Appelé à devenir la future norme pour la recharge haute puissance des poids lourds électriques, le connecteur MCS (Megawatt Charging System) a été présenté pour la première fois à l’occasion du Salon EVS à Oslo.

À l’instar du combo pour les voitures électriques, les camions bénéficieront bientôt de leur propre standard. Plus adapté aux besoins de recharge à très haute puissance des transporteurs, le connecteur MCS (Megawatt Charging System) a été révélé par le consortium CharIN à l’occasion d’EVS35, symposium international des véhicules électriques organisé à Oslo.

Jusqu’à 3,75 MW de puissance

À la différence du Combo, qui intègre également un connecteur type 2, la prise MCS ne dispose pas de charge en courant alternatif. De forme triangulaire, elle intègre deux broches dédiées à la charge rapide en courant continu et d’autres plus petites destinées à la communication et à la mise à la terre. Conçu pour une tension de charge allant jusqu’à 1 250 volts et un courant de 3 000 ampères, le connecteur MCS est en théorie capable de délivrer jusqu’à 3,75 MW de puissance, soit dix fois plus que les 350 kW offerts par le connecteur Combo CCS.

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Encore au stade de développement, le connecteur MCS devrait devenir une norme à l’horizon 2024. À terme, il devrait être désigné comme le standard européen pour la charge des véhicules lourds. D’ici là, plusieurs projets pilotes devraient être lancés courant 2023 sur des camions et des autobus.

Avis de l'auteur

Si la définition d’un standard de recharge pour les véhicules lourds se révèle essentielle pour le développement de la filière, de nombreuses questions demeurent quant à l’impact de ces bornes sur le réseau électrique.

Avec plusieurs mégawatts délivrés, le réseau aurait du mal à encaisser la charge simultanée de plusieurs milliers de camions électriques si demain la filière devait venir à se démocratiser. Au-delà du déploiement de stations dédiées sur les aires de service et de repos, il faudra parvenir à lisser les pics de consommation. L’une des solutions serait de disposer de batteries « tampons » au niveau des stations, mais avec un surcoût incontournable sur des investissements qui s’annoncent déjà particulièrement lourds…