Ford a dévoilé le restylage de son petit SUV. Mais la version électrique promise depuis longtemps n’est pas prête. Et le moteur E85 est passé à la trappe.
Quelques semaines après le Kuga, c’est au tour du Puma de passer par la case restylage. Mais cela ne saute pas aux yeux. Alors que son grand frère a eu le droit à un visage inédit, le Puma change à peine. Du moins à l’extérieur.
La révolution, elle est en fait à l’intérieur. Si le modèle n’avait pas vraiment besoin de changer dehors, dedans il avait pris un coup de vieux et les clients l’avaient fait remarquer. Le Puma a donc gagné une planche de bord revue en profondeur, avec un nouvel écran tactile de 12 pouces et une instrumentation numérique agrandie.
Sous le capot, la grande nouveauté technique… n’est pas là. Promise depuis 2022, la version 100 % électrique manque en effet à l’appel. Il y a deux ans, Ford avait annoncé un lancement en 2024, on imaginait donc la voir débarquer en même temps que le restylage. D’ailleurs, quand Ford dévoile un nouveau modèle, il a plutôt tendance à mettre en avant le modèle électrique, même si celui-ci est commercialisé après le thermique. Il a fait ainsi pour le Transit Custom.
Ford a précisé que le Puma électrique sera dévoilé dans le courant de l’année 2024. Il a ajouté que cette variante se nommera Gen-E.
En attendant, le véhicule propose une offre essence avec micro-hybridation, avec un bloc 1.0 Ecoboost décliné en 125, 155 ou 170 ch. Et il y a une mauvaise nouvelle. La variante Flexifuel, compatible E85, n’est plus au catalogue. Elle était pourtant très appréciée de la clientèle française, qui trouvait là un modèle capable de fonctionner d’origine avec ce carburant dont le prix au litre est repassé sous la barre d’un euro.
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@futur et les autres contempteurs du bioéthanol.
D’abord, sur le fond je suis d’accord qu’un un BEV est préférable si on a le choix (financier, résidentiel…).
Cela dit, et pour remettre les pendules à l’heure sur sa production voila un extrait du site officiel du Bioéthanol :
“Sa production concerne moins de 1 % de la Surface Agricole Utile (SAU) nationale, et seulement 0,6% en retirant la contribution des coproduits pour l’alimentation animale.
La France est le 1er producteur européen d’alcool agricole, avec 24 % de la production européenne, utilisé majoritairement pour les carburants. Le bioéthanol français est donc fabriqué à partir de matières premières made in France, dans des distilleries implantées dans les territoires ruraux.
Une même betterave sert à faire du sucre, de l’éthanol et – avec sa pulpe – de la nourriture pour les animaux. De même, à partir du même grain de blé fourrager ou de maïs, on produit autant de drêches riches en protéines pour l’alimentation animale que d’éthanol.”
Notez aussi que consommer du bioéthanol dégage deux à trois fois moins de CO2 que tout autre carburant fossile et presque pas d’imbrûlés, de NO2 et de poussières.
Donc si la priorité c’est le réchauffement durant la période de transition vers l’électrique (et elle va durer des décennies), mieux vaut faire tourner avec tous les VT essence existants (et les hybrides qui vont encore être fabriqués et vendus pendant une dizaine d’années) pendant ce temps.
Et bien sûr que c’est une production industrielle, mais exactement comme toutes les industries, notamment celles des BEV et l’extraction du lithium.
Alors les condamnations de principe sans tenir compte du réel…
Enfin je suppose que pour réduire l’empreinte carbone et les surfaces d’agriculture intensive destinées à produire des aliments pour le bétail (30% au niveau mondial) vous êtes tous devenus végétariens !
Il n’a jamais été beau à l’extérieur ( même s’il semble bien se vendre ) et FORD le flingue à l’intérieur…
Dommage, car l’E85 permet de diminuer par 2 les GES ACV des VT. Mais c’est partie remise … En ce qui concerne sa soi-disant empreinte « néfaste » sur les terres agricoles, il n’est pas plus négatif que celui issu de l’agriculture, bien-sûr, loin des yeux de ceux qui critiquent la filière éthanol. La France est devenue le leader en UE sur cette filière (exportatrice) et pourtant, elle est aussi excédentaire en agriculture classique. Il n’y a donc pas actuellement de problème de « spoliation ». Cela le deviendrait, si on voulait avoir le capacitaire pour remplacer totalement le volume actuel du carburant automobile, mais cela serait sans compter sur le développement des futurs PHEV « intelligents » flexi-fuel, avec un besoin en (bio)carburant divisé par 4, si la gestion de l’hybridation impose une part d’au moins 85% en mode pur électrique. Là, le bilan carbone ACV deviendrait meilleur que celui du BEV.
Gen-e (se prononce génie) sans frotter? :-)
Effectivement , mauvaise nouvelle l’absence de version élec.
Par contre, c’est une très bonne nouvelle, qu’on ait un véhicule de moins proposé pour rouler avec un carburant faussement écologique, obtenu avec forces intrans , dont le seul mérite est des taxes en moins, mais dont le bilan global est très mauvais.
C’est également une mauvaise nouvelle pour les dirigeant de la FNSEA, les industriels des oléagineux, qui possèdent la fillière et la font régulièrement prospérer: obligation d’incorporation dans le “super”, détaxe forte sur l’E-85, et tant pis pour le bilan écologique, les intrants importés à base de gaz russe, la pollution des sols azotés qui en résulte, les terres agricoles qui ne sont plus consacrées à la nourriture humaine, et le manque à gagner fiscal pour l’état …
Hausse de prix (tant qu’à faire), planche de bord d’utilitaire avec écran intégré à la truelle, arrêt de l’E85 et toujours pas d’électrique, tout ça sur son best-seller censé remplacer les Fiesta et Focus : chapeau Ford, ils voudraient se saborder qu’ils feraient pas autrement.
Ajoutons que les Tourneo Courier et Explorer électriques sont toujours pas dispos, et on se demande ce que vont faire les vendeurs Ford de leurs journées.
Ford ?
Ouch !!!
170 cv/ litre sur une voiture… bonjour la fiabilité !