Ce titre est provocateur mais il cache la vision d’un avenir brillant pour l’industrie automobile et nucléaire. Pour sûr, tout le monde ne partagera pas ces idées…
La France a tous les potentiels technologiques et industriels pour être le fer de lance mondial d’une révolution énergétique. Cela stimulerai la création d’entreprises, d’emplois et de richesses à des niveaux inimaginables aujourd’hui. Il manque aujourd’hui deux choses : la prise de conscience des Français et le courage politique. C’est surtout ce dernier qui fait cruellement défaut. Nous avons un rendez-vous avec l’histoire et nous risquons de le manquer.
Si un jour une masse critique d’élus s’empare de ce sujet, comment pourraient-ils définir simplement l’objectif ? L’objectif est simple : la France doit s’affranchir définitivement du pétrole, du gaz et du charbon, avec toutes les guerres, les pollutions et les crises économiques qui en découlent.
Première étape : s’affranchir du pétrole. Nous touchons ainsi au déficit commercial, l’automobile, son industrie et ses emplois. En France, sur 70 milliards de déficit commercial, 48 milliards sont dus a nos achats de pétrole. Plus de deux millions d’emplois dépendent de l’industrie automobile.
Si vous avez entendu parler des voitures électriques à batteries au lithium, vous connaissez sans doute moins les voitures électriques utilisant des piles à combustible à hydrogène. Ce sont des véhicules qui seront commercialisés en 2015 en Allemagne, au Japon et aux États-Unis. Vous pourrez recharger ces véhicules électriques en moins de trois minutes et bénéficier d’une autonomie de 500 km !
Vous pourrez les voir au Mondial de l’Automobile au Pavillon 2.1 au stand 209 de l’European Hydrogen Tour / H2 Moves. Si vous étiez au mondial de l’automobile le vendredi 29 septembre 2012, vous auriez même pu tester quatre types de véhicules Mercedes, Toyoya, Honda et Hyundai.
Vous noterez l’absence complète des constructeurs français. À part quelques prototypes, Renault et PSA ne sont pas au niveaux de leurs concurrents. Le plus étrange, c’est que Carlos Ghosn, PDG de l’Alliance Renault Nissan est convaincu que les voitures électriques seront à pile à combustible !
Mais c’est surtout Nissan qui est en pointe sur le domaine. Non seulement Nissan commercialise actuellement une voiture électrique 100 % batteries, mais projette de lancer en 2015 une voiture électrique pile à combustible hydrogène. La Nissan Terra que vous pourrez voir au Mondial, préfigure le futur modèle.
En dehors de la très attendue voiture électrique Zoé, Renault n’a rien de prévu au niveau des voitures électriques pile à combustible Hydrogène.
C’est un véritable scandale politique, car l’industrie automobile française pourrait se relancer avec cette rupture technologique. Nos élus et ministres ne sont pas conscients que le PDG de Nissan investit dans l’avenir de l’industrie automobile japonaise, mais que le PDG de Renault prépare des délocalisations massives de l’industrie automobile française. Les deux PDG sont la même personne : Carlos Ghosn. L’Etat français est actionnaire de Renault, qui est actionnaire de Nissan. Mais l’Etat actionnaire ne sécurise pas l’avenir de Renault !
Si la voiture électrique est une filière d’avenir, pourquoi le nucléaire est-il une filière d’avenir ? Pour produire de l’Hydrogène, il faut de l’électricité et de l’eau. Par l’électrolyse de l’eau, nous produisons de l’hydrogène. Mais si l’électricité est produite avec du charbon ou du gaz, notre objectif est manqué. Le seul moyen de produire massivement de l’hydrogène est d’utiliser… des centrales nucléaires. La distribution sera simple en France, car nous disposons du réseau gazier le plus capillaire au monde.
Si nous réussissons ce pari de s’affranchir du pétrole, du gaz et du charbon, le bénéfice pour la France sera rapide, y compris pour nos élus. En effet, si vous garantissez le prix de production de l’électricité et de l’hydrogène, vous garantissez le prix du plein à la pompe. Ce genre de garantie sur le pouvoir d’achat des Français et la création d’emplois et de richesse associés, peut vous garantir une réélection…
Deuxième étape : s’affranchir de l’uranium. En effet, la France est leader dans la fusion nucléaire, notamment la fusion nucléaire par laser, qui utilise…l’hydrogène deutérium, issu de l’eau. Je développerai ce deuxième point dans un prochain article.
Article original paru sur Economie Matin
Oui le parc nucléaire français est un atout exceptionnel pour développer le véhicule électrique, à batteries ou à hydrogène.
Je constate à regret que certains, peut-être sous l’influence des ayatollahs allemands anti-nucléaires (mais pas choqués de brûler de la lignite), ne semblent pas percevoir ce patrimoine industriel comme un atout et veulent voir l’avenir fait de solutions tout simplement trop coûteuses pour marcher: regrettable erreur de jugement. Car il faut comparer les coûts hors aides publiques et hors taxes: c’est-à-dire comparer le coût du gaz et du pétrole hors taxes (grosso modo le prix à la pompe divisé par 2) au coût du nucléaire et de l’électricité renouvelable hors aides: c’est cela qui permet de trier les solutions viables ou non. Si il faut des aides publiques pour faire marcher une solution qui par ailleurs conduit à percevoir moins de taxes, l’équilibre budgétaire de l’Etat ne permettra pas le maintien d’une telle solution. Il est évident que l’électricité des voitures finira par être taxée: on peut taxer l’électricité nucléaire en restant intéressant, mais on ne peut pas taxer l’énergie renouvelable qui a au contraire besoin de subventions! Donc ne nous faisons pas d’illusions: le modèle économique de la voiture électrique ne peut fonctionner qu’avec une production d’énergie très peu chère. Une éolienne terrestre, c’est 2 à 3 fois le coût du nucléaire, les capacités sont limitées, et ça ruine la beauté des paysages. Un panneau solaire, c’est près de 10 fois le coût du nucléaire.
Nos centrales nucléaires actuelles, déjà construites et largement financées, peuvent nous fournir une énergie abondante, économique, stable et propre pendant encore 30 à 40 ans, en attendant de nouvelles générations (4ème génération, fusion…). Il faut exploiter cet atout au maximum et 24/24: la production nocturne d’hydrogène et la recharge nocturne des batteries sont un moyen de faire rouler nos voitures de manière particulièrement écologique. Faire tourner nos centrales à fond, c’est autant de pétrole ou de gaz dont on n’a pas besoin, le bénéfice écologique est immédiat. Nos centrales sont là, il faut les utiliser et non les dénigrer bêtement. Les batteries des voitures électriques peuvent aussi être un moyen de lisser les pics de consommation et d’éviter le recours aux centrales thermiques (avec un modèle économique et technique à bâtir, mais tout à fait crédible dans le cadre du développement des smart grids).
A noter que le nucléaire par fusion, en cours de mise au point, n’a rien à voir avec le nucléaire actuel: quantité négligeable de déchets nucléaires, et pas besoin d’uranium. C’est l’énergie quasi illimitée qui nous permettra enfin de détruire ces horribles éoliennes qui tuent les oiseaux et balafrent les paysages (d’ailleurs, on a budgété le démantèlement des éoliennes, la suppression de leurs énormes fondations en béton, et le retour à l’herbe?). Et pour la fusion le modèle ITER semble bien plus prometteur que le laser, dont le passage au stade de production industrielle semble bien illusoire.
Reste un débat: continuer la fission avec de la 3ème génération en attendant la mise au point de la fusion, ou industrialiser des réacteurs de 4ème génération, très prometteurs notamment pour leur capacité à recycler des déchets des centrales actuelles?
Tout le monde parle d’hydrogène mais comment est-il obtenu ?
Savons-nous que de le produire par électrolyse consomme beaucoup, beaucoup trop d’énergie en l’état de la recherche et est réservé à des applications bien spécifiques (aérospatiale, recherche médicale…)qui en requiert niveau de pureté extrême.
Plus des 3/4 de l’hydrogène produit dans le monde l’est grâce au… raffinage hydrocarbures et il serait donc intéressant de savoir, combien cette solution est-elle réellement green ?
Vous êtes des journalistes et les gens croient ce que vous écrivez alors ne vous laissez pas séduire par la communication volontairement partielle d’Air Liquid qui dépense 60 millions d’euros chaque année à cette seule fin.
Bonjour,
Article très intéressant !
Le nucléaire peut produire de l’électricité pour les voitures électriques, mais aussi stocker de l’énergie dans les carburants de synthèse.
Et comme la fusion ne fonctionne pas encore (et sera à priori très cher par kWh), le mieux serait de produire électricité et carburants de synthèse avec un réacteur à sels fondus fonctionnant avec le cycle de combustible au thorium.
Avez-vous vu également la compagnie britannique Air Fuel Synthesis?
http://www.airfuelsynthesis.com/
http://www.energieduthorium.fr
http://www.the-weinberg-foundation.org/2012/10/23/chinas-nuclear-powered-car/
Ah,
J’avais oublié l’article sur les Emirats qui achètent du nucléaire …
Bizarre, vous avez-dit bizarre ?
Comme quoi on peut investir dans des EnR et … du nucléaire !
OK en 2009, avant Fukushima, mais quand-même !
Voir sur : http://www.lefigaro.fr/societes/2009/12/27/04015-20091227ARTFIG00049-nucleaire-les-coreens-gagnent-le-contrat-des-emirats-.php
§
Encore une fois à quelle date vos EnR qui ont remplacé le nucléaire ?
Ne comparons pas avec les pays qui ont déjà des potentiels naturels avec ceux qui n’en ont pas.
Au Canada, c’est possible avec les barrages et le gaz,
En Islande, sûrement avec la géothermie et le gaz,
En Suède, sûrement avec le bois, le vent et le gaz,
En Espagne peut-être avec le soleil, le vent et le gaz,
En Allemagne, les 35% sont quoi ?
La part des puissances que pourraient fournir les EnRs, ou ce qu’elles peuvent produire effectivement. Un éolienne de 5MW à 3 M€ ne fournira que 10GWh dans l’année, au lieu des 44GWh théoriques installés. Un réacteur nucléaire vaut 1Md€ pour 11TWh fournis. Si nous faisons le rapport cela fait plus de 11kWh/€ pour le nucléaire, et 3.3kWh/€ pour l’éolien (3x plus cher).
Qui dit que cela coûtera plus cher le nucléaire / EnR ? Les purs écolos ? Les partisans anti-nucléaires ? Peut-être simplement les gens qui ont eu peur de Fukushima et qui pensent au recyclage des déchets, c’est légitime et bien possible, surtout si on accentue la peur par des sécurités démesurées !
OUI, il faut s’occuper des déchets, mais le CO² aussi !
Nos EPR ne se vendent pas parce-que trop de sécurité technologique (informatique) et donc chers, par rapport aux réacteurs Coréen, aussi sûrs, mais avec des solutions plus simples (dites géophysiques) et surtout moins chères ! Et finalement l’Arabie Saoudite a choisi le coréen !
Alors OK, les prix vont baisser pour les EnR et monter pour le nucléaire (chez-nous), mais QUAND le « break-event » arrivera-t-il ? En 2030 ou en 2050 ? Quelqu’un peut-il s’avancer ?
Et en attendant 2030-2050, que fait-on pour remplacer les réacteurs en fin de vie ?
En combien de temps on va monter les 1584 éoliennes de 5MW avant d’arrêter les deux réacteurs de Fessenheim ? Il est là le problème, le temps !
Sachant de plus que pour avoir du courant toute l’année avec l’éolien et autres, il faut du stockage et, avec les rendements, il faut encore dégrader les performances. Ou alors, opter pour une grosse source d’appoint (genre éolien/gaz en Espagne) qui seule pourrait fournir la puissance et qui tournerait au ralenti, tant-qu’il y a du vent/soleil. Pas mal, mais c’est du gaz et donc du CO² ! C’est ce qui attend à l’Allemagne, des EnR avec 65% de gaz et lignite !
Quant au solaire, pas de miracle, on ne pourra pas capter les 1000W/m² du soleil avant longtemps. Même si on fait des progrès en photovoltaïque, cela fera quoi 200 à 250W/m² effectifs. C’est « pinuts » avec les 19500W/m² du nucléaire !
Vous ne vous rendez pas compte de la faiblesse de ces énergies renouvelables.
Vous pensez que l’on va réduire suffisamment (drastiquement) nos besoins pour une autosuffisance en EnR, il n’en est rien ! Il suffit de calculer ce que l’on peut faire (sans parti-pris) sur un papier pour s’en convaincre. En 2030 en France, on pourra faire au mieux 121TWh d’EnR supplémentaires, avec 14TWh déjà installés, 63TWh d’hydraulique et encore 378TWh effectifs de nucléaire. Mais comme il faut pouvoir contrer les intermittences, il faut au moins un potentiel de 455TWh, soit encore près de 43 réacteurs avec ceux en entretien. Comment faire mieux ?
Alors Guillaume, ne « taper » pas sur Julien !
C’est vrai, il y va un peu fort sur son discours, mais il n’a pas vraiment tord ! Entre les lignes, il y a parfois des choses sur lesquelles je le rejoins (sauf sur le Laser) et pourtant je ne suis pas pro-nucléaire, loin s’en faut.
Mais je suis seulement réaliste et je ne suis pas le seul !
Voir aussi mon dernier commentaire sur :
https://www.automobile-propre.com/2011/10/26/voiture-electrique-nucleaire-indissociables/
§
Personne n’est d’accord avec les chiffres des autres, et on trouvera toujours des données contradictoires.
Mais à part gaver nos sous-sols de déchets radio-actifs en attendant une hypothétique fusion, que pouvons-nous faire pour nous débarrasser des énergies non-renouvelables?
Ce n’est pas parce que certaines ER sont encore mal exploitées qu’elles n’auront pas (ou peu) d’avenir. Le photovoltaïque, par exemple, possède encore un beau potentiel de développement. Le soleil possède une énergie immense, et les progrès sont rapides. Je ne serais pas étonné que dans 10 ans, le rendement de ces panneaux soient doublé ou même triplé. Quant à la pollution des panneaux lors de leur construction, elle est jugulée en 2 ou 3 ans d’utilisation, à comparer aux 30 ans de durée de vie.
Bonjour,
Les énergies renouvelables ne peuvent couvrir les besoins énergétiques actuels ou futur de l’humanité.
Regardons les sources de production d’électricité au niveau mondial :
Origine de la production dans le monde en 2007
Énergie thermique : 12740 TWh, soit 68 %
Énergie hydraulique : 2999 TWh, soit 16 %
Énergie nucléaire : 2593 TWh, soit 14 %
Énergies renouvelables hors hydraulique : 474 TWh, soit 2 %
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Production_d'électricité
Regardons au niveau du Japon :
En 2010, avant Fukushima :
Énergie thermique : 61,7 %
Énergie hydraulique : 8,5 %
Énergie nucléaire : 28,6 %
Énergies renouvelables hors hydraulique : 1,1 %
Après le 5 mai 2012 et la décision d’arrêt total de la production nucléaire au Japon :
Énergie thermique : 89 %
Énergie hydraulique : 8,5 %
Énergies renouvelables hors hydraulique : 1,1 %
Source : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/05/04/20002-20120504ARTFIG00661-le-japon-prive-d-energie-nucleaire-des-dimanche.php
Je vous donne rendez-vous dans dix ans. Nous regarderons les chiffres pour l’Allemagne en 2022, année de l’arrêt totale de la production nucléaire.
Les chiffres actuels sont :
Énergie thermique : 61%
Énergie nucléaire : 23 %
Énergie hydraulique : 4,2 %
Énergies renouvelables hors hydraulique : 10,6 % (6 % éolien et 4,6 % biomasse)
Sources
http://fr.wikipedia.org/wiki/Électricité_en_Allemagne
http://lenergeek.com/2011/06/08/la-production-electrique-allemande-en-chiffres/
Il suffit d’attendre 10 ans….
Petites précisions:
En Allemagne,la baisse du nucléaire n’est absolument pas synonyme d’augmentation du gaz et de la lignite : les centrales à lignite sont à proximité des stocks et se déplacent au fil des décennies. De même les centrales gaz y remplacent le fioul lourd (par ex). Le gaz permet une réponse instantanée aux fluctuations des enr, et encore la biomasse fait du gaz aussi.
Deuxième idée fausse : difficile de faire plus de 30% d’enr, là encore l’ Allemagne est sur les rails (transition en route depuis 15 ans ) pour faire plus de 35 en 2020, sans s’arrêter là. Avec les éoliennes offshore et bientôt flottantes, plus le solaire et la biomasse, le potentiel de la planète est de plusieurs dizaines de milliers de fois supérieur à la consommation de l’humanité.
Pour que ça marche, plutôt que la France nucléaire contre le monde entier, c’est plutôt de réseau intelligent et HVDC sur au moins toute l’Europe dont nous avons besoin, car il est par exemple impossible qu’il n’y ait de vent ni en Espagne ni en mer du Nord au même moment.
Quand à la fusion, arlésienne promise pour dans 50 ans depuis 50 ans, ben à priori c’est l’illusion du toujours plus à la mode des sixties. Vu l’évolution des coûts des enr, en 2050 personne ne voudra y placer un kopeck…
Encore une fois restons pragmatiques et les pieds sur terre !
Je vais essayer de faire le plus court, mais il y a tant à dire sur le sujet.
Il y la vision court-terme et le long-terme. Quand chacun commente sa vision de l’énergie nécessaire pour nos futurs véhicules, personne ne donne une date, même approximative ! Et pourtant, il y a bien deux échéances importantes à traiter. D’ici à 2030 et celle de 2050. Après cela sera complètement différent, selon les technologies et leurs ressources disponibles.
@ Julien :
Ne mélangeons pas l’hydrogène au nucléaire !
Faire de l’H² massif par électrolyse à partir du nucléaire est un non sens, car les rendements sont trop faible (36%). Convertir de l’électricité en H² fait perdre 64% de l’énergie que l’on aurait pu utiliser directement (> 80%) dans une batterie. Gardons le nucléaire de masse pour le VE les nuits, dans les creux de consommation. Ceci à court-terme. La fusion ne sera opérationnelle qu’à long-terme (j’espère au mieux en 2050, sinon cela sera dans l’ordre : encore de la fission, du gaz, du charbon et des EnRs).
@ Tous :
Et comme il a été dit, il n-y-a pas de perte de production, ce que produisent les centrales est tout de suite consommé, les petits excédents sont soit vendus, soit re-pompés dans les barrages. Si la demande baisse, on commence par ralentir les centrales au gaz et charbon, pour laisser le temps au nucléaire de réagir après coup.
Toutes mes évaluations les plus optimistes montrent que les EnRs ne couvriront que 30 à 40% des besoins, toujours croissants avec la démographie. Il ne faut pas rêver, ces sources renouvelables ont une densité énergétique bien trop faible pour espérer remplacer complètement nos trois énergies phares (U235, Charbon, Gaz). Alors oui, il y aura ici-et-là, des villages bien équipés en EnRs presque auto-suffisants, mais cela restera localisé là où il aura du vent, du soleil et de la biomasse. A Paris, je vois mal comment faire, surtout si on développe aussi le « tout-électrique ».
Quand au stockage des EnRs en H² électrolytique, oui nous pouvons le faire dans des petites réalisations ici-et-là, mais cela « aggrave » le rendement des sources intermittentes. Il faudra donc augmenter le parc d’EnR d’autant (2.77x). Il faut 5kWh pour faire 1m3 de H² qui ne donnera que 1.8kWh d’électricité dans une très bonne PAC. On pourrait effectivement aussi utiliser les 1.2kWh perdu en chaleur pour chauffer nos maisons, mais alors qu’en hiver, et ce n’est pas demain qu’elles en seront équipées vu le prix ! De plus, les conduites de gaz naturel ne sont pas assez « étanches » pour véhiculer de l’hydrogène pur, les risques d’explosion seront très élevés, d’où peu de chance que nos compteurs à méthane voient ce gaz aussi léger un jour. Il faudra tout changer !
@ Guillaume,
Je pense que vous avez une vision « idéaliste » de la multi-modalité.
Peut-être qu’à long-terme cela sera enfin le cas, lorsque l’Homme sera devenu « sage » et que les villes seront complètement transformées en citées bien pensées, au niveau des transports communs, la proximité des boulots, des commerces, etc …, mais à mon avis on ne risque de ne pas voir cela avant le 22ième siècle ! Mais enfin à court-terme, cela ne pourra légitiment pas beaucoup bouger, et hormis les citadins (qui eux, ceci dit en passant, n’auront plus besoin de VP !), tous les autres continueront d’avoir besoin de ces véhicules. Le problème va être là !
@ Tous,
Et là, il faudra des véhicules électriques à batterie pour les « intramuros » et des véhicules hybridés pour les « extramuros » et les longues distances. Alors vous avez tous raison, après tout est une question de besoin.
_ Soit, on peut avoir un petit VE pour tous les jours au boulot et louer un VT pour les occasions.
_ Soit, avoir un seul véhicule polyvalent, qui fasse les deux. Et pour moi, c’est le VEHR à carburant liquide (thermique essence/alcool => 2030, puis à PAC-H² => 2050 et plus). Si on arrive à rendre accessible cette technologie à Mr Toulemonde (et d’après mes estimations, cela serait possible dès 2015, avec au début des aides Etatiques).
Cela résoudrait à la fois les problèmes :
1_d’autonomie trop limitée pour les imprévus et sur nos autoroutes,
2_de charges rapides énergivores (seule les charges lentes seraient à prévoir),
3_de CO² émis, car on le diviserait par 3 à 4 d’ici à 2030 en respectant Kyoto,
4_ de surcoût à venir du kWh, dus aux investissements à faire pour satisfaire le VE,
5_de transfert des taxes carburant sur l’électricité dû au manque à gagner,
6_de la peur de la panne en plein « cambrouse » la nuit, etc…
Je ne vois donc que des avantages à cette solution, qui me parait quoiqu’on en dise, être LA solution la plus souple avec le slogan : « moins de pollution pour plus de liberté ». Donc OUI Julien, la France peut s’enrichir mais au sens « noble » du terme, en donnant l’exemple à la planète de ce qu’il faudrait faire.
§
enfin, rien de tel que des faits pour appuyer des propos… sur la décarbonisation en cours USA en tête…
… « Ses ventes ont été tirées par les petites voitures, qui ont enregistré un bond de 97%. A l’inverse, celles de gros 4×4, pick-up et camionnettes ont chuté de 20%.
Pour Kurt McNeill, responsable des ventes aux Etats-Unis, il y a une transition des gros 4×4 et véhicules utilitaires vers les compactes et les berlines « que l’on voit déjà depuis plusieurs années », notamment à cause des prix durablement élevés de l’essence. …
Le constructeur au logo bleu et argent s’est toutefois, lui aussi, félicité de ventes de petites voitures au plus haut depuis 2002 et en hausse de 73% sur un an.
« Les économies de carburant restent la caractéristique la plus importante que les clients recherchent aujourd’hui », a commenté Ken Czubay, vice-président du marketing et des ventes aux Etats-Unis. » …
Chez lui également les petites voitures ont tiré les ventes, notamment la Dodge Dart, voiture compacte et vitrine verte de Chrysler, produite dans l’usine de Belvidere, dans l’Illinois (nord), et la petite Fiat 500. » …
http://www.boursorama.com/actualites/hausse-des-ventes-automobiles-en-septembre-aux-etats-unis-toyota-caracole-en-tete-24dbaeb859063555f10d021b1841c84f
Un tel changement chez big oil est à peine croyable… le VE futur american way of life ?! si pour ça il guerroient moins de part le monde pour étancher leur soif insatiable d’or noir, tous les espoirs de paix sont permis…
Les panneaux photovoltaiques sont très énergivores lors de leur construction, sans compter la pollution chimique.
Le solaire thermique respecte bien plus l’environnement, mais difficile à individualiser en dehors de l’eau chaude.
Salut les amis,
merci Julien pour ton titre « Comment la France peut s’enrichir avec la voiture électrique et le nucléaire »… pour compléter, je pense que le bonus éco2 logique actuel du VE correspond grossomodo à la dépense pétrole d’un thermique sur son cycle de vie… dépense qui pour une partie ne reste plus là tant les capitaux circulent… je diffuse donc l’éco2nomie que j’ai inventé qui rejoint peu ou prou les thèses de Mr Rifkin ou de Mr Jancovici mais de manière différente et complémentaire… l’éco2nomie crée le cercle vertueux de l’économie « qui améliore le système dans son entier » alors que l’économie fossile crée elle depuis trop longtemps le cercle vicieux dans lequel on tourne en rond avec tous les risques que l’on connait, climatiques, géopolitiques, sociaux, économiques… avec le VE, bien plus d’argent via l’électricité produite et consommée localement notamment va rester chez nous, car produite chez nous et de plus en plus via les énergies renouvelables… ton titre n’est donc pas provocateur, il incite à se reprendre en main et à reprendre en main notre destinée collective sur l’énergie notamment. Et le VE en soit pourrait être assimilé à une réponse produit concrète quasi politique voir géopolitique tant ses répercussions sont importantes sur les grands équilibres du monde si tenté qu’il se développe plus en masse… il est une réponse à la décarbonisation actée et en cours de nos systèmes, à la nouvelle donne climatique et énergétique… quand au nucléaire, plutôt que de rejeter ou d’opposer, n’oublions jamais que Fukushima est dû à un tremblement de terre au départ et un tsunami dans la foulée et en rien à un problème nucléaire ! que la France n’est pas du tout le Japon au niveau sismique et que nos voisins allemands qui en sortent, paradoxe, ouvrent bcp de centrales à flammes type gaz pour co2mpenser l’intermittence des renouvelables… ça n’est pas pour cela qu’il ne faut pas évoluer vers d’autres horizons… et on ne dit pas assez enfin que la meilleur énergie est celle que l’on ne consomme pas !? et que l’approche la plus efficace pour réduire les émissions de CO2 est de mettre l’accent sur l’efficacité énergétique avant l’objectif de réduction des émissions. Et que c’est ce que le VE propose donc en grande partie l’efficacité énergétique… bref, faisons confiance à tous nos grands leaders français de l’énergie, je ne crois pas moi du tout que tous les pères et mères de famille et humains qui bossent chez EDF et consorts type Areva ou autres soient des monstres sans âme et sans pitié et qu’ils ne sont pas conscients que le nucléaire n’est pas forcément toujours idéal non plus… ils nous ont pourtnt permis jusqu’à ce jour de pouvoir tenir notre rang notamment économique dans le monde pendant de nombreuses années et surtout imperturbablement sans jamais faillir ou presque, remercions les aussi pour ça tous ces travailleurs de l’ombre. Enfin, article intéressant sur Rifkin et une de ses dernières conférences en Bretagne…http://www.latribune.fr/regions/bretagne/20121001trib000722262/jeremy-rifkin-la-bretagne-doit-devenir-une-region-pilote-du-developpement-durable.html
Mais je me demande bien pourquoi cet anglo-saxon parfois vient nous intimer de décarbonner à tout va en Europe et en France alors qu’aux USA via le gaz de schiste notamment on a parfois l’impression qu’ils vont l’inverse exact…?! si nous on décarbonne, eux peuvent repousser leurs échéances d’autant ?! leur déchéance… ?! pourquoi idem Greenpeace l’anglo saxonne veut nous intimer par la force et la menace de fermer nos centrales nucléaires françaises en s’y introduisant pour manifester et jamais celles des anglais et des américains, leur patrie pourtant…?! les mystères des multi-nationales du green business sont parfois étonnants…
Félicitations…
Certes, il faut investir.
Mais ZOE + panneaux photovoltaïques < 4×4 de mon voisin.
pour ma part j’ai investit dans une Leaf alors que je roule beaucoup (70000Kms par ans) , des panneaux solaires (« Kws) et une éolienne(2,4Kws)
panneaux solaire en vente a erdf, éolienne pour mon usage perse dont en partie la charge de la leaf, puis avec le reste alimentation de la pompe a chaleur pour chauffer la maison en hivers et en été la totalité de la maison
ma fille a reçu sa Leaf aujourd’hui en franche comte
c’est vrai que pour tout cela il des moyens financiers, mais je préfère investir la plutôt que faites des placement financier bancaires
Oui, la voiture électrique est l’outil parfait pour rentabiliser l’énergie gaspillée la nuit par les centrales nucléaires !
D’accord pour stopper le nucléaire, mais APRES qu’on ait trouvé une énergie de substitution aussi efficace.
Pour l’instant, cette énergie n’existe pas.
Par contre, je suis franchement pas convaincu par l’hydrogène, avec toutes les pertes de rendement du à l’électrolyse, au réseau de transport, et à la pile.
En plus, il faudra créer un nouveau réseau car l’hydrogène ne peut pas emprunter les même tuyaux que le gaz de ville, étant beaucoup plus léger… et dangereux !
Oui, entre 12h et 14h, ça ne fait que 2heures sur 24…
Très intéressant article. Évidemment qu’on a besoin du nucléaire. Le renouvelable n’est qu’une énergie d’appoint gentiment folklorique…
Les français sont encore brouillés par les journaux qui font exprès de confondre et de mettre dans un même panier le tout électrique et l’hybride, alors que ces deux technologies sont vraiment différentes et représentent un marché potentiels complètement différent.
Les défauts du tout électrique sont associés à l’hybride, ralentissant son avènement, et inversement le tout électrique est mis en avant alors que son marché est très petit…
Les français sont les pigeons de Renault
C’est vraiment dommage qu’un site avec un nom aussi vendeur ne veuille pas être raisonnable et arrêter de mettre en avant des articles aveuglants et allant contre l’intérêt général.
Encore une fois, tout le monde le dit, le tout électrique c’est super agréable, mais ca représente 3%, 4% au max du marché dans 10 ans. L’hydrogène, malgré toutes les innovations et son intérêt écologique a priori, aurait besoin d’un miracle pour s’imposer (réseau de distribution, motorisation, diminution des coûts à l’achats…)
LA solution est bien l’hybride, la seule économiquement viable, assez écologique, assez pratique… tout le monde le sait.
Pourquoi ne pas poster des articles ventant ses mérites, analysant ses succès, les investissements des constructeurs, les prochaines bonnes occasions à venir ? Et faire ainsi la promotion d’une innovation bonne pour tous et dont toute une industrie en dépend ????
Ce serait bien plus intelligent et pédagogique !
Tout à fait d’accord, et j’ai lu aussi Rifkin.
Cependant, je pense qu’à court terme, l’hydrogène serait un bon moyen de stocker l’énergie produite par les centrales nucléaires la nuit et qui est en très grande partie gaspillée.
En publiant cet article, je sais déjà qu’il fera polémique ! Mais c’est aussi ça Automobile Propre : la diversité des points de vue :-)
Pour ma part, je suis de plus en plus d’accord avec le fait qu’il y a un avenir pour l’hydrogène. Je suis entrain de lire « La 3ème révolution industrielle » de Jeremy Rifkins et son raisonnement me semble tenir la route pour l’instant.
Par contre, je ne peux pas me résoudre à lire que le nucléaire est la solution énergétique à cette équation. La vision de Rifkins me semble plus juste, à savoir utiliser l’hydrogène pour stocker l’énergie d’origine renouvelable, dont lar production est dans la plupart des cas « variable ».
Donc, l’hydrogène pour stocker de l’énergie renouvelable : oui. Pour stocker de l’énergie nucléaire, 1000 fois non.
Après, je suis convaincu que d’aller vers une France qui produit son énergie (renouvelable) et qui s’affranchit du pétrole sera bien évidemment générateur d’emplois et d’avance technologique. C’est ce que sont entrain de faire les Japonais, traumatisés (et on peut le comprendre) par Fukushima, et je suis persuadé qu’ils sont entrain de prendre une belle avance…