niveau de militantisme ou d’inclination perso).
Les gens pensent : il y a une 4 voies, le temps est de 20 mn pour aller travailler, un hyper à 15 mn, parfait je vais habiter en banlieue ou en rural avec un coût du m² bien moindre, plus de surface habitable, un jardin, moins de taxes foncières (c’est un peu moins vrai avec le phénomène des grandes agglomérations qui ont tendance à niveler le niveau entre rural et urbain) et les frais réels. Alors que moi je raisonne : tant de kilomètres pour aller au travail = pas question quel que soit le temps passé.
Je viens de voir 12 graphiques d’Alternatives économiques, qui montrent que selon les déciles fiscaux, les ménages les plus pauvres consacrent 7,7% rien qu’à leur carburant en moyenne, entre les deux on tourne à 6% environ, et au mieux, les aisés sont à 4,7%. Après cela j’ai regardé pour moi, alors que nos revenus sont très moyens et qu’en plus on travaille à 80% : 2.5%. Donc, clairement, ce n’est pas un raisonnement si évident même aujourd’hui.
D’ailleurs, une fois qu’on a un VE on est plutôt tenté de rouler pour rentabiliser et avec ce sentiment qu’on ne pollue plus (c’est un constat pas une critique ni une promotion du VE pour rouler plus).
Avant de sans prendre aux plus petits qui même avec une prime de 4000€ ou plus ne peuvent acheter une voiture d’occase car il ne peuvent boucler leur fin de mois, il serait bien que les Bobos de ce site y compris Monsieur Porcher exigent de l’état Français et de tous les pays signataires de la COP 21 que le kérosène des avions et le fioul lourd des portes conteneurs géants (qui nous apportent des babioles venant d’Asie, des vêtements produits par des gamins et autres ballons de foot à très bas prix), ainsi que les bateaux pour touristes pleins de fric payent les mêmes taxes que les carburants automobiles (sachant que le moindres de ces bateaux à Marseille, ou au Havre pollues autant que plusieurs milliers de voitures en circulations.
Comment voulez vous avoir un minimum de crédibilité quant vous exiger des plus petits qu’il soient taxer lourdement tout les jours pour aller travailler, c’est en ignorant complètement la façons dont vivent une majorité de nos concitoyens que l’on en arrivent aux gilets jaunes.
Alors avant de taper sur les plus petits pollueurs (ce qui ne doit pas les empêcher d’essayer de polluer moins), prenez vous en aux grosses voitures Allemandes, ainsi car leurs centrales à charbons.
Foutez nous la paix et laisser nous VIVRE, (et même si ce n’est plus pour longtemps.
Tout le monde doit participer alors alors il faut aussi arrêter d’attendre que les autres commencent. Sinon on ne fera rien.
Votre remarque semble tomber sous le coup du bon sens et je pourrais y souscrire largement…
Le problème de l’aviation et du commerce maritime, c’est qu’ils sont internationaux, et que les compagnies menacent de ne plus utiliser les ports et aéroports qui taxeraient les carburants.
On reste donc dans ce grand paradoxe qui fait que ces deux modes de transports ne payent ni les taxes qu’ils devraient payer sur leurs carburants, ni même le vrai coût des infrastructures (ports et aéroports) largement subventionnées par les collectivités. C’est choquant, mais vu que les pays se tirent dans les pattes sur le plan fiscal, mêmes à l’échelle européenne, on n’arrive visiblement pas à faire mieux…
Maintenant si comme vous le dite, on attend d’avoir trouvé le moyen d’agir sur ces deux modes de transport avant de s’occuper des voitures, on est pas près de bouger. Et pour remettre les choses dans leur contexte, à l’échelle mondiale, la voiture représente 53.7 % des émissions totales des transports, les poids lourds 20.8%, les utilitaires 19.2%, quand l’aviation représente 3.5%, les bateaux 2.5% et le ferroviaire 0.3%.
Donc oui la niche fiscale de l’aviation et du maritime est scandaleuse (comme celle du gasoil non routier dont on vient de suspendre la taxation, merci les gilet jaunes, Bouygues et Vinci vous embrassent !), mais il ne faudrait pas que le dénoncer nous mène à ne plus agir sur le transport routier, qui représente plus de 90% du problème !
Comment stagner et reporter le problème au lieu de participer à la solution. Et le pire c’est si on tenait vraiment compte de la pollution globale du pétrole, son raffinage, la pollution des villes et son coût sanitaire, et qu’on le répercute sur le carburant je crois qu’on serait à 2-3€ le litre.
Et là, on nous fait sauter une taxe qui coute quelques centimes d’euros. Ok, l’essence est trop cher pour les ménages ruraux, de banlieue à petits revenus, comme tout le reste pour eux d’ailleurs. Mais dans ce cas, il fallait s’attaquer à la partie qui va sur budget général intégralement, donc pas la TICPE, mais tout simplement la TVA. En considérant qu’il s’agit d’un bien de 1ère nécessité, ce que les GJ ont mis en avant ont contribué à démontrer, une TVA passant de 20 à 5%, étant donné qu’elle porte sur l’ensemble cout du pétrole +TICPE ferait immédiatement baisser les carburants de 20 cts. Sans toucher à l’aspect environnement, car c’est ça qui ne passe pas. Par contre tant mieux qu’ils aient eu une augmentation du SMIC, je préfère ça mais on sort du sujet.
Je vous conseille la lecture de ce livre : Finance, Climat, REVEILLEZ VOUS ! Les solutions sont là de Anne HESSEL, Jean JOUZEL et Pierre LARROUTUROU. Indigène éditions. 8 euros.
Comme il est dit dans la préface : La bonne nouvelle, c’est qu’il n’y a aucune fatalité. Rien à voir avec l’extinction des dinosaures. Cette fois, la météorite, c’est nous….. les responsables. Il est temps de passer à l’audace et de pousser nos dirigeants à l’action !
L’idéologue Porcher a encore sévi …
Bien sur, selon lui, ces « abrutis » de gilets jaunes ne comprendront décidément jamais rien…
C’est pourtant simple de faire comme lui, et de déménager dans une grande ville comme Rennes, où on peut bien sur arrêter de posséder une voiture… et rouler à vélo, ainsi que toute sa petite famille bien sur …
Quels « abrutis » également qui trouvent le moyen d’avoir des lieux de travail distants de 50 km, des horaires tordus et l’absence de TC…
Quels idiots de refuser de mettre à la casse leur vieux diesels, qui roulent encore, pour acheter d’occasion des Prius hors de prix pour eux…
Eh bien désole, mais moi je dis stop à ce donneur de leçons permanente, traitant quiconque « ose » lui opposer les réalités de la vie, de démago !
Pour commencer, le premier problème de pollution n’est pas le transport des personnes, mais le chauffage !
Donc avant d’emmerder les gens modestes avec leur vieux diesel, il conviendrait de financer la mise à niveau de leurs « passoires thermiques »,avec des vrais travaux (murs manteaux, isolation sérieuse des combles et pas seulement le changement des vitrages comme jusqu’à présent), pour alléger leurs factures et moins polluer .
Une partie importante dans la pollution liée aux transports est celle des marchandises, et la les politiques cèdent devant les lobbies routiers en refusant comme l’ont fait l’Autriche et la Suisse, d’interdire la traversée du territoire par les camions autrement que sur des navettes ferroviaires électrifiées, ce qui devient possible avec la libération des sillons ferroviaires des voies classiques suite à l’ouvertures des voies TGV (Nord, EST, Sud Est et Sud Ouest).
Pour les transports de personnes , après le développement des TC là ou c’est pertinent, il faut une politique sur les voitures neuves, à la Norvégienne, rendant le VE moins chers que les VT, SEUL MOYEN CONCRET, à terme d’avoir une offre sur l’occasion, qui soit peu polluante, et accessible à cette population modeste et dépourvue de TC.
Les pousser à changer leur diesel pour un autre THERMIQUE, est de plus une hérésie écologique, la pollution crée et les ressources utilisées pour fabriquer un modèle les remplaçant, étant pire que celle générée par la continuation de l’utilisation des modèles existants, tant qu’ils sont capables de rouler.
Il est par contre souhaitable d’interdire l’accés des thermiques aux ultra centres, pour peu qu’ils y ait des parkings relais et des TC pour la partie finale.
Bref tout le monde n’est pas un bobo habitant une mégalopole, et de mon point de vue, c’est très bien qu’on évite d’accélérer ce phénomène de concentration urbaine déjà à l’oeuvre, avec toutes les conséquences négatives qui en résultent !
« Pour commencer, le premier problème de pollution n’est pas le transport des personnes, mais le chauffage ! »
Le problème est bien en ville, non ?
Donc d’un côté on a des habitants des villes dont le chauffage est soit-disant polluant mais qui peuvent se passer de voitures et de l’autre des soit disant pauvres qui n’ont soit disant pas d’autres choix que de venir travailler en ville en voiture polluante (sur la pollution réelle de leurs voitures il n’y a pas d’ambiguïté).
Demandons alors aux urbains si ils sont d’accord pour payer la transformation de leur logement pour permettre à certains de continuer à les polluer ?
La réponse ne fait aucun doute.
Donc si il y a bien un idéologue ici, c’est bien vous qui essayer de trouver des arguments pour défendre vos choix d’emplacement du logement loin de votre travail.
Vous omettez que sur les véhicules récents, l’essentiel de la pollution ne provient plus de la combustion donc le peu polluant on repassera surtout si c’est pour rentre tous les jours en ville.