Les ventes de la 500 électrique se tassent. Fiat est donc contraint de mettre à l’arrêt la production dans son usine italienne.

Il y a tout juste un an, Carlos Tavares, grand patron de Stellantis, était venu en visite à l’usine de Mirafiori. Celle-ci avait à l’époque un problème : elle n’arrivait pas à répondre à la demande de 500e. En 2021, Fiat avait écoulé 45.000 exemplaires de sa citadine électrique, et Carlos Tavares souhaitait doubler, voire tripler la production, qui était alors perturbée par la pénurie de semi-conducteurs.

Pour le big boss, c’était frustrant, car le modèle avait selon lui un potentiel énorme. Au final, en 2022, Fiat a livré 66.000 unités de la 500e, ce qui faisait déjà un total de 120.000 unités depuis les débuts fin 2020.

Mais après ce départ en fanfare, la situation se complique un peu. Les ventes se sont tassées en 2023, avec un peu plus de 40.000 ventes en Europe de janvier à août. Soit un petit recul de 1,7 % en un an, mais Fiat avait tablé sur une hausse, en ayant prévu de sortir de l’usine 100.000 exemplaires cette année.

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Le contexte est plus compliqué pour la 500e. L’inflation pèse sur le pouvoir d’achat des clients et la concurrence se renforce. D’autant que la 500 ose des prix corsés. Chez nous, elle commence à 30.400 € hors bonus, avec certes un équipement généreux, mais seulement 190 km d’autonomie et un petit gabarit. D’ailleurs, elle risque d’être gênée en interne par l’arrivée de la 600e, un plus pratique SUV urbain 5 portes et 5 places, qui annonce 400 km d’autonomie, à partir de 35.900 €.

Le tassement des ventes de la 500e a donc changé l’ambiance à Mirafiori, puisque la production a été mise à l’arrêt cette semaine. Et Fiat a déjà prévu une nouvelle interruption entre le 19 octobre et le 3 novembre. La coupure concerne aussi les autres modèles assemblés dans cette usine, ceux de Maserati, ce qui met donc 2400 employés en arrêt forcé.

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