Comme il en a pris l’habitude depuis près d’un an, le constructeur californien vient de rendre public son rapport trimestriel relatif aux statistiques d’accidents et d’incendie dans lesquels ses véhicules sont impliqués. Les chiffres sont rassurant puisque, proportionnellement au nombre de kilomètres parcourus, le pourcentage des accidents avec ou sans autopilot a sensiblement régressé et qu’il est toujours largement inférieur à la moyenne nationale.

Lorsqu’une Tesla avec l’autopilot enclenché est impliquée dans un accident ou qu’une batterie prend feu, l’affaire est souvent très médiatisée, ce qui donne l’impression au public que l’autopilot accroit les risques d’accident et que la batterie augmente le danger d’incendie. En réalité, c’est l’inverse et pour le démontrer Tesla publie depuis octobre 2018 un rapport trimestriel sur la sécurité. Les données sont assez faciles à récupérer et à compiler puisque tous les modèles de la marque sont connectés à un datacenter qui signale instantanément tout accident survenu.

Au cours du second trimestre 2019, Tesla a enregistré un accident tous les 3,27 millions de miles (5,26 millions de km) lorsque l’autopilot était enclenché. Sans autopilot mais avec les dispositifs de sécurité active, le pourcentage monte à un accident tous les 2,19 millions de miles (3,53 millions de km). Pour les conducteurs sans autopilot et sans dispositif de sécurité active, la statistique est d‘un accident tous les 1,41 million de miles (2,27 millions de km). Par comparaison les données publiées par les autorités américaines indiquent qu’un crash sur la route survient en moyenne tous les 0,498 millions de miles (0,802 millions de km).

En conclusion, pour un conducteur de Tesla sans autopilot et sans dispositif de sécurité active le risque d’être victime d’un accident est statistiquement 2,8 fois plus petit que celui auquel, en moyenne, un automobiliste américain est exposé. Si la voiture est équipée des dispositifs de sécurité active, le risque est 4,4 fois inférieur et avec l’autopilot enclenché le danger est carrément 6,5 fois moindre.
Par rapport au trimestre précédent l’évolution est positive puisqu’avec ou sans autopilot, le taux d’accident impliquant une Tesla a diminué d’environ 14 %. Le constructeur ne donne toutefois aucune explication pour justifier cette amélioration de la sécurité d’un trimestre à l’autre.

Incendies

Les incendies de Tesla sont des événements exceptionnellement rares. Il n’y a parfois aucun incendie pendant un trimestre entier. Une augmentation d’un seul incendie au cours d’un trimestre pourrait donc correspondre à un accroissement de 100%. Pour éviter toute interprétation erronée de ces chiffres et permettre une comparaison rationnelle avec les statistiques nationales, Tesla a décidé de publier une mise à jour annuelle des données sur les incendies de ses véhicules.

De 2012 à 2018, il y a eu environ un incendie de Tesla pour 170 millions de miles parcourus. En comparaison, les statistiques du département américain des transports montrent qu’aux USA, un incendie de véhicule survient tous les 19 millions de miles. Les Tesla « brûlent » donc 9 fois moins souvent que la moyenne des autres véhicules.

Afin de permettre une comparaison pertinente avec les données officielles, les incendies causées par des événements non liés au véhicule comme le vandalisme ou l’incendie du bâtiment abritant la voiture ont été comptabilisés par Tesla. Ils représentent environ 15 % des cas.