Depuis 2016, Jean-François Goutille roule en voiture électrique, abandonnant la moto en arrivant dans le Vaucluse. Son nouveau modèle acquis il y a 6 mois lui permet de voyager sereinement plus loin, répondant aux besoins du couple.
Conservée 2 ans
« Nous avons acheté notre Peugeot iOn il y a 3 ans et l’avons conservée 2 ans. A la base, à 26.900 euros, elle était trop chère. Mais nous avons pu bénéficier d’une opération intéressante à 11.500 euros, avec un vélo à assistance électrique inclus, en mettant à la casse une ancienne voiture », explique Jean-François Goutille.
« La plupart du temps, je m’en servais pour mes déplacements quotidiens : 80 kilomètres, avec parfois une petite recharge intermédiaire dans l’après-midi ».
Fidèle lecteur et abonné à la newsletter d’Automobile Propre, notre interlocuteur est hôtelier-restaurateur. Il rejoint 2 fois dans la journée son établissement. En règle générale, il fait le plein de ses batteries la nuit depuis sa maison.
Il abandonne sa Harley
« Je suis un amateur de motos. J’avais une Harley Davidson. Les gens ont souvent du mal à me croire, mais il est plus dangereux de rouler à moto sur les petites routes du Vaucluse qu’en région parisienne », étonne Jean-François Goutille.
« Sans vouloir critiquer, les départementales ne sont pas toujours très bien entretenues, et les animaux rencontrés sont nombreux. Je vois régulièrement des renards, des sangliers, des cerfs en plus des chats et des chiens. Un jour, j’ai même reçu un hibou dans le casque », témoigne-t-il.
Un VE pour rouler
« Si j’ai acheté une voiture électrique, c’est pour rouler beaucoup avec. Sinon j’aurais continué à utiliser un modèle à moteur essence », met en avant Jean-François Goutille.
« C’est pourquoi la Renault Zoé ne nous convenait pas à l’époque : pas assez d’autonomie en 2016 pour un coût élevé du fait de la location de batterie. Au bout de 2 ans, notre Peugeot électrique totalisait déjà 40.000 km environ », poursuit-il.
« Les autres modèles de VE ne m’intéressaient pas. Nous aimions l’idée d’une petite voiture qui se recharge rapidement. Mais c’est difficile de programmer un long trajet avec une autonomie d’à peine 100 kilomètres quand les bornes de recharge sur le parcours sont régulièrement en panne. Il m’est déjà arrivé d’en trouver 2 indisponibles sur 3 », témoigne-t-il.
Pas plus de 150 km avec la iOn…
Des trajets longs, le Vauclusien n’en a pas vraiment réalisé avec sa Peugeot iOn. « Mon record de distance avec elle, sur une journée, est de 150 km. Ne mettant que peu le chauffage, j’ai remarqué que l’hiver n’affectait pas beaucoup l’autonomie de la iOn », rapporte Jean-François Goutille.
« Souvent on associe voitures électriques et écologie. Mais il ne faut se mentir : l’économie qu’il est possible de réaliser avec est très importante », souligne-t-il.
« Avec le temps, je suis devenu un passionné de voitures électriques, et ma femme est aussi devenue accroc. Nous n’avons jamais eu de diesel. Il nous reste encore une Peugeot 207 CC : une voiture trop lourde depuis laquelle la visibilité est mauvaise », poursuit notre interlocuteur.
…mais plus de 500 avec le Niro électrique
« Quand je suis venu à la concession Kia pour acheter le Niro électrique, j’en savais plus que le vendeur. C’est vrai que les commerciaux doivent accumuler des informations sur un bon nombre de véhicules, mais c’est aussi leur métier », réfléchit Jean-François Goutille.
« Le Niro à batterie 64 kWh de capacité est donné pour une autonomie WLTP de 455 kilomètres. Je fais régulièrement davantage sur une recharge. Mon record est même de 579 km sur les routes du Lubéron », se réjouit de partager l’ancien motard.
Il complète : « Même si je suis doux sur les accélérations, avec une conduite souple, je ne roule pas comme un escargot et suis souvent un peu au-dessus des limitions de vitesse ».
Rapport qualité/prix
« Le Niro est d’un très bon rapport qualité/prix par rapport aux modèles électriques de Peugeot et Renault. L’Audi e-tron et la Tesla Model 3 ne font finalement pas mieux sur le terrain, question autonomie. Le Niro électrique consomme peu et j’en suis ravi. Ma moyenne est de 11,9 kWh/100 km », chiffre Jean-François Goutille.
« On apprend à conduire autrement avec une voiture électrique. C’est encore plus vrai avec le Niro qui dispose de palettes au volant pour ralentir et s’immobiliser en maximisant la régénération. C’est très bien fait, c’est une belle invention ! Je n’utilise pratiquement plus la pédale de frein », remonte-t-il.
« Au début, j’avais un peu peur que ma femme se fasse difficilement au gabarit du Niro en sortant de la iOn et de la 207 CC. En particulier pour se garer. Mais la caméra de recul est efficace. Désormais, je trouve que les modèles thermiques n’ont plus rien d’intéressant », évalue notre lecteur.
Déjà 19.000 km
« Nous avons notre Kia Niro électrique depuis février 2019. Le jour de la livraison, j’avais demandé au concessionnaire de bien charger la batterie car je devais faire un aller-retour jusqu’à La Grande-Motte, soit 300 kilomètres en tout dès le premier jour. Le lendemain, nous partions en vacances avec », se souvient Jean-François Goutille.
« Depuis, j’effectue 2 fois par semaine des distances de 400 km avec le Niro électrique, sans avoir à recharger en route. Je fais le plein des batteries depuis chez moi. Comme ma maison est généreusement équipée de panneaux solaires, je peux monter assez haut dans la recharge, et ce, gratuitement », se montre-t-il satisfait. Au compteur, sa nouvelle voiture électrique affiche déjà plus de 19.000 km.
« Quand je me déplace loin, j’utilise régulièrement Chargemap. L’application est vraiment très pratique. C’est dommage que les constructeurs ne l’incluent pas dans leur sélection », se désole notre interlocuteur.
Satisfait du e-Niro
« Je suis vraiment très très content de ce véhicule. J’apprécie sa douceur de conduite, un système d’amortissement bien fait, une tenue de route correcte pour un véhicule de ce genre, une bonne autonomie, pas trop gourmand en énergie », liste d’emblée Jean-François Goutille pour justifier encore 8 mois plus tard le choix pour ce modèle.
« La ligne est réussie, peu d’options. Nous avons pris le modèle de base qui est déjà très bien équipé », ajoute-t-il.
Des réseaux de recharge perfectibles sur autoroute…
Même si Jean-François Goutille est la plupart du temps autonome pour ravitailler les batteries de son Niro en énergie, il a parfois besoin d’effectuer des recharges complémentaires.
Un sujet qui le fâche facilement. « Je trouve souvent des bornes indisponibles sur l’autoroute. Je ne comprends pas qu’un service payant ne soit pas plus fiable et dépanné rapidement. Dans une station-service, quand une pompe à essence est en panne, elle est très vite réparée », lâche-t-il.
…et dans son département
« Dans mon département du Vaucluse, ce n’est pas vraiment mieux. Que des bornes 22 kW sur lesquels je ne peux recharger à plus de 7 kW avec le Niro. J’ai déjà eu des problèmes avec ce matériel : terminal carte bancaire indisponible ou impossibilité de brancher le câble. Il me semble fragile. Pourquoi autant de bornes qui ne sont pas adaptées à un grand nombre de voitures électriques en circulation », s’interroge notre interlocuteur.
« Quand je pose la question au SEV84, je n’obtiens pas de réponse », déplore-t-il.
Il note cependant 2 points positifs pour le réseau Vauclus’Elec : « La gratuité de recharge la nuit, et la possibilité de payer par carte bancaire ».
Des rallyes en VE ?
« Les rallyes, ce n’est pas trop mon truc : je ne suis pas attiré par ça. J’évitais déjà quand je roulais en Harley. Tout dernièrement, ma femme nous a inscrits au Ventoux électrique Tour, après avoir vu une affiche en ville », répond Jean-François Goutille.
L’événement organisé par Véga et le Leaf France Café a réuni le 22 septembre dernier 22 équipages pour 40 participants. Il s’agissait de rejoindre le Mont Ventoux en 2 colonnes, l’une partie de Malaucène et l’autre de Velleron, avec un fort dénivelé, d’environ 1.900 m.
« Nous étions dans cette dernière. Je suis à 30 km de Velleron. L’ascension faisait 55 km. Soit, au total, pour nous, environ 115 km à parcourir, sans besoin de recharge », calcule l’hôtelier-restaurateur.
Belle surprise
« Pour moi, ce rallye a été une belle surprise. J’y ai rencontré des gens sympathiques avec lesquels j’ai discuté de véhicules électriques. Certains étaient venus de loin. Il y avait un Nissan e-NV200 aménagé pour dormir, une Citroën 2 CV électrique avec une petite batterie mais une autonomie de 200 km, une ancienne Méhari, etc. », a apprécié Jean-François Goutille.
Désormais, il se verrait bien participer à un rallye avec un parcours plus long, comme le Nouvelle-Aquitaine électrique Tour, par exemple.
Automobile Propre et moi-même remercions Jean-François Goutille pour son témoignage et sa disponibilité.
Merci pour ces bonnes nouvelles et info
Bonnes routes
Excellent article! Merci pour le partage!
On retrouve dans cet article beaucoup de points avec lesquels je suis d’accord :
– les bornes 22 kW ( inutiles…) en trop grand nombre
– les bornes 50 kW et plus ( utiles …) trop rares
– trop de bornes en panne et pas réparées rapidement
– les syndicats d’énergie pas vraiment à la hauteur de l’enjeu
– les vendeurs de VE qui ne connaissent pas le matériel
– quand on a roulé en C zéro ou en ion, on apprécie assez cette petite voiture trop décriée
– la bonne ambiance des rallyes VE
-etc…
vendre une harley pour un VE , ce n’est pas un vrai motard .
un vrai motard aurait achetė un harley électrique !
https://youtu.be/zWCF1modw2Y
et très content de maTM3 .
Très content de ma Tesla…
Très content de mon kona itou.
Moi, je trouve cet article sympa. Il a attiré mon attention car je suis moi aussi propriétaire d’une Niro électrique depuis le mois de juillet. J’ai fait 5000 km jusqu’à présent. Mes trajets sont de 200 à 300 km en général. Cela signifie que mon VE est souvent en stand by. Cela tombe bien car cela me permet de me charger sur l’électricité produite par mon installation photovoltaïque. Je n’ai que peu utilisé les bornes de recharge et il est vrai que je suis tombé sur certaines en panne. Je recommande vraiment ce véhicule. Cher à l’achat mais si économique et facile à l’usage. Et puis, tant pis pour les nombreux grincheux qui commentent sur ce site, moi je ne pollue plus.
Ce restaurateur se sert très fréquemment de ses véhicules électriques, et là pas de problème !
Mais beaucoup de conducteurs de thermiques qui se servent peu de leur véhicule (moi une fois par semaine pour 26 kms) aimeraient avoir un retour d’infos sur les VE peu utilisés : sur ce que cela donne sur l’état des batteries à long terme, si en plus gardée au froid en hiver !
Et, en l’absence de la I-ON quelles autres opportunités minimaliste d’achat à prix correct ? Guère !!!
Vraiment anormal…, alors que ce sont nos villes et zones urbaines qui sont les plus polluées, là où les véhicules bougent le moins…
De qui se moque-t-on avec les tanks SUV ruineux ?
Que fait l’état pour réguler et assainir ce marché de dupes ???
Pour les motards, il faut se dire en sécurité avant chaque départ, tout en faisant attention.
Moi aussi, il a failli jadis m’arriver une tuile énorme en BMW flat-twin rafistollée au Maroc vers 1969. Je roulais assez vite sur une route toute droite juste avant d’arriver à Marrakech, route avec des arbres des deux côtés. Devant moi roulait un taxi urbain…, qui avait un énorme plateau marocain sur le toit. Il ne mit pas son clignotant pour tourner à gauche sur un chemin invisible, ce qu’il fit sans même me voir, et je passais tout juste entre lui et les arbres en le doublant !
Mort-alité(ss) : mieux vaut avoir les bon mots-dits (les bons mots tôt) que les maux-t’hard, pour mieux finir en ‘EN-FAIRE’ !§!§!
Quand on sait que l’etat Et les communes ne font pas assez pour le développement des bornes électriques.chez moi à MARTIGUES il n’y a qu’une borne de recharge à Auchan et si vous avez la malchance que la personne avant vous debute sa charge vous êtes cuit et bon pour aller attendre dans votre voiture avant qu’un autre vous pique votre tour
Il faut faire comme pour les logements sociaux obliger les communes à enlever des parkmetres
Et mettre des bornes de recharge à la place
C’est quoi le but de cet article ? On va en faire un chaque fois qu’un type achète un VE ?
Oui, sympa de passer de la moto à la voiture. Moi c’est le contraire, je fais maintenant plus de moto électrique (ou de vélo) que de voiture (électrique). Cette dernière servant souvent à Madame.
Quelques perles dans les déclarations de ce Monsieur:
-« la Renault Zoé ne nous convenait pas à l’époque : pas assez d’autonomie en 2016″. Et donc il a pris une iOn qui a plus d’autonomie qu’une Zoe22?
– » j’avais un peu peur que ma femme se fasse difficilement au gabarit du Niro » Comme chacun sait, les femmes au volant…..
:-)
Si cette article ne vous intéresse pas alors ne le lisez pas, si au moins vous postiez des avis constructifs…
Bonne article en tout cas, c’est là que l’on voit que les peux de VE disponible sur le marché conviennent déjà à l’écrasante majorité des automobiliste français quand on sait que même les gros rouleur en sont content. Manque plus qu’une énorme baisse des prix et s’en est finit pour les thermiques.
Pas d’accord avec les intervenants précédents.
C’est un petit article « à la TF1 » , qui dit qu’un gars de la campagne peut très bien rouler électrique.
avec 2 ou 3 anecdotes, ça mange pas de pain, ça rassure le monde qui arrive sur la page ou celui qui débute ses recherches.
A mon avis, c’est très bien d’exposer des situations personnelles de la vraie vie en VE…
Ca ressemble a un publi reportage…mal fait et sans interet..
Je dirai enfin un endroit ou on peut payer par CB en espérant que ça soit en direct (sans contact).
Tout le monde est ravi de savoir que ce brave homme qui a peur de circuler en 2 roues (et en Harley en plus!) roule maintenant en VE. De là à en faire un article il y a une montagne!
Ça intéresse qui cet article ?