
L’idée de ce dispositif revient régulièrement sur le devant de la scène. Il figurait parmi les propositions pour la mobilité émises dans le cadre de la Convention citoyenne.
Dans une interview accordée au quotidien Les Echos, le ministre de l’Economie a assuré que la taxation des véhicules en fonction de leur masse n’est pas retenue dans le projet de budget 2021 qui sera présenté lundi prochain, 28 septembre 2020.
« Dans le contexte économique actuel, je ne veux aucune augmentation d’impôt et je veux protéger les emplois industriels, les usines et le pouvoir d’achat des Français », a justifié Bruno Le Maire.
Les partisans de cette mesure y voyaient un moyen de lutter contre la course aux véhicules toujours plus lourds et plus puissants, en particulier les SUV pointés pour ruiner les bénéfices des progrès technologiques sur les émissions des moteurs.
Du côté des détracteurs, la taxation sur le poids était perçue comme injuste, notamment pour les foyers modestes avec plus de 2 enfants. Ils étaient rejoints par les constructeurs sous pression avec le durcissement des contraintes CO2 depuis le début de l’année, la chute de l’activité industrielle pendant le confinement, et la menace de nouvelles restrictions avec le deuxième emballement en France des cas de Covid-19 depuis quelques jours.
Pourquoi taxer le poids ? Si on veut limiter les émissions de CO2 liées à la fabrication du véhicule, alors il faut évaluer celles de chaque constructeur et de chaque modèle fabriqué. Certains constructeurs modernisent et optimisent davantage leurs lignes de production que d’autres, et prennent en compte les émissions de CO2 dans leur processus de fabrication.
Il serait anormal de pénaliser leurs modèles.
J’en ai un peu marre de cet amateurisme qui transpire dans ces différentes propositions . Nous prenons énormément de retard dans le programme VE, sans réaction concertée, l’industrie automobile française disparaîtra en même temps que les VT (faute d’avoir correctement pris le virage VE , autant côté infrastructures qu ‘investissement industriel).
Il serait surtout plus logique de taxer la puissance : en effet, dans un pays où la vitesse est très encadrée avec un maximum de 130km/h sur autoroute, vitesse que la moins puissante des voitures commercialisée en France peut atteindre, il est simplement totalement incohérent de présenter à la vente des véhicules de 200, 300 500 voir 800 cv. Pour quoi faire ?
« Light is right » disait Colin Chapman : les premières Lotus avec de petits moteurs de 100cv avaient des performances que les Panzers germaniques de 300cv n’atteignent pas; la nouvelle e-508 dite « performance » fait 5.2 s au 0 à 100km/h avec 360 cv là ou l’Alpine A110 fait 0.5 s de moins avec 100cv de moins également
En pratique, il serait licite de taxer lourdement tout ce qui dépasse 150cv, ce qui reviendrait à taxer le poids car les énormes SUV de 2.5t ou plus n’avanceraient plus avec cette puissance
Le produit de cette taxe permettrait en miroir, d’aider les véhicules de moins de 100cv pour les rendre accessibles aux moins aisés
Donc:
– réserver l’aide de 7000 € aux vehicules de moins de 100cv
– pas d’aide ni taxe entre 100 et 150 cv
– taxe de 7000 € par tranche de 50cv au dessus de 150cv
soit pourquoi pas une taxe de 70 000 € pour une Ferrari ou Lambo ou Porsche de 650 cv
Le poids est corrélé à la consommation d’énergie, cest de la physique. Ensuite intervient l’efficience du moteur.
Taxer les VE sur leur poids actuellement reviendrait à plomber leur developpement, que le gouvernement pousse…
Encore une injonction paradoxale…acheter des vehicules electriques subventionnés pour baisser les emissions de co2 et taxés en meme temps car trop lourds et en conséquence supposés etre d’avantage consommateurs d’énergie…
Au vu d’une consommation de 15 kw pour 100 km d’un VE, soit en gros 1.5 l d’essence et 1700 kg de mon kona (pas en écoconduite), et 6 l au 100 de la ford Ka de 940 kg (en écoconduite), que je prête à ma fille, quel est le vehicule qui consomme le plus d’energie directe au 100 km et par kg de tôle?
Il n’empêche que les constructeurs doivent progresser sur la baisse du poids des autos. Ca ne rendra les VE que plus efficients.
La taxe au poids est une aberration. Le poids est déjà taxé car il augmente la consommation de carburant ou d’énergie électrique.
Par contre une surtaxe au Kw ou au km aurait du sens pour limiter le kilométrage parcourus.
Le ministre des finances Bruno Lemaire a à titre perso une e-208 (allure visiblement d’après la photo). Il a été sensibilisé au surpoids des électriques.