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Le gouvernement chinois pousse le développement de la voiture électrique depuis plus de dix ans. Après un décollage difficile, le marché dépasse désormais largement les objectifs initiaux.

En cinq ans seulement, les ventes d’électriques et d’hybrides rechargeables ont été quasiment multipliées par dix en Chine : 777 000 véhicules en 2017, 6 887 000 l’année dernière. Et c’est surtout durant ces deux dernières années que les immatriculations ont réellement décollé. En janvier 2021, la part de marché de ces véhicules n’était encore que de 5 %. Elle a dépassé les 27 % en 2022, et devrait approcher les 35 % en 2023. Rappelons que l’objectif du plan initial était de 20 %… en 2025.

Et ce n’est pas fini. Selon Miao Wei, ancien ministre de l’Industrie, le seuil des 50 % de véhicules rechargeables pourrait être franchi en 2026, voire en 2025. Soit avec dix ans d’avance par rapport à l’engagement de la Chine de 50 % des ventes en 2035. Rappelons que le gouvernement chinois s’est jusqu’à présent refusé à promulguer une date d’interdiction des ventes de véhicules thermiques. Mais ces derniers sont en passe d’être marginalisés. Certains analystes envisagent plus de 80 % des ventes avant la fin de la décennie.

Un autre seuil notable sera passé cette année, celui des 50 % de ventes pour les voitures de marques chinoises. Il a été franchi pour la première fois au premier semestre 2023, avec 53,1 % de part de marché pour les constructeurs locaux. Ces derniers sont en effet très largement majoritaires sur le marché de l’électrique, ne laissant que des miettes aux marques étrangères, hormis Tesla.

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