Nissan fait alliance avec une marque chinoise pour améliorer son bilan CO2 en Europe

Pour éviter les amendes imposées par l’Union européenne, Nissan a décidé de s’allier au géant chinois BYD. Le constructeur japonais va regrouper ses émissions de CO2 avec celles de la firme de Shenzhen.

Avec l’entrée en vigueur de la réglementation CAFE (Corporate Average Fuel Economy), les constructeurs automobiles doivent répondre à des objectifs de plus en plus serrés en matière de rejets de CO2. Cette norme, qui va prendre en compte les émissions moyennes des véhicules neufs entre 2025 et 2027, oblige les marques à miser davantage sur des modèles électriques ou hybrides rechargeables pour rester dans les clous.

Nissan choisit BYD pour réduire son bilan carbone

Après avoir déjà constitué un « pool » d’émissions avec Renault et Mitsubishi, Nissan va former une autre alliance pour améliorer un peu plus sa conformité en ce qui concerne les émissions de CO2. Malgré son statut de pionnier du véhicule électrique avec la Leaf, le Japonais est à la traîne en Europe. Ses ventes de modèles à batterie sont plutôt faibles.

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En parallèle, BYD progresse vite sur le marché européen. En ne commercialisant que des véhicules électriques et hybrides rechargeables, la marque chinoise dispose d’un bilan carbone très favorable. Son association avec Nissan permettra à ce dernier de réduire sa moyenne d’émissions en combinant leurs résultats respectifs. Une stratégie déjà adoptée par d’autres constructeurs pour éviter les lourdes sanctions européennes.

Cet accord, dont la prise d’effet est immédiate, illustre bien la montée en puissance des partenariats stratégiques dans l’industrie automobile. Mais au-delà de la manœuvre comptable, l’alliance Nissan-BYD souligne surtout la lenteur de la transition électrique des constructeurs traditionnels face à la rapidité des nouveaux entrants venus de Chine. Reste à voir si cela sera suffisant pour le Japonais.

Quelques chiffres qui permettent de comprendre pourquoi Nissan a besoin de BYD. La firme de Tokyo a vendu 13 103 véhicules électriques en Europe entre janvier et août 2025. Cela représente environ 6,5 % de ses ventes totales. En parallèle, BYD a enregistré 95 473 immatriculations au cours de la même période, dont environ 60 % de véhicules 100 % électriques. Le reste correspond à des PHEV.