
Le Pipistrel Velis Electro, un petit biplace destiné à la formation des pilotes, est le premier avion électrique au monde à obtenir la certification d’une agence de sécurité aérienne.
C’est un petit appareil mais un grand pas pour l’aviation zéro-émission. L’agence de sécurité aérienne de l’Union européenne (EASA) est le premier organisme au monde à certifier un avion 100 % électrique. Il s’agit du Pipistrel Velis Electro, un biplace de formation et de tourisme disposant d’une heure d’autonomie pour un rayon d’action d’environ 140 km. Un peu moins de trois années ont été nécessaires pour obtenir la certification. Son moteur, le E-811-268MVLC a d’abord été certifié le 18 mai 2020. Pesant seulement 29,7 kg avec l’unité de contrôle de puissance, il développe une puissance maximale de 57,6 kW (78 ch) à 2500 rpm pendant 90 secondes au décollage. En phase de croisière, la puissance continue maximale est de 49,2 kW (67 ch) à 2350 rpm.
Le Pipistrel Velis Electro peut donc voler à une vitesse stabilisée de 185 km/h et à une altitude de 12.800 pieds (3900 m). Il est équipé de deux batteries lithium-ion refroidies par liquide d’une capacité cumulée de 22 kWh et affiche un poids à vide de seulement 368 kg. Une relative légèreté qui lui permet d’embarquer jusqu’à 182 kg de charge utile (soit un pilote et un passager de 90 kg chacun au maximum). La certification du petit appareil encourage au développement d’une aviation plus propre. « C’est le premier avion électrique certifié par l’EASA, mais ce ne sera certainement pas le dernier, car l’industrie de l’aviation poursuit de nouvelles technologies pour réduire le bruit et les émissions et améliorer la durabilité de l’aviation » s’est enthousiasmé Patrick Ky, le directeur exécutif de l’EASA.
En aviation générale, quand on connait le coût des visites (changement d’huile) et des révisions générales (réfection ou changement moteur), et enfin celui du carburant (autour de 2€ le litre de super .. »plombé », à raison de 25 litres par heure, un peu moins avec les Rotax), cela permet d’espérer une stabilisation du prix de l’heure de vol voire même une baisse sensible? Idéal pour le tour de piste, avec une réduction des nuisances sonores pour les riverains. Même s’il faudra bien sûr encore des avions thermiques pour le voyage. Je crois que la Fédération aéronautique teste déjà un de ces engins en utilisation de club en région parisienne. A quand un concurrent français?
Manque plus que des panneaux PV sur les toits des hangars pour charger les batteries de rechange?
22 kWh pour 140 km d’autonomie ?
C’est dingue ça.
J’ai toujours cru qu’un avion était d’office un gouffre énergétique. Ici il consomme 16 kWh / 100 km soit moins que pas mal de VE !
On parle probablement ici plus d’autonomie théorique, et il est évident que vent de face ou de dos ça va changer encore bcp + que pour un véhicule roulant. Mais il n’empêche !
Chapeau les gars !
Ah je vois que Triphase vient de me devancer; car j’allais justement mentionner le pays de fabrication de l’appareil (Slovénie) suite
au reportage que j’ai vu sur TF1 la semaine dernière concernant ce petit avion, qui est une prouesse technique.
L’appareil n’est pas plus lourd que la version à moteur thermique, malgré le poids des batteries, son prix est identique, 160 000 €.
Et comme @triphase, je dit: BRAVO !
Et cet exploit est réalisé par:
Un mastodonte aéronautique européen?
Un mastodonte aéronautique américain?
Une entreprise d’excellence française?
Une startup californienne?
Un groupe industriel chinois?
Non!
Une petite entreprise de Slovénie…
Mille fois bravo!
On ne peut que se réjouir de cette homologation, même si l’autonomie réduite le destinera principalement aux écoles de pilotage.
Dommage qu’airbus a fait le mauvais choix avec un bimoteur, excluant de fait son e-fan pour les écoles de pilotage ( vol local), dont la structure construite par Saintonge composite était excellente.
Bravo à Pipistrel. Dommage pour la France, on avait 2 protos, un Airbus et un d’une PME des Alpes de Haute Provence, qui n’ont pas abouti…