Caterpillar va tester ses gigantesques camions électriques dans le cadre d’une collaboration avec CRH (Cement Roadstone Holdings), un grand groupe dans le secteur des matériaux de construction. Le Cat 777, c’est son nom, a une charge utile impressionnante de 100 tonnes.
Le Cat 777 prend du service
CRH et Caterpillar ont signé un accord stratégique pour déployer des véhicules électriques tout-terrain. Cette collaboration vise à accélérer le déploiement du Caterpillar 777, un énorme camion électrique capable de transporter jusqu’à 100 tonnes dans sa benne. Ensemble, les deux entreprises veulent « faire progresser l’utilisation d’équipements durables sur des terrains miniers ». CRH est convaincu que l’électrification des véhicules a un rôle important à jouer dans la décarbonation de ses activités.
Scott Parson, président de CRH, a déclaré dans un communiqué de presse que « la collaboration et l’innovation sont deux éléments essentiels pour atteindre nos objectifs de décarbonation et parvenir à un bilan net nul d’ici 2050 ». Du côté de Caterpillar, c’est également une très bonne nouvelle. L’industrie des carrières a besoin de solutions nouvelles. Ce partenariat est donc une bonne opportunité pour apprendre et acquérir des connaissances précieuses sur le fonctionnement des véhicules.
À lire aussi Décarbonation du transport routier : le défi immense qui inquiète l’industrie des poids lourdsCaterpillar va aussi déployer le Cat 793
Figurez-vous que le spécialiste des engins de chantier a encore plus puissant. Le Cat 793 a été présenté pour la première fois l’année dernière sur un terrain d’essai en Arizona. Il présente des caractéristiques encore plus impressionnantes que le 777. Il dispose notamment d’une puissance de 2 650 ch. Il est aussi capable de rouler à 65 km/h, de monter une pente de 10 % sur un kilomètre à une vitesse constante de 12 km/h.
Le Cat 793 profite également des descentes pour récupérer une partie de l’énergie de la batterie grâce au freinage régénératif. Accrochez-vous, il a une charge utile de 265 tonnes. C’est du jamais vu sur un véhicule électrique. Ce mastodonte est également équipé d’une technologie de conduite autonome baptisée Cat MineStar Command. De quoi révolutionner le secteur minier d’ici quelques années.
Dans le cas plus courant où le camion doit remonter le minerai du fond du trou, mais en suivant forcément un itinéraire qui est toujours le même, il existe des camions électriques avec pantographe, afin de tirer l’électricité directement d’une caténaire placée au-dessus de son chemin. Pour les parcours de liaison en surface ou pour descendre, il utilise soit un classique diesel, soit une batterie de capacité relativement modeste (qui se recharge dans la descente à vide).
Rien de spectaculaire donc.
Il suffit de mettre des moteurs suffisamment puissants pour cela. Le problème reste le « réservoir » qu’il faut, pour travailler sur une mine durant 4x 4h, et le remplir entre-temps. Nos évaluations donnent une conso d’environ 1MWh par heure d’utilisation, le Mega-chargeur devra pouvoir fournir 2MW de puissance durant les 8h d’immobilisation. Grooossse installation, à l’image de ces engins hors normes.
Vous aviez fait un article il y a quelques années sur un engin du même type utilisé dans une mine à ciel ouvert en Suisse.
Cet engin chargeant sur la montagne pour traiter le minerai en fond de vallée, il devait être un producteur d’énergie.
Est ce que ces 2 projet sont liés ?
Ou en est l’exploitation helvete ?
On aimerait connaitre la capacité de la batterie et la puissance de recharge …
Ce ne sont pas les seuls.
Komatsu commercialise des tombereaux électriques ayant des charges utiles allant de 186 à 290 tonnes.
ET depuis 2017, Volvo a mis au point un tombereau électrique autonome. De plus petite capacité, certes mais électrique et autonome.
Et même, aussi INCROYABLE que ça puisse paraître, il existe en Suisse un tombereau Komatsu électrique qui travaille sans jamais être rechargé en électricité. Il faut tout de même des conditions spécifiques mais elles sont expliquées dans la vidéo.
C’est très bien que le monde des travaux publics s’y mette également.
ça ouvre des perspectives au monde agricole dont on dit souvent qu’il sera impossible à électrifier, devant continuer à utiliser du gasoil.