L’association de consommateurs Consumer Reports a de nouveau interrogé les automobilistes américains de tous âges sur leur volonté de passer à la voiture électrique et les freins qui pourraient différer cet élan.

Selon l’organisme, 71 % des 3 392 adultes sondés se disent prêts à acheter dans le futur un véhicule électrique. Le tiers pourrait passer à l’acte dès le prochain changement de véhicule, et 4 % ont déjà décidé de le faire prochainement.

Les jeunes générations sont les plus motivées pour s’équiper d’un modèle branché, avec un taux de 78 % chez les moins de 40 ans. Les plus de 75 ans sont 58 % à envisager de se lancer dans cette aventure.

Quasiment toutes les personnes questionnées ont au moins entendu parler des voitures électriques, et 30 % estiment en savoir beaucoup sur le sujet. Consumer Reports ne communique pas de données permettant d’effectuer des comparaisons, mais assure que la perception de ces engins s’améliore à chaque nouveau sondage.

Globalement, 70 % du panel estime que le VE permet de réduire la pollution de l’air et/ou le dérèglement climatique. Voilà pourquoi les conducteurs sélectionnés se positionnent en faveur d’une extension des motorisations électriques, par les constructeurs, à d’autres catégories de véhicules. Ainsi les utilitaires et les SUV.

Ce sont toujours les 2 mêmes freins principaux qui empêchent la majorité des automobilistes d’adopter rapidement la voiture électrique : une autonomie insuffisante, et un manque en bornes de recharge accessibles au public. La moitié des sondés souhaitent un rayon d’action supérieur à 300 miles (482 km).

Suivent 3 autres raisons de différer l’achat d’une voiture électrique : le prix (43 %), une connaissance insuffisante de ces engins (30 %) et l’impossibilité de recharger à la maison.

À noter que 68 % des personnes interrogées attendent des fournisseurs d’électricité une baisse des tarifs pour recharger les batteries aux heures creuses.

Avis de l'auteur

Globalement, ce nouveau sondage de Consumer Reports réalisé l’été dernier ne nous apprend pas grand-chose.

Pour nous, Européens, son principal intérêt est de nous montrer que les automobilistes outre-Atlantique ne pensent pas différemment au sujet des véhicules électriques.

C’est à la fois rassurant et désolant de constater que les réseaux de recharge sont perçus comme insuffisants en différents points de la planète, et que le prix des VE apparaît trop élevé pour les ménages.

Rien d’exceptionnel non plus dans les propositions pour développer la mobilité électrique. Les Américains attendent des pouvoirs publics des aides à l’achat et une plus grande implication de ces derniers dans la couverture du territoire en bornes de recharge.

Une différence a priori : les automobilistes qui ne peuvent brancher un VE chez eux s’imaginent passer régulièrement par les chargeurs rapides pour régénérer les batteries, de la même manière qu’ils vont dans une station-service pour faire le plein du réservoir. Mais est-ce vraiment une différence, ou une impression du fait que les questions imaginées par les sondeurs français n’ont pas permis à ce jour de faire émerger une telle projection ?