Avec le début d’année vient l’heure des bilans et celui du marché automobile français est plutôt bon dans son ensemble. Avec 2.110.751 voitures particulières immatriculées, il progresse de 4.7 % en 2017. En termes de mix-énergétique, le bilan est plus mitigé. Si le diesel recule au profit de l’essence et de l’hybride, l’électrique peine toujours à s’imposer malgré les aides en place.
94.87 % de véhicules thermiques
N’en déplaise à ceux qui évoquent la révolution électrique, les chiffres publiés par le CCFA nous rappellent que nous en sommes encore loin en France. En 2017, 94.87 % des voitures vendues fonctionnaient exclusivement à l’essence ou au diesel.
Seul point notable : l’essence passe désormais devant le diesel avec un total de 1.004.310 unités écoulées, soit 47.58 % de parts de marché et une progression de près de 14 % par rapport à l’année précédente.
Malgré le dieselgate et la fin progressive des avantages fiscaux, le diesel reste relativement ancré dans les habitudes d’achat. S’il recule de 9 % par rapport à 2016, il a représenté 47.29 % des ventes de voitures particulières en 2017 avec un total de 998.124 immatriculations.
Belle progression pour l’hybride
Avec un total de 81.547 unités, le segment hybride progresse de 40 % par rapport et gagne 1 point en 2017, passant de 2.90 à 3.86 % en taux de pénétration.
Des données qui incluent également les ventes de voitures hybrides rechargeables. En progression de près de 60 % par rapport à 2016, celles-ci sont passées de 7429 à 11.868 unités.
Bilan mitigé pour l’électrique
Alors que nous évoquions il y a peu les ventes de Renault Zoé dans l’hexagone, en progression de 33 % par rapport à l’an dernier, force est de constater que l’électrique demeure une goutte d’eau dans le marché automobile français et ce malgré des aides pouvant aller jusqu’à 10.000 euros en cas de mise à la casse d’un vieux véhicule diesel.
Passant de 24910 à 21752 unités écoulées, le marché n’aura progressé que de 14 % par rapport à 2016 avec un taux de pénétration de 1.18 % (1.08 % en 2016). C’est finalement très peu au regard du nombre de mécanismes incitatifs déjà en place… Manque de bornes de recharge, offre insuffisante, aides nouvelles à créer, appréhension à l’égard de la technologie ou simple manque d’intérêt… de nombreux facteurs pourrait expliquer ce tassement sur un marché aujourd’hui largement dominé par la Renault Zoé qui représente à elle seule plus de 60 % des ventes.
GPL, GNV ou super-éthanol… le bilan n’est pas forcément meilleur pour les autres énergies alternatives qui ne représentent que 0.10 % du marché…
Source : CCFA
Petite question: serait-il possible d’avoir les stats des véhicules hydrogène ? Il s’en est vendu beaucoup plus que des véhicules GNV (au moins une centaine en 2017 en comptant les Mirai, les Hyundai et les Kangoos) et pourtant ils n’apparaissent pas dans le tableau ?
Je pense que l’année du vrai décollage sera 2020. On le voit avec l’inversion diesel / essence, cela peut aller très vite ensuite !
Le prix des carburants n’est pas assez cher , surtout le diesel qui tue .
C’est la faute aux gouvernements antérieurs .
De plus les taxes sur les VE sont trop élevées ( moi je verrais bien un 5 %)
mais demander à HULOT qui a baissé la prime à la casse de 4000€ à 2500€.
C’est pas comme cela que les ventes vont décoller !
Dès 1959…, les pétroliers américains étaient avertis par des scientifiques du danger important de réchauffement de la planète par augmentation de l’effet de serre due à la combustion croissante des énergies fossiles !§!
– https://www.theguardian.com/environment/climate-consensus-97-per-cent/2018/jan/01/on-its-hundredth-birthday-in-1959-edward-teller-warned-the-oil-industry-about-global-warming?CMP=share_btn_tw
En gros les voitures hybrides sont passées de 58385 à 81547 -> soit une augmentation des ventes de +23 162
Les VE, elles, passent de 21752 à 24910 -> soit une progression de +3 158 VE seulement (2017-2016)
Toutes ont des moteurs électriques même si pas utilisés à temps plein. Et Toyota fabriques ces modèles en France donc on peut être comptant même sans aimer spécialement la marque pour soi-même.
Vivement 2019-2020 que la Leaf 60 kWh sorte. 60 kWh + 100 kW DC +22 kW AC, c’est le tiercé gagnant.
Il pourrait aussi être intéressant de comptabiliser les occasions de Véhicules Electriques, d’hybrides et hybrides rechargeables…Ceci pourrait démontrer l’augmentation du nombre d utilisateurs …
Moi, je n’ai lâché le GPL ( après 40 ans d’utilisation) que pour l’électrique ; D’abord une, Leaf (21 kWh au départ, 15 à la fin) évidemment invendable, puis un Model S 85 kWh (sans commentaires)
Faute de porteurs électriques valables, j’ai aussi un vieux camping-car 100 % GPL, également pour le chauffage et la cuisine. Au début, j’avais le même problème qu’un VE, trouver un point de « charge ».
A noter qu’on trouve du GPL jusqu’à 0,615 € le litre, soit l’équivalence essence (le GPL est plus léger) vers 0,8 € le litre !
Ne pas oublier que le consommateur est libre d’acheter ce qu’il veut et que parmi ses critères l’argument « écolo » ne pèse pas lourd – aujourd’hui – par rapport au prix d’achat.
On doit aujourd’hui combattre des idées fausses qui affaiblissent le VE : pas de bornes, pas beaucoup d’autonomie, fiabilité des batteries…sans parler d’un appareil commercial plutôt frileux (et pas toujours à tort vu certaines contraintes économiques)
La complexité du bazar (les bornes et comment on s’en sert) ça vient bien après selon moi.
Nous qui roulons et maitrisons le sujet on sait gérer tout cela.
Je vous le dis sincèrement : si aujourd’hui, avec de telles idées reçues, et si je ne travaillais pas dans cet univers, je ne crois pas que je trouverais la motivation à rouler électrique (et ce serait bien dommage) et quelques témoignages d’utilisateurs grappillés ici ou là me refroidiraient…
Comme quoi on a des efforts à faire pour informer, expliquer, convaincre.
Et AP comme d’autres médias font un travail remarquable que nous devons soutenir.
Non la prime maxi n’est pas de 10000 € mais de 6000 + 2500 = 8500 €.
Force est de constater que le VE a prix un bon coup d’arrêt cette année ! Le VHR progresse quand à lui bien plus rapidement que le VH simple:
VHR: +60%
VH: +37%
VE: +14.5%
ess: +13.7%
diesel: -5%
Je ne comprends pas cette manie à ne pas vouloir compter les hybrides (non rechargeables) dans les véhicules thermiques !!! Pour moi, il est évident qu’une hybride ne consomme que de l’énergie « chimique » (fossile ou renouvelable) comme n’importe quel véhicule thermique !!! Ainsi dans la répartition des véhicules par énergie, il faut dire qu’il y a 98,26% de VT (et non pas 94,87%). L’hybridation est juste une astuce pour augmenter le rendement du moteur à combustion.
« 94.87 % de véhicules thermiques »
Je vais enfoncer le clou; je dirai même 98.17% en comptant les 3.3% d’hybride non rechargeable car ces véhicules utilisent bien l’essence ou le gasoil comme seule énergie. Tout au plus, ces véhicules hybrides non rechargeable ont le mérite de stocker un petit peu d’énergie cinétique ou potentielle ce que ne fait pas un VT classique.
On est sur le même ordre de grandeur que l’arrivée des moteurs à injection en remplacement des carburateurs qui ont permis d’arrêter de consommer dans les descentes et les freinages.
Et que dire des véhicules hybrides rechargeables dont les utilisateurs ne font pas l’effort le les brancher tous les soirs, et se retrouvent donc avec un véhicule hybride classique?
Les constructeurs ont fait de belles promesses pour 2020-2022; ils faut maintenant concrétiser et mettre sur le marché de nouveaux VE car en l’absence de concurrence et de volumes de vente significatifs, le VE ne pourra pas plus progresser.
A moins que les hausses des prix des carburants promis dès le 1er janvier, et sur le prix du brut en 2018 ne fassent pencher la balance du bon côté.
Hé oui ! Compliqué d’acheter une voiture électrique aujourd’hui. D’un côté le « low cost » qui coûte réellement 25 000 euros, l’offre intermédiaire qui se situe presque à 40 000 euros, et le « haute de gamme » à 100 000 euros.
Faut pas chercher midi à quatorze heures, pas d’équivalents aux 208, clio, et autres aux alentours de 12 / 15 000 euros (batterie comprises) donc pas de vente de masse. Rajoutez à cela toutes les contraintes de charge et les citadins pour qui le VE est moins simple que pour son voisin campagnard avec sa maison et son garage et vous avez toutes les raisons qui font que le VE est encore un choix d’activiste écologiste.
Oui, pas encore démarrée la « Course écologique » !
Le VE reste bien plus faible que prévu, les gens attendent encore le bon ratio prix/service. Cela commence à « frétiller » avec les hybridations, mais pas encore de quoi sauter-de-joie. Il est dommage que l’Etat n’ait pas compris l’avantage de subventionner cette technologie transitoire, car elle présente quand-même un moyen de transition douce et rassurante pour les gens habitués à la souplesse de leur VT. Rappel : CO² / 3 en 2030, si on commence maintenant les petits VEHR abordables (segment B).
§
Essayons d’être optimiste… Cela reste faible mais cela continue à progresser…. maintenant il est vrai qu’il faut regarder le marché… Le choix des voitures est limité, pratiquement aucune nouveauté en France en 2017. Le nombre de bornes et la complexité d’utilisation des bornes reste un problème , l’autonomie reste une contrainte à ce jour…. mais je pense que 2018 avec l’arrivée de la nouvelle leaf et l’arrivée des coréennes KIA et HYUNDAI,et peut-être l’arrivée de la model 3 permettra au marché de continuer de progresser. De plus, Renault je trouve que Renault a limité ses livraisons sur la france en fin d’année, et qu’il doit augmenter sa production de ZOE…. En ce qui me concerne, j’attends avec impatience l’arrivée des coréennes à défaut de l’ampera pour remplacer ma zoe de 4 ans….
« Passant de 24910 à 21752 »: il me semble que cela serait plutôt une régression, non?
Suggestion : il pourrait être intéressant de regarder la part de marché de l’électrique par taille de véhicule : citadines, compactes, grandes routières. On verrait peut-être que la part de l’électrique dépasse les 1,18% chez les citadines, grâce à la ZOE, et aussi chez les grandes routières, grâce aux TESLA.
Entièrement d’accord avec Jean-Luc, alors qu’il est possible de trouver de VT très bien équipés, dans toutes les marques à des prix compris entre 16 000 et 20 000 euros sans aucun problème d’autonomie le prix des VE et totalement inadmissible.
Sans compter les problèmes pour les-quelles je me répète:
Manque de bornes de charge.
Uniformisation des modèle de prise et de câblage de charge.
Un seul et unique moyen de paiement de la charge « la carte bancaire » et le prix au Kw chargé (qui comment les carburant peut être légèrement différent en fonction du fournisseur ).
Tant que ces problèmes ne seront pas réglés le VE restera en France un véhicule de niche.
Expliquer le peu de succés de l’électrique par le manque de bornes ou d’offre est franchement un peu court et à mon sens bien minime dans l’ensemble des causes.
Le PRINCIPAL est le rapport prix d’achat/ autonomie ravitaillement comparé à celui des thermiques.
OUI je le maintiens, Renault Nissan BM et les autres se gavant sur le prix qu’ils perçoivent (avec le bonus) pour leurs Zoé, Leaf et autre I3, sachant que les utilisateurs potentiels doivent accepter des contraintes pour le ravitaillement qu’ils n’ont pour la plus part jamais connu avec leurs VT.
Oui je prétends que les primes sont actuellement détournées de leur coté incitatif, par le surcoût des VE dans les pays qui les proposent .
Il faut reconnaître que La France d’Etat peu franche, pays agricole s’il en est… aurait pu miser depuis longtemps, depuis l’après guerre sur l’énergie renouvelable GNV à partir des lisiers et autres déchets mis en digesteur par méthanisation. Avec un bilan positif pour la balance des paiements… Mais, comme nous avions des financiers en tête de l’état (taxes et retaxes…), il était plus juteux de ne voir que le court terme et de remplir les poches de certains au dépend des intérêts d’ensemble !§!
Maintenant, c’est l’Allemagne qui prend les devants sur bien de ces questions !
Les constructeurs français sont responsables du marché de niche qu’ils ont crée. La ZOE cannibalise une très grande partie du marché des voitures électriques en France. Les autres se contente de « vendre » des Mitsubishi en collant le logo de leur marque sur le capot!
Location de la batterie et limite de garantie, manque d’engagement de PSA sur l’électrique, pas de synergie au niveau européen (marques) au niveau de la conception des batteries! Pour être crédible en 2018 tous les constructeur doivent donner 8 ans de garantie ou 200.000 km sur la batterie! Si l’industrie et les politiques européen ne réagissent pas, l’imposition de la voiture électrique sur la marché mondial viendra d’Asie.
Pourtant certains politiques en France encouragent la transition énergétique, aussi dans l’automobile! Primes, installation de beaucoup de bornes de recharges.
En Belgique nous sommes nul part, pas ou peu de primes et points de recharges symboliques. Et pourtant Tesla vend casi autant de voitures que tout le marché français!
Je comprends bien le besoin de distinguer les motorisations essence classique des hybrides, mais non, ça ne fait pas 94.87 % de véhicules thermiques mais 98,17 % car une hybride non rechargeable c’est bien un véhicule thermique avec de l’essence pour seule source d’énergie.
La non connaissance, plus la peur de l’inconnu, rajouter avec, un soupçon de mythes qui circulent encore sur l’électrique…(et les problèmes de chargeurs parfois…)
et on obtient les résultat connu aujourdhuis
Cela changera seulement sur l’information des futures usagés …et l’augmentation/fiabilité/simplicité des bornes
Mais ca avance :-)