
Sur Automobile-Propre, on s'intéresse à la mobilité respectueuse de l'environnement. Mais il n'y a pas que durant ses déplacements que l'on peut changer son impact...
Aujourd’hui, nous nous sommes demandés combien de nos lecteurs poussaient leur engagement encore plus loin.
En 2011, Yoann écrivait un article pour vous parler de son contrat d’électricité éco-responsable, un contrat qui engage son fournisseur à acheter de l’énergie renouvelable en quantité égale à sa consommation personnelle.
Et vous ? Avez-vous fait cette démarche ?
Répondez à ce sondage, et n’hésitez surtout pas à nous raconter dans les commentaires quelles autres alternatives vous avez trouvé pour vivre en respectant l’environnement !
Bon week-end à tous !
[polldaddy poll=8220837]
@ jumper
C’est écrit dans Wikipédia : ses calculs sont faux
D’autre part, il a confondé Enercoop, qui est un escroquerie
Pour le nucléaire, tu as n’as aucune expertise ou approche scientifique, qui fait abstraction des EPR, centrales IV eme génération ou fusion par laser.
Chaque fois que tu sort un argument, tu ne mets aucun lien, ni aucun chiffre, ni aucune références.
C’est le propre des anti nucléaire, dés qu’ils voient le mot nucléaire leur cerveau s’arrête de penser.
Le nucléaire peut satisfaire 100 % des besoins de l’humanité sur terre et dans l’espace
Si nous lançons des centrales au thorium, nous aurons des centtrales sûre qui pourron nous permettre de nous affranchir de 100 % du pétrole, du gaz et du charbon. Les problèmes des déchets sera entièrement traité.
Si nous réussissons la fusion nucléaire par laser, l’avenir de l’humanité sera assuré
Je vais écrire un ou eux article dessus, avec l’intervention d’expert, pas d’idéologues.
Le débat sur la transition énergétique sera parfait
spéciale dédicace @ Julien Irondelle :
http://www.telerama.fr/monde/bernard-laponche-il-y-a-une-forte-probabilite-d-un-accident-nucleaire-majeur-en-europe,70165.php
Le nucléaire, c’est bien confortable tant qu’on a pas connu l’accident majeur. Au 1er accident majeur, les citoyens n’en veulent plus et les pro-nuke sont contraints et forcés d’avaler leur chapeau (et sortir de leur silence). Et se souvenir, hélas, que le risque zéro n’existe pas. Même au pays de l’électricité tout nucléaire…
Quand Gégé dit : « …sur le strict plan écologique, on reste dans un système proche d’EDF-OA… » je peux voir qu’il n’a toujours pas compris, car le solaire photovoltaïque ne produit pas assez lors des pics de consommation. Ton affirmation n’est valable que si tu ne consommes pas plus d’électricité que la production de tes panneaux solaires, il en va de même la nuit lorsque la production de tes panneaux est nulle, sauf bien entendu si tu as des batteries tampons.
Eh bonne nouvelle : « le sondage du WE » est un sujet « renouvelable » (aussi longtemps qu’il y aura des WE !).
Et vous savez la meilleure ? … on est vendredi ! donc on va pouvoir passer à un autre ! hiphiphip !!!
car celui-ci pfffiou ! quel histoire !
courage Margaux ! :-)
La suite :
consommation.
Pour la production : Enercoop utilise uniquement des énergies renouvelables, solaire, éolien, hydraulique et biogaz. Donc, pas de nucléaire et pas de centrales thermiques (charbon, pétrole, gaz).
Pour la consommation : vu qu’un électron produit par le nucléaire ressemble à un électron produit par l’éolien, peu importe de consommer l’un ou l’autre, ce qui compte c’est la production.
En espérant que cette fois-ci tout le monde aura compris. (Je rêve).
Je vois que la problématique liée à l’utilisation d’un fournisseur d’électricité d’origine renouvelable reste obscur pour certains d’entre vous, voici donc l’explication du début à la fin.
Quand on produit un poulet bio, le poulet gambade dans la nature et on lui donne des grains bio. Le grain bio n’a pas reçu d’engrais chimiques et de traitements phytosanitaires, ce qui entraine un plus grand respect des sols, des nappes phréatiques et de l’ensemble des organismes vivants (y compris les abeilles). D’autre part, le poulet bio est de meilleure qualité, non seulement pour la santé de ceux qui le mangent, mais aussi au niveau du goût.
Pour l’électricité, ce n’est pas pareil car dans ce cas ce qui importe c’est sa production et non pas sa
L’hébergement de ce site est-il fais a partir d’énergie 100% renouvelable?
Enfin les masques tombent…
Je viens d’avoir une première réponse d’Enercoop
Enercoop rachète aux producteurs ENR entre 40 et 50 €/MWh leur électricité, qui bénéficient pour chaque MWh produit des subventions issues de la collecte du CSPE.
La CDC est chargé de la collecte et de la distribution du CSPE, source CRE : http://www.cre.fr/operateurs/service-public-de-l-electricite-cspe/mecanisme
J’ai contacté le service presse de la CDC pour avoir la liste détaillée des producteurs bénéficiaires, avec le nombre de KW produits.
Le plus drôle, c’est le site Internet « Sortir du Nuclaire », qui confirme que chaque producteur d’ENR bénéfice des subventions CSPE, y compris EDF Énergies Nouvelles. ;-))))
Et fin du fin : Enercoop salarie des bénévoles de Greenpeace, anti-nucléaire par excellence, et finance des projets portés par Greenpeace.
Bref du donnant donnant
Un site fait état de ces relations malsaines :
http://www.fournisseurs-electricite.com/liste-des-fournisseurs-delectricite
« Soutenir un projet social pour l’énergie verte et décentralisée proche de Greenpeace en acceptant de payer des prix très élevés pour son électricité »
J’attends tous les éléments factuels pour faire l’article.
J’avoue que je cherche un titre « L’anarque verte », « Cherche désespérément de l’électricité verte », « Enercoop, le Bygmalion vert de Greenpeace » ?
Bizarre
De ce que j’ai compris du système Enercoop, c’est un système purement comptable qui cherche à remplacer les subventions d’état par un tarif plus élevé que le marché.
D’un côté c’est plus juste et militant, les gens qui veulent plus d’électricité issue de sources renouvelables sont ceux qui la payent. Et pas le reste du pays comme le font les subventions d’état.
Mais d’un autre côté, l’électricité livrée à votre domicile est strictement la même que vous soyez abonné EDF ou Enercoop, c’est celle du réseau :
-Si vous habitez à côté d’un barrage, votre électricité viendra du barrage.
-Si vous habitez à côté de Fessenheim, votre électricité viendra du nucléaire.
Le site d’Enercoop est très clair là dessus : l’électricité produite par Enercoop est injectée sur le réseau là où elle est produite et il n’y a pas de traçabilité entre le point de production et votre consommation.
Donc il y a un peu foutage de gueule quand on voit ce type de solutions (y compris Enercoop) promettre au consommateur que sa consommation sera « verte ».
Pauvre Margaux, je pense que tu ne devais pas te douter de lever un troll aussi velu !
Pour rester *dans le sujet* : abonnement EDF HP/HC. Je réfléchis à changer d’abonnement pour quelquechose de « plus vert » mais pour l’instant ce marché n’est pas très clair pour nous. Et je n’ai pas encore réussi à convaincre ma compagne de payer 30% de plus pour une électricité « plus verte » ^v^ En attendant, nous avons fortement renforcé notre isolation pour abaisser la consommation d’énergie liée au chauffage, bien plus importante que celle liée aux déplacements en V.E…
dit voir l’Irondelle, c’est ton aveuglement pour le nucléaire propre qui ne sait toujours pas quoi faire de ses déchets ultimes 1/2 siècle après qui te pousse à raconter des conneries grosses comme l’Himalaya ou bien???
Qee le nucléaire, et d’une façon générale, la prod. hyper-centralisée héritée du siècle dernier soit indispensable au bon fonctionnement du « tout TGV » ou d’un certain nb d’activités électro-intensive, ça d’accord.
Par contre, affirmer que VE = nuk , c’est qd mm y aller un peu fort non???
Tu t’es déjà demandé qu’elles étaient les synergies possibles entre d’un coté une voiture qui passe au bas mot 92% de son temps arrêté un peu partout sur le territoire et les ENR disponibles un peu partout sur le territoire et qui produisent entre 10 et 20% du temps voire + ???
Ton discours archi daté sur le nucléaire propre auquel seul la France ou presque croit encore, à d’autres…
Dans moins de 20 ans, le nv monde énergétique aura tellement affaibli le vx monde hypercentralisé du siècle dernier que plus personne ne croira aux fausses promesses de l’EPR et de ITER réunis. Même les gvts corrompus jusqu’à l’os auront finis par renoncer.
Le nucléaire est un truc du passé basé sur la logique archaïque du tjrs + avec +
L’avenir : mieux avec moins.
CQFD
Comme tu peux le voir sur la carte, Enercoop dispose de très nombreuses petites centrales hydroélectriques.
Contrairement à une idée largement répandue, il serait encore possible de construire de nombreux barrages en France, surtout si le coût d’achat de l’électricité croit fortement, comme ce sera le cas lorsque le Pic de Hubbert sera atteint (vers 2020 ?).
J’habite Grenoble où à moins de 20 km deux barrages sont en construction.
Bien entendu, la construction de nouveaux barrages de la puissance de Génissiat ne serait plus possible, mais de nombreux barrages au fil de l’eau pourraient être envisagés, même chose pour les micro-centrales et les petits barrages du même type que celui du Rondeau, à proximité immédiate de Grenoble, avec ses 4 turbines de type VLH, technique française développée par MJ2 Technologies.
Sinon, je ne suis pas un spécialiste des éoliennes, mais il me semble avoir lu que les champs d’éoliennes offshore fournissent de l’électricité avec peu d’intermittence.
Pour terminer, Enercoop ne dispose que d’une seule centrale biogaz, elles pourraient être beaucoup plus nombreuses.
@ Murier : tout ce qui est excessif est dérisoire.
Rien n’est totalement blanc ou noir : tout est gris, plus ou moins foncé.
– On peut très bien être « favorable aux VE » sans être anti-diesel à 150 % ;
– Personnellement, je pense que « se passer du diesel et du nucléaire » à très brève échéance conduirait à un appauvrissement de la population française comparable à celui de la période 1940/1948.
Il est parfaitement possible, et souhaitable, de limiter la circulation des « pauvres » automobilistes diesel en leur interdisant l’accès aux centre-villes (qui sont les endroits VRAIMENT pollués aux particules fines).
Par contre, imagine deux minutes ce que seraient les approvisionnements, et surtout les prix si, demain, il n’y avait plus de transport routier diesel ???
Enercoop est bien sympathique… tant que cela concerne 2 ou 3 % de la consommation totale d’électricité.
Comment Enercoop pourrait-elle fournir 30 ou 40 % de la consommation française en cas d’adhésion massive de nouveaux consommateurs ? ?
Ne te fais pas de souci, la « transition énergétique » se fera en France. Simplement, elle sera très progressive :
– de moins en moins de diesel dans les grandes villes par la contrainte ;
– de plus en plus d’EnR à coup (coût) d’incitations fiscales ;
-la part de l’uranium diminuera mécaniquement, par augmentation de la production EnR, sans avoir à fermer brutalement des centrales en parfait état.
A mon modeste niveau, je roule en Leaf et Scoot’elec (quand c’est possible) et les 80 m2 de PV sur le toît produisent plus d’énergie que je n’en consomme.
Par contre, mes kWh solaires sont injectés sur le réseau au moment où l’économie tourne à plein régime et la Leaf se charge la nuit quand les centrales tournent pour rien.
Vous pouvez taper…..
Question bête : d’où vient l’électricité d’énercoop lorsque le vent ne souffle pas ? (80% du temps étant donné le facteur de charge éolien)
Je suppose que c’est de l’hydro ?
Mais si on applique le modèle enercoop à toute l’élec française, comment faire pour assurer l’intermittence sachant que l’hydro est saturée en France ?
Si on s’intéresse on se renseigne, c’est naturel. Voici ce qu’on peu lire :
« Cependant, Enercoop ne bénéficie pas de la taxe appelée CSPE, dispositif national de subvention aux énergies renouvelables qui finance les « tarifs d’obligation d’achat » d’EDF.
En général, la coopérative ne peut donc pas pour l’instant acheter d’énergie photovoltaïque ni biomasse à un tarif proche de ceux dont le/la producteur/trice bénéficierait en vendant sa production à EDF.
Enercoop achète plus aisément l’électricité produite par des installations hydrauliques et éoliennes.
Cette situation peut néanmoins être amenée à changer : Enercoop ne désespère pas d’avoir accès à la CSPE, et des démarches en ce sens sont en cours. Le prix d’ achat par Enercoop varie au cas par cas. En général, les tarifs pratiqués par Enercoop varient de 4 à 6 cent /kWh produit ; plusieurs facteurs définissent ce tarif, tels que le coût réel de production, le type d’énergie, ou encore la régularité et la prévisibilité de la production. »
http://www.enercoop.fr/production_498.html
Je te cite aussi: « Pour conclure cette hypocrisie, je vous laisse réfléchir sur un problème simple. Si nous fermons la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace et qu’il faut absolument la remplacer par des ENR. Combien d’éoliennes ou de panneaux solaires l’Alsace doit-elle installer sur son territoire ? Quel sera le coût réel du KWh qui devra être imposé au consommateur alsacien, sans subvention pour amortir l’investissement et le coût de production ? »
La centrale de Fessenheim produit elle que pour les deux départements Alsaciens le nucléaire est la seule production d’électricité en Alsace?
Les 75 % de nucléaire en franc est une exception dans le monde. Par contre il y a de plus en plus de pays où de régions où d’îles qui produise plus de 75% de leur électricité dans le monde. Prenons la Norvège par exemple. Mais il est aussi possible de le faire sur une île comme celle de Heirro aux Canaries
Une puissance de 800 GW de solaire PV, qui sera installée principalement en Chine, en Inde et au Japon, équivaut à 13 parcs électro-nucléaires français et à 500 réacteurs EPR, soit 31 réacteurs par an pendant 16 ans !
Voici un extrait du rapport de Blomberg New Énergie Finance.
02 juil. 2014
Le monde comptera 3,2 TW de solaire photovoltaïque et d’éolien en 2030
La capacité électrique installée dans le monde va presque doubler d’ici 2030 selon le rapport « 2030 Market Outlook » de Bloomberg New Energy Finance (BNEF), passant de 5,5 TW en 2012 à 10.5 TW en 2030. 60% des nouvelles capacités ajoutées sur la période seront renouvelables. Les EnR vont attirer 5 trillions de dollars d’investissements, dont la moitié pour la région Asie-Pacifique.
Les deux principaux moteurs de ce changement global seront le solaire PV et l’éolien terrestre. La puissance photovoltaïque cumulée en 2030 sera de 1,9 TW (0,14 TW en 2013), soit davantage que celle de l’éolien qui atteindra 1,3 TW. La puissance installée des autres EnR (dont l’hydroélectricité) sera de 2 TW.
La part combinée du solaire photovoltaïque et de l’éolien terrestre dans le mix électrique mondial passera de 3% en 2013 à 17% en 2030 (entre 16 et 18% selon les hypothèses retenues). Le troisième élément majeur sera l’hydroélectricité. En revanche, les contributions de la bioélectricité et de l’éolien offshore seront relativement modestes, tandis que celles du solaire thermodynamique (CSP) et de la géothermie seront faibles.
Le monde se dirige ainsi progressivement vers un mix électrique « Wind Water Sun », formule de Mark Jacobson, spécialiste des questions énergie-atmosphère de l’université Stanford.
800 GW de nouvelles capacités photovoltaïques en Asie
Entre aujourd’hui et 2030 la région Asie-Pacifique va installer 1.7 TW de renouvelables dont 800 GW de solaire PV, moitié au sol et moitié sur toitures, et 500 GW d’éolien. En 2030, le tiers de l’électricité de cette région très peuplée où vivent dès aujourd’hui 2 êtres humains sur 3, proviendra des EnR.
Milo Sjardin, directeur de la région Asie-Pacifique au sein de BNEF a déclaré que « la croissance du solaire va être spectaculaire dans cette région ». Une puissance de 800 GW de solaire PV, qui sera installée principalement en Chine, en Inde et au Japon, équivaut à 13 parcs électro-nucléaires français et à 500 réacteurs EPR, soit 31 réacteurs par an pendant 16 ans ! La capacité de déploiement du solaire PV, une technologie sans aucun risque pour les populations vivant à proximité des panneaux, facile à installer, ne produisant pas de déchets toxiques à longue durée de vie, qui ne consomme pas d’eau douce et est très bien acceptée par les populations, est effectivement impressionnante.
En Europe, selon BNEF, la part des énergies renouvelables (y compris hydroélectricité) dans le mix électrique passera à 50%. Et non à 60% comme indiqué par l’AFP probablement du fait d’une confusion entre puissance et énergie, erreur répétée par de nombreux médias francophones. C’est la puissance installée renouvelable qui passera de 40% aujourd’hui à 60% en 2030. La part de la production éolienne terrestre grimpera de 6% en 2013 à 20% en 2030.
La demande électrique européenne ne va augmenter que de 9% durant les 16 années à venir selon les experts de BNEF. Ce faible niveau de croissance, du fait d’une démographie périclitante et des progrès en matière d’efficacité énergétique, aura en France des conséquences au niveau de la production électro-nucléaire dont la part dans le mix électrique doit être réduite de 75% à 50% d’ici 2025.
Les émissions de CO2 ne commenceront à baisser qu’à la fin de la prochaine décennie
La puissance installée des centrales thermiques non durables sera de 5,3 TW en 2030. Le parc de centrales fossiles va passer de 3,5 TW en 2012 à 4,7 TW en 2030, soit une augmentation d’environ un tiers.
La proportion des centrales à gaz, deux fois moins émettrices en CO2 que les centrales à charbon, va augmenter au détriment de ces dernières, en particulier aux USA où 109 GW seront fermées en conséquence de la révolution des gaz de schistes. King Coal, particulièrement polluant, n’a plus la cote outre-Atlantique. Les centrales à gaz sont davantage flexibles que les centrales à charbon et nucléaires et peuvent ainsi être combinées avec les énergies renouvelables fluctuantes.
En Asie, dépendante de gaz naturel liquéfié importé et coûteux, 434 GW de centrales au charbon vont être en revanche installées, l’équivalent de 2 nouvelles centrales par mois.
En Europe, la part du charbon dans le mix électrique va chuter de 19% en 2013 à 8% en 2030. Celle du gaz de 25% à 17%. Grâce à la croissance du solaire photovoltaïque et de l’éolien les émissions de CO2 du secteur électrique seront divisées par deux. « La baisse annuelle de 5% des émissions de CO2 sera principalement le résultat de la hausse des capacités renouvelables et de la hausse du prix du carbone qui provoquera une substitution du charbon et du lignite par le gaz » estiment les experts de BNEF.
A l’échelle mondiale « les émissions globales en CO2 devraient cesser d’augmenter à la fin de la prochaine décennie, ceci du fait de l’addition, par les pays en développement et à croissance rapide, de nouvelles capacités fossiles en parallèle aux nouvelles capacités renouvelables » soulignent les auteurs du rapport.
Les habitants des pays en développement aspirent en effet à vivre selon les standards d’Europe de l’ouest et auront besoin des énergies fossiles en transition, tout comme les européens et les nord-américains en ont bénéficié depuis le XIXème siècle. La grande majorité du CO2 anthropique présent aujourd’hui dans l’atmosphère a été émis par les occidentaux. Les représentants des pays dits « du sud » ne manquent pas de le rappeler à l’occasion de chaque grand sommet climatique.
Les énergies renouvelables, un marché de 5000 milliards de dollars, contre 2700 milliards pour les énergies non durables
En 2030 la puissance photovoltaïque installée dans le monde sera quatre fois supérieure à celle du nucléaire. Compte-tenu du fait que le facteur de charge moyen du nucléaire est environ 5 fois supérieur à celui du solaire PV, la production solaire correspondra à environ 80% de celle du nucléaire. La production photovoltaïque dépassera probablement celle du nucléaire durant la décennie 2030.
La région Asie-Pacifique va attirer 2,5 trillions de dollars d’investissements dans les énergies renouvelables, dont 1,4 trillion en Chine. En Europe 94% des investissements dans le solaire concerneront le segment du petit PV. Une situation très différente de celle de la région Asie-Pacifique où la moitié des capacités PV installées concerneront de grandes centrales.
Dans les Amériques 231 milliards de dollars vont être investis dans le petit solaire PV en toiture, soit 18% de la totalité des investissements dans le secteur électrique de ce continent. Seul le gaz naturel, avec 24% du volume des investissements en Amérique, dépassera le solaire.
Cap vers une « Solar Electric Economy »
Selon plusieurs rapports, dont un du groupe pétrolier Shell, le solaire va devenir la source principale d’énergie de l’humanité durant la seconde moitié du XXIème siècle. Le groupe Total, géant pétrolier français, a investi 1,4 milliard de dollars pour acquérir 60 % du capital de l’entreprise SunPower, anticipant la révolution solaire qui ne fait que commencer.
Mais la compétition sera rude. Président de SolarCity qui domine le tiers du marché solaire résidentiel aux USA, Elon Musk vient d’annoncer la construction d’une « giga-factory » ayant une capacité de production d’1 GW/an de panneaux solaires. Il ne s’agit, selon Elon Musk, que d’une « unité pilote » qui n’est que le début d’une série d’usines géantes capables chacune de produire 10 GW/an.
Ce visionnaire a dans cet objectif acquis pour 350 millions de dollars l’entreprise Silevo qui produit des panneaux à base de silicium et sans argent, ce qui permettra une croissance sans contrainte sur le plan des matières premières. Le silicium est le second élément le plus abondant sur Terre après l’oxygène. Cette non dépendance envers l’élément argent deviendra dans les années à venir un sérieux atout en terme de compétitivité vis à vis des groupes concurrents. Elon Musk a également décidé de construire une gigantesque usine de production de batteries, qui sera en réalité la plus grande usine jamais construite dans le monde. Ces batteries alimenteront à la fois le marché du stockage stationnaire pour assister le solaire, et le marché de la voiture électrique.
C’est ainsi un écosystème complet qu’est en train de construire ce californien, son approche est holistique. Il a vraiment la tête tournée vers l’avenir avec son entreprise Space X qui fait trembler l’Agence Spaciale Européenne et avec Tesla, la star de l’électro-mobilité haute qualité dont les ventes battent des records.
« Le soleil est un réacteur nucléaire libre et très pratique » a déclaré le 17 juin 2014 Elon Musk, non sans son ironie habituelle, dont la fondation a d’ailleurs donné 500.000 dollars pour la construction d’une centrale solaire au Japon suite à la catastrophe nucléaire de Fukushima et dont la fortune personnelle dépasse le bénéfice net du groupe Total en 2013. Pour Elon Musk, nous sommes en train de vivre « le mouvement d’une économie hydrocarbonée d’extraction et de combustion vers une économie électro-solaire ».
Les Chinois n’ont pas dit leur dernier mot. Ils pourraient construire des usines de panneaux solaires au Mexique, pays membre de l’ALENA, afin de contourner les taxes douanières imposées par le gouvernement fédéral américain. Et, par ricochet, celles des gouvernements européens via le traité de libre-échange transatlantique. Ou alors en Malaisie où les entreprises First Solar et SunPower ont installé une bonne partie de leur capacité de production d’où l’impossibilité pour les autorités américaines de surtaxer les panneaux solaires provenant de ce pays.
Le « 2030 Market Outlook » de BNEF, rapport majeur qui parait une fois par an, est basé sur une modélisation de l’offre et de la demande du marché de l’électricité et sur l’évolution du coût des différentes technologies.
Par Olivier Daniélo
Pour en savoir plus :
Un résumé illustré du rapport est disponible à cette adresse : bnef.folioshack.com/document
Et EDF Enr filiale de EDF ne s’y trompe pas!
EDF EN met en service 2 centrales solaires dans l’état du Massachusetts
Avec 350 MWc de projets développés en Amérique du Nord, EDF Energies Nouvelles poursuit le déploiement de son activité solaire et annonce les mises en service des centrales de Lepomis et de Lancaster par sa filiale locale, EDF Renewable Energy.
Globalement, elles totalisent une capacité installée de près de 12 MWc.
La centrale solaire de Lancaster située à 80 km de Boston, est composée de 19.000 panneaux photovoltaïques pour 5,86 MWc de puissance installée. La ville de
Billerica bénéficie de l’électricité produite dans le cadre d’un contrat de vente à long terme.
La centrale solaire de Lepomis à proximité de Plymouth, totalise 20.000 modules d’une capacité de 5,99 MWc. L’électricité générée alimente la ville de Wareham dans le
cadre d’un autre contrat de vente à long terme.
La filiale américaine du groupe EDF Energies Nouvelles va assurer l’exploitation-maintenance de ces deux centrales solaires.
Et Alstom suit le même chemin!
Eolien : Alstom signe son premier contrat en Pologne
Alstom a annoncé la signature d’un contrat d’environ 80 millions d’euros avec PGE Energia Odnawialna S.A, pour la fourniture de 30 éoliennes destinées au parc ‘Lotnisko 90 MW’, qui sera implanté à Kopaniewo en Pologne.
D’une puissance totale de 90 MW, ce parc dont la mise en service est prévue fin 2015, constituera l’un des plus importants projets éolien en Pologne, et le premier projet éolien réalisé par Alstom dans ce pays.
Le contrat inclut la gestion du projet ainsi que la fourniture, l’installation et la mise en service de 30 éoliennes ECO 110 de 3 MW d’Alstom, équipées d’un rotor de 110 mètres de diamètre, d’un mât en acier de 90 mètres et d’un système de contrôle à distance SCADA. Alstom précise qu’il assurera également l’exploitation des éoliennes ainsi que leur maintenance pendant 2 ans.
« Ce contrat portant sur la livraison de 30 éoliennes ouvre une nouvelle voie dans la coopération sur le long terme entre nos deux entreprises. Nous sommes convaincus que les compétences d’Alstom en Pologne dans le secteur des énergies conventionnelles, combinées avec la technologie éprouvée de l’éolienne ECO 110, se traduiront par une exécution efficace du contrat et garantiront la réussite d’Alstom sur le marché de l’éolien polonais », a déclaré M. Krzysztof Muller, Directeur du Département Investissements de PGE Energia Odnawialna S.A. Lotnisko s’inscrit dans la stratégie de PGE ayant pour objectif d’atteindre 234 MW de capacité en parcs éoliens d’ici 2016.
« Alstom est fier d’apporter sa contribution au projet et confirme ainsi son engagement en faveur du développement du secteur éolien et de l’élaboration d’un mix énergétique durable en Pologne. Bénéficiant d’une longue expérience dans les projets d’énergie ainsi que des ressources locales, Alstom jouera également un rôle actif dans la mise en œuvre du projet », a déclaré Yves Rannou, Senior Vice-Président du pôle Eolien d’Alstom.
@ murier
Je confirme c’est une arnaque.
Je viens d’envoyer un email à Enercoop. J’ai posé les bonnes questions.
J’attends avec impatience leur réponse. Je vais faire toute la lumière sur cette affaire.
Sans subventions du CSPE et l’industrie nucléaire, Enercoop ne pourrait exister.
En surfacturant de 30%, Enercoop se place au niveau des marges de l’industrie du luxe.
Je vais faire un article, sans aucune censure dessus, pour clôturer le débat : les ENR c’est bien quand c’est le voisin qui paie à votre place, surtout quand c’est lui qui doit supporter physiquemeny les éoliennes et les panneaux solaires.
Chaque mois je paie sur la facture EDF un montant pour le CSPE. Nous avons le droit d’inventaire
@ murier
C’est bizarre tout le monde cite des chiffres, surtout sur le nucléaire,sauf ceux qui fâchent…
Donc faute de preuves écrites, Enercoop est bien une anarque, une escroquerie. Ce n’est pas de la science fiction : même les 11 000 sociétaires n’ont pas accès aux chiffres. Qui osera appeler un membre du conseil d’administration ? Certainement pas vous. Sinon vous risqueriez de découvrir l’arnaque, dans les détails
@ rv45
Corinne Lepage est parfaite dans son rôle : vous avez un problème qui touche l’evironnement ? Je suis l’avocate qu’il vous faut. Elle est aujourd’hui millionnaire, grâce aux nombreux procès qu’il lui ont été confiés
A-t-elle investit son argent dans les ENR ? Roule-t-elle en voiture électrique ? Refuse-t-elle de prendre le métro, le tramway ou le TGV qui utilise le nucléaire ?
Combien d’éoliennes et panneaux solaire faudrait-il pour alimenter l’ensemble des transports communs utilisant l’électricité ?
C’est une hypocrite.
Dans tout ses raisonnement anti-nucléaire, elle compare le nucléaire au charbon et au gaz de schiste, mieux elle compare le nucléaire au solaire qui n’a un rendement global en France que de 17 %. Ubuesque.
En quand elle évoque les subventions sur la recherche surle nucléaire, quel est le problème si cela permet de faire des centrales plus sûres, comme les EPR ou les centrales au thorium, qui peuvent recycler les déchets actuel ?
Je suis personnellement totalement opposé au prolongement des centrales nucléaires françaises et à l’enfouissement des déchets.
Je suis partisant de remplacer des centrales nucléaires par des centrales nucléaires, mais sans uranium.
Pour conclure cette hypocrisie, je vous laisse réfléchir sur un problème simple. Si nous fermons la centrale nucléaire de Fessenheim en Alsace et qu’il faut absolument la remplacer par des ENR. Combien d’éoliennes ou de panneaux solaires l’Alsace doit-elle installer sur son territoire ? Quel sera le coût réel du KWh qui devra être imposé au consommateur alsacien, sans subvention pour amortir l’investissement et le coût de production ?
Sans nucléaire, les Alsaciens ne pourraient disposer du confort moderne actuel, ni de borne de recharge rapide pour les voitures électriques.
Je reste très étonné qu’en France le débat sur l’énergie soit aussi, sinon plus difficile et délicat que le débat sur la Religion ou la Politique. L’énergie est un sujet que je trouve passionnant pourtant. Mais pour une raison psychologique que j’ignore, beaucoup de tenants du nucléaire n’acceptent même pas que l’on puisse parler sereinement, sans être traités d’idiots, d’abonnement d’électricité renouvelable sur AP un week-end !
Et le débat, alors, me direz-vous ? Comment peut-il y avoir débat si, d’emblée, on dit que tout ce qui est énergies renouvelables est à mettre dans un sac et à jeter ?
Alors oui, j’ose le dire : parlons sereinement, sans crainte, de notre abonnement électrique et de la place que nous laissons aux fournisseurs alternatifs et aux panneaux photovoltaïque. Le sujet est passionnant.
Autre débat bien différent mais je ne suis pas sur que d’opposer le renouvelable au nucléaire soit une bonne chose. Mais tous les éclairages sont bons. :wink:
[color=green]Luc Oursel – Corinne Lepage: le nucléaire a-t-il encore un avenir?[/color]
Pour Luc Oursel, patron d’Areva, l’atome a toute sa place dans le « mix » énergétique futur, aux côtés du gaz de schiste et des énergies renouvelables. Pas d’accord, répond la présidente de Cap21, Corinne Lepage, qui dénonce une filière vieillissante et de plus en plus coûteuse.
Les protagonistes
Corinne Lepage. Avocate – elle a fait ses premières armes dans l’affaire de l’Amoco Cadiz -, ancienne ministre de l’Environnement du gouvernement Juppé, députée européenne, elle est présidente du parti écologiste Cap21 et du Rassemblement citoyen. Elle a publié La Vérité sur le nucléaire (Albin Michel, 2011).
Luc Oursel. Cet ingénieur du corps des Mines est président du directoire d’Areva. Après avoir travaillé au début des années 90 au cabinet du ministre de la Défense Pierre Joxe, il a rejoint Schneider Electric, puis le Groupe Sidel et Geodis avant d’arriver à Areva, en 2007.
Alors que le gouvernement vient de présenter les grandes lignes de son projet de loi sur la transition énergétique et que François Hollande a réaffirmé sa volonté de ramener la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75 à 50% d’ici à 2025, l’atome est-il encore une énergie pour le monde de demain?
Corinne Lepage. Evidemment non ! Le nucléaire est devenu une énergie transitoire, mais certainement pas une énergie pour le XXIe siècle. Sa part dans le mix énergétique mondial ne cesse d’ailleurs de reculer, et il ne représente plus que 5% de la production d’énergie globale. L’avenir est aux renouvelables, et j’observe l’essor incroyable du photovoltaïque aux Etats-Unis, en Chine, en Corée ou en Inde, où les capacités ont progressé entre 10 et 35% l’an passé par zone géographique.
Dans ce contexte mondial, le cas français est bien sûr très particulier. Cela étant, le parc nucléaire est là, les déchets aussi, donc toute une série de mesures doivent être prises très rapidement, même si la sortie du nucléaire ne peut être immédiate. Là où la filière nucléaire française a un avenir, c’est dans la gestion d’aval du cycle, c’est-à-dire dans la gestion des déchets et du démantèlement des centrales.
© Jérôme Chatin/L’Expansion
Corinne Lepage et Luc Oursel confrontent leurs points de vue.
Luc Oursel. Cela ne vous étonnera guère : je ne partage pas votre analyse. Le nucléaire est évidemment une énergie d’avenir. Les atouts qui ont favorisé son développement au cours des décennies passées, à savoir des prix bas de l’électricité, la sécurité d’approvisionnement et, plus récemment, la réduction des émissions de CO2, sont toujours d’actualité. Trois ans après l’accident de Fukushima, ces arguments ont repris le dessus et se traduisent par une série de nouveaux projets partout dans le monde.
Fait marquant, plusieurs grands producteurs d’hydrocarbures, comme l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, le Kazakhstan ou la Malaisie, envisagent de recourir au nucléaire pour faire face à l’augmentation de leurs besoins en électricité. La production d’électricité va donc considérablement augmenter au niveau mondial dans les années à venir, et la capacité nucléaire installée va croître de l’ordre de 50% d’ici à 2035, d’après les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). Contrairement à ce que certains peuvent penser, le nucléaire ne progresse pas au détriment des autres énergies. Et Areva participe au développement des renouvelables. Mais ces technologies vertes ne sont pas pour l’instant compétitives au regard du nucléaire.
Corinne Lepage. Quand vous parlez de renouveau de la filière nucléaire, votre discours ressemble bien davantage à la méthode Coué qu’à une vérité statistique. D’une part, la consommation d’électricité baisse en Europe (0,5% en dix ans) et progresse faiblement dans le monde. C’est vrai que l’AIE a fait beaucoup d’efforts pour développer du nucléaire dans des pays très ensoleillés, ce qui est un non-sens absolu. D’autant que certains de ces pays sont politiquement très instables.
Sur ce point, je voudrais rendre hommage à Anne Lauvergeon qui, il y a quelques années, s’est opposée à la vente de centrales nucléaires en Libye. Heureusement, vu la dérive actuelle du pays ! Installer des centrales nucléaires au Kazakhstan ne me semble pas être la meilleure idée du moment. Il est vrai qu’un petit nombre de réacteurs sont en construction actuellement (principalement en Russie et en Asie) ; cela n’assure cependant pas le maintien de la part de l’atome dans le mix énergétique mondial.
Luc Oursel. Soixante-douze réacteurs sont en construction dans le monde. Rien qu’aux Etats-Unis, quatre chantiers de centrales nucléaires viennent de démarrer, et cela montre bien que, en complément d’autres énergies comme le gaz de schiste ou le renouvelable, le nucléaire a sa place. Vous oubliez aussi que le nucléaire apporte aux opérateurs la prédictibilité des coûts et la sécurité d’un approvisionnement local.
Quant au photovoltaïque, il atteint en effet des niveaux de rentabilité satisfaisants dans les pays très ensoleillés, mais ce n’est pas le cas ailleurs, où son développement se fait à coups de subventions fort onéreuses. Si l’on calcule le coût de la tonne de CO2 évitée en investissant uniquement dans le solaire, on aboutit à des montants exorbitants !
Justement, un débat enfle actuellement sur les coûts de production d’un mégawattheure d’électricité entre les différentes sources d’énergies : l’hydraulique, le nucléaire, le solaire ou l’éolien… Le nucléaire est-il encore vraiment l’énergie la moins chère à produire?
Corinne Lepage. Plus vraiment : au contraire, elle pourrait devenir l’énergie la plus chère du monde ! Prenons l’exemple américain avec les prix publiés par la revue Observ’ER. Le coût de production d’un mégawattheure d’électricité est de l’ordre de 130 dollars pour le nucléaire, de 100 dollars pour le charbon, de 70 dollars pour le gaz de schiste et d’environ 74 dollars (sans l’aide d’Etat) pour le solaire dans la fameuse centrale hypermoderne d’Austin.
Si je prends le cas allemand, les prix de production pour le photovoltaïque dans le sud du pays sont compris entre 79 et 98 euros le mégawattheure. En France, selon la Cour des comptes, le coût va de 63 à 85 euros le mégawattheure pour l’éolien, selon l’amortissement, à comparer au nucléaire historique réévalué à 59,80 euros le mégawattheure. Certes, le photovoltaïque est encore cher face au prix du nucléaire historique, mais ce coût ne cesse de baisser. Les nouvelles générations permettront de faire beaucoup mieux.
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« L’évaluation du coût du démantèlement du parc existant faite parles opérateurs français est totalement fantaisiste. Il en est de mêmepour le chiffrage du stockage des déchets. » Corinne Lepage
Luc Oursel. Je ne suis pas d’accord avec ces statistiques. Prenons un autre cas, celui de l’Espagne, un pays très ensoleillé qui a beaucoup développé le photovoltaïque au moyen de subventions publiques et de tarifs de rachats très généreux. Cela se traduit par une dette de plusieurs dizaines de milliards d’euros pour les compagnies électriques. Et par un mégawattheure photovoltaïque proche de 100 euros, si les conditions de raccordement et d’ensoleillement sont bonnes. Nous sommes donc très loin des coûts de production des énergies classiques et des chiffres que vous avancez.
Le développement des énergies renouvelables ne coûte-t-il pas finalement trop cher à la collectivité?
Luc Oursel. Oui, quand il est mené frénétiquement, sans objectif de compétitivité. Pour 2013, l’estimation du montant des subventions publiques versées aux énergies renouvelables en Europe est de l’ordre de 60 milliards d’euros. On peut certes accepter des subventions pendant un certain temps et pour un certain niveau, mais on ne peut fonder l’équilibre de notre futur système énergétique sur des aides publiques aussi massives.
Corinne Lepage. Mais vous oubliez le montant des aides publiques versées au nucléaire ! J’ai regardé de près les sommes dégagées sur les budgets communautaires pour les différents types d’énergies. Et je peux vous dire qu’en Europe, pour la production d’électricité, 35 milliards d’euros d’aides publiques sont versées au nucléaire et que 54 % du budget communautaire de recherche en matière énergétique vont au nucléaire. Le projet Iter coûte très cher aux contribuables européens !
Luc Oursel. Les montants dont vous parlez ne sont absolument pas affectés à la production d’énergie ! Ce sont des programmes de R&D.
Une des pistes souvent évoquées pour accompagner la transition énergétique, c’est l’accroissement de l’efficacité énergétique, et donc la diminution de la consommation. N’est-ce pas là aussi une piste qui conduit à réduire la prédominance de l’énergie nucléaire?
Luc Oursel. Tout le monde est d’accord pour faire des économies d’énergie. Mais ces programmes sont, d’une part, longs à mettre en oeuvre et, d’autre part, chers à mettre en place. Par ailleurs, il faut faire la différence entre énergie et électricité. A l’avenir, on peut très bien assister à une baisse de la consommation d’énergie – en particulier celle d’hydrocarbures, car les moyens de transport seront plus économes – tout en observant une hausse des besoins en électricité.
L’essor des technologies de l’information, l’avancée de la voiture électrique, le développement des villes intelligentes et connectées, le vieillissement de la population : tous ces éléments vont dans le sens d’une progression de la consommation d’électricité par habitant ! L’important est que cette électricité soit produite localement avec des moyens de production propres, c’est-à-dire peu émetteurs de CO2 .
Corinne Lepage. Mais quand va-t-on sortir de ce discours qui pousse à faire consommer aux Français toujours plus d’électricité ? Toute la politique énergétique française est fondée sur ce schéma-là. Nous avons 58 réacteurs, c’est-à-dire globalement 8 de trop. Cette électricité en surplus, il fallait bien la consommer. Alors, on a exporté, mais on a aussi poussé à la consommation en développant massivement le chauffage électrique. Maintenant, le parc immobilier est là, le surcoût est supporté par les utilisateurs.
Le montant des dépenses liées à l’isolation des bâtiments et au changement des modes de chauffage est prohibitif ! Or le lobby nucléaire veille au grain. Il a fallu attendre quinze ans pour que le décret d’application d’une disposition que j’avais fait voter dans la loi sur l’air, en 1996, obligeant toutes les nouvelles constructions à disposer d’un conduit de cheminée, soit entériné.
Faut-il aujourd’hui arrêter des centrales qui fonctionnent ou alors prolonger la durée de vie du parc nucléaire français, un parc rentable et a priori sûr, si l’on en croit l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN)?
Corinne Lepage. On ne peut pas dissocier le débat sur la transition énergétique de la question de l’avenir du nucléaire. Il nous faut répondre urgemment à deux questions. Va-t-on au-delà de quarante ans de vie pour nos centrales actuelles ? Va-t-on renouveler le parc nucléaire avec une série d’EPR ? Sur ces deux questions essentielles, les gouvernements successifs n’ont rien décidé. On tâtonne, on reste dans le vague… Et là, c’est criminel. Qu’on soit pour ou contre le nucléaire, le fait d’être en lévitation, de n’avoir aucune stratégie industrielle réelle, est catastrophique.
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« Prix bas de l’électricité, sécurité d’approvisionnement et réductiondes émissions de CO2 : ces atouts qui ont joué en faveur dudéveloppement du nucléaire sont toujours d’actualité. » Luc Oursel
Luc Oursel. La prolongation de la durée de vie des centrales n’est pas seulement un choix économique. C’en est d’abord un en matière de sûreté et de contrôle. Nous avons le cas très intéressant des Etats-Unis. Les trois quarts des réacteurs du parc nucléaire américain ont d’ores et déjà été autorisés à fonctionner jusqu’à soixante ans. La très sérieuse Autorité de sûreté nucléaire américaine a démontré que, sur le plan technique, l’extension de durée de vie est possible.
En France, l’ASN devra prendre des décisions réacteur par réacteur. Vient ensuite un choix économique. Pour allonger la durée de vie des centrales, il est normal de changer un certain nombre de composants. La Cour des comptes montre que, même en tenant compte de ces investissements, le coût de production du mégawattheure nucléaire reste compétitif puisqu’il atteindrait 60 euros à peine.
Corinne Lepage. Le rapport de la Cour des comptes dont vous parlez évalue à 90 milliards d’euros pour la période 2011-2033 l’extension à quarante ans de la durée de vie des centrales. Une autre étude publiée récemment par le cabinet Wise évalue, elle, le coût de la prolongation à 1,4 milliard d’euros, dans le cas d’un scénario médian de sécurité préservée. Nous ne pouvons donc pas parler d’investissements dédiés au renforcement de la sécurité : il s’agit juste de la maintenir en l’état ! Ensuite, et compte tenu de ces investissements, le coût du mégawattheure produit se rapproche de celui de l’éolien, et bientôt du solaire. Par ailleurs, si l’on remplace le parc existant par une série d’EPR, le coût de production de l’électricité nucléaire se rapprochera alors sensiblement de 100-110 euros. A ce niveau-là, l’atome ne sera plus du tout compétitif.
Evalue-t-on aujourd’hui correctement le coût du démantèlement des centrales existantes?
Corinne Lepage. L’évaluation du coût du démantèlement du parc existant faite par les différents opérateurs – EDF, Areva et le CEA – est totalement ridicule et fantaisiste. Elle est très inférieure à celle faite dans la plupart des pays, et notamment en Grande-Bretagne. Ce qui implique que les provisions réalisées par les opérateurs sont également insuffisantes. S’ajoute à la question du démantèlement celle du coût du stockage des déchets où, là aussi, les chiffrages varient du simple au double en ce qui concerne le programme Cigéo. La Cour des comptes l’a d’ailleurs pointé.
Luc Oursel. Nous sommes totalement transparents dans le domaine de l’évaluation des coûts du démantèlement comme ailleurs. Areva est tenu par la loi de réajuster en permanence ses devis de démantèlement et de les transmettre aux autorités compétentes. Nous avons donc une bonne vision de ce que cela va nous coûter, doublée d’une véritable expérience industrielle : les activités de démantèlement emploient déjà 2 500 personnes chez Areva. Comme dans tous les projets industriels complexes, il peut arriver que les coûts évoluent entre le devis initial et la facture finale. Mais tout est rigoureusement évalué… et rigoureusement provisionné.
Pour ceux qui s’intéressent à Enercoop, la Lettre d’information Enercoop est la réponse à toutes les question que vous vous posez sur cette SCIC.
A chaque fois qu’il y a un nouveau producteur d’électricité il est cité dans cette Lettre.
Ces lettres sont toutes en libre accès de novembre 2010 à juin 2014.
http://www.enercoop.fr/index.asp?id=528
Il est aussi possible de s’inscrire pour la recevoir.
@ murier
Si Enercoop est une coopérative qui achète directement aux producteurs, cela veut dire qu’elle possède son propre réseau d’électricité ? Es-tu dans la capacité de produire un plan ?
Si Enercoop est transparente en terme de gestion à quels prix achète-t-elle l’électricité ?
Quelle est la liste des producteurs auprès desquels Enercopp achète de l’électricité ? Un liste avec leur adresse de production, bien évidement.
Idem sur la capacité de production 24h/22 et 7/7, quelles sont les preuves ?
Bref, si tu es dans l’incapacité de produire ces documents : Enercoop est belle et bien une anarque.
@ Murier
Les énergies renouvelables bénéficient de subventions, via le CSPE, qui compensent les surcoûts de politiques publiques sur les opérateurs d’électricité.
« – obligation d’achat de l’électricité produite par la cogénération gaz et les énergies renouvelables : le surcoût est calculé à partir de la différence entre le tarif d’achat pour la filière considérée et les prix de marché de gros de l’électricité »
» 211,8 M€ en 2012 (éolien : 5,4 M€ ; photovoltaïque : 197,4 M€ ; autres EnR : 9,0 M€) »
Source http://fr.wikipedia.org/wiki/CSPE
Il vaut mieux investir dans de nouvelles centrales nucléaires, plus sûres comme les centrales nucléaires par fission au thorium et des prototypes de centrales nucléaire de fusion par laser.
De plus, les centrales nucléaires fonctionnent 24h/24 et 7j/7 contrairement aux énergies renouvelables.
Si Enercoop surfacture de 30 % le prix de vente, d’un KW déjà subventionné, c’est une vrai arnaque. 30 % de marge, c’est très confortable pour payer de bons salaires, coopérative ou pas.
@ murier
Les énergies renouvelables proposées par Enercoop sont subventionnées :
211,8 M€ en 2012 (éolien : 5,4 M€ ; photovoltaïque : 197,4 M€ ; autres EnR : 9,0 M€)
Source :
http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Contribution_au_service_public_de_l%27%C3%A9lectricit%C3%A9
Enercoop surfacture de 30 % une électricité déjà subventionnées, la marge doit permettre de payer de bons salaires. Même si c’est une coopérative, la recherche de profit ou de salaires confortables doit être comblée.
D’autre part, le nucléaire peut délivrer de l’électricité 24h/24 et 7j/7, ce qui n’est pas le cas des énergies renouvelables.
Il vaut mieux investir dans de nouvelles centrales nucléaires plus sûres, comme les centrales au thorium, que dans le prolongement des centrales nucléaires actuelles ou des énergies renouvelables.
Pas simple de s’y retrouver parmi toutes les offres dans le domaines. Le drame c’est que je suis absolument convaincu qu’il y a foison de sociétés sérieuses qui vont installer du bon matos dans les règles de l’art. Mais malheureusement celle-ci se retrouvent dans une espèce de jungle avec plein de boîtes plutôt entre la vente de produit financier et le camelot de foire.
C’est aujourd’hui un vrai frein pour la prise de décision.
J’aimerais vraiment arriver à une install PV + solaire thermique, idéalment avec du stockage…. C’est forcément un très gros investissement j’en suis conscient. Et je sais aussi, que confié à la mauvaise boîte, c’est le fiasco assuré (et je suis certain que c’est ces mauvaises expériences qui alimentent le plus les « Les énergies renouvelables sont une anarque et une voie sans issue. »)
Personnellement j’ai quitté EDF il y a un à deux ans pour un abonnement à ENERCOOP. En pratique je ne vois pas la différence (si ce n’est que j’accepte de payer peut être 1/3 plus cher qu’EDF); par contre j’ai un vrai plaisir à savoir que mon électricité provient du solaire, de l’hydraulique, de l’éolien ou de la biomasse !
J’aime bien l’avis d’Irondelle, on a trop tendance à fermer la porte du nucléaire car on imagine que le nucléaire c’est uniquement des réacteur à eau pressurisé fonctionnant avec 3 ans d’uranium dans le réservoir (on recharge tout les ans, mais en changeant qu’un tier du combustible)
Par contre je suis pour les énergies renouvelable, qui peuvent parfaitement complété notre production.
Dans tout les cas l’urgence est de stopper tout le thermique à flamme, que ce soit gaz, ou charbon. Ces technologies ont fait leur temps, elles sont polluante, dangereuse, ont un impact fort la ou elle produise, et la ou on extrait leur combustible (comme les mines de charbon en flamme qu’on ne peut pas éteindre) et utilise des ressources bientôt épuisé.
C’est pour ces raison que je suis un peu contre ce genre d’abonnement, car quand on creuse un peu on se retrouve face à une religion de l’anti nucléaire à tout prix »
Bonsoir,
Les énergies renouvelables sont une anarque et une voie sans issue.
Sans les subventions du nucléaire, le prix du kwh des energies renouvelables serait insupportable pour le consommateur final.
Si nous regardons l’Allemagne, chantre des énergies renouvelables, nous pouvons constater que le nucléaire a été remplacé par des centrales thermiques au charbon, la lignite excellent pour les poumons.
C’est un autre sondage qu’il faudrait faire : pour du nucléaire avec uranium ou pour du nucléaire sans uranium (fission par thorium ou fusion par laser) ?
PS si nous voulons remplacer l’ensemble des voitures thermiques par des voitures éclectiques les énergies renouvelables ne suffiront pas en France.
Nous avons pris une leaf car nous sommes producteur d’énergie renouvelable.
Notre voiture ne roule qu’avec notre production.
Oui j’ai un abonnement pour consommer principalement mon énergie renouvelable. C’est un contrat vente surplus EDF OA. Je consomme préférentiellement ma production et je revends mon surplus.
Je produits plus que je ne consomme avec notre VE!
Ce n’est pas la réponse que vous pensiez mais c’est la mienne. Idem au travail.
http://forum-photovoltaique.fr/viewtopic.php?f=25&t=28846
Pourquoi sous-traiter son énergie renouvelable alors que l’on peut la faire soit même!
Je dirais même que dans notre démarche on fait déjà électricité et après on investi dans le ‘VE.