
Le groupe Total a annoncé ce lundi 9 mai l’acquisition du fabricant de batteries Saft. Une opération à 950 millions d’euros qui permet au géant pétrolier de diversifier ses activités.
Si le pétrole a encore de beaux jours devant lui, Total anticipe tout de même la suite et vient d’annoncer le rachat du fabricant de batteries français Saft pour un montant de 950 millions d’euros. Pour le groupe, il s’agit avant tout de diversifier ses activités en se développant sur les métiers des énergies renouvelables et de l’électricité.
En 2011, Total avait déjà fait un premier pas vers les ENR en rachetant SunPower, spécialiste américain des panneaux et des centrales solaires. Plus récemment, au mois d’avril 2016, une nouvelle branche baptisée « Gaz, renouvelables et électricité » avait été lancée avec pour objectif d’accélérer la présence du groupe sur ces différents segments.
Stockage stationnaire
Fondée en 1918 et employant 4 100 salariés dans le monde, dont 1 500 en France, Saft avait notamment fourni la première génération de véhicules électriques (Peugeot 106, Citroën Saxo, Scoot’Elec, Berlingo etc…) et s’est particulièrement développé dans le secteur du médical, de l’aéronautique et de la défense. De son côté, Total souhaiterait se servir du fabricant pour développer ses activités dans le domaine des systèmes de stockage dits « stationnaires ».
« L’adossement de Saft Groupe à Total permettra à Saft de devenir le fer de lance du Groupe dans le secteur du stockage d’électricité » a commenté Patrick Pouyanné, PDG de Total. « L’acquisition de Saft nous permettra d’intégrer dans notre portefeuille d’activités des solutions de stockage d’électricité, compléments indispensables à l’essor des énergies renouvelables ».
Le groupe viendrait ainsi concurrencer Tesla et Mercedes qui ont récemment lancé leur « powerwall ». Surtout, l’acquisition de Saft associé au développement des énergies renouvelables permettrait au groupe pétrolier de « verdir » son image tout en investissant dans un secteur particulièrement porteur.
Rachat à confirmer
Si la procédure de rachat n’a pas encore été totalement actée, le rapprochement a été unanimement approuvé par le Conseil de Surveillance de Saft. La finalisation de la procédure ne devrait donc être qu’une formalité…
Est-ce que ceci peut expliquer pourquoi sur une publicité pour la e-Méhari que je croisais aujourd’hui, il était écrit en bas « Citroën préfère Total »? (Pourtant ses batteries viennent de Bolloré…)
Le stockage d’énergie en stationnaire est un secteur à haut potentiel. Tout le monde de l’énergie en est conscient.
Est-ce qu’il faut s’orienter vers du Li-ion ou une technologie comme le Sodium-ion ?
Je pense que si le Sodium-ion atteindra les ~125Wh/kg, 90Wh actuellement, ça sera suffisant pour l’utiliser en stationnaire. Surtout que le Sodium-ion sera sous les 100€ le kWh (75€ ?).
Total y voit une opportunité, c’est très bien. De toutes les manières avec ou sans Total, le déclin de l’énergie fossile est inexorable. Il faut prendre le bon train, et avoir une division qui s’adapte aux nouvelles technologies, c’est une pièce maitresse pour ce train.
N’importe quoi! Comme si on ne voyait pas le jeu d’obstruction qu’essaye de faire Total. Ici c’est clairement concurrencer Tesla pour tenter de saper la marge sur les powerwalls. Ou encore un autre coup tordu dont ils ont le secret. Ils seraient même capable d’acheter du Lithium et de le jeter rien que pour en faire monter les prix. Total c’est forcément négatif vu que 90% de leur business c’est produire et vendre du pétrole. C’est un peu comme croire qu’un loup dans la bergerie ce sera une bonne chose.
mon commentaire vient de se faire virer par le logiciel de gestion de blog (il me demandait confirmation de mon post dans un email, j’ai cliqué sur Confirm (email en anglais) ) ????
Total passerait de Pétrolier à énergéticien. Le stockage local est une des pistes pour stocker et lisser l’intermittence des EnR ainsi que la probable option de ceux qui voudront dans le futur auto consommer leur propre production. Avec les augmentations prévisibles de EDF pour financer le désastre financier du nucléaire sans compter les 150 à 400 millions d’euros de perte mensuelle , les prix de l’électricité vont valser à la hausse en France