
Dans le cadre d'un plan visant à atteindre la neutralité carbone d'ici à 2050, l'Europe compte imposer de nouveaux objectifs CO2 aux constructeurs.
Contraints depuis cette année à réduire drastiquement les émissions de CO2 de leurs véhicules, les constructeurs vont devoir redoubler d’effort. Alors qu’en France l’idée d’un malus lié au poids des véhicules met la filière en émoi, l’Europe songe aussi à durcir ses règles.
Ce mercredi 16 septembre, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a proposé au Parlement de réduire de 55 % les émissions de l’Union Européenne d’ici 2030. C’est 15 points de plus que l’objectif actuel, fixé à 40 % par rapport aux niveaux constatés en 1990.
De cet objectif découlera un nouveau « plan d’actions climat », un document que l’AFP a pu consulter. Au-delà de l’augmentation de la part d’électricité d’origine renouvelable, il est également question de durcir les normes appliquées au secteur automobile. Aujourd’hui fixée à 37,5 % à horizon 2030 par rapport à 2021, la réduction des émissions de CO2 des voitures particulières pourrait être relevée à 50 %. De quoi donner un nouveau d’accélérateur au développement des véhicules à faibles émissions.
Si ces objectifs devront faire l’objet de longues discussions avant d’être adoptés, leur perspective n’a pas manqué de faire réagir la filière automobile européenne. « Les décideurs doivent mettre en place non seulement des objectifs, mais également les politiques de soutien nécessaires pour tous les types de véhicules, sans lesquels ces objectifs ne seront tout simplement pas réalisables » a averti Eric-Mark Huitema, directeur de l’ACEA, l’association des constructeurs européens. Cette dernière fait notamment référence aux programmes incitatifs mais aussi au déploiement des bornes de recharge.
La réduction de 55 % d’ici 2030 concerne toutes les émissions de l’Europe et est en accord avec l’objectif de neutralité d’ici 2050 (réduction de plus de 80 %).
Quand on parle de toutes les émissions cela intègre donc l’industrie et les importations.
Autant la voiture électrique permet la décarbonation au roulage autant elle ne permet pas la décarbonation des importations et d’atteindre la réduction souhaitée pour le poste industrie.
Il faut donc s’attendre à l’introduction d’une autre méthode de calcul pour définir ce qu’est un véhicule à faibles émissions.
« mais également les politiques de soutien « … les constructeurs veulent toujours du soutien quand ils doivent investir, mais ne soutiennent personne quand ils engrangent les bénéfices… c’est toujours à sens unique avec comme argument principal une menace sur l’emploi, dont ils n’ont cure au final
Bien évidemment pour l’ACEA, rien n’est jamais atteignable sans quelques bonnes subventions à coup d’argent public…
Par contre le versement des dividendes et le règlement des grands patrons et autres conseils d’administration, ça passsss…
Que les constructeurs qui ne savent pas s’adapter disparaissent : de nouvelles pousses plus innovantes, motivées, performante prendront la place.
Bien sûr que l’Europe doit durcir rapidement les contraintes de rejet de CO2 aux constructeurs et oui il faut aussi obliger les états à développer le réseau de recharge rapide.