Un an après le lancement du Renault Kangoo Van, sa version électrifiée entre en piste. Le Renault Kangoo E-Tech Electric se dote d’un moteur de 90 kW et affiche une autonomie d’un peu moins de 300 kilomètres.

Il s’appelle officiellement Renault Kangoo Van E-Tech Electric. C’est long et gageons que les utilisateurs lui trouveront un nom plus bref. Et il n’y a pas que son patronyme qui s’allonge. Son autonomie aussi. Elle flirte désormais avec les 300 kilomètres en cycle WLTP. C’est bien, et cela place de ce point de vue le nouveau Kangoo sur la plus haute marche du podium des fourgonnettes électriques. Pour y parvenir, le Kangoo Electric s’équipe d’une batterie d’une capacité de 45 kWh. Elle était de 33 kWh sur le prédécesseur Kangoo ZE. Cette évolution s’accompagne d’un nouveau moteur de 90 kW, soit environ 120 chevaux, développant un couple immédiat de 245 Nm, et procurant une vitesse maximale de 135 km/h. Sur le Kangoo ZE, la puissance était de 44 kW, soit 60 chevaux, pour un couple de 225 Nm et une vitesse maximale de 130 km/h.

Les chargeurs aussi sont nouveaux sur le Kangoo E-Tech. Il y a un 11 kW et un 22 kW, ce dernier pouvant être associé, en option, au chargeur rapide de 80 kW à courant continu qui permet de récupérer 170 kilomètres d’autonomie en 30 minutes. Pour les autres, il faudra être plus patient : 14 heures sur le secteur et 7 heures sur une borne AC 7,4 kW. Signalons également que ce Kangoo électrique est équipé d’une pompe à chaleur, qui permet de récupérer la chaleur de l’air extérieur pour chauffer ou refroidir la cabine sans tirer sur la batterie. Cette pompe à chaleur est associée au chargeur 22 kW.

Trois niveaux de récupération

Ce Kangoo Van E-Tech est la version électrifiée du Kangoo Van lancé voici un peu plus d’un an. Il est réalisé sur la même base et en reprend donc les caractéristiques : même cabine et même planche de bord, ligne et style presque sans changement puisque seule la calandre est légèrement différente et qu’il n’y a, bien sûr, pas de pot d’échappement. En fait, très peu de choses différencient le thermique de l’électrique. Même la prise de recharge est discrètement installée derrière le logo Renault trônant comme toujours sur la calandre, et c’est d’ailleurs bien pratique, ce branchement par le nez du véhicule.

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Les capacités utilitaires sont quasiment les mêmes. Comme la version longue ne fera son apparition qu’en fin d’année, le Kangoo Electric n’est pour le moment proposé qu’en version Standard. Il mesure 4,48 m de long pour une hauteur de 1,83 m. Le volume utile est de 3,3 m³, la charge utile est de 600 kilos et la capacité de remorquage est de 1 500 kilos avec une remorque freinée.

Pour la conduite, deux modes de conduite sont proposés, Standard et Eco. Le premier est activé par défaut. C’est lui qui donne la puissance de 90 kW. Le mode Eco est enclenché manuellement via un bouton sur la console. La puissance maximale est alors de 52 kW, le couple reste le même, la vitesse est plafonnée à 110 km/h et les systèmes de chauffage ou de climatisation sont moins performants. À ces deux modes s’ajoutent trois niveaux de régénération. Ils se sélectionnent en manipulant le « levier de vitesse » sur la console centrale. Le mode B1 passe inaperçu. Adapté à la circulation sur voies rapides, c’est avec lui que la régénération est la moins forte. Le mode B2 est proche du frein moteur d’un véhicule thermique. Le dernier niveau B3 ralentit vraiment le véhicule et peut éviter d’avoir à freiner à l’approche d’un rond-point ou dans les déclivités.

Un comportement routier de haut niveau

Sur la route, le Renault Kangoo Electric révèle un comportement de premier ordre. La stabilité est exemplaire. Les 300 kilos de batteries implantées sous le plancher collent littéralement le Kangoo à la route. Les prises d’appui sont parfaites, les courbes sont avalées sans roulis et la trajectoire reste sûre en toutes circonstances. Les suspensions, au réglage plus ferme que sur le thermique, participent à ce comportement routier de haut niveau. La consommation reste raisonnable avec 14,5 kWh, établie au terme de notre essai en conduite fluide et tranquille. Un seul bémol à ce tableau plutôt flatteur : notre Kangoo électrique d’essai était équipé du système « Sésame, ouvre-toi », autrement dit la version sans pied central permettant un accès très large à la zone de chargement. Mais cette option à 1 000 € HT impose une cloison grillagée derrière le siège passager et les bruits aérodynamiques, de roulement et de résonances entrent allégrement dans la cabine.

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Un mot sur les équipements. Le Kangoo Van E-Tech Electric est disponible en deux finitions, Grand Confort et Extra. Le premier niveau comprend de série la climatisation manuelle, le système Easy Link 8″ (mais sans la navigation), l’allumage automatique des feux et des essuie-glaces, la condamnation centralisée des portes ou encore les rétroviseurs électriques dégivrants. Le niveau Extra comprend en plus la navigation sur le système Easy Link, la carte mains libres pour l’ouverture des portes et le démarrage du véhicule, la caméra de recul ou encore le tableau de bord avec écran numérique. Une longue série d’options permet d’enrichir ce Kangoo. La porte Sésame en fait partie, tout comme la galerie intérieure ou la banquette avant avec dossier rabattable. 

Au bilan, le Renault Kangoo Van E-Tech Electric est un utilitaire électrique abouti qui saura répondre à la plupart des usages professionnels avec son autonomie de bon niveau. Confortable, agréable à conduire, dynamique et sûre, cette fourgonnette est conforme aux attentes. Les tarifs du Renault Kangoo électrique démarrent à 33 600 € HT pour la version Grand Confort 11 kW. Le passage au niveau de finition Extra coûte 1 000 € HT, quelle que soit la version. Quant au chargeur 80 kW DC, il coûte 1 200 € HT.

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